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Cathedrale
74 abonnés
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5,0
Publiée le 17 novembre 2011
A la verticale d'une ville mystère, enveloppée d'un chiffon sale, petit à petit qui frotte et accule ses habitants de tristesse. A l'horizontale d'une baie chimérique, ultime refuge de l'âme, loin de, proche de, clapotis des vagues contre un corps purifié, enfin libre, heureux? Tran Anh Hung est amoureux de ses actrices. La légère gravité avec laquelle il les filme déconcerte, étonne, m'enchante . Acteur. qui joue l'acteur. Multiples films dans le film. Mise en abîme grandiose, regards scotchés. Quelques notes dévorantes affolent, le mouvement s'accélère sous la patte vive et précise du chef d'orchestre (Tran Anh Hung) ou peut être est-ce bien la jeune Lien ( Yen-Khe Tran-Nu) qui tire les ficelles. De l'éclat de joie à l'éclatement, de la verticale d'un lit à l'horizontale d'une infidélité, Hanoï halète, enfante, vie, tue . .
Nul doute que ce film sait dégager un certain charme qui ne sera pas pour déplaire. Pourtant, cest lennui qui prime au final tant il est difficile de se transcender pour cette uvre dont on a dailleurs du mal à percevoir la pertinence.
Malgré la beauté évidente de l'image et une qualité de mise en scène remarquable, l'histoire, soit disant dramatique, s'étant démesurément sur une heure cinquante de pellicule, et privilégie des enjeux dignes d'un TV film qui m'ont laissé dans une indifférence totale. On ajoute à ça un ton de film qui semble être exclusivement destiné aux femmes (on croirait presque avec ça que les bébés sont amenés par la cigogne). Il y a aussi des hommes dans le jury de Canne. Une tranche de vie qui ne m'a pas intéressé, malgré son exotisme bienvenu. Même au Viet Nam, je n'apprécie pas la platitude de la vie sur grand écran. C'est dommage.
Tran Anh Hung construit ici une épure bouleversante. On découvre son sens du rythme et sa direction d'acteurs exceptionnelle. A la verticale de l'été est sans conteste le plus abouti de ses films. Je puis dire que j'ai passé l'un des meilleurs moments de ma vie de cinéphile. La lumière est belle. Les décors sont d'une grande beauté, chaque image donne la sensation d'une suite de tableau d'une vénusté sans nom. Les acteurs sont justes et touchants. Le mystère, qui habitent les personnages, et qui nous sont peu à peu dévoilés, nous plonge dans une ambiance parfois à la limite d'un film noir, pourtant c'est la lumière qui domine !! Quant à la BO merveilleuse !! A regarder sans modération..
Aussitôt vu aussitôt oublié, «A la Verticale de l'Eté» tient plus du téléfilm sentimental qu'autre chose. L'interprétation est plutôt bonne, d'accord, mais c'est bien là le seul intérêt (et encore) que je puisse trouver à ce long métrage d'une banalité affligeante. Son exotisme fera la joie de certains (la représentation du Viêtnam est jolie et dépaysante, avec ce qu'il faut de clichés), sa lenteur le fera passer pour un film réfléchi, malheureusement tout n'est que pose et superficialité, à peu de choses près. La photographie maniériste, rappelant un certain Christopher Doyle, ne fera que confirmer cette prépondérance du style sur le fond : les intrigues amoureuses se nouent et se dénouent avec une certaine prévisibilité, et l'on a bien du mal à éprouver une quelconque empathie pour ces personnages, malgré toute la sympathie que l'on puisse éprouver à l'encontre des acteurs. Les chassés-croisés amoureux se font sous une pluie diluvienne et au son des chansons de Lou Reed et du Velvet... C'est mignon, c'est tout beau, c'est tristounet, c'est branchouille,... mais jamais bien bouleversant. Si Tran Anh Hung se regarde tout de même moins filmer que Wong Kar-Wai, son cinéma (pour le présent film au moins) est tout autant insipide et dénué de caractère. «A la Verticale de l'Eté» n'est pourtant pas foncièrement mauvais, mais il est bien trop convenu pour mériter une quelconque attention. Ennuyeux, et surtout dispensable. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Le réalisateur dit ici clairement que les jeunes Vietnamiens sont comme tous les autres, s'éveillant à l'amour, plaisantant sur tous les sujets, sexe y compris. La réalisation élégante, sobre mais éclairée, et fait s'écouler le film aussi sûrement que les trombes d'eau déversées sur le tournage.
De loin celui que j'ai le moins aimé de TAH. Ce film est beau certes, mais peut être trop "peint". Romantique à souhait, trop peut-être. Féminin, trop peut-être. Toujours aussi bien filmé, une cadence reposante, une poésie toujours emprunte de réalisme, une interprétation de qualité. Un bon film au sujet peut-être un peu trop courant.
A Hanoï, la vie de trois sœurs et de leur frère. Chronique douce-amère dont le rythme peut sembler déroutant mais sur lequel on se laisse bercer grâce à sa photographie sublime et sa magnifique BO.
Un cinéma d'atmosphère. On est un peu surpris du réveil du premier couple pas pressé de prendre son petit-déjeuner... Les trois soeurs apparaissent peu après, aussi racées l'une que l'autre, loyales et complices de longue date. Large part est donnée à la gent masculine libre de ses mouvements, mais la communauté exige des apparences lisses... Ces dames vouées à l'élégance doivent donc ruser. Chahuter, pleurer un bon coup entre elles, mais en société halte-là : le réalisateur insiste beaucoup sur le maintien féminin tout en mettant le spectateur dans la confidence, la salle sait toute la vérité de chacun des couples... Beaucoup de douceur autour du petit garçon (dénommé Petite Souris). Eclairages de peintre, chaque plan réjouit le regard, couleurs chatoyantes choisies avec minutie, presque tout se passe dans des intérieurs douillets, baignant de soleil, ouverts sur la verdure. Indispensable de s'imaginer au Viet-Nam l'été, un rythme ralenti du fait de la chaleur moite entre deux pluies torrentielles. Pathétique chant féminin, choeurs d'une grande fraîcheur à la guitare (mais horrible flûte grinçante, rappel de la féodalité d'antan) : infiniment de charme dans les tubes américains lors des intrusions dans l'appartement du frère et de la soeur. Comme le déroulement est assez décousu et que les acteurs asiatiques sont fort ressemblants, il faut bien suivre les péripéties de chaque couple formé pour être sûr de ne pas en perdre une miette.
Pour moi il s'agit d'un film fait par un peintre paysagiste qui fait passer son histoire au second plan. L'intrigue est simple et maîtrisée mais c'est la beauté des images qui emporte le spectateur à condition qu'il soit sensible à cela.
3 374 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 15 octobre 2020
À la verticale de l'été a beaucoup de belles images mais c'est tous. Malheureusement les images servent une intrigue de feuilleton dans laquelle pratiquement tous les personnages expriment leurs pensées et sentiments les plus profonds avec le silence. J'avais l'impression de regarder Peyton Place peuplé d'un casting de clones de Gary Cooper. La réplique la plus incongrue de tout le film est le commentaire d'un personnage dont elle et son mari ont parlé toute la nuit. Un silence qui peut être émouvant mais devient finalement ennuyeux parce qu'il est surutilisé. À la fin du film,même les jolies images sont ennuyeuses alors que la merveilleuse créativité descend dans une méthodologie répétitive...
Extraordinaire! Ambiance asiatique et poétique servie par des images et des musiques fabuleuses. Des gens qui mènent une vie intelligente, qui savent se lever en douceur, qui savent admirer la nature simplement.Dialogues subtils qui vont à l'essentiel sur l'amour et la vie.A voir et à revoir.
C'est le genre de film que je regarde malheureusement tout seul. Loin des grosses productions ou même des petits classiques, A la verticale de l'été est un film sensoriel. Que d'humidité, de couleurs, de sons, d'odeurs, de visages sereins, de légèreté! C'est aussi ça le cinéma.