Avis : Girl - Page 4

Au début le film parait un peu trop lisse...Lara jeune transgenre qui rêve de devenir danseuse étoile, travaille d'arrache-pied (c'est le cas de le dire) pour réaliser son rêve. Il semblerait au début que son processus de transformation ne gêne personne. Son est père tellement compréhensif , très proche de sa fille (ou fils) au point que l'absence de pudeur entre eux devient gênante, et il la soutient sans aucune réserve. Les élèves de son cours de danse qui tous sont au courant et l'acceptent telle quelle....Bref tout semble idyllique (autant que possible dans une situation pareille); Et petit à petit le processus dérape.La puberté d'une femme n'étant pas celle d'un homme, et décalée dans le temps, Lara doit son seulement mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard qu'elle a pris, mais aussi dissimuler les plus possible ses attributs masculins. Le film fait un parallèle entre la longueur du traitement hormonal destiné à lui faire pousser des seins et la dureté de la danse classique...Mais à un moment le corps dit stop à ce traitement et là on bascule peu à peu vers le drame, jusqu'à la scène finale plutôt éprouvante. Ce film ne laisse pas indifférent.

Comme Tomboy, encore un film qui joue de son victimisme sur la théorie du genre et de la transexualité comme si ces gens étaient victimes sans arrêt alors qu'un paysan se suicide tous les deux jours. Bien sûr, de cela, on ne parle pas au cinéma.
Sujet à la mode et bien-pensant des petites élites des grands centres-villes préoccupées des bobos des bobos pour avoir une cause plutôt que de s'occuper de questions beaucoup plus graves et qui les masquent donc. Comme par hasard, cela se passe dans le milieu artistique et non dans les milieux populaires (comme The Danish girl) qui ont autre chose à penser que de tels bobos.
Cause qui ne mange pas de pain, filmé banalement et répétitivement sans rien interroger sinon que de faire du militantisme doucereux. Sujet en apparence qui ne mange pas de pain mais qui mène à un ultra-subjectivisme. Sous l'étendard d’une liberté abstraite, le libéralisme place son élan dans l'égoïsme et le narcissisme humains en faisant croire que l'individu choisit seul l’objet de son désir et que son ressenti s'en trouve dès lors légitimé. Vision idéaliste et romantique de l'individu que de se croire capable d’inventer et de choisir seuls en dernier ressort, librement, ses engagements et ses désirs. Le tout sans mimétisme. Vision solipsiste et asociale du monde. Illimité. Voix royale menant au transhumanisme.

Film médiocre et diffamatoire sur la transidentité : c est d autant plus grave que c est encore peu connu du grand public qui pourrait mélanger ce fait divers avec le transsexualisme en général.
Le réalisateur qui a largement bloqué sur les parties génitales de son héroïne passe à côté du sujet, et livre un film irrespectueux de par sa manière vil de montrer le corps d une personne bien que ce corps ne corresponde pas à ce qu elle est. Il fut un temps où une certaine catégorie de personnes était exposée dans les cirques. Voici le retour !
Un grand merci pour ce film dangereux pour les personnes en transition auxquelles je déconseille fortement ce film.

Lara aime la danse, elle la pratique dans un cour, hélas le physique et le mental ne font pas bon ménage. Lara est un garçon qui n'accepte pas son sexe , il veut être femme. aidé (e) par son père (magnifique prestation) il suit un traitement hormonal. la vie n'est pas aisée, bien que son entourage ne lui soit pas hostile. le moral n'est pas bon. le problème de la transexualité est ici magnifiquement décrit et je jeune garçon fait un prodige d'interprétation. film douloureux ou l'on sort difficilement , abasourdi par une telle maitrise.

Pas si simple quand on est nè garçon et que l'on veut devenir une grande danseuse ètoile! Ce film bouleversant a chamboulè le Festival de Cannes 2018 qui lui a dècernè à juste titre la prestigieuse Camèra d'or. "Girl" s'inspire d'une histoire vraie et douloureuse, celle de Nora, une adolescente transgenre, èlève de danse classique, qui avait dû se battre pour intègrer la classe des filles! Un combat courageux, des images d'un rèalisme cru et un Victor Polster (15 ans au moment du tournage) d'une justesse qui laisse pantois! Quelle performance et quelle grâce pour quelqu'un d'aussi jeune! De plus il y a ce père aimant et comprèhensif, un lycèe qui l'accepte et des amies (dans une certaine mesure) qui approuvent cette diffèrence...mais Lara souffre quand même quel que soit l'environnement! Une standing ovation pour ce premier long-mètrage belge multi-rècompensè et pour ce premier rôle fort...

Un premier film très fort de la part de Lukas Dhont qui dresse le portrait d'une adolescente en proie aux doutes liés à la fois à cette période compliquée qu'est l'adolescence et à ce qu'elle endure pour devenir celle qu'elle veut être depuis toujours. S'accepter à cet âge-là n'est déjà pas facile, mais quand en plus, on a l'impression de n'être pas être dans le bon corps, ce doit être encore plus horrible à vivre. En apparence, Lara est très forte, elle fait front en mêlant sa vie personnelle en s'occupant de la maison et de son petit frère, et son rêve qui est de devenir ballerine. "Girl" est autant un coming of age movie qu'un film sur les rêves. Il est bien entendu question du changement de sexe, mais aussi de la difficulté de devenir ballerine. Pour les deux, il faut passer par énormément de difficultés et de souffrances. Les deux sont d'ailleurs plus ou moins liés avec ces blessures apparentes qui ne sont que le reflet de blessures plus profondes. Un mal que l'adolescente tente de cacher le plus possible pour ne pas inquiéter son père et aussi pour ne pas que cela retarde son changement, car pour aller au bout du processus, il faut qu'elle reste en bonne santé physique et mentale. Un sujet fort qui est traité de manière extrêmement juste et sobre. C'est peut-être parfois un peu idéalisé par rapport à la tolérance des autres, il n'y a qu'une scène un peu dérangeante qui est celle lors de la soirée pyjama, mais pour le reste, le réalisateur met surtout en avant la bienveillance, l'abnégation, le courage et notamment l'écoute avec cette jolie relation père-fille. Le sujet est bien traité, mais Victor Polster donne une autre dimension à ce film. Le jeune acteur dont c'est le premier rôle est absolument bluffant dans la peau de Lara. À l'image du film, il dégage beaucoup de tendresse et de retenue tout en ayant ce côté sensible d'une personne blessée à l'intérieur. Si le final est un peu expédié, ce qui d'un côté n'est qu'une conséquence d'un choix de Lara, le film est très réussi grâce à une histoire poignante, mais difficile et à des interprétations remarquables.

J’ai un peu l’impression d’utiliser les mêmes termes: touchants, émouvant, sensible pour décrire les films qui traitent de ce sujet. Mais je crois que c’est à chaque réalisateur que reviennent ces terminologies. Ceux qui s’attachent en tout cas à filmer cette transformation avec délicatesse et pudeur.
Le film est vraiment beau.
Les plans serrés sont une souffrance aussi pour nous. Ils nous empêchent de respirer, de reprendre notre souffle surtout dans les moments de danse qui sont une torture pour elle. Ses pieds, son corps, les changements, la danse qui lui imposent tant de sacrifices. On aimerait parfois prendre du recul mais le réalisateur ne veut pas. Il veut qu’on ressente tout d’elle. Il y a heureusement le plaisir mais il est rare et il devient même destructeur dans cette seule scène où la masculinité lui tend une sorte de vision d’un autre monde. Le jeune, qui va jouir devant elle, va en quelque sorte lui ouvrir un horizon totalement étranger.
Et que dire de la fin précipitée. Le cheminement va pouvoir commencer.
J’imagine qu’il faut être prêt pour ça et tant souffrir avant d’être enfin délivré.
Très très beau film.

Film en apparence très doux, mais d'une grande tension, jusqu'au coup de tonnerre final. Le jeune acteur est incroyable de vérité. À ne pas manquer.

Juste .
Fin.
Aucune fausse note dans les dialogues , le jeu des acteurs .

Un film Captivant sur la volonté , la détermination et la patience . De l amour dans cette famille , avec des mondes intérieurs de nos acteurs qui les empêchent de se dire qu’ils s’aiment et qu’ils ont besoin de l’autre.

Merci pour ce film !

C'est une thématique très complexe et d'actualité que celle de la question des transgenres. A travers ce film, filmé comme un documentaire, on essaye d'en apprendre plus, de ce qui se passe au niveau des émotions, du temps qui passe trop lentement et du regard des autres. La violence est partout, et parler d'épreuve à propos du processus de transformation de sexe est une réalité qu'il ne faut pas nier. On ne sait pas tout de l'histoire de cette famille, mais on en apprend un peu. C'est débordant d'empathie. Ce qui est étrange dans les critiques négatives, c'est que ces "consommateurs" ont regardé le film jusqu'au bout, ou même ont eu l'intention de le regarder.

Jusqu'où la soumission au regard des autres peut-elle conduire l'individu ?
Très loin.
Non, Lara n'est pas victime de professeurs de danse sadiques qui l'incitent à maltraiter son corps pour atteindre la Perfection divine ou d'un père qui tire sa fierté de la "réussite professionnelle" à venir de sa fille, lui le simple chauffeur de taxis :(.
spoiler: On apprend à travers ce film que Lara est victime de sa bite, rien de plus. Le dernier plan est magnifique : après l'arrestation du criminel et son exécution, la victime arbore un sourire fier en sortant du métro. FeelsGoodMovie :')

Toujours aussi voyeuriste et sentationaliste, j'en espérait mieux.
Une fois de plus un personnage transgenre est jouer par un acteur cisgenre, beaucoup de choses sont plus importantes a montrer : le deadnaming, le CEC, les démarches médicales et administratives,...
Un film a éviter.

"Girl" est un chef d’œuvre. L'acteur principal est remarquable et nous bouleverse. C'est un film sur la détermination, sur la recherche de l'identité, et sur l'amour : il y a énormément d'amour dans ce film, notamment celui d'un père pour sa fille, d'une sœur pour son petit frère, d'une fille pour son père. On sort différent de ce film, et c'est le plus grand compliment qu'on peut faire à un film.

Superbe film pour donner à comprendre la difficulté d'être des transgenres, leur volonté de transformer un corps sexué qui ne correspond pas au genre sexuel qui est le leur intimement. Alors que l'univers des homosexuels, et depuis peu des lesbiennes, a été bien exploré par le cinéma, il y avait un manque de ce côté là, malgré quelques rares films récents. A rapprocher, de manière différente il est vrai quant au sexe du héros et au regard de la fin du film, du magnifique Tomboy de C. Sciamma. L'intérêt de Girl est de montrer que, malgré un environnement plutôt accueillant (du moins dans l'univers urbain ouvert culturellement où elle vient de déménager), cela n'est jamais simple mais que la société a beaucoup évolué dans un sens empathique et tolérant (on doute toutefois un peu que ce soit toujours presque aussi idyllique que dans le film). Excellents acteurs à suivre.

Je découvre avec ce film son metteur en scène Lukas Dhont, dont c'est le premier long métrage et il réussi à être primé de même que Victor Polster qui à été reconnue comme meilleur acteur dans la section �Un certain regard�

Ce film raconte l’histoire de plusieurs mutations. Lara souhaite devenir danseuse mais son corps va t’il lui obéir? Elle met tout en oeuvre pour y parvenir et suit les conseils de sa prof laquelle lui fait remarquer qu’elle débute à 15 ans ce que d’autres ont débuté bien plus tôt et la met en garde contre les accidents de parcours qui peuvent survenir et briser les espoirs dans l’oeuf. Qua cela ne tienne, Lara est prête aux sacrifices.

Lara à la chance d’être soutenu par sa famille et le personnel soignant. Elle est entourée et comprise. Les amies de classe, se conduisent comme des ado normaux et Lara doit également gérer le passage de l’adolescence dans un corps d’adulte, les désirs entre jeune… et toutes ses mutations à un âge ou l’enfant n’est pas encore une adulte accomplie, ou l’on observe tout changement si petit soit il . Lara passe donc le test.

Victor Polster rempli son contrat, il joue son rôle de manière naturelle, avec beaucoup de sensibilité.