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    Le Lac aux oies sauvages
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    Remi S.
    Remi S.

    13 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2019
    Zhou Zenong (Hu Ge), chef de gang trahi par ses pairs, se retrouve au cœur d'une chasse à l'homme après avoir tué des policiers. Liu Aiai (Kwai Lun-mei), prostituée en quête de liberté, s'allie à Zhou Zenong pour le dénoncer volontairement auprès des autorités et ainsi récupérer la prime. Prime qui servira à aider la femme et l'enfant de l'ex chef de gang.

    Apres *Black Coal* auréolé de l'Ours d'Or à la Berlinale 2014, le cinéaste Diao Yi'nan est de retour dans le polar contemplatif *Le Lac aux oies sauvages*. Un film partagé entre esthétisme, violence et modernité.

    Ici, le rural qui se modernise au fil du temps devient la zone maîtresse du ce film. Le Lac aux oies sauvages, dernier bastion naturel qui se perd peu à peu dans la prostitution, s’avère être la région de refuge des derniers jours de Zhou Zenong. La pluie et la nuit dictent le temps, avec à leurs pieds le grand-banditisme, la violence et la misère qui mènent une société chinoise vacante. Mais c'est aussi la modernité qui touche cette région : la loi écrite par ses gangsters aux allures de samouraïs modernes, et ces lumières omniprésentes qu'elles soient en publicités ou accrochés aux chaussures.
    C'est dans cette ambiance que se développe ce grand règlement de compte entre policiers et gangsters avec en son milieu ce duo insolite, Liu Aiai et Zhou Zenong. Deux personnages rencontrés au détour d'une gare, la lumière d'un briquet les éclairants. Diao Yi'nan nous invite rapidement à un retour sur les origines et les circonstances qui ont amenés ces deux êtres à se rencontrer.
    Plus rien ne les retiens, tous les dégoûtes. Zhou Zenong est trahi et complètement cerné, sa liberté et sa fugue sont inévitablement chronométrés. Liu Aiai ne supporte plus son rôle de prostitué, et voit l'occasion de pouvoir se reconstruire à travers les yeux de Zhou Zenong et la prime qu'il porte sur le dos.
    Deux êtres qui vont vivre comme une sorte d'idylle, le temps de quelques jours avec à leurs traces la peur d'être arrêtés et tués. Point d’apothéose de cette relation, cette balade de nuit sur une barque, au cœur même du Lac aux oies sauvages. Et enfin, ce repas dans un restaurant miteux, qui se voudrait durer éternellement.

    Indéniablement, *Le Lac aux oies sauvages* se voit beaucoup plus marquant dans la propreté de sa photographie et de sa mise en scène, que dans son scénario ( bien qu’intéressant quand-même ). C'est une véritable claque visuelle ! Une chasse à l'homme sublimée par le travail des néons colorés qui éclairent les villes chinoises; un travail sur les ombres qui magnifie des dialogues et scènes de tensions; des scènes de combat réussites où le sentiment de grande violence et de force physique sont ressentis; un travail remarquable aussi sur le son, alternant entre douceur de la pluie et cries inquiétant d'animaux dans un zoo assombri par la nuit; ...
    En alternant entre plusieurs personnages le temps d'un plan-séquence, la caméra de Diao Yi'nan nous convie dans une sorte de voyage contemplatif au cœur d'une ville moite remplie de misère de violence.

    Injustement boudé lors du Festival de Cannes 2019, *Le Lac aux oies sauvages* s’avère comme un véritable voyage de deux êtres lâchés et dégoûtés par le monde misérables qui les entourent. Une idylle brouillée par la quête de justice des policiers et de vengeance des gangsters, le tout dans une mise en scène et une photographie hypnotisante et magnifique.
    frederic T.
    frederic T.

    13 abonnés 131 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 janvier 2020
    Diao Yinan réalise un thriller en recyclant dans le contexte de la Chine contemporaine sombre et poisseuse, gangrénée par l’argent, la violence et la fascination du pouvoir, tous les codes du film noir américain des années 50s..
    On pense évidemment à Orson Wells pour la pluie, la nuit, les ombres, le noir qui enveloppe tous les lieux où Liu, messagère mystérieuse, retrouve Zhou, chef de gang en fuite. Entre les 2 se noue une relation ambiguë empreinte d’attirance, de manipulation et de défiance.....
    Pour autant l’intrigue devient presque secondaire, parfois nébuleuse toute entière au service d’une mise en scène sophistiquée (cadrage, jeux de couleurs ou de lumières, pose des acteurs,...) au risque de nous perdre dans une surenchère d’images léchées, de plans très sophistiqués mais tout compte fait un peu vains....
    marmottedu77
    marmottedu77

    6 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 janvier 2020
    Une première scène tout près d’une gare, des formes qui se cherchent dans la nuit, et tentent, une dernière fois, de déjouer les pièges qui rôdent autour d’eux. En une scène, le décor est planté et dessine les concours de la partie de cache-cache à venir. La caméra de Diai Yinan est virtuose, les images sont d’une grande beauté. Il montre les bas-fonds de la société chinoise dans une course poursuite haletante. Il y a dans ce film un côté film noir hollywoodien des années 50, pimenté à la sauce chinoise. Un chef de bande, visage sombre et mélancolique, brun ténébreux s’il en est, joue une dernière fois avec sa vie, aidé par une prostituée dont on ne comprend pas trop l’abnégation. Le style ne fait cependant pas oublié un scénario assez pauvre. L’histoire est au service de l’image, et non l’inverse.
    Cynévore
    Cynévore

    45 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 mars 2020
    Un film se réduit-il à un défilement de 24 photos par seconde ?

    Pour Diao Yinan, ça semble le cas. Un film semble pour lui se réduire à un défilé de photos, presque sans rapport les unes avec les autres, mais partageant la noble ambition de graver des humeurs dans la psyché du spectateur.

    Tant mieux si cette vision lui plaît, mais d'aucuns objecteraient qu'un film, c'est aussi une histoire, un sens de lecture, des personnages à qui s'identifier. En somme, un film, c'est aussi un tout, à l'aune duquel son esthétique prend forme.

    De ce point de vue, "Le lac aux oies sauvages" fait de la photographie, mais du cinéma, rien n'est moins sûr. Des images, si envoûtantes qu'elles soient, ne font pas une histoire, un rythme et des personnages ! Aussi, "Lac aux oies sauvages" ne tient qu'une courte distance, avant que ses carences narratives ne le rendent tragiquement ennuyeux.
    Lucas J.
    Lucas J.

    6 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2019
    Un poil moins entraînant à mon goût que "les éternels" , son précédent film, cette nouveauté conserve trois méga points forts :
    - Scènes de vie quotidienne chinoise et notamment les bas-fond ultra appréciables et vraiment bien placées : on voyage total
    - Le travail de la lenteur et du silence toujours aussi beau
    - La lumière, et finalement l'ensemble du travail de réalisation est vraiment remarquable !!

    Côté scénario par contre j'étais sur ma faim... L'attachement aux personnages est relatif, et c'est un souci dans le cadre d'une course poursuite : /
    Théo Pouillet
    Théo Pouillet

    4 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Polar froid et humide, Diao Yinan nous entraine dans son film comme une ombre dans la nuit. Une vraie claque esthétique due à une photographie millimétrée, néanmoins un petit bémol pour le scénario qui ne m'a pas attiré.
    Alexandre P.
    Alexandre P.

    3 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2020
    Film pas mal mais sans plus. Quelques bonnes idées de mise en scène, quelques scènes esthétiques intéressantes et intenses. L'histoire est un peu terne dans le fond, un peu tirée par les cheveux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 27 décembre 2019
    Diao Yinan, la cinquantaine, est un des quelques réalisateurs chinois dont les films parviennent à concourir dans les Festivals, et sont projetés sur les écrans des salles françaises. Son dernier long métrage, en compétition à Cannes, « le Lac aux oies sauvages » est un polar, tout ce qu’il y a de polar. Flics contre truands, meurtres, sang qui coule, on, n’est pas avare en hémoglobine, et au final, ce sont évidemment les flics qui gagnent. Mais il s’agit pour nous autre occidentaux, de déchiffrer ce qui se cache derrière le polar, car on sait bien qu’un film dénonçant crûment le régime n’aurait aucune chance d’être tourné. Quant à nous parvenir, mieux vaut ne pas y penser !

    Un gang est réuni, le chef distribue les rues dont chacun aura la charge de ramener de l’argent. Les désaccords naissent, les coups pleuvent, un coup de feu claque. Les morts vont s’enchaîner jusqu’à ce qu’un flic soit tué. Le meurtrier est alors pourchassé. Mais une jeune femme, à l’allure androgyne, rôde autour du tueur de flic, sans qu’on sache vraiment qui l’envoie. Le chef du gang, la police ? à moins qu’elle agisse pour son propre compte, on ne sait.

    Quand je parlais de décoder la pensée de Diao Yinan, il apparaît qu’entre flics et truands, la différence est celle du papier à cigarette, on les confond parfois à l’écran. Sans doute, le réalisateur mêle les uns et les autres dans un vaste marécage, terminé par la photo souvenir des flics triomphant sur le corps criblé de balles de celui qu’ils poursuivaient. Entre les uns et les autres, difficile de faire la part des bons et des méchants.

    On retiendra néanmoins deux choses : la jolie Gwei Lun Mei, androgyne, qui livre une superbe composition dans le rôle de cette femme mystérieuse à souhait, et au final ou presque, le repas de pâtes et la façon dont Hu Ge, celui qui a tué un flic, mange ses bols de pâtes : ouvrez grand vos oreilles, c’est délicieux, enfin selon les goûts de chacun, je parle du bruit, mais aussi des pâtes sans doute ! Enfin, Diao Yinan nous plonge dans ces quartiers chinois où la misère rôde, petits métiers, là où chacun survit en espérant que flics et truands ne viendront pas régler leurs comptes. Sinon, le film regorge de scènes, tournées dans la pénombre, où les lumières jaillissent, ainsi que les coups de revolver qui font sursauter acteurs et spectateurs. Mais rien de très neuf côté polar !
    pierre b
    pierre b

    3 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2020
    Un film noir qui nous embarque ailleurs, très loin du cinéma américain et européen. Les décors sont dénués d'artifice, volontairement pour nous embarquer dans un conglomérat de baraques et de labyrinthes de ruelles vétustes.
    Le héros est un fugitif traqué par la police qui tisse sa toile autour de sa proie.
    Chris Marou
    Chris Marou

    3 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 janvier 2020
    Très déçue par ce film . la critique polar époustouflant est bien exagérée. Le plus c 'est la réalité de la chine actuelle loin de pékin et shangai . Les conditions de vie y sont plus que déplorables et les cités du film misérable sont d 'un luxe par rapport a celles de ce film. Film long et étant un peu fatiguée je me suis battue pour ne pas m endormir.
    PEQ
    PEQ

    2 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 février 2020
    Thriller enjouant à la mise en scène bien calculée.
    Les acteurs sont attachants de sincérité.
    Bon film dans son ensemble.
    peq
    Laurent C.
    Laurent C.

    237 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2020
    Le lac aux oies sauvages résonne avec beaucoup de poésie. En réalité, cet endroit constitue un espace des plus sombres où les femmes, armées d'une ombrelle et d'un maillot de bains, s'adonnent à la prostitution, et les hommes organisent leurs réseaux mafieux. Nous sommes en Chine, dans un pays autoritaire, où on aurait tendance à penser que la délinquance n'a pas lieu d'être, face à une police efficace et aguerrie à la persécution de ses concitoyens. En fait, le film montre que même les pires dictatures n'ont pas le contrôle sur tout et que l'humanité trouve toujours les moyens pour se créer des espaces de liberté.

    Le film relate la traque que les autorités mettent en place contre un chef de gang repenti, mis en cause dans un sombre assassinat d'un policier. Une prostituée, apparemment mandatée par un autre gang, s'engage avec le fuyard dans une sorte de quête d'absolu et de liberté. Si le récit semble apparemment complexe, la rigueur de l'écriture et de la mise en scène concourent à donner sens à un scénario d'une redoutable efficacité. Le spectateur est happé par cette course-poursuite qui raconte autant la volonté de tout un peuple de s'émanciper de la dictature chinoise, que le combat de femmes et d'hommes pour se sortir d'une misère endémique.

    Il faut saluer une photographie très soignée. Ce lac aux oies sauvages paraît à la fois comme le siège de la déviance et un comme un espace poétique, ouvert à la liberté des êtres et à l'imagination. On ne s'ennuie pas une seule seconde dans ce récit qui continue, bien longtemps après le générique de fin, de donner l'impression d'avoir découvert la Chine au plus profond de ses entrailles.
    vidalger
    vidalger

    291 abonnés 1 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2020
    Il faut se laisser porter doucement par une intrigue, au début mystérieuse et déroutante, dans un climat quasi ininterrompu de pluie, dans un décor d'immeubles décrépits, d'arrière-cours mal éclairées, de marchés lugubres, pour découvrir peu à peu deux personnages attachants - un voyou courageux et une prostituée - qui tissent une histoire captivante au suspens bien entretenu. Alors bien sûr, on a déjà vu tout ça, notamment dans le cinéma américain des belles années, bien sûr on se perd parfois à discerner le bon du méchant, le flic de la balance, mais peu importe tant la beauté formelle du film - magnifiques images de la nuit sur le lac notamment - enveloppe l'histoire dans un somptueux onirisme mêlant scènes d'action - très - violente à un début d'histoire sentimentale à laquelle on voudrait croire. A mon sens, meilleur et moins hermétique que "Black Coal" (mais on est content d'avoir retrouvé la belle Gwei Lun Mei) et probablement pas davantage sponsorisé par l'office chinois du tourisme !
    BMWC
    BMWC

    74 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2020
    Après le superbe "Black Coal", Ours d'or à Berlin, Diao Yi'nan présentait à Cannes "Le Lac aux oies sauvages", film peut-être moins fort que son prédécesseur, qu'on pourrait taxer d'exercice de style, mais qui reste néanmoins admirablement mis en scène et complémentaire avec une autre réussite récente du cinéma chinois, "Les Eternels".
    Pauline R
    Pauline R

    2 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2020
    Une très belle histoire remplie de non-dits qui laissent parler nos émotions et notre imagination. De très beaux plans qui nous laissent admirer leur intérêt auprès des personnages aussi intéressant les uns que les autres...
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