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    L'Epoque
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'Epoque" et de son tournage !

    Idée de départ

    Matthieu Bareyre a eu l’idée du film juste après les attentats de Charlie Hebdo. "J’habitais près des évènements et comme beaucoup, j’ai vécu Charlie comme un moment de bascule, avec le sentiment inquiet qu’une nouvelle ère politique s’ouvrait. Les mois à venir s’annonçaient sombres et je n’avais pas du tout envie d’en être le spectateur impuissant. Je voulais trouver une manière de tout vivre de plain-pied. Plonger dans la nuit noire, avec l’espoir d’y trouver quelques lueurs. Quelques jours plus tard, j’ai trouvé le titre, L’époque, comme une question que je me posais et que je voulais poser aux autres. J’avais aussi en tête La Follia de Vivaldi, son énergie joyeuse traversée d’élans profondément mélancoliques. Je rêvais d’un film lyrique où des sentiments très opposés se succèderaient sans transition."

    Le dispositif de tournage

    Matthieu Bareyre avait en tête de faire son premier long-métrage avec une caméra grande comme la main, de la taille d’un iPhone. "Avec Amine Berrada, l’étalonneur du film, nous nous sommes finalement décidés pour la BlackMagic : elle produit une image numérique suffisamment douce pour capter la nuit et ouvrir tout son imaginaire. En mai 2015, quelques jours avant le premier tournage, j’ai rencontré l’ingénieur du son, Thibaut Dufait, qui s’est arrangé pour faire tenir dans son dos un système d’enregistrement en 5.1. Nous avons très vite formé un duo et arpenté ensemble les rues de Paris, la nuit, pendant deux années, jusqu’aux élections présidentielles de 2017. La seule méthode que nous observions, c’était de faire confiance au hasard, d’accepter d’être dans l’incertitude la plus totale pour nous rendre réellement disponibles à la rencontre. Thibaut a eu un rôle déterminant dans le film : il y a chez lui un intérêt profond pour autrui, un souci d’écoute, une sincérité rare, que toutes les personnes rencontrées sentaient immédiatement."

    Pourquoi filmer la jeunesse ?

    Matthieu Bareyre revient sur son envie de filmer la jeunesse. Ce moment particulier des 18-25 ans est un temps où l’on se pose des questions fondamentales : est-ce qu’on accepte le monde dont on hérite ou est-ce qu’on prend le temps de l’interroger ? "Telle que je l’ai vécue et la vois encore, la jeunesse est un moment très dur : d’un côté, on nous explique que c’est le plus bel âge de la vie ; de l’autre, la parole des jeunes est toujours dénigrée. J’ai entendu toutes sortes de théories au sujet de ma « génération », qu’elle était X, Y, ou WTF, apolitique, triste, perdue, immature, consommatrice de drogues et de fringues, accro à la technologie. Des jeunes, je peux dire la même chose que ce que Virginie Despentes écrivait il y a dix ans au sujet des femmes au début de King Kong Théorie : « depuis quelque temps, en France, on n’arrête plus de se faire engueuler. ». Alors j’ai pensé un film dans lequel je pourrais mettre tout ce que je n’avais pas pu entendre, dire, voir et montrer depuis mon adolescence."

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