Mon compte
    Sofia
    Note moyenne
    3,6
    422 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Sofia ?

    42 critiques spectateurs

    5
    2 critiques
    4
    17 critiques
    3
    18 critiques
    2
    4 critiques
    1
    1 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    AZZZO
    AZZZO

    266 abonnés 726 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2018
    Quel dommage que la réalisatrice n'ait pas davantage préparé ses plans et que les comédiennes n'aient pas suivi de cours de théâtre car ce film est intelligent. On croit d'abord que Meryem Benm' Barek va suivre les pas de Nabil Ayouch en dénonçant l'aberration de certaines lois marocaines mais, par un switch habile, le personnage effacé de Sofia se révèle au bout d'une heure de film, pour porter l'éclairage sur l'importance des inégalités sociales, première cause de l'inertie de cette société en quête de modernité. Un petit bijou mal emballé.
    Daniel C.
    Daniel C.

    131 abonnés 715 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2018
    Voici un film d'une grande sobriété. Un portrait sociétal, qui éclaire l'écart entre un pouvoir patriarcal, auquel chacun.e est soumis. Il faut en passer par les hommes. Un enfant sans père n'est pas concevable au Maroc. Mais lorsque les femmes parlent entre elles, ce pseudo pouvoir que les hommes pensent détenir est bien dérisoire. Lorsque les femmes entre elles se parlent de la nuit de noces, le mari semble bien dérisoire. Ce qui me fascine chaque jour un peu plus, c'est le pouvoir grandissant de préceptes religieux, mais quel dieu pourrait faire si peu de cas des problématiques individuelles ? L'enfant conçu hors mariage aura un père. Celui désigné par la mère, quand bien même ce ne serait pas lui. L'auteur présumé est coincé. Point de test ADN, ici la parole suffit. Point de rapports sexuels hors mariage édicte la loi en s'appuyant sur la parole du prophète. "Sofia" nous démontre qu'un drame se prépare, tandis qu'un autre a eu lieu. L'enfant aura un père désigné. L'amour ne suffit pas, mais il peut aider. Parfois, l'ascension sociale versus la misère peut brouiller les pistes. La dignité est sauve en apparence, même si les êtres sont bafoués au plus profond d'eux-même. Je n'aime pas cette cohésion, qui repose sur les apparences. la réalisatrice, Meryem Benm’Barek, nous fait une démonstration éloquente de rapports humains tronqués. La police occupe une place centrale dans la vie des gens. Elle a le pouvoir d'imposer des alliances ou de méconnaître la complexité des situations en faisant pression sur les individus.
    beida
    beida

    5 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2018
    C'est un premier film, donc pas mal de longueurs et de maladresses. Mais le sujet est bien traité, et sans manichéisme, ce qui fait le sel du film. Bon portrait sociologique d'un certain milieu marocain.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    69 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 septembre 2018
    Plus qu'un film sur la condition de la femme au Maroc, "Sofia" est une véritable fresque sociétale dans laquelle la réalisatrice s'interroge sur la place de la femme mais également sur les inégalités sociales et la justice. A travers des portraits féminins ambigus, Meryem Benm’Barek apporte une dimension sociologique et psychologique qui fait tout l'intérêt et la richesse de son film. Néanmoins, je trouve dommage que toute la profondeur de ce scénario soit incluse dans une histoire aussi basique dont les retournements sont très prévisibles. Bien que le long-métrage ne fasse qu'une 1h25, des longueurs apparaissent sans compter les quelques maladresses inhérentes à tout premier long-métrage. Je trouve notamment que, si le film est esthétiquement plutôt réussi et que la mise en scène faite de cadrages très près des acteurs fonctionne, la direction des acteurs laisse un peu à désirer. Certaines scènes de dialogues sonnent vraiment faux et je crois que cela tient d'avantage de la qualité de ces derniers ou de la direction d'acteurs plutôt que du talent des interprètes. "Sofia" est un coup d'essai bancal mais courageux et plein de bonne volonté d'une réalisatrice talentueuse dont le regard sur la société marocaine est indéniablement pertinent.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2018
    Le voilà, l'excellent, le passionnant film du mois de septembre! Passionnant, il l'est à double titre. Non seulement il révèle un côté terrible de la législation marocaine: si une jeune femme accouche d'un bébé hors mariage, direction, la prison! Mais surtout, bien loin de se contenter d'être le reportage romancé que l'on imagine, des retournements de situation nous montreront que certains personnages sont bien différents de ce qu'ils semblent être, rendant le film psychologiquement passionnant. Et ces femmes marocaines, bien plus complexes....

            Donc Sofia (Maha Alemi), vingt ans, accouche inopinément d'un bébé -son déni de grossesse faisant que sa silhouette s'est à peine modifiée. Emmenée d'urgence à l'hôpital par sa cousine, la ravissante Lena, (Sarah Perles), qui est étudiante en médecine et a compris ce qui se passait, et avec la complicité d'un médecin ami de Lena, Sofia peut accoucher dans de bonnes conditions, à condition de décamper illico.... et de venir produire un peu plus tard le nom d'un géniteur. Vous imaginez cela? Dans un pays tout voisin, ami, et imprégné de culture occidentale? Meryem Ben M'Barek nous secoue, mais, comme je l'ai déjà écrit, si ce n'était que cela, on en resterait à un documentaire romancé.

            Sofia est hébétée. Prête à abandonner le bébé dans un carton, sur un trottoir. Pas bien belle, elle ne nous semble pas non plus très fufutte, mais les moins intelligentes peuvent aussi être calculatrices... Maintenant, il faut les prévenir, les parents, et surtout, trouver le géniteur..... Leila, la maman de Lena (Lubna Azabal, qu'on avait adorée en particulier dans Good bye Morocco), a épousé un homme d'affaire français. Elle est riche. Et elle vient juste de monter un plan de coopérative agricole qui permettra à sa soeur Zineb (Nadia Niazi) de s'en sortir, elle aussi. Et, au moment où tout allait bien: le déshonneur. Sofia ne veut pas donner le nom du père, et puis, elle lâche: Omar (Hamza  Khafif). Déjà, Omar habite dans une banlieue pourrie. Et quelle dégaine.... c'est un traîne-misère, au look improbable, qui vivote de petits boulots. Et qui se défend: il a une fois offert un café à Sofia qui pleurait après avoir été renvoyée du centre d'appels  où elle travaillait, mais il n'a jamais eu de liaison avec elle; par contre sa mère, qui comprend qu'elle a à faire avec une famille de richards, aux abois, flaire la bonne affaire possible....

            Après, il suffira à Leila de graisser quelques pattes policières pour sortir les deux jeunes gens de prison, et en avant pour un beau mariage. Tout est bien qui finira bien: Sofia l'aura, son beau mariage! somptueusement maquillée et parée, portée sur un palanquin comme une impératrice chinoise, sous les youyous des femmes dans leurs caftans de cérémonie, broderies et pierreries.... son père (l'excellent Faouzi Bansaïdi) deviendra, lui, chef d'entreprise, au lieu de gagne-petit.... Tout est bien (sauf peut être du point de vue de Lena la moderne): fin d'un cynisme absolu (ne ratez pas un échange de regards....), qui n'est peut être d'un faux nez du désespoir. 

            A ne pas rater!
    Shinny
    Shinny

    38 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 septembre 2018
    Classique dans la réalisation dans le jeu des actrices tout finalement tient dans l'histoire. cela permet de découvrir un autre fonctionnement où les femmes ont des places dures à porter. chacune essaie de s'en sortir en jouant avec ses cartes quitte à écraser les plus faibles...
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    68 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 septembre 2018
    un premier film « audacieux » ?
    je suis souvent surpris de l’esprit critique des réalisateurs vis à vis de leur pays !!!!
    En fait, il faut savoir qui finance le film et à quel public il s’adresse???
    (France, Qatar, Maroc)
    Le film est bien construit avec d’excellents comédiens (Lubna Azabal, Faouzi Bensaïdi et d’autres)
    …et on est surpris par l’audace de la conclusion !!!!
    Les négociations entre les deux familles de « classes différentes » ne m’ont pas aidées à…..
    prévoir la fin !!!
    J’ai été « dérouté » par l’acceptation fataliste de Omar et les mensonges de Sofia;
    le poids de la société marocaine?
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 31 octobre 2018
    Film bouleversant et révoltant car le coupable de la vie gâchée de plein de gens ne sera pas inquiété. Le carcan culturel bloque toute possibilité de réparation. Quel dommage pour cette jeune fille ! Quel dommage pour le jeune homme qu'elle entraîne dans son calvaire !
    CaMéo Gironde
    CaMéo Gironde

    3 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mars 2019
    Premier long métrage, primé à Un certain regard, Sofia suit le l’accouchement, houleux car hors mariage, d’une jeune femme et les pressions familiales qui s’ensuivent. Un thème fort, bien ancré encore dans la société marocaine que la réalisatrice dépeint avec minutie.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    22 abonnés 862 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Sur un scénario bien plus retors qu'il n'apparaît en premier lieu, une excellente satire du conformisme traditionnel des sociétés humaines et de l'hypocrisie sociale derrière la morale religieuse, servi par de bons acteurs, et qui range ce film dans un universalisme qui dépasse la seule dénonciation d'une culture devenue archaïque.
    conrad7893
    conrad7893

    258 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2019
    Un premier film réussi d'une réalisatrice marocaine qui nous fait un constat édifiant de la conditions des femmes au Maroc dans le cas de grossesse hors mariage. (peine de prison)
    Situations encore courante dans ce pays . La réalisatrice a fait un film sobre et engagé en espérant que les choses vont changer. Les actrices sont justes. Des scènes plombantes
    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 764 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2019
    Il est toujours délicat de vouloir comparer deux sociétés et encore plus la sienne à une autre. Comparer c’est aussi opposer, est tenter d'opposer c’est s’exposer à des maladresses voire à des arguments prêt-mâchés. Ce qui n’empêche pas de se révolter devant une société implicitement régie par une morale religieuse. Cependant, force est de constater que « Sofia » évolue dans une société étouffante, privée de libertés fondamentales comme le droit à disposer de son corps comme bon lui semble et de faire un enfant toute seule. Si « La belle et la meute » se rapprochait pour moi du film d’horreur, celui-ci se rapproche du thriller car la dernière demi-heure du film a renversé mes convictions. En effet, comment ne peut-on pas compatir et être révolté par ce qu’endure Sofia au début de sa mésaventure ? Comment ne peut-on pas en vouloir à ces pays où l’homme a droit de regard sur la femme jusqu’à son intimité. Insupportable. Puis à ma grande surprise, celle-ci un tantinet désagréable, comment ne peut-on pas être remonté devant les agissements de Sofia ?! Sur le moment et dès la fin du générique, je l’ai trouvée à terme antipathique. Déjà je n’avais pas apprécié son ingratitude envers Lena qui s’était démenée pour la couvrir. spoiler: Mais le fait d’avouer qu’Omar ne l’avait pas touché a fini par m’assommer !
    Puis, avec le temps, en laissant retomber la pression, on ne peut que constater que rien n’est ni blanc ni noir, que la position de Sofia peut se comprendre même si je n’approuve pas son stratagème. Mais il est vrai que dans cette société patriarcale à dominante religieuse, tout est question de survie. Et Sofia se bat avec ses propres armes et profite des failles pour s’y engouffrer. Et la conséquence assez inattendue : l’homme peut être victime de cette société patriarcale ! Le choix de Sofia entraîne un homme dans son eau du bain. Le paradoxe de ce film, ou l’originalité de la réalisatrice, c’est d’illustrer un combat de femmes où l’homme aussi étrange que cela puisse paraître est écarté du débat, ou sa parole est presque invisible (l’oncle), inaudible (le père), muselée (Omar). En effet, Sofia prend sa décision entre sa mère, sa tante et Lena, sa cousine. spoiler: Quelque part pour sauver l’accord entre les parents et le violeur,
    Sofia choisit « l’intérêt de sa famille » avec la complicité résignée de sa mère, de son père, de sa tante. Un film déplaisant dans sa morale. Ce récit est sordide. Seule la société marocaine est responsable voire coupable de la décision de Sofia. Mais elle n’est pas la seule victime, Omar également. Un film finement maîtrisé par Meryem Benm’Barek. A voir.
    btravis1
    btravis1

    97 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 septembre 2018
    Film honnête mais qui survole un peu différents sujets, tout en essayant de dresser un état de la condition de la femme au Maroc. La réalisatrice peine à emballer le spectateur et le jeu des deux jeunes comédiennes peut sonner faux par moment. Sinon rien à redire, l'histoire est assez forte pour combler les défauts du film.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    46 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2018
    Vu et avis le 20180924

    Bien, bien fait, très juste et intéressant.

    Seconde fois que je le vois. La première il y a 10j peut être. Une erreur pas forcément totalement involontaire.

    Le film avance bien, le scénario est bon, le film bien fait, il y a bien quelques petits points qui ne m ont pas plus (les scènes dans la rue et sur la terrasse où Léna est fâchée contre Sofia et sa famille, la première discussion entre Omar et Sofia - dans la ruelle), mais qu importe, je n aurais pas été capable de faire le reste du film.

    Au sujet du mariage :
    « - Tu crois que l amour c est important ?
    - Oui je crois.
    - Je ne sais pas. Je crois que l amour vient en se connaissant »
    Petit dialogue qui prend encore plus de puissance dans son contexte.

    « Léna ne parle pas de choses que tu ne maîtrises pas ». Toute la scène sur la terrasse est superbe de toute façon (mis à pat je l ai dit, la colère de Léna qui ne fonctionne pas bien). On commence à sentir dans cette remarque la douleur refoulée d une femme qu’une s est jamais laissée aller à s apitoyer sur elle-même, qui a traversé des difficultés dont on a un très léger aperçu principalement lors de la discussion sur le lit avec Léna lorsqu elle lui explique pourquoi elle ne doit pas plaindre Omar et Sofia.

    La scène se termine par « on s’habitue à tout de toute façon). Douleur qui peut aussi être devinée lorsque Sofia lui dit « et tu n auras plus à payer pour ta sœur ». Des choses que Léna, choyée, a peu de chance de deviner par elle-même.

    Le film est le dur apprentissage de la vie pour, principalement, ces femmes, qui doivent transiger avec leurs souhaits, la réalité des situations et la société dans laquelle elles vivent. Même la mère d Omar m a parue prodigieuse, lorsque elle essaie de faire la conversation en attendant Omar. Très digne, avec déjà une prescience de ce qui va se passer, un bon sens admirable.
    Christoblog
    Christoblog

    740 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 septembre 2018
    Ce premier film de la réalisatrice marocaine Meryem Benm’Barek a de nombreux atouts, propres à séduire spectateurs et critiques : des sujets de société traitant âprement du Maroc contemporain (répression des relations sexuelles hors mariage, violence faites aux femmes, différences de classes), une réalisation brute qui colle à son sujet et un twist surprenant en milieu de film.

    Malheureusement, le film (qui ne dure pourtant que 1h20) semble avoir été étiré un peu artificiellement pour constituer un long-métrage. Il en résulte quelques plages un peu molles ici ou là. L'organisation de toute la narration autour du twist central nuit aussi au rythme du film : le mutisme initial de l'actrice principale, un peu énervant, ne s'explique que dans la deuxième partie.

    Sofia aurait constitué un excellent moyen-métrage de 50 minutes. Il peine dans son format final à tenir la distance.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top