Avis sur Le Fils

Étonnante insertion dans le monde des bérets rouges de l’armée russe, à la recherche des traces et des souvenirs d’un cousin « mort au combat ». Poignant.

Le Fils est un film gracieux fait de pudeur et de poésie.
Cette oeuvre est double : elle montre la froideur d'un engagement militaire et l'amour débordant d'une famille et d'une communauté.
À voir

Excellent film !
La duree permet qu'il n'y ait aucun essoufflement, et la photographie est magistral : comment le personnage principal fait il pour trouver de l'espoir dans ces plans larges aux couleurs délavées ?
Un coup de maître !

Un très beau film qui évite tous les écueils et laisse une grande place au spectateur. Le traitement du deuil est d'une grande délicatesse sans pathos, et le regard posé sur l'armée est complexe. Il s'agit moins de juger la propagande militaire (pas épargnée par le réalisateur) que de suivre les alter ego de Dima (son cousin) et d'imaginer ainsi en creux le portrait de ce jeune homme sacrifié sur l'autel absurde de la guerre.
On a rarement vu une telle incursion dans l'armée, au plus près des corps et de la violence, alliée à une telle délicatesse. Quand Kubrick rencontre les frères Dardenne !

Un super film plein de finesse et de justesse ! Loin des cliché sur la Russie et sur l'armée, cette oeuvre combine parfaitement les moments tout aussi intéressant qu'émouvants au sein des spenatz, avec ceux au sein de la famille avec laquelle le réalisateur a su trouver la place et le rôle parfait.
Un film bien sur éprouvant mais qui n'est à aucun moment pesant, le fils, ou du moins son absence, laisse planer sur le film une atmosphère particulière et très forte, sans nous empêcher de découvrir les soldats présents dans le film.
Enfin bref un film que je conseille fortement, un film sur l'armée comme on en voit peu mêlant une subtile critique de cette dernière sans pour autant en dénigrer ses soldats.

Documentaire franco-russe sur l'entraînement des forces spéciales en Sibérie, les fameux Spetsnasz. Le réalisateur, dont le cousin Spetnasz est mort en mission au Daghestan en 2013, filme donc ce qui est pour moi inédit, c'est à dire les épreuves des troupes d'élite de l'Armée Rouge. En parallèle, il filme son oncle et sa tante, qui tentent de retrouver le goût de la vie en l'absence de leur fils, mort pour la nation. La douleur orale d'une mère brisée, mais c'est surtout la douleur muette du père qui agrippe le regard. Une cicatrice béante mais silencieuse. Il est là, vivant, mais comme absent de cette vie qui continue. Le couple met tout en oeuvre pour offrir une sépulture digne à leur fils, avec statue et stèle à sa gloire. De quoi alimenter la légende malgré la souffrance ? Le final du film est tétanisant, avec l'épreuve finale, éprouvante même pour le spectateur. Un film où les rites ont de l'importance, et qui reste neutre en apparence (condition sine qua non pour accéder à l'intimité des troupes de Sa Majesté Poutine), mais qui instille malgré tout sa contestation. Elle aurait sans doute eu plus de poids si le réalisateur s'était penché sur le destin d'une famille soutenant plus ouvertement le régime en place. Quelques scènes puissantes. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com

Plus documentaire que film, le fils nous permet de découvrir un monde assez éloigné de notre quotidien ( le moment du coucher..). Et de superbes images du "folklore " russe avec notament ce qui s'apparente a un feu de la St jean.... !

Dima, le cousin du réalisateur, est mort le 23 mai 2013. Il avait vingt-et-un ans à peine. Il était soldat chez les Spetsnaz, les unités spéciales russes. Il a été tué d'une balle dans la tête lors d'une opération au Daghestan.
Sur les pas de son cousin, Alexander Abaturov, un jeune réalisateur russe formé en France à l'école documentaire de Lussas, filme la formation des Spetsnaz, la discipline de fer à laquelle ils sont soumis, les épreuves qu'ils doivent subir avant de pouvoir coiffer le fameux béret rouge.

"Le Fils" creuse deux sillons. D'une part, il raconte le vide que laisse dans la vie d'une père et d'une mère la mort brutale d'un fils. On aurait pu imaginer une enquête policière pour reconstituer les conditions exactes de cette mort. On aurait pu imaginer une succession de témoignages face caméra de proches revenant sur les épisodes de la vie du défunt. Mais ce n'est pas le cas. Le documentaire préfère suivre les parents dans leur lent travail de deuil. On les voit présider, la larme à l’œil, un banquet du souvenir, puis inaugurer une statue qui viendra décorer la tombe de leur fils.

D'autre part, Alexander Abaturov filme la formation des Spetsnaz. On ne comprend pas vraiment son point de vue. S'agit-il de dénoncer la brutalité qui règne dans les rangs de l'armée ou le patriotisme qui anime les soldats ? S'agit-il au contraire de glorifier la force et la discipline ? Le propos n'est pas clair. Et "Le Fils" est trop court - il dure une heure et onze minutes seulement - pour nous apprendre quoi que ce soit sur l'origine sociologique des jeunes militaires, leur motivation idéologique, le contenu pratique et théorique de leur formation ou leur affectation ultérieure.

Un très beau documentaire sur ces jeunes hommes voués à intégrer une unité d'élites et soumis à l'extrême rigueur du commandement militaire, la dureté de l'entraînement et faisant preuve d'un extraordinaire esprit de corps... Restent ces deux parents, inconsolables et bouleversants, perpétuant la mémoire de leur fils tombé au front... 🎬🎬🎬

Je suis déçue de ce documentaire russe sur l’armée d’élite russe.
Zéro documentation, j’ai absolument rien appris et je ne comprends pas l’intérêt du film.

Le réalisateur laisse un goût d’inachevé dans sa représentation du deuil par le feu ardent de la présence, et de l’existence par la confrontation. L’illustration psychologique du soldat décédé par son entourage ne manque certes pas de vérité, mais manque de passerelles entre les univers dont il nous ouvre les portes.

Très beau film qui m'a beaucoup touchée. Tout est retenu dans le travail du deuil montré chez les parents de ce cousin mort dans une opération des forces spéciales. Le réalisateur arrive aussi à filmer les jeunes recrues avec empathie car ils sont les amis de son cousin disparu et en même temps il filme l'absurdité de la guerre et de cette logique de mort. L'image est magnifique, les plans sont composés. On pense à full metall Jacket puisque c'est aussi une plongée dans les forces spéciales, l'observation de leur formation et leur entrainement.