Mon compte
    Mr. Smith au Sénat
    Note moyenne
    4,2
    1324 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Mr. Smith au Sénat ?

    94 critiques spectateurs

    5
    32 critiques
    4
    34 critiques
    3
    21 critiques
    2
    5 critiques
    1
    1 critique
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    maxime ...
    maxime ...

    196 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2022
    Mr. Smith goes to Washington est de ses petites fables politiques ou l'idéalisme et la justice se rencontrent et crée de sacrée remous !

    Allons tout de suite dans le vif, ce film est absolument passionnant. Frank Capra tisse ses histoires à mesure et trouve une rythmique au fond simple mais d'une efficacité démente. L'entrée au Sénat de ce jeune homme ( un BOYSCOUT ), et toutes les péripéties qui en ressurgissent sont fulgurantes de travail et de main mise sur une cadence que je trouve génial.

    James Stewart, Jean Arthur, Claude Rains et consorts ont eux aussi à avoir avec la tournure de cette immense dénonciation en corruption. Ce dernier dans un chemin plus retors livre à mes yeux une succession de remords et d'avidité en perpétuel opposition, une lutte intérieure assez incroyable je trouve. Jean Arthur, elle aussi, réussit un sacrée coup de force. La démonstration d'abnégation et de connaissances de son sujet magnifie la révolte de Clarissa, sans doutes une bataille encore à promouvoir, mais il y'a là de sérieux jalons ! Jeff Smith quand à lui devient inoubliable, les traits de James Stewart sublime d'autant plus ses emballements, sa joie comme sa naïveté. Le courage qui l'assaille est digne des plus beaux faits de gloires du cinéma.

    A titre personnel, ce long métrage est le troisième que je découvre de Capra après It's a Wonderful Life ( Chef d'Œuvre parmi les Chef d'Œuvres ! ) et It Happened One Night rétrospectivement vu en 2020 et 2021, à pareil époque. Le rendez-vous est je crois pris encore pour une autre découverte, une instauration d'une tradition qui à de quoi prendre encore un peu plus de poids en ces périodes de fêtes, non ?
    Charlotte28
    Charlotte28

    91 abonnés 1 734 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 juin 2021
    Les pointes de sarcasme rendent la critique de la corruption plus digeste que ne l'auraient permis la seule moralité ceinte de dense guimauve et le didactisme appuyé des dialogues. Malgré une mise en scène assez dynamique et un plaisant casting, ce récit d'une ascension humaniste toute tracée lasse vite par ses lourdeurs symboliques. Une ode à la démocratie qui a fort mal vieilli...
    Roub E.
    Roub E.

    734 abonnés 4 825 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 février 2021
    Un homme volontaire mais candide est choisi par le gouverneur de son état pour devenir sénateur. Ce dernier veut continuer ses magouilles au capitole et voit dans ce monsieur Smith un parfait homme de paille qu’il pourra manipuler. Le sénateur va finir par s’en rendre compte et mener un combat oratoire pour ce qu’il estime juste. Le cinéma de Capra est à l’image de son personnage principal, optimiste voir idéaliste, ayant une vision souvent pessimiste des choses j’ai eu du mal avec ce film. Beaucoup de réactions et d’événements m’ont parus improbables voir ridicules. Pas tant le personnage de Mr Smith car oui les idéalistes et les hommes intègres existent, mais qu’ils arrivent à faire bouger les lignes à ce point, non désolé je n’y crois pas. On pourra me dire que dans notre période cynique ce genre de film fait du bien. Peut être ... J’ai tendance à penser que le film a beaucoup vieilli car les hommes de pouvoirs et d’argent ont gagné et que Capra fait bien désuet aujourd’hui.
    Max Rss
    Max Rss

    169 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 décembre 2020
    Ce film, et l'on ne saurait nous en blâmer, on aurait vite fait de se moquer de lui. Et ce, pour trois raisons. La première étant que depuis 1939, les moyens de communication et d'information ont énormément évolué et il nous est plus facile d'être au fait quant aux diverses magouilles prenant racine dans les sphères politiques. Deuxième raison, on peut trouver l'évolution de Mr. Smith assez facile vis-à-vis de son métier. Prendre conscience des vices de la politique est une douloureuse expérience qui s'étale sur plusieurs années, on peut même chiffrer en décennies. Et, troisième raison : on pourrait aussi pointer du doigt la facilité du dénouement, ou plutôt, la facilité du déclencheur du dénouement. Mais, le plus judicieux, selon moi, est de se resituer dans le contexte de l'époque. Et là, c'est très clair, ce film est une oeuvre courageuse. Le peuple, à cette époque, ne soupçonnait pas une seconde que ses élus puissent s'adonner à des pratiques frauduleuses. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le film a d'un côté, été un gros succès public, mais a rencontré de l'autre une forte hostilité de la part de la presse et même ailleurs. Cela dit, je me suis toujours demandé une chose : qu'est-ce qui a vraiment intéressé Capra quand il a fait ce film ? Bien sûr, épingler la politique était dans ses intentions, sinon, il n'aurait jamais fait le film de la sorte, mais était-ce là son combat premier ? Moi, je pense que la politique est ici une toile de fond pour dépeindre le combat d'un homme seul face à une majorité qui a décidé d'avoir sa tête. Et là, franchement, c'est du tout beau. Voir ce sénateur naïf et idéaliste se battre jusqu'au bout pour des causes qu'il estime justes, quel que soit le prix à payer, c'est quelque chose que je trouve admirable. C'est David contre Goliath, mais il n'y a pas qu'un seul Goliath, il y en a des centaines. Et, dans ce rôle complexe, James Stewart est immense, il éclabousse tellement. À tel point que même si cela avait dû être le seul bon film de sa carrière (ce qui n'est évidemment pas le cas), il aurait suffit à faire de lui une légende du cinéma. J'aimerais conclure en disant ceci : à tous les jeunes cinéphiles, ceux qui sont plus jeunes que moi (et j'approche tout doucement des 28 ans), n'ayez pas peur de vous lancer à la conquête de ces vieux film. Certes, ils ne sont pas immunisés contre le vieillissement, ils peuvent aussi donner l'impression de ne plus rien avoir à offrir, ou si peu, mais les qualités qui ont fait d'eux des grands films résistent toujours. Les grands films ne meurent jamais.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    111 abonnés 1 577 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 décembre 2016
    Un rythme fou fou fou, un portrait au vitriol de la démocratie américaine, une presse épinglée pour ses conflits d’intérêt avec les puissants… Un film puissant et d’actualité 80 ans plus tard : éloquent mais surtout courageux. Après on peut reprocher chez Capra de placer au centre de son dispositif un personnage d’une naïveté excessive confronté à la dureté du monde. Donc 80 ans mais pas une ride, quand c’est bon çà ne vieillit pas.
    Pertinente et super juste la critique de Sébastien Chapuys, je vous la livre : « Aux yeux de beaucoup de cinéphiles, Frank Capra passe aujourd’hui pour un indécrottable optimiste, au point qu’on lui reproche parfois d’avoir abusé des bons sentiments pour prouver que la vie, décidément, était belle. C’est oublier que si certaines de ses fables (comme Horizons perdus) sont effectivement empreintes d’un humanisme touchant mais un peu nunuche, d’autres œuvres, telles L’Homme de la rue, L’Extravagant Mr Deeds ou ce Monsieur Smith au Sénat qui a fait l’objet d’une reprise en salles cet été, traduisent une vision très critique et courageuse de la société américaine, et ne semblent sacrifier qu’à contrecœur (et in extremis) à l’incontournable happy end.
    Le sénateur d’un état de l’Ouest américain vient de mourir. Sam Taylor, homme d’affaires véreux et magnat de la presse locale, ordonne au gouverneur de nommer à sa place un homme de paille, « qui obéira aux ordres » – c’est-à-dire qui ne remettra pas en cause un projet de loi destiné à l’enrichir encore davantage. Le choix du gouverneur se porte sur Jefferson Smith, chef des scouts du coin, un idéaliste naïf et sans expérience que l’on pense pouvoir manipuler sans trop de difficulté. Mais Monsieur Smith, aidé par sa charmante secrétaire, finit par découvrir le complot, qu’il n’aura dès lors cesse de dénoncer et de faire échouer.
    En face de Taylor et de ses affidés, Jefferson Smith ne semble pas pouvoir faire le poids. Il n’est pas à sa place à Washington (tous, y compris ses alliés, ne cessent de le lui répéter), où ses enthousiasmes et son provincialisme lui valent d’être la risée du Gotha et de la presse. Mais le film n’épouse pas le regard sarcastique des citadins cyniques, sophistiqués et cruels. Au contraire, ce sont ces derniers qui sont tournés en ridicule, tandis que le personnage principal est dépeint avec une réelle tendresse. Il y a bien sûr un soupçon de populisme dans l’opposition un rien schématique entre un représentant de l’Amérique profonde, porteur des vraies valeurs, et les intellectuels de la capitale, que leur culture et leur intelligence ont pervertis plutôt que rendus plus sages. Mais il y a aussi dans Monsieur Smith au Sénat (comme d’ailleurs dans toute l’œuvre de Capra) une nostalgie de la pureté et de l’innocence perdues dont la sincérité ne peut qu’émouvoir.
    Le film épouse ainsi systématiquement le point de vue des enfants. Smith lui-même est un grand gamin brutalement plongé dans un monde d’adultes, mais sa candeur constitue moins une faiblesse qu’une marque de supériorité morale. Cet « homme décent » égaré parmi les loups est en réalité la figure de l’homme politique idéal tel que le conçoivent les auteurs : sincèrement habité par les principes qu’il est censé défendre, il apparaît comme le tout dernier fidèle d’une religion dévoyée. En ce sens, il ne se comporte pas tant en touriste, à son arrivée à Washington, qu’en véritable pèlerin visitant pieusement les lieux symboliques du culte démocratique – comme la statue de Lincoln, véritable idole à laquelle il viendra adresser ses prières et qui lui inspirera le courage de se dresser contre Taylor. À travers l’exemple de Jefferson Smith, on entend éduquer et éclairer le spectateur ; bien peu de films occidentaux ont autant fait preuve de cette foi dans la capacité du cinéma à édifier les masses et à rendre l’homme meilleur.
    On peut d’ailleurs supposer que Monsieur Smith au Sénat a plus contribué à faire connaître aux citoyens américains le fonctionnement de leurs institutions que bien des programmes d’instruction civique. Quand sa secrétaire explique le long et complexe parcours d’une loi à Smith, c’est aux Américains qu’elle s’adresse, avec un didactisme jamais lourd tant il s’insère harmonieusement dans le récit. Même chose quand Smith découvre avec nous les rites spécifiques qui ont court au Sénat. Mais il ne faut pas pour autant considérer Monsieur Smith au Sénat comme une simple apologie de la démocratie américaine telle qu’elle se pratiquait à l’époque (et, par bien des aspects, telle qu’elle se pratique encore aujourd’hui). Car le film est loin d’être tendre avec la Chambre haute du Congrès américain. Ainsi, à Smith qui annonce qu’il n’interviendra pas pour sa première session mais se contentera d’écouter, le jeune page rétorquera du tac au tac qu’il s’agit là du « meilleur moyen pour se faire réélire » ! De même, il est clairement dit que les représentants du peuple américain confient à d’autres qu’eux le soin de rédiger des lois qu’ils voteront sans les comprendre ni même les relire…
    Il faut également mesurer tout ce que le portrait de Sam Taylor, riche capitaliste sans scrupules achetant (littéralement) les représentants politiques et les journalistes, pouvait avoir de subversif en 1939 (et encore aujourd’hui, soit dit en passant – cette figure étant loin d’avoir perdu de son actualité). Interprété par Edward Arnold, acteur fétiche de Capra, ce personnage est tellement imbu du pouvoir que lui confère sa richesse, qu’il est persuadé que rien ne peut venir entraver ses projets. Mis à mal par la pugnacité de Smith, il n’hésite pas à recourir aux pires stratagèmes pour arriver à ses fins (« Achetez-le ou brisez-le ! ») : intimidation, tentative de subornation, diffamation, désinformation, musellement de la presse, répression de manifestations, fabrication de fausses preuves, voire recours à la bonne vieille violence physique, les hommes de main de Taylor allant jusqu’à malmener et blesser les enfants qui soutiennent Smith.
    Bien sûr, le film fait mine de ne pointer que des déviances isolées (un seul état est montré comme corrompu sur les quarante-huit que comptait alors l’Union) et prend bien soin de ne pas remettre directement en cause un système électoral qui favorise l’oligarchie. La figure (inoubliable) du président du Sénat, homme bon dont les sourires communicatifs servent de relais émotionnels entre le spectateur et Smith, a ainsi été visiblement imaginée pour atténuer cette vision d’une institution dont les travers et les insuffisances sont par ailleurs impitoyablement mis en lumière. Les hommes politiques de l’époque ne s’y sont pas trompés : ils s’offusquèrent du miroir que leur tendait un film qu’ils jugèrent anti-américain – voire procommuniste ! Quant à la presse, malgré là aussi les précautions du scénario qui fait affirmer par une poignée de journalistes, le temps d’une scène, qu’ils œuvrent avant tout pour le bien du peuple américain, elle n’apprécia pas non plus de voir étalées au grand jour ses relations incestueuses avec les puissances de l’argent. Elle se montra donc très dure envers le film... ce qui n’empêcha pas ce dernier de rencontrer un énorme succès public.
    Car pour dérangeante qu’elle puisse sembler, cette fable cherche moins à ébranler le système politique américain qu’à le revivifier, ce qui explique son impact aux États-Unis comme à l’étranger. L’ambassadeur des États-Unis à Londres, Joseph Kennedy (le père du futur président), craignant que la propagande des pays de l’Axe ne se serve de Monsieur Smith au Sénat pour discréditer la démocratie américaine, demanda à Harry Cohn, alors à la tête de la firme Columbia, d’interdire sa diffusion en Europe. Cohn refusa de céder, et il fit bien : le film, bien trop subversif, se retrouva interdit dans toutes les dictatures de l’époque (Allemagne, Russie, Italie, Espagne) et suscita l’admiration dans les nations alliées aux États-Unis. Il faut dire que ses dialogues sont sans ambiguïté, prenant bien soin de rappeler la supériorité du système démocratique (s’agissant des émissaires de deux dictatures venus assister aux débats : « Ils sont venus voir la démocratie en action ») et plus précisément du système démocratique américain : « cette démocratie que de grands hommes ont donné à la race humaine ! » On peut sourire (ou s’énerver) face à cette prétention messianique que l’on retrouve encore de nos jours outre-Atlantique, mais force est de constater que Monsieur Smith au Sénatconstitue une machine de guerre d’une efficacité redoutable en faveur du modèle américain……
    ….. La visite de Washington multiplie ainsi les collages et les surimpressions, dans un montage éblouissant qui représente sans doute ce que le cinéma américain a produit de plus magnifiquement propagandiste, au sens le moins péjoratif du terme.
    Il y aurait encore bien des choses à dire sur un film décidément très en avance sur son époque. On pourrait notamment signaler sa clairvoyance, quand il constate que l’opinion publique s’achète, ou que séduire les enfants, c’est manipuler leurs parents. On pourrait également noter que les arguments que le sénateur corrompu interprété par Claude Rains emploie pour défendre ses choix sont encore employés de nos jours par certains hommes politiques surpris la main dans le pot de confiture (« Mes compromis ont servi le peuple américain, grâce à eux notre État présente le plus faible taux de chômage et obtient le plus de subventions »). On pourrait enfin louer son féminisme (le personnage de Saunders, femme émancipée, active et rouée qui connaît mieux la politique que les hommes pour lesquels elle travaille, est admirable) ou encore son antiracisme : le vieux Noir levant les yeux sur la statue de Lincoln qui le baigne d’une lumière céleste au moment où la voix off assène le mot « Liberté » ; les trois bagagistes qui abandonnent les lourdes valises du Blanc exaspéré ; le petit scout présenté à égalité avec les autres enfants. C’est à ce genre de détails que se jaugent l’humanisme et le courage d’une œuvre qui n’a rien d’une leçon de morale un peu mièvre et qui ne peut se réduire à une simple entreprise de prosélytisme idéologique. »
    En cette période électorale… A voir… Mais çà ne va pas vous encourager à aller aux urnes.
    au-dela-des-nuages
    au-dela-des-nuages

    20 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2010
    Vu quand j'avais une dizaine d'années il ma fortement impressionné, 40 ans plus tard je viens de le louer et je pense qu'il est responsable de mon engagement pour la justice, l'égalité.
    Parkko
    Parkko

    135 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 décembre 2011
    Les inconditionnels du film justifient son écriture naïve et simplette par une excuse somme toute assez simple : Capra était un idéaliste. Inconditionnels qui ne laisseraient jamais passer une écriture aussi naïve sur n'importe quel film récent.
    Certes, Capra était un idéaliste. Est-ce une raison pour lui accorder grâce d'un script quand même particulièrement facile et ô combien idéaliste ? Pas vraiment.
    Heureusement, tout n'est pas à jeter. Déjà, le film se suit sans déplaisir et finalement certains moments du scénario révèlent des bonnes surprises.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 août 2019
    La quintessence de l’idéalisme américain : le pouvoir de l’homme ordinaire, le combat de l’individu contre la meute, la puissance de la parole et le triomphe de la vérité. Un film politique très moderne par bien des aspects, dont la candeur n’empêche pas une certaine lucidité quant aux mécanismes du pouvoir. C’est assez prévisible, sans doute trop manichéen, mais la recette fonctionne parfaitement, d’autant mieux que c’est impeccablement filmé et interprété.
    belo28
    belo28

    62 abonnés 1 130 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 avril 2012
    Un chef d'oeuvre! Ni plus ni moins! D'un rythme parfaitement adapté à la mise en scène à couper le souffle de Capra! James Stewart jeune assure plus que de mesure dans ce rôle de David contre goliath! Une fable dans laquelle Capra croit en l'Homme et démontre que "la vie est belle" quand on s'en donne la peine! Un beau film plein d'espoir, de joie, et de répliques savoureuses!
    petitlapinnoir
    petitlapinnoir

    39 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 novembre 2016
    Un film toujours d'actualité, et pour cause puisqu'il dénonce la corruption du monde politique. Heureusement, un homme simple d'esprit (mais pas pour longtemps) brise le tabou et parvient à faire éclater la vérité. C'est basique, d'une naïveté infinie, mais on adore voir James Stewart se démener comme un beau diable devant la triste réalité. Le comble, c'est que je ne suis pas sûr que Frank Capra lui-même, puisse imaginer un monde peuplé exclusivement de Monsieur Smith.......
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    16 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mai 2021
    Vu à l'heure actuelle, ce film parlant de la démocratie aux États-Unis au début des années 40, nous montre des différences avec notre époque contemporaine, et fait réfléchir sur les changements de ces valeurs, sur l'évolution de la société et l'absence au moment du tournage du film de thèmes qui nous apparaissent pourtant essentiels maintenant. On peut voir ce film comme un document, et constater le changement des mentalités. Ce qui est frappant tout d'abord est la prière au début de la cession parlementaire, ce qui fait déjà à l'époque toute la différence entre les États-Unis et la France. Tout le long du film nous ne pouvons constater l'absence des minorités ethniques et des femmes dans l'hémicycle. Les sénateurs sont tous des hommes blancs. Une scène qui nous apparait incroyable à notre époque, montre la condition des noirs avec ses porteurs de bagages à la gare, qui sont pour ainsi dire invisibles aux yeux des protagonistes blancs. Ils font partis du décor, et même si à la fin ils finissent par laisser les bagages à un des personnages, on constate du peu d'intérêt qu'ils suscitent. Un autre aspect qui interpelle est l'héritage indien qui est ridiculisé dans une scène (la racisme n'est pas loin). Aux yeux d'être fier de cet héritage culturel, les gens rient et se moquent. Le nouveau sénateur, interprété par James Stewart, veut créer un camp patriotique pour les enfants (attendez par là pour les garçons). D'ailleurs la langage du film montre la réalité de l'époque. Avec cet exemple par "enfant" il s'adresse en fait aux petits garçons puisque on ne voit pas les petites filles défendre cette idée ou manifester ou même élaborer un journal en faveur du sénateur Smith. Le civisme, la participation est réservée dans le film uniquement aux petits garçons. Et on n'ose imaginer la place réservée aux petits garçons noirs et asiatiques (même si on en voit 2 dans la scène de l'élaboration du journal. Mais ils sont noyés par la présence omniprésence des enfants blancs). Frank Capra aime recycler et il reprend les mêmes scènes dans l'Extravagant M. Deeds et dans M. Smith au Sénat avec notamment les prétendus experts qui sont ridiculisés et pris pour des idiots dans les deux films, puis après la grande tirade "émouvante" du personnage principal des 2 films, avec les applaudissements d'une audience qui lui est toute acquise (Gary Cooper avec les ouvriers venus le soutenir à son procès, dans l'Extravagant M. Deeds, et James Stewart avec les petits garçons en liesse dans l'hémicycle du Sénat, à la fin de son discours). Malgré ces critiques qui nous permettent de comprendre que la démocratie a bien évolué, et qu'il est difficile de juger les valeurs d'hier avec celles d'aujourd'hui, on peut retenir de très belles phrases dans le film, prononcées par le formidable Claude Rains : "Ils pensent être en liberté alors que les citoyens ne sont pas représentés", et "Qu'est-ce que la liberté exige de nous ?".
    totoro35
    totoro35

    86 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 juin 2012
    Derrière la naïveté et le patriotisme apparent, ce classique de Capra révèle une certaine lucidité envers la politique, n'hésitant pas à pointer les magouilles de tout-puissants ayant depuis bien longtemps perdus leurs illusions. Message plutôt courageux pour l'époque, si l'on met toute fois de côté des ficelles énormes. Plein d'humour, porté par un Jimmy Stewart en très grande forme en benêt bien plus malin qu'il n'y paraît et devenu célèbre pour son marathon oratoire, "Mr Smith au sénat" est un des grands classiques du cinéma américain à voir ne serais-ce que d'un point de vue historique, en rangeant cependant tout cynisme au placard.
    soulman
    soulman

    69 abonnés 1 154 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 novembre 2016
    Une des grandes réussites de Capra, qui, malgré les années, n'a rien perdu de sa force.
    Jimmy Stewart interprète un de ses meilleurs rôles et son duo avec Jean Arthur est un bonheur de chaque instant.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    61 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2017
    Un homme naïf est propulsé Sénateur par un groupe de politiciens qui veulent protéger des affaires douteuses. Malheureusement pour eux, ce Sénateur (James Stewart) réussira à déjouer leur plan, parce que, honnête, il refusera les compromissions.

    Comédie à l'américaine, assez caricatural dans les personnages (le bon et les méchants) qui entend dénoncer les politiciens malhonnêtes. Le propos est très moral et plein de bons sentiments. Les moyens utilisés par le cinéastes sont assez primaires : le méchant est laid et gros, le gentil est beau et maigre. Tout le film suit ce même penchant, ce qui enlève du réalisme à ce film. Il n'empêche que le cinéaste connaît son métier, et que son art de raconter et d'émouvoir est intact et que les acteurs sont excellents : c'est du très bon travail.
    Ce film apparaît plus comme une fable que comme une critique politique d'un système. (qui sait si un barrage sera plus utile qu'un camp de scout ?)
    Thibault F.
    Thibault F.

    44 abonnés 822 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 novembre 2017
    Franck Capra a le chic de proposer un film dont la visée pédagogique est florissante. Mr Smith au Sénat avec le tout jeune James Stewart est encore une oeuvre d'actualité notamment le lien très étroit entre le pouvoir et les médias. Une oeuvre qui oscille entre le drame et la comédie pour nous proposer une lecture très mature du système démocratique américain. Une sorte de réquisitoire contre ce système si-imparfait. Je tiens également à souligner le rôle exceptionnel de Jean Arthur qui offre une partition sublimée entre l'envie de détruire et l'envie d'aimer. En compagnie de Thomas Mitchell - aux faux airs de Julien Lepers - ils forment un trio sympathique. Le film n'a perdu aucune ride. C'est un film patriotique dont la mise en scène nous en fait l'écho. Rien qu'à voir les plans symboliques des Pères fondateurs ou des monuments de type Capitole. On passe des moments savoureux même si le film aurait mérité un peu plus de dynamisme notamment sur le montage qui aurait pu gagner en rythme. Néanmoins, Franck Capra propose un divertissement de qualité qui élancera la carrière de James Stewart. Fort en symbolisme, une oeuvre qui n'a guère perdue de son aura. Je vous le recommande pour des élèves de lycée.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top