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    La Fille au bracelet
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    286 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 830 abonnés 3 958 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2021
    J'aime beaucoup les films de procès, déjà parce qu'il y a enquête et mystères, mais surtout parce qu'en général c'est un huis clos et c'est le moment pour les acteurs et le réalisateur de s'en donner à cœur joie en donnant tout ce qu'ils ont...
    Et là dans La fille au bracelet on est dans quelque chose de très sobre, les échanges entre les différents avocats sont bien loin des joutes verbales qu'on peut trouver dans d'autres films et surtout on est loin d'enchaîner les coups de théâtres. Même la mise en scène est sobre, elle filme ce qu'elle a à filmer, froide, comme son héroïne.

    Je dois dire que ça bien fonctionné cette austérité. On n'a pas un surplus de mélo, un surplus d'intrigues et ça fait qu'on ne sait jamais si cette fille est bien coupable ou non. Et ce petit détail m'a rappelé L'Hermine que j'avais beaucoup aimé, autre film de procès où on sort du film sans savoir... Le spectateur est presque placé dans la position du juré, il n'a aucun moyen de savoir ce qui est vrai ou non, tout en voyant bien que les preuves avancées par l'avocat général (joué par une Anaïs Demoustier horripilante au possible, c'est son rôle, mais je ne l'en aurais pas cru capable) sont très faibles, voire carrément idiotes. La seule différence finalement avec le juré c'est que forcément même si elle est assez apathique vu qu'on l'a suit, qu'on la voit en dehors du procès, on se prend quand même un peu d'empathie pour elle.

    J'aime vraiment le traitement qui est proposé, où on est en proie au doute tout le long, sans grande révélation, sans conclusion satisfaisante. Le film joue vraiment avec nous, comme dans cette scène d'ouverture où on nous vend une famille heureuse à la plage jusqu'à ce que les gendarmes débarquent pour arrêter la fille sans que l'on sache pourquoi. Il faudra ensuite de longues minutes pour que l'on sache exactement de quoi il en retourne si on n'a pas lu le synopsis. Longues minutes qui justement vont servir à développer de l'empathie pour le personnage vu qu'on ne sait pas de quel crime elle est accusée et donc on peut s'autoriser à l'apprécier malgré tout.

    En somme j'ai trouvé ça intelligent dans la manière avec laquelle c'est fait et surtout on sort du film troublé puisqu'on ne sait pas ; ce doute poussé jusqu'au bout rend fou.

    Finalement je comprends les gamins qui jouaient à mes cluédos que j'organisais quand j'étais animateur de colo où je n'avais pas décidé du coupable (qu'on exécutait) et c'était à eux de choisir lors d'un procès sans savoir s'ils ont fait le bon choix. En tous cas je ne peux pas m'empêcher de dire que pour moi la fille est coupable, mais que j'aurais voté pour l’acquittement faute de preuves.
    ffred
    ffred

    1 512 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2020
    Nouveau film de Stéphane Demoustier (Terre battue), frère d’Anaïs. Celle-ci tient le rôle de l’avocate générale ici, elle est très bien comme toujours. D’entrée on y croit et on est pris par l’intrigue et par une tension oppressante. A-t-elle tué sa meilleure amie ? Etait-elle là au mauvais endroit au mauvais moment ? Le réalisateur a écumé les tribunaux de grandes instances pour écrire son scénario (inspiré d’une affaire criminelle argentine) et a eu l’autorisation de tourner au tribunal de Nantes. L’ensemble n’en est que plus plausible. L’interprétation est de qualité. Roschdy Zem et Chiara Mastroianni sont, comme toujours aussi, impeccables. Ainsi que tous les seconds rôles. Annie Mercier parfaite dans le rôle de l’avocate de la jeune fille. Le président est d’ailleurs joué par un vrai président de cour d’assises. Enfin, Melissa Guers tient là son premier rôle et elle est tout aussi convaincante. Voilà donc un film de procès éprouvant bien écrit (sans pathos et sans lourdeurs) et (peut être un peu trop sagement) mise en scène. Tout autant qu’une intéressante chronique sur la jeunesse d’aujourd’hui (élevée aux réseaux sociaux) et son rapport aux parents. On en ressort avec une impression bizarre où chacun se fera son opinion, et avec le sentiment que, finalement, on ne connait jamais vraiment les gens qu’on aime. Un film prenant et, pour moi, très réussi…
    Jorik V
    Jorik V

    1 205 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2020
    Après le très réussi « Une intime conviction », voici encore une nouvelle preuve que le film judiciaire ou de procès n’est pas l’apanage du cinéma américain. En effet, « La fille au bracelet » (seulement un second film qui plus est) nous captive une heure et demie durant en alternant avec une fluidité exemplaire les audiences d’un procès en vase clos avec des séquences familiales plus intimes. Cette histoire s’inspire d’un sordide fait divers canadien déjà adapté dans le film argentin « Acusada ». Ce dernier s’attachait davantage aux ressorts de l’affaire et à la vie de l’accusée dans l’attente de son jugement, entre drame et thriller, tandis qu’ici on se focalise plus sur le procès en lui-même et les mœurs d’une adolescente devenue étrangère à sa propre famille. On est donc plus dans le film judiciaire et sociétal. Sans vouloir être chauvin, cette mouture hexagonale qui narre la même affaire mais prise sous un nouvel angle est un poil supérieure à la précédente. En revanche, les deux long-métrages ont l’intelligence de ne pas se risquer à trancher sur la culpabilité ou non de l’accusée. Ils laissent le spectateur se faire sa propre opinion sur elle et sur l’affaire à la lumière des faits évoqués de manière plus ou moins détaillée selon la version. On ne sait à quel saint se vouer au fil des scènes et des intervenants. Et c’est cela qui apporte un suspense plaisant à ce thriller judiciaire sec, concis et tendu.



    « La fille au bracelet » permet également de découvrir une jeune actrice au jeu stupéfiant en la personne de Melissa Guers. Son impassibilité et sa froideur apparente font beaucoup dans l’incertitude que l’on éprouve face à cette accusée, entre empathie et méfiance. Une vraie révélation bien secondée par un trio d’acteurs chevronnés au jeu tout aussi intense que sont Roschdy Zem et Chiara Matroianni qui forment un couple crédible avec chacun une scène forte (dans le cercle familial pour lui, au tribunal pour elle). Et n’oublions pas la toujours excellente Anaïs Demoustier dans un contre-emploi étonnant mais probant de juge de l’accusation implacable et sévère. La valeur ajoutée du long-métrage est clairement constituée des scènes de procès, entre plaidoiries et réquisitoires, impeccablement et dialoguées. L’écriture est rigoureuse et la force des échanges verbaux se complète de silences lourds et évocateurs. En creux, le film brosse le portrait d’une jeunesse désinhibée devenue inconnue aux yeux des parents, ce qui ajoute du fond au film, tout comme on montre bien les atermoiements d’une justice qui ne peut pas toujours la rendre. Même si la réalisation est un peu trop sobre et terne, proche d’un téléfilm, c’est une œuvre sèche et forte, à la psychologie intéressante et fouillée.



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    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    934 abonnés 4 853 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 décembre 2023
    Un film passionnant par son interprétation et par son côté explicatif. Le film est un procès certes mais agrémenté de quelques scènes qui donnent une respiration salutaire.
    On apprend la vérité sur un enfant qu'on croyait en quelque sorte inoffensif
    Acidus
    Acidus

    629 abonnés 3 656 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 avril 2024
    Pas fan des drames judiciaires. Je trouve ces films généralement pauvres et peu intéressant cinématographiquement parlant. "La fille au bracelet" ne fait pas exception avec ses longues scènes d'audience d'un intérêt limité. spoiler: D'autant plus que l'on ne connaîtra pas le fin mot de l'histoire.
    tant d'un point de vue de la mise en scène que de l'écriture du scénario.
    Au final, un long métrage plat et froid. Reste le jeu des comédiens mais ça ne suffit pas à porter un film entier.
    islander29
    islander29

    771 abonnés 2 279 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2021
    Le moins que l'on puisse dire, c'est que le film est intéressant, l'histoire de ce procès d'une adolescente en cours d'assises, est réalisé de main de maitre, avec une Anaïs Desmoustiers convaincante et sereine, en juge d'instruction, et une histoire pleine d'imbroglios et digne des plus grandes affaires criminelles...La réalisation est propre et se déroule soit au tribunal, soit au foyer de Roschdy Zem et Chiara Mastroianni, ce qui ajoute du mouvement au scénario, et le réalisme du procès et des dialogues devient passionnant plus le film se déroule....C'est aussi une peinture sociale de classe moyenne, d'une société et de ses valeurs, un portrait sans esbroufes et avec un grand potentiel juridique, bref c'est passionnant et réalisé parfaitement...Je conseille
    ferdinand75
    ferdinand75

    462 abonnés 3 655 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2020
    Une bonne réalisation pour ce procès en "live". Une reconstitution fidèle , dans le détail, presque clinique.On rentre dans la psychologie de cette jeune fille , sans vraiment la comprendre. C'est aussi l'opposition entre un monde classique et une jeunesse , plus autonome et libérée. Les acteurs, et particulièrement Roschdy Zem et Anais Demoustier sont très bons . Le final nous laisse sur notre faim, et il manque peut-être un peu de lyrisme et de chaleur . La découpe chirurgicale empêche l'émotion.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    270 abonnés 2 812 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 décembre 2023
    Un drame judiciaire ponctué de longues sessions du procès concerné. Une mise en scène forcément assez figée, en plus d'une étude psychologique poussée d'une famille ordinaire dans la tourmente et des rapports entre eux face à la situation vécue. Celle-ci est d'ailleurs traitée sans parti prix plaçant le spectateur en observateur voire en membre de jury. Le réalisateur nous propose une vraie réflexion sur la difficulté de certaines affaires où le doute plane sans que les preuves soient indiscutables. Un film prenant et troublant, quelqu'en soit l'issue.
    Sylvain P
    Sylvain P

    305 abonnés 1 334 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2020
    Autopsie d'un procès pour meurtre impliquant deux mineures, La Fille au bracelet est à la fois chirurgical et prenant. On retrouve le style de "Pupille" avec ce souci de la véracité, tout en étant dans la fiction pure qui permet l'empathie. L'interprétation parfaite n'est pas étrangère au succès du film. Dans la peau d'un juré, on ne saura donc jamais le dénouement de l'histoire, on apprendra à mieux connaître cette jeune femme, ses habitudes, ses relations et la très mauvaise plaidoirie de l'avocat général qui se situe sur le côté de la morale chrétienne au lieu du côté de la Justice permet de comprendre le verdict sans en avoir le fin mot.
    Hotinhere
    Hotinhere

    429 abonnés 4 763 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 mai 2021
    Adapté du film mexicain Accusada, un drame judiciaire réaliste et prenant, au scénario brillamment écrit, qui sait jouer habilement sur les zones d'ombre de l’accusée, et porté par une interprétation pleine de justesse, avec notamment une Anais Demoustier très convaincante.
    Chris58640
    Chris58640

    185 abonnés 730 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    Stéphane Demoustier nous offre un « court movie » qui ne manque pas de qualités. Dans sa forme tout d’abord, il n’a pas peur de dépouiller son film des artifices habituels, à l’image de sa scène d’ouverture. Une jeune fille est appréhendée sur la plage, on suit la scène de loin, les dialogues sont couverts par le bruit de la mer, on distingue juste des mots « judiciaire », « suivre »…, le ton est donné. Peu de musique, juste par petites touches et jamais pendant les scènes clefs, Demoustier n’a pas peur de laisser des longs silences s’installer, ce qui a pour effet d’alourdir encore davantage certaines scènes de procès. C’est rare le silence au cinéma, sans musique, sans bruits de fond, sans rien. Il nous offre un film assez court, il alterne les scènes de cour et les scènes en famille, et le malaise est palpable dans les deux cas. Pas d’ennui, pas d’intrigue compliquée, pas de rebondissements comme dans un thriller, ici la justice est présentée dans son simple appareil. Je remarque quand même qu’il joue beaucoup avec les reflets, les vitres des voitures, des fenêtres, des box pare-balle, et il y a peut-être une volonté de montrer par ces petits effets qu’il y a deux vérités, la vraie et celle qui se reflète dans le verre, légèrement déformée. Mais bon, j’extrapole peut-être complètement, allez savoir…Quoi qu’il en soit, « La Fille au Bracelet » est un film soigné, il se passe des choses en arrière plan, certaines scènes cruciales ne sont montrée que par le son et sans l’image, on sent que Stéphane Demoustier a bien mené son affaire et est resté fidèle jusqu’au bout à son idée : montrer une justice froidement neutre (à l’image des témoignages des experts) mais surtout désemparée devant un crime inexplicable, une accusée insaisissable et une génération dont elle ne comprend pas les codes. Pour l’incarner, cette adolescence « inconnue », il a choisie une jeune actrice inconnue aussi et qui fait très bien e le job : Mélissa Guers. Ce n’était surement pas facile d’incarner cette jeune fille qui ne montre pas d’émotions (dont on se demande si elle en éprouve même d’ailleurs), ne semble pas mesurer ce qu’elle risque, ni où se situe la frontière entre le Bien et la Mal. Il fallait composer ce personnage sans avoir l’œil vide pour autant, faire passer des émotions à travers un personnage qui les retient toutes, pas évident pour une jeune actrice et elle s’en sort très bien. A ses côtés, une Anaïs Demoustier combative en avocate générale (un peu jeune peut-être pour ce genre de rôle), Anne Mercier en avocate pugnace et les parents : Roschdy Zem et Chiara Mastroianni. Pour eux, c’est surement difficile à jouer aussi, lui ne reconnais plus sa fille dans le portrait qui en est fait, et spoiler: on sent qu’il doute parfois, par petites touches, de son innocence. Sa mère, encore plus insaisissable que sa fille, est carrément absente des premiers jours du procès, ce qui est difficilement compréhensible.
    Ce n’est que quand on lui demandera de s’en expliquer que l’on comprendra enfin la profondeur du désarroi dans laquelle cette affaire l’a fait tomber. Zem et Mastroianni sont évidemment très justes dans ces rôles difficiles. L’intrigue du film se cale sur le procès, de son premier jour jusqu’au verdict, elle nous met plus ou moins la peau du juré d’assise. Le procès, et donc le scénario, ne nous donne pas toutes les clefs pour déterminer si oui ou non, cette gamine de 16 ans à poignardé à 7 reprises sa meilleure amie. spoiler: Ce qui est au cœur du film, c’est l’incompréhension du monde des adultes qui regarde une jeunesse à laquelle il ne comprend presque rien. Les explications lacunaires de Lise et des témoins de son âge, nous plongent au cœur d’un monde qu’en tant qu’adulte, on ne comprend pas : on ne comprend pas leur codes, leur priorités, leur sexualité, bref, leur fonctionnement. Le tribunal, les parents de Lise, l’avocate générale, les jurés et les spectateurs de la salle de cinéma : tout le monde à la même enseigne : mais qu’est ce qui se passe chez ces adolescents ? A la fin du film, justice est rendue, un verdict est prononcé mais toutes les questions demeurent et elles nous trainent dans la tête. Plusieurs jours de procès et on n’aura aucune certitude, tout sera affaire d’intime conviction. De ce point de vue le scénario est malin et distille le malaise de la première image à la dernière scène, on n’est ni dans un thriller, ni dans un polar, mais dans l’autopsie d’une jeunesse insaisissable, floue, indéchiffrable. Il y a quand même quelques petites choses qui me gênent, par exemple pourquoi il y a du public alors que nous sommes devant une cours d’assise des mineurs et que tout devrait se dérouler à huis clôt ?
    Mais ce sont des détails qui n’entachent pas la bonne impression d’ensemble de ce film sobre et puissant, bien incarné, techniquement maitrisé. Il suscité chez le spectateur beaucoup de sentiments dérangeant, contradictoires pendant la séance et il pousse à la réflexion même après la sortie de la salle, ce qui la marque des films qui ont fait mouche.
    bobmorane63
    bobmorane63

    157 abonnés 1 901 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2020
    Un film de procès intelligemment bien mis en scène par Stéphane Demoustier !! Ce long métrage n'a pas du certainement couté bien cher pour les producteurs puisque la plupart des scènes sont tournés dans un fond d'écran rouge qui donne lieu à un tribunal avec vitres pour l'accusée entouré par les juges, les avocats, la famille et le public. On y suit les procès d'une jeune mineure soupçonné de meurtre d'une copine qui vit sous bracelet électronique judiciaire chez ses parents. D'ailleurs, le film nous en apprend progressivement dans l'enquète parce qu'on ne sait pas grand chose au départ, on est interrogé en avançant sur la demoiselle si elle est coupable ou nonLa force de "La fille au bracelet", c'est son scénario bien construit avec de très bons dialogues d'audiences des avocats comme celle joué par la soeur du cinéaste Anais Demoustier très piquante et percutante dans ses questions auquel on n'a pas l'habitude de voir l'actrice jouée comme ça. Roschdy Zem et Chiara Mastroianni sont remarquables dans la peau des parents soucieux et coup de chapeau à Mélissa Guers dans la peau de l'accusée mystérieuse et bouleversante. Du bon cinéma recommandable.
    Cinephille
    Cinephille

    137 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2020
    Un sujet intéressant et plutot bien traité quant aux montagnes russes d’un procès d’assises.
    Trois bemols :
    -le fait d’avoir donné le verdict ce qui n’apporte rien au film et enlève cette intéressante dimension de dilemme pour le spectateur
    -le rôle aux deux sens du terme de l’avocate générale, d’une part on a l’impression qu’elle règle un compte personnel avec l’accusée, d’autre part l’interprétation d’Anais Demoustier est la moins convaincante de toute la distribution.
    -surtout l’incoherence du scénario étant donné que à partir du moment où le crime est commis vers midi et la suspecte arrêtée dans l’après-midi les enquêteurs ont tous les moyens de savoir si elle a du sang sur elle ou sur ses vêtements ce qui n’est jamais évoqué.
    Nico F
    Nico F

    180 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2020
    Découverte . Film tres fort , très tendu .On est scotché du début à la fin . A voir absolument . Très belles interprétations des acteurs
    andika
    andika

    93 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 février 2020
    Stéphane Demoustier avec son film ne se contente pas de nous faire une description clinique du procès d'assises. Non, il transforme son spectateur en véritable juré, découvrant les faits en même temps que la Cour et devant se forger au fur et à mesure sa propre opinion. En usant de ce procédé narratif, il enrichit son intrigue là où instinctivement, elle pourrait se limiter à condamnée ou acquittée.

    Tout cela commence dans la sérénité de l'été. Une famille est à la plage, le soleil brille, les vagues font un bruit apaisant avec leur va et viens incessant. Plan large, une jeune fille en bikini s'affaire, creuse le sable, on devine un bracelet à sa cheville. Puis les gendarmes débarquent, s'entretiennent un peu avec le père de famille puis interpellent la jeune fille, qui les suit calmement. La caméra zoome sur la suspecte. Le film reprend deux ans après lors du procès. Lise est accusée du meurtre de sa meilleure amie. Le bracelet accroché à sa cheville n'est plus un bijou.

    Cette entrée en matière, pleine de cinéma, dans une mise en scène parfaite, permet d'entrer dans le vif du sujet. La mise en scène devient plus sobre pour les séquences de procès, avec souvent des gros plans sur les comédiens. Mais ces comédiens, par leurs expressions faciales, donnent tant.

    Tout d'abord Lise, interprétée par une Melissa Guers stoïque, mutique, rigide, froide. Tellement détachée qu'on l'en vient à se questionner sur sa culpabilité. Le jeu de la comédienne est à chaque instant juste, notamment dans la raideur apportée au personnage. Elle n'en est que plus déchirante lorsqu'elle montre enfin des émotions. Le père, qui croit mordicus en l'innocence de sa fille mais qui craint le pire est incarné avec charisme par Roschdy Zem. La mère, est campée par une merveilleuse Chiara Mastroianni qui en peu de scènes donne tellement. L'avocat général est plus vrai que nature grâce à la pugnacité d'Anaïs Demoustier. L'avocate de la défense est avant tout la voix fabuleuse de Annie Mercier. Enfin, toute l'humanité du président est bien montrée par le jeu tout en douceur de Pascal Garbarini.

    Un procès, ce sont des étapes obligées. Une pièce de théâtre millimétrée et définie par la loi. Les témoignages, les interrogatoires, le réquisitoire, les plaidoiries, les éventuels incidents et rebondissements. Le film nous les donne mais rien ne semble ni stéréotypé ni téléphoné, bien au contraire. Et le scénario sait user de chacun de ces ingrédients pour en faire un moment dramatique qui aide l'intrigue à avancer. Approche clinique qui ne manque pas d'efficacité. A travers ce procédé, le spectateur est à même de juger à la fin.

    La justice est un idéal et une institution. La vérité judiciaire ne s'exerce qu'au sein de la salle d'audience. Elle est parfois insatisfaisante, mais quand le rituel a pu se dérouler dans son entièreté, cette vérité judiciaire est sacrément convaincante. Même s'il s'agit d'une fiction... Cinématographique. Le droit pénal est d'application stricte, il ne faut jamais l'oublier.
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