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    Samson et Dalila (Met - Pathé Live)
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    ninilechat
    ninilechat

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    4,0
    Publiée le 21 octobre 2018
    Premier acte: on est agréablement surpris. De hautes tours métalliques entourent un escalier sur lequel les choristes, puis Samson, peuvent évoluer en liberté et individuellement. Rassurez vous: ça ne dure pas. A partir du second acte, on a droit à un décor, non point hyper-réaliste dans la tradition  new-yorkaise, mais abstrait, des claustras métalliques brutalement éclairés par l'arrière par un rouge immonde ou un bleu imbuvable. Avec, au dernier acte, une gigantesque statue humaine (si au moins c'était Dagon....) en ferraille, sur laquelle les danseurs-acrobates peuvent s'accrocher.... Quant aux robes "phillistines" de Dalila, elles doivent chercher  à rivaliser en mocherie avec celles d'Aïda, la semaine dernière.... mais enfin, comment le public de la côte Est, qu'on nous vend toujours comme intello, peut il supporter cela!
            Mentionnons aussi le rideau en peluche rouge garni de franges dorées qui drape Laurent Naouri, excellent Grand Prêtre par ailleurs! Assez mielleux, inquiétant... et bien disant, évidemment.
            Alors, on y va pour ce couple qui devrait devenir mythique. Ah, Roberto Alagna qui déchaîne les passions! Il a autant de détracteurs que de fans en folie. Disons, sans être méchant, que les fans ne sont pas, en général, très "pointus" en opéra. Sensibles au charisme, ils ne sont pas trop regardants sur les petites imperfections d'une voix qui ne fait pas toujours dans la nuance. Devant Samson, comment ne seraient-ils pas comblés! Le couple qu'il forme avec Elina Garanca est vivant, charnel, sensuel. On y croit tellement qu'on oublie tout le reste. 
            Et naturellement -c'est bien le moins.... quelle diction! quel bonheur d'entendre le français ainsi chanté.... Alors, faut il prononcer aire, ou rhrhrh, ou srsrsr.... Alagna a choisi de rompre totalement avec la tradition des r roulés. C'est bien pour la compréhension. Ce n'est peut être pas toujours ce qu'il y a de mieux pour la musicalité.
            Et puis, Elina Garanca, sa voix sublime, son physique de rêve, son visage expressif.... Rien que pour elle, il fallait être au Gaumont Opéra!
            Malgré les horreurs des costumes et décors accompagnant la mise en scène d'un certain Darko (non, pas Vador) Tresjnak, on est évidemment très au dessus de ce qu'on a vu il y a deux ans à Paris, où la mise en scène était aussi tarte, mais dans le genre arte povera.... ou Hlm cradingue, avec l'abominable Alexandrs Antonenko, et Anita Rachvelishvili, très grande voix elle aussi, mais dont la stature ferait fuir le plus valeureux des Samsons, ce qui ôtait toute crédibilité à leurs ébats amoureux...
            A part cela, pourquoi ne représente pas plus Samson et Dalila, avec ses airs charmeurs? Pourquoi Camille Saint Saens est il si méprisé, lui qui a au moins laissé, avec la Symphonie n°3 avec orgue, une des plus belles musiques jamais écrite...
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