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    Freaks Out
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    148 critiques spectateurs

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    Stone cold steve austin
    Stone cold steve austin

    11 abonnés 208 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 avril 2022
    « Freaks Out » est une belle trouvaille transalpine qui revisite le mythe du monstre et donc par définition le mythe du héros, voire du super-héros. Construit comme un blockbuster taillé pour le grand public, « Freaks Out » est surtout une pierre brute qui décortique une époque – la seconde guerre mondiale – pour contextualiser ses monstres. La joyeuse bande de freaks, troupe de cirque itinérante, se retrouve confrontée à la guerre après une séquence d’ouverture impressionnante qui allie lyrisme des cadres au départ pour basculer dans une pure séquence d’horreur à la « Il faut sauver le soldat Ryan ». La quête de l’être démarre alors, la déambulation à travers les différents théâtres de guerre permet un défilement de décors et de personnages. « Freaks Out » s’attache à l’infiniment petit avant tout. Ce que chaque personne à en soi, ce qui nous caractérise, nos défauts comme nos qualités qui font de nous des êtres humains complexes. En choisissant le point de vue de Matilde, freak au pouvoir électrique, le film suit une âme errante à la recherche de son corps, de ce qui fait corps en elle. Son intérieur se manifeste par toutes les émotions, son pouvoir en est la personnification. Il faut manifestement chercher profondément dans chacun de ces freaks pour les comprendre. Le fait est que la quête initiatique qui les force à se trouver, et donc à devenir des héros, mise sur un grand nombre de péripéties. En ça, le film est probablement trop ambitieux par moment (ce qui sonnerait presque comme une qualité), et les repères spatio-temporels passent parfois complètement à la trappe. Peu importe au final car la vraie réussite de « Freaks Out » est avant tout de comprendre ses humains.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 avril 2022
    Ce film est historique. On nous y révèle en effet la véritable raison à la déportation des juifs par les nazis. Dans un travelling arrière certainement inspiré de Speilberg, le réalisateur nous montre le train quitter la gare sous bonne escorte quand apparaissent au premier plan, restées à quai, les valises des passagers. Ceux-ci avaient en effet refusé de payer le supplément bagages exigé par l’armée d’occupation. Plus tôt dans le film, le réalisateur (du nom de Mainetti semble-t-il) nous avait expliqué combien tous nos problèmes contemporains d’empreinte carbone et de pénurie énergétique étaient de faux problèmes. Il suffit de se concentrer et vous pouvez vous-même vous révéler être une source d’électricité. Même une jeune fille de 15 ans, pourtant guère allumée, y arrive, alors pourquoi pas vous ! Dans ce mauvais documentaire en forme de jeu vidéo aux effets spéciaux ringards, on a un peu de mal à comprendre le rôle joué par un acteur à la pilosité débordante. Tout le long des 200 minutes du pensum, l’acteur semble avoir pour seule préoccupation de savoir s’il est préférable de porter la raie sur le côté ou bien au milieu. Nous n’aurons finalement pas la solution. Mainetti nous entretient accessoirement bien que de manière insistante, de sa perception du rôle du jeu de mots dans la sémiologie lacanienne, en liant de manière originale les concepts de nanisme et d’onanisme.

    Quand on pense que le cinéma italien ce furent, entre autres, les Visconti, Pasolini, Fellini… Ne parlons même pas de Roberto Benigni et son magnifique « La vita è bella » qui traita du sort des juifs pendant cette guère avec une autre envergure que ce nanard nullissime... Ne parlons pas davantage des monstres du chef d’oeuvre Freaks de Tod Browning, dont ce navet a l’outrecuidance de reprendre le titre ! Quelle décadence, quelle imposture !
    defleppard
    defleppard

    314 abonnés 3 247 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2022
    Il est vrai que ce film est une réussite, bien emmené, le plaisir est présent, direct au but tout en étant bien construit, quatre étoiles.
    Gentilbordelais
    Gentilbordelais

    270 abonnés 2 815 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 août 2022
    "On l'appelle jeeg robott" était une curiosité prometteuse pour évoquer le super héros. Avec "Freaks out", entre conte fantastique et réalisme de la seconde guerre, une approche bien particulière de cette période, en Italie et dans le monde du cirque. Oui, il y a un univers, des idées scéniques et visuelles, une certaine poésie décalée, des personnages plus que désopilants avec des pouvoirs. Mais que cherche vraiment à nous raconter le film que l'on ne sait déjà : la résistance face aux atrocités du nazisme, notamment envers les minorités? Le dénouement par ailleurs ne peut suffire car il apporte un sentiment d'inachevé! De plus, difficile de comprendre les conflits avec l'époque et une réalisation actuelle : Radiohead au piano, téléphone portable, rubiscube, certaines insultes etc. Des aventures pour le moins rocambolesques!
    Rony Bass
    Rony Bass

    7 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 janvier 2023
    Niveau reconstitution des décors, photographie et effets spéciaux, rien à redire. C'est plutôt dans le déroulement de l'histoire que ça pèche. Si toute la trame était restée dans le dramatique, ça aurait été nickel, mais malheureusement, le film se perd trop souvent dans l'absurde, voire le parodique, et ça fout tout en l'air. Quel dommage!
    Yves G.
    Yves G.

    1 305 abonnés 3 307 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juin 2022
    En 1943, à Rome, quatre monstres de cirque partent à la recherche de leur directeur, pris dans une rafle, au risque de tomber dans les mains d’un Nazi psychopathe.

    Gabriele Mainetti s’était fait connaître en Italie et au-delà avec un premier film surprenant, "On l’appelle Jeeg Robot", croisement étonnant et détonnant du film de super-héros et du polar.

    "Freaks Out" s’inscrit aussi à la croisée de deux genres. D’un côté, le film historique avec en arrière-plan l’Italie fasciste, la déportation des Juifs et, en méchant de comédie, un Nazi caricaturalement hystérique (joué avec un plaisir communicatif par l’excellent Franz Rogowski qu’on avait connu plus sobre chez Christian Petzold). De l’autre le film de super-héros avec, comme dans "X-Men" ou dans "Les Quatre Fantastiques" un quatuor formé par une jeune femme électrisante, un albinos qui commande aux insectes, un homme à barbe et un nain magnétique.

    Le résultat n’est pas mauvais ; mais il n’est pas non plus franchement réussi. L’originalité du propos se dissout rapidement et "Freaks Out" se réduit bien vite à un sous-produit hollywoodien dopé aux effets spéciaux dont on réalise un peu trop tard qu’on ne constituait pas le cœur de cible.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    313 abonnés 1 707 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2022
    C’est la seconde réalisation de Gabriele Mainetti dont la première était le réussit On l’appelle Jeeg Robot. Il a de nouveau écrit le scénario avec Nicola Guaglianone. Freaks Out a été présenté à la Mostra de Venise.

    Plongée en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale avec une bande de “monstres”. Ce film va se passer en 1943 au moment où Mussolini n’était pas encore au pouvoir en Italie. Un moment où les nazis ont envahi ce pays et on commençait à déporter des Juifs. C'est dans ce contexte que nos camarades vont devoir faire front face à l'horreur qui est en train de s'instaurer. Leurs capacités exceptionnelles vont leur permettre de faire des grandes choses si seulement leur volonté est en adéquation.

    Freaks Out va donc nous entraîner dans une quête tout aussi dramatique que merveilleuse. Ces quatre camarades n’ont pas choisi d’être extraordinaires, mais la vie le leur a imposé. C’est pour cela que leur chemin, pour être libre est des plus poignants. Le contexte historique va se ressentir à travers des images très fortes de déportation. C’était une époque très sombre. Forcément certains passages vont être extrêmement émouvants, voire déchirants. Grâce à l’amour qu’ils se portent, on aura droit à plusieurs moments de légèreté pour pas que notre moral soit plombé par le film. L’amour est d’ailleurs une notion primordiale dans Freaks Out.

    Malgré sa durée, le temps va passer rapidement. Le film prend le temps de se développer afin qu’on ait véritablement des bases solides sur lesquelles construire ce récit. Il ne faut pas passer à côté de l’un des éléments les plus important leur fameux pouvoir. On va vibrer grâce à l'émotion procurée par Freaks Out, mais on va aussi être ébloui par leur capacité. Celles-ci sont assez réalistes pour qu’on puisse croire qu’un jour cela aurait pu exister et en plus de cela, elles sont extrêmement bien faites. Cela ne va jamais aller dans la démesure. Ce côté fantastique donne une saveur particulière à ce film.

    C’est Aurora Giovinazzo qui va briller le plus haut. L’Italienne avait clairement les clefs de ce film. Son personnage est le plus profond. Ce n’est pas pour autant qu’il faut sous-estimer Claudio Santamaria, Pietro Castellitto et Giancarlo Martini. Chacun apporte sa pierre à ce sublime édifice. On peut aussi saluer la performance de Franz Rogowski dans le rôle du grand méchant Nazi. Les personnages plus secondaires vont parfaitement compléter le tableau.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 octobre 2022
    Quelle agréable surprise ce film ! Je suis tombé dessus par hasard , et je ne m'attendais pas à découvrir un Chef-d'œuvre ! Il y a bien longtemps que je me suis autant régaler , pas vu les 2h20 du film passé, les réalisateurs de films Français , devraient s'inspirer de ce merveilleux film Italien , mélangeant humour , aventure, beauté, des scènes incroyables, riches en émotions.
    Si vous aimez le Grand Cinéma , ne cherchez pas plus loin ....il est là le Bonheur , il est là !!
    FaRem
    FaRem

    7 508 abonnés 8 869 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 septembre 2022
    "Freaks Out" est aussi original que l'on peut l'imaginer avec une histoire mettant en scène des personnes ou créatures dotées de pouvoirs en pleine Seconde Guerre mondiale, mais c'est un film qui est gâché par d'innombrables longueurs. Si le mélange des genres entre film de guerre et de superhéros fonctionne bien avec d'un côté la folie des expériences nazies et de l'autre, les personnes persécutées, le scénario de Nicola Guaglianone et Gabriele Mainetti se montre vite poussif et sans imagination autre que l'idée de base. Je suis désolé, mais l'intrigue se résume à voir les quatre fantastiques soit à la recherche de leur père spirituel soit à être enfermés. La première partie est bien, mais la seconde est interminable. Il y a pourtant de l'action, mais ça sonne tellement creux. Ce n'est pas un mauvais film, ça se laisse regarder sans problème même si c'est un peu ennuyeux par moment, mais je l'ai trouvé beaucoup moins bien que "Lo chiamavano Jeeg Robot", le premier film du réalisateur.
    ffred
    ffred

    1 513 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2022
    J’avais beaucoup Jeeg Robot le premier film de Gabriele Mainetti et son héros de tous les jours aux pouvoirs surnaturels. Plongés en pleine seconde guerre mondiale ses nouveaux personnages sont cette fois des monstres de foire aux pouvoirs tout aussi peu ordinaires. Très vite on s'attache à eux et on suit leurs parcours avec intérêt et curiosité dans un suspens parfaitement ficelé. Le tout parfaitement écrit et mis en image par une mise en scène élégante, rythmée et solide. Seule la bataille finale est un peu brouillonne et un peu trop longue. La direction artistique est splendide et l’interprétation de qualité. Au final, le réalisateur italien confirme tout le bien que l’on pensait de lui en nous offrant un film qui sort de l’ordinaire, touchant, poétique et prenant, dans un bel éloge à la différence. Un excellent moment.
    Jorik V
    Jorik V

    1 205 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juin 2022
    Gabriele Mainetti impressionne avec son second film, tant par la rareté d’un tel projet dans les contrées européennes que par la maitrise parfaite des nombreuses références qu’il a ingurgitées et recracher pour ce « Freaks out ». Après avoir courageusement tenté de livrer un film de super-héros à l’italienne avec le bancal et peu convaincant « On l’appelle Jeeg Robot », il réitère de nouveau avec cet opus bien plus réussi. D’ailleurs on en vient à se dire que le premier était probablement le brouillon du second, une réalisation qui lui a permis de s’entraîner pour parfaire sa mise en scène et livrer une œuvre bien plus impressionnante et imposante, notamment grâce à un budget qu’on imagine bien plus important. En résulte un long-métrage généreux, fou, qui va à cent à l’heure et qui ravira les fans d’un cinéma fantastique et d’aventures qu’on pensait disparu. Un cocktail sacrément secoué et épique comme on en voit plus sur nos écrans malgré ses imperfections.

    « Freaks out » ne ressemble à quasiment rien de connu en dépit de ses multiples inspirations. Celles-ci proviennent du cinéma de Guillermo del Toro surtout, pour ses personnages en marge, mais aussi à la magie de certains films de Spielberg. En fondant le thème des super-héros vu et rebattu de partout (du Marvel Cinematic Universe et sa machinerie infernale à la fabuleuse et incroyable série « The Boys ») dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale et du monde des monstres de foire, le cinéaste a eu une idée de génie qu’il tient de bout en bout. Et le film de ne rien avoir à envier à la concurrence américaine tant il suit un chemin singulier et unique qui en met plein la vue sans tomber dans la surenchère, Et, surtout, il insère dans son film une bonne dose d’émotion et de poésie qui manquent terriblement dans les blockbusters hollywoodiens formatés du genre. On est constamment surpris et le film nous embarque durant plus de deux heures dans son récit captivant et plein de rebondissements. Magique et merveilleux à la fois!

    De grands noms du cinéma ont toujours affirmer qu’un bon méchant faisait un bon film. Et bien avec « Freaks out », cet adage se confirme. Franz Rogowski, vu récemment dans le drame carcéral gay « Great freedom », incarne un nazi doté de pouvoirs complétement cinglé qui fera date. Le genre de composition extrême mais jubilatoire qui en impose. A tel point qu’on le verrait bien en grand méchant d’un James Bond par exemple. Les enjeux de l’histoire sont assez communs mais la maestria visuelle du film (des décors à la confection des plans en passant par des effets spéciaux impeccables) emporte clairement le morceau. Bien sûr, il y a parfois un peu de trop de gras. Beaucoup trop de personnages et une fin qui s’étire plus que de raison malgré sa volonté d’être le bouquet final d’action. Mais peut-être qu’après deux heures cette frénésie fatigur aussi un peu. Pourtant, cela n’enlève rien au plaisir de gosse de voir ces freaks casser du nazi dans un joyeux bordel généreux, fou et plein de sentiments. Une excellente surprise et un OVNI dans le paysage cinématographique mondial qui fait du bien!

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    Roub E.
    Roub E.

    750 abonnés 4 835 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2023
    C est bien simple dans le genre super héroïque Freaks Out enterre toutes les Marvelleries avec le budget d’une de leur bande annonce. C est du vrai et du bon cinéma. Déjà il arrive avec quelque chose à raconter; ses personnages sont bien écrits et attachants, son méchant fait merveille. A travers le genre super héroïque il déploie une ode à la différence, aux sans grade, à la force du groupe qui est enthousiasmante. Et puis et surtout on a du grand spectacle, une mise en scène qui fourmille d’idée et des scènes qui marquent la rétine pour un bon moment. C est du Guillermo Del Toro croisé avec la générosité du cinéma de genre européen, c est une petite merveille qui gagne à être vu.
    Pascal I
    Pascal I

    676 abonnés 4 066 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 août 2022
    Original. L'item dramatique est très réussi, le mélange des genre également. Par contre, que de scènes longues et inutiles ! A l'image du final sans intérêt. 2.5/5 !!!
    Acidus
    Acidus

    629 abonnés 3 659 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2022
    "On l’appelle Jeeg Robot", le précédent long métrage de Gabriele Mainetti, m'avait déjà agréablement surpris en proposant un film de super-héros à mille lieues des grosses productions américaines. Avec "Freaks Out", il revient avec un film au genre similaire, croisement entre un X-Men et le "Freaks" de Tod Browning. Là encore, on est loin du film familial et formaté d'un Marvel & Co. sans non plus tomber dans l'élitisme.


    Le cinéaste italien réussit une nouvelle fois à nous surprendre avec "Freaks Out" que cela soit par le choix du contexte historique, la violence de certaines scènes et la qualité de la mise en scène et de la BO. Les émotions sont également présentes tout au long de ce long métrage dont on suivra avec délice chacune des minutes et des péripéties de nos monstres.


    Avoir pour les blasés, comme moi, des grosses productions fantastiques américaines.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    483 abonnés 927 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2022
    L'occasion était trop belle. Son premier long - On l'appelle Jeeg Robot - avait fait son petit effet en salles et Gabriel Mainetti voyait Hollywood lui proposer un ticket d'entrée avec Venom marqué dessus. Fini le système D, bonjour la prospérité ? Merci beaucoup mais non merci. Flatté, le réalisateur italien n'en reste pas moins lucide sur la commande et ses maigres chances de la transformer en film. Pourquoi contribuer à ternir la formule aux États-Unis quand on peut lui redonner de belles couleurs à domicile ? Mainetti préféra donc se lancer dans Freaks Out et on y a tous gagné.

    L'idée n'est pas de "faire comme" mais de partir sur une base de travail proche et de la raconter à sa façon. Avouez, en lisant le pitch, vous avez pensé à un X-Men contre les Nazis. Ce n'est pas un problème, il y a un peu de ça. Juste un peu. Chez nos super-héros italiens, le contexte historique est primordial. Le défi est d'arriver à un décalage harmonieux entre les horreurs bien réelles de la période et la fantaisie baroque insufflée par les "monstres" du cirque. Victoire dès l'ouverture, qui passe d'une représentation poétique au chaos de la guerre en un claquement de doigt et ça marche. En vérité, ça fonctionne sur les 2h21. Deux raisons à cela.

    La première, c'est l'identification évidente des personnages avec les victimes sélectionnées par les troupe fascistes. Je passerai sur la bande de résistants culs de jatte ou manchots (d'ailleurs très fendards) pour m'attarder sur nos 4 protagonistes. Abandonnés, moqués ou martyrisés, ils forment l'échantillon représentatif des populations persectutées... avec leur ennemi Franz, fervent soutien du Führer pourtant relégué au rang de bête de foire en raison de son "anormalité". De ses penchants à son parcours (en miroir avec celui de Matilde), il est l'un des meilleurs effets spéciaux du film, modifiant petit à petit la chanson qu'on pensait connaître par cœur. Sachez d'ailleurs que la musique aura un rôle clé pour appréhender cet univers.

    Ce qui nous amène à la deuxième raison du triomphe de Freaks Out, qu'on pourrait décrire comme un geste de cinéma total. Le budget est relativement modeste (12 millions d'euros) mais Gabriele Mainetti donne tout ce qu'il a. Plan-séquence aux coutures quasi-invisibles, montage énergique, symbiose images/bande-originale, scènes d'action furieuses et effets visuels discrets mais très réussis,... Pour résumer, on assiste à la rencontre entre Indiana Jones, Guillermo Del Toro et Tarantino. On passe outre les quelques aléas (géographie étrange) devant tant de moments virtuoses : l'intro, la vision de Franz, la prise du wagon, le final ahurissant. À force de propositions, le film fait mieux que gagner les suffrages, il remporte l'admiration. Alors que du côté US, on en est au point de tout miser sur l'anecdotique, Gabriel Mainetti a le bon goût de revenir à l'essentiel. Son occasion manquée à Hollywood a été une vraie aubaine pour le cinéma Européen.
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