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    En mille morceaux
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "En mille morceaux" et de son tournage !

    Pardonner à un serial killer ?

    Tout a commencé lorsque Veronique Meriadec a visionné un documentaire sur Gary Ridgway, un serial killer américain faisant face aux familles de ses victimes, intitulé Le Tueur de la Rivière. L'une d'elles, contre toute attente, avait pardonné l'assassinat de sa fille ! La réalisatrice explique : "Comment cela est-il possible ? Je me suis tout de suite dit : "Je serai incapable de pardonner, de tendre la main au meurtrier de mon enfant". C'est sans doute la raison pour laquelle j'ai eu envie de comprendre et de rendre un hommage à ceux et celles qui sont capables d'accomplir ce qui relevait pour moi de l'utopie."

    Le choix du huis-clos

    Le choix du huis-clos, comme dispositif formel, décuple les tensions de vie et de mort et amène les personnages à s'approcher de leurs vérités, comme un laboratoire humain où ils sont obligés d’interagir. Comme décor à l'improbable réalité, Veronique Meriadec a choisi l'arrière-boutique d'une miroiterie, un cadre plus habituellement approprié aux règlements de compte entre malfrats qu’à la rencontre entre deux souffrances. Elle confie : "Cet entrepôt recèle des rebuts de toutes sortes, parallèle à peine caché, avec Gaubert qui vient de purger 25 ans de réclusion criminelle. La présence hautement symbolique de glaces et de miroirs cassés en mille morceaux refléteront aussi l'inconscient de ces deux personnes brisées, elles aussi, par le destin et le passé."

    Divers thèmes

    Au-delà de la mise en image, En mille morceaux a surtout été l'occasion pour Veronique Meriadec d'aborder des thèmes qui sont souvent source de malaise, de dissension, voire d'évitement comme le pardon, la résilience ou la peine de mort (l'affaire a eu lieu en 1977). La cinéaste indique : "Avec En mille morceaux, chacun ne peut s’interroger, à son corps défendant, sur ce qu’il aurait fait ou dit à la place de... Nous avons tous un avis sur le pardon mais en réalité, tant que nous n'avons pas été confrontés à cette terrible réalité, qui peut affirmer avec certitude quelle aurait été sa posture ? C'est la raison pour laquelle j'ai opté pour un dénouement ouvert qui exprime une farouche nécessité de ne PAS JUGER. Une fin qui va permettre à chaque spectateur de s'approprier la "fin" du film... à l'image de la fin d’Éric Gaubert."

    Préparation pour Clémentine Célarié

    Pour incarner son personnage de mère brisée qui n’a toujours pas fait son deuil vingt-cinq ans après l'assassinat de son fils, Clémentine Célarié s'est faite aider par Jean-Pierre Bouvier, un acteur et metteur en scène chevronné. La comédienne a par ailleurs aussi visionné le documentaire Le Tueur de la Rivière. Célarié raconte : "C’est aussi ce qui a inspiré la réalisatrice. Aux États-Unis, il y a une loi qui existe et qui permet de ne pas être condamné à mort si vous rencontrez les familles des victimes. Cet homme accepte et au tribunal, les parents l’insultent. Il y a une femme qui lui déclare : « Je voulais vous dire que je vous pardonne ». Le tueur est très touché et fond en larmes. C’est cette image qui m’a bouleversée. L’idée d’ouvrir une porte pour parler, comprendre, pas forcément pardonner, est très forte."

    Serge Riaboukine convaincu !

    Lorsque Serge Riaboukine a commencé à lire le scénario de En mille morceaux, le comédien s'est dit qu'il ne pourrait pas camper le tueur Éric Gobert ! Il l'a finalement quand même lu jusqu’au bout et, très vite, a pensé qu’il fallait le faire. Il explique : "C’est un sujet de société dont personne ne parle. C’est bien d’ouvrir les yeux des spectateurs sur autre chose. Avec Clémentine, on a lu le scénario chacun de notre côté et nous avons échangé les mêmes sentiments, les mêmes inquiétudes et les mêmes peurs. Puis, c’est devenu une évidence de s’engager. En ce qui me concerne, ce n’est pas un rôle gratifiant mais je n’ai jamais eu autant d’émotions en tournant un film. Je n’aurais pas pu le jouer sans Clémentine ! Elle apporte une justesse impressionnante et émouvante, tout en étant totalement investie. Sur le tournage, nous étions à fleur de peau. Par contre, en dehors des prises, nous avions des fous-rires nécessaires."

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