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    Le Chant de la forêt
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    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mai 2019
    Si vous vous repaissez de comédies à la française ou de gros films d'action bien poilus, passez votre chemin. Ce merveilleux film se mérite..... s'il y a des longueurs, c'est que les deux metteurs en scène, le Portugais João Salaviza et la  Brésilienne Renée Nader Messora se sont pliés aux demandes des jeunes indiens Krahô, lesquels n'avaient certainement qu'une idée vague des exigences scénaristiques occidentales.... Ils avaient envie de raconter leur vraie histoire, de faire connaître leur peuplade autochtone, si menacée! et ils ont rejoué cette vraie histoire, avec toute leur famille....*
            Si vous avez aimé Les oiseaux de passage, sachez que l'on recule très loin dans le temps. Les Wayuu, même s'ils gardaient leurs traditions, se frottaient à la vie occidentale, ne serait ce que pour vendre leur marijuana, et, fortune faite, ils n'avaient de cesse que de se faire construire une villa "chic et moderne".  Ici, on est chez les Indiens d'Amazonie, ceux qui sont encore actuellement les plus éloignés de notre civilisation. Leur territoire autochtone, qu'ils sont censés gérer eux mêmes, est cerné de multinationales qui voudraient bien piquer ces ressources....  Les Krahô se répartissent dans leur territoire en petits groupes familiaux. Que prennent ils des autres Brésiliens? Pour les garçons, en tee-shirt à logo pour les (rarissimes) descentes en ville; pour les filles, un flacon de vernis à ongles bien criard... Et puis, à la ville, la Maison des Indiens qui gère les maladies graves. Où le personnel manifeste un peu d'agacement devant ces patients bizarres, qui ont une carte de Sécu mais pas forcément d'Identité, et qui baragouinent un portugais à peine compréhensible.
            Henrique Ihjac Krahô (lui même, donc....) est déjà père. Mon dieu! ils sont si jeunes, lui et sa jolie Kôtô Krahô..... Quinze ans, peut être. Apparemment, les moeurs sont très libres, et quand un enfant paraît, le couple est marié. Mais il est aussi soutien de famille. Son père est mort, et on voit une ribambelle de petits frères. Depuis quelque temps, il est bizarre. Il se sent mal. Il rêve de son père, car la cérémonie de fin de deuil n'a pas encore été effectuée. Il va jusqu'à un lac secret, où se déverse une cascade, et son père lui parle, de dessous l'eau.... Et puis, le perroquet (magnifique!) le poursuit. Le chaman le confirme lorsqu'il vient se faire soigner: Ihjac a été choisi. Il sera chaman, à son tour.... Mais il ne veut pas: alors, il fuit à la ville (un gros bourg avec des maisons d'adobe miteuses et des routes en terre), il espère que son maître le Perroquet voudra bien l'oublier.... La Maison des Indiens refuse de garder ce faux malade (on le qualifie d'hypocondriaque, mot qu'il ne connait évidemment pas). Il faudra bien rentrer. A la ville, Ihjac n'est qu'un étranger. Il n'est pas chez lui. La cérémonie de fin de deuil ne peut attendre. On n'échappe pas à son destin...
            Les Krahô nous font rentrer dans leur intimité, leurs cérémonies, leurs chants et leurs danses rituelles, cette fin de deuil où l'on court en portant des bûches décorées, et à la fin, tout le monde pleure autour de la tombe, et après, c'est fini: le mort a rejoint le village des morts et la paix. Chacun peut à présent être heureux...
            Naturellement c'est un moment ethnographique, bien plus passionnant que les docus du Quai Branly, mais c'est aussi tellement beau. Cette forêt, magique, à perte de vue. Tous les bruits des oiseaux, des insectes; les trous d'eau où les ados et les enfants se baignent, image d'une virginité du monde, pure et innocente. 
    ​​​​​​​        Film rare, à ne pas laisser passer parce que, à vrai dire, il est très peu diffusé.

    *Lire l'excellent dossier de Courrier International, partenaire du film
    Yves G.
    Yves G.

    1 273 abonnés 3 282 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 août 2019
    Ihjãc, un jeune Indien de la tribu des Kahrô, a le pouvoir de dialoguer avec les morts. Son père défunt lui intime d'organiser le Pàrcahàc, la cérémonie marquant la fin de son deuil. Mais Ihjãc ne veut pas devenir un chaman.
    Il s'enfuit à la ville pour échapper à son destin, loin de sa femme et de son fils.

    Mi-fiction, mi-documentaire, "Le Chant de la forêt" est d'abord un témoignage ethnographique comme en filmait Jean Rouch en Afrique occidentale dans les années cinquante. Les deux co-réalisateurs, un Portugais et une Brésilienne en couple à la ville, ont posé leur caméra dans un village indien au cœur du Cerrado. Ils en ont filmé les jours et les heures : les repas, les bains, les jeux et le Pàrcahàc, cette cérémonie censée marquer la fin du deuil et le départ définitif de l'esprit du défunt (comparable à la cérémonie des quarante jours dans l'Islam ou à celle marquant la fin du sheloshim dans le judaïsme).

    C'est aussi un témoignage sur le sort que les Blancs réservent aux Indiens. Il ne s'agit pas ici d'opposer des Bons sauvages à des Blancs cruels. Quand Ihjãc va à la ville, il n'est en butte à aucun mauvais traitement. C'est plutôt une molle indifférence qui l'accueille, un refus de comprendre sa culture, une volonté cartésienne de soigner par la médecine le tourment qui l'habite.

    Mais, au-delà de ce témoignage ethnographique, "Le Chant de la forêt" pose de belles questions universelles. La première concerne le travail de deuil : comment l'esprit du père de Ihjãc trouvera--t-il la paix et cessera-t-il de hanter les vivants ? La seconde touche à l'acceptation de son destin : Ihjãc deviendra-t-il chaman comme les esprits - et le vieux chaman qui sent sa fin prochaine et se cherche un remplaçant - l'y poussent.

    Sur le papier, ce projet a de quoi séduire. Mais hélas le résultat est moins convainquant. Comme il fallait le redouter, la narration est d'une lenteur hypnotisante. Il ne se passe rien, ou pas grand-chose dans ce "Chant de la forêt" qui, passé les premières minutes d'un exotisme intriguant, peine à retenir l'intérêt du spectateur.
    Charles R
    Charles R

    48 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2019
    A tous ceux qui ne jurent que par le cinéma d'action, un cinéma qui ne laisse pas une seconde de répit et qui fait se succéder les plans à une vitesse incommensurable, ce film ne semble pas destiné. C'est même tout le contraire : un cinéma contemplatif où chaque plan semble durer une éternité parce que l'on se situe dans un monde où le temps n'est pas vécu dans cette perpétuelle trépidation qui est le propre du monde occidental contemporain. Joäo Salaviza - à qui l'on doit l'admirable "Montanha" - signe en compagnie de Renée Nader Messora un film d'une beauté à vous faire frissonner, à condition bien sûr d'accepter le postulat de base, en l'occurrence la lenteur. Nous voici transportés en Amazonie au cœur d'un peuple, les Krahôs, qui vivent en symbiose avec leur élément naturel, la forêt. Certes ils ont tout lieu de craindre l'invasion progressive des Blancs, à la fois si proches et si lointains, mais dans l'immédiat ils continuent d'honorer les rites ancestraux et de vivre dans une autarcie relative. Nous suivons donc l'itinéraire de l'un de ces Krahôs, Ijhäc, Henrique pour les Blancs, vivant en compagnie de son épouse et de leur enfant dans un bonheur qui semble menacé : en effet, le père du garçon étant décédé, Ijhäc est hanté par l'idée de deuil, un deuil qui doit s'accomplir selon les rites en vigueur et associer toute la tribu pour honorer l'âme du défunt mais aussi pour se libérer de l'emprise des mauvais esprits. Poursuivi par un ara porteur du mauvais œil, le jeune homme est contraint d'aller à la ville la plus proche afin de se faire soigner. C'est là que se mesure l'écart gigantesque entre l'Amazonie des profondeurs et le Brésil contemporain. Le film invite bien sûr à réfléchir à ce choc des cultures mais aussi - et surtout - à goûter la poésie des éléments à laquelle toute vie indienne se doit de participer. D'où ces silences qui peuvent irriter nos esprits habitués aux bavardages incessants, à l'agitation vaine et toujours en quête de nouveaux objets. Et pourtant ce film donne à entendre le "chant de la forêt", un chant plus que jamais menacé et peut-être d'ores et déjà désespéré.
    soulman
    soulman

    67 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2019
    Malgré un premier tiers prometteur, presque magique, fait d'observations quasi documentaires et de sensibilité à filmer une communauté indigène dans le nord du Brésil, je sors déçu et frustré par le reste du film. En effet, le personnage principal, jeune Indien indécis, en proie à la domination d'un esprit représenté par le Perroquet, quitte son village pour se cacher dans une ville où il est étranger et où il se perd peu à peu. Cette partie est hélas bien trop longue et répétitive et, le caractère falot d'Henrique égare le spectateur, avide de retrouver sa compagne, autrement plus combattive, dans la brousse sauvage où le couple et son enfant a toujours vécu. Ce retour est trop tardif même s'il donne naissance à de belles scènes lors de la célébration de la fin du deuil.
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mai 2019
    Je suis sorti intrigué et étourdi de la projection du « Chant de la forêt » film brésilien et portugais réalisé par Renée Nader Messora et Joao Salaviza, qui a reçu le prix du jury dans la catégorie « Un certain regard » au dernier festival de Cannes…Un prix qui se voulait gratifier une œuvre qui conduit, au questionnement, ce qui est le cas, tant le film emprunte simultanément ou successivement le chemin du documentaire ethnographique à la Jean Rouch, du récit initiatique, de la fable écologique…Les réalisateurs se sont attachés à une tribu indigène du Cerrado, territoire du nord est du Brésil, les Krahos, qui vivent dans un petit village, Petra Blanca ,..déployant un dispositif minimaliste pour mieux appareiller réalisme et onirisme, , un rythme nonchalant qui veut s’accorder à celui de leurs gestes, leurs paroles ou leurs chants... qui se veut restituer leur sens de l’espace et du temps… à cent lieues de nos propres perceptions du monde…Le film s’ouvre et se refermera sur une cascade où un rêve a conduit Ihjäc, et où il entame un dialogue avec son père défunt qui lui demande de procéder aux cérémonies de fin de deuil pour rejoindre apaisé le village des morts…Un homme qui dialogue avec les morts ne peut être qu’un chaman mais Ihjäc refuse de le devenir et s’estime victime d’un sort jeté par un « maître perroquet », esprit des bois (mecaro) qui lui, veut en faire un chaman…Dès lors Ihjäc sombre dans une sorte de dépression , se désinvestit de ses tâches quotidiennes et s’enfuit vers la ville pour se soigner…C’est la partie onirique du film… Cette fuite vers la ville peut apparaître comme un artifice pour rendre compte de la situation des indigènes dans une société blanche, leur situation de dépendance face à une administration qui leur est dédiée…mais le propos tourne court… Ijjäc qui ne peut supporter l’image trop présente de son père revient parmi les siens pour organiser les cérémonies de fin de deuil…on retrouve alors la dimension ethnographique et nous sommes ramenés aux rites et traditions de cette population des Krahos…entre temps on aura vu vivre dans son quotidien, Ihjäc, sa femme Koto, leur nourrisson Tepto, et son clan, chasse, pêche et cultures sur brûlis …confection de paniers et probablement dépendances à des aides sociales…on se retrouverait presque à une séance de Connaissance du monde…C’est beau par moment, comme des tableaux de Gauguin, la forêt bruisse d’une multitude de sons, mais ce sont quand même beaucoup de thèmes qui s’emmêlent , c’est très long, très lent, interminable…Personnellement j’ai eu du mal à rester éveillé !!!,
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mai 2019
    Réalisé par les portugais Joao Salaviza et Renée Nader Messora, ‘’Le chant de la forêt’’ a reçu le prix du Jury de la Sélection Un Certain Regard à Cannes en 2018. Les réalisateurs ont vécu pendant neuf mois avec les Krahôs, ce peuple autochtone qui vit au nord du Brésil. Ils décidèrent d’en faire un film, se focalisant sur le parcours d’Ihjac, un jeune homme qui organise la fête de fin de deuil en l’honneur de son père décédé. Dans le même temps, l’esprit d’Ihjac est visité par un perroquet annonciateur de ses dons de chaman. Nous nous trouvons donc devant un film de fiction. Ou un documentaire. En fait un peu des deux, et c’est justement ce qui pose problème, comme on le verra dans cette critique.

    On vit encore une époque on l’on croit qu’un simple sujet suffit pour en faire un film entier. Car ‘’Le chant de la forêt’’ se vautre dans une certaine pauvreté : le film flirte dangereusement avec ces vieux documentaires exotiques comme on en faisait à l’époque. Nous voici devant un film qui a pour vocation de nous faire découvrir des peuplades d’Amazonie. Ainsi, on a le droit à ce regard fasciné (limite condescendant) des réalisateurs envers ce peuple. Un regard qui croit qu’il suffit de filmer les traditions indigènes pour en faire tout un film.

    Plus précisément, le problème est lié tout bêtement à ce qu’est ‘’Le chant de la forêt’’ en lui-même. Sommes-nous devant une fiction ou un documentaire ? Un peu des deux : il y a bien un scénario (écrit par Joao Salaviza) mais les acteurs jouent leur propre rôle. Dans un premier temps, cela peut sembler étrange de critiquer ce parti-pris : on a déjà vu des œuvres qui mêlent très bien fiction et documentaire. Mais en fait, ce mélange est ici vraiment problématique car, au fond, ni le pouvoir de la fiction, ni le pouvoir du documentaire n’opèrent vraiment. D’un côté, il y a l’aspect documentaire. Les deux réalisateurs évitent la facilité de l’interview pour se concentrer sur le déroulement de la vie quotidienne du héros et de son entourage : une approche en somme naturaliste. Mais le revers de la médaille se fait sentir : le film n’a rien de pédagogue et ce qu’on en retire est à la fois sommaire et limite caricatural. Une nouvelle fois est mis en avant le folklore musical des autochtones. Une nouvelle fois est mis en avant la croyance en la magie, représenté par la communication avec les morts et la présence de chamans. Tout cela est vu et revu (n’importe quel documentaire d’Arte est cent fois plus instructif). L’aspect documentaire ne convainc donc pas. C’est d’autant plus rageant que les deux réalisateurs ont étudié pendant plusieurs années cette tribus et que, par conséquent, ils avaient toutes les cartes en mains pour réaliser un véritable documentaire.

    Puis il y a l’aspect fictionnel du film, qu’il est aussi possible de critiquer. l’intrigue tient sur un post-it. Le jeune héros du film organise les derniers préparatifs pour honorer une dernière fois l’esprit de son père décédé et ne veut pas devenir chaman. Et c’est tout. A la fin, il faut saluer la prouesse du film qui arrive à dépasser les 1h 54 de film. Comment ? En grattant du temps, en étirant certaine séquences et même en créant une rupture dans l’intrigue (enfin, intrigue, c’est beaucoup dire) en envoyant son héros en ville. Le caractère méditatif et difficile d’accès de l’oeuvre est représenté par la scène d’ouverture : Ihjac entend la voix de son père qui semble provenir d’une cascade. La scène sur le papier aurait pu être belle si les réalisateurs n’avaient pas eu l’idée de filmer la marche qui semble interminable d’Inhjac dans la forêt.

    La lenteur au cinéma est un élément très relatif. Qu’est-ce qui fait que dans tel ou tel film, on aura tendance à être fasciné par sa lenteur là où dans un autre film, ses lenteurs vont nous paraître interminables ? La raison est bien sûr lié à notre propre sensibilité. Et atteindre notre sensibilité, un réalisateur en est capable s’il parvient à nous hypnotiser par la beauté de l’image. Or, ‘’Le chant de la forêt’’ se plante complètement sur ce point là. Nul envoûtement ici comme on aurait pu s’y attendre à cause d’une raison simple : l’image est le plus souvent en basse définition. Cela apporte un grain qui picote sérieusement les yeux. Par conséquent, les plans d’ensemble qui sont censés présenter toute la majesté de la nature sont gâchés par la mauvaise qualité d’image. La médiocre qualité d’image, inutile de chercher à la réfuter. Les réalisateurs eux-mêmes admettent avoir eu recours à une vieille caméra argentique, plutôt que d’utiliser une caméra numérique, le climat étant trop chaud pour que cette dernière ne tienne. Peut-on vraiment pour autant approuver ce choix ? Selon les réalisateurs, la seule caméra suffisamment rodée pour supporter le climat aurait donc une aussi mauvaise qualité d’image. N’y a-t-il pas d’autres caméras capables de résister aux climats les plus hostiles ? Certaines caméras numériques, de part leur capacité à s’adapter à l’environnement sont bien plus pratiques pour saisir la magie de la forêt. Des films se passant dans la jungle amazonienne ont ainsi un rendu bien plus propre, sans pour autant que cette propreté ne vienne atténuer le caractère sensoriel et mystérieux de ce genre d’espace. On a par exemple eu en 2016 ‘’The lost city of Z’’ de James Gray, aux visuels nets et splendides (et il n’y a quand même pas une énorme différence de température entre la Colombie où a été en partie tourné le film de James Gray et le nord du Brésil où vivent ces tribus).

    ‘’Le chant de la forêt’’ ne parvient pas à trouver le bon tempo. Constamment ballotté entre fiction poussive et documentaire pauvre, le film n’est pas convainquant. Il n’est pas non plus aider par son acteur, inexpressif au possible. C’est d’autant plus une déception qu’il y avait véritablement moyen de créer, au choix, une belle fiction avec une solide intrigue, ou un documentaire très pédagogique.
    DCP87
    DCP87

    11 abonnés 28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2019
    Onirique, enchanteur, tout en abordant de vraies thématiques et une réalité passionnante à suivre. On se laisse emporter par ce songe doux amer.
    Christoblog
    Christoblog

    740 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2019
    Le propos de ce film brésilien est tout à fait estimable. Pour faire simple, il donne à voir la réalité du quotidien d'une tribu indienne isolée en forêt, sous le prétexte d'une fiction aux contours un peu lâche (un jeune homme a du mal à faire le deuil de son père, alors qu'il est en train de devenir chaman).

    Si le début du film est assez beau et suffisamment intrigant pour titiller notre curiosité, il perd assez rapidement de son pouvoir d'attraction, notamment lors d'une longue séquence urbaine dont l'intérêt m'a en grande partie échappé.

    Le manque d'expressivité des acteurs, le regret de ne pas voir creusés les dessous socio-politiques, l'image en 16mm loin d'être parfaite : tous ces éléments pénalisent un peu le film de Joao Salaviza et Renée Nader Messora, dont j'aurais aimé pouvoir dire plus de bien.

    En matière de films tentant de restituer la magie de la forêt tropicale, ceux de Weerasethakul (Tropical malady) et Ciro Guerra (L'étreinte du serpent) ont, il est vrai, placé la barre très haut.

    A voir si l'aspect documentaire vous intéresse avant tout, car de ce point de vue, Le chant de la forêt est tout à fait digne d'intérêt.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    661 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 décembre 2019
    Tourné de manière quasi documentaire, ce drame brésilien mérite d'être visionner pour la qualité de sa mise en scène qui propose vraiment de très beau plans et aussi pour son casting qui joue avec une certaine sincérité. Par contre, j'ai pas été franchement conquis par le déroulement du récit qui possède certaines longueurs, ce qui est dommage car le sujet de départ paraissait passionnant.
    dejihem
    dejihem

    117 abonnés 658 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mai 2019
    Pour un film hors du canon occidental, ce regard posé sur une tribu amazonienne est intéressant. Intéressant car il est filmé comme un ethnologue, avec la distance nécessaire, tel Jean Rouch.
    C’est sûr, ce n’est pas très cinématographique, mais il y a quand même une histoire !
    Les tourments que vis le personnage principal, entre deuil non assumé, vague à l’âme ou dépression (le fameux perroquet évoqué), devoir de jeune mâle ayant déjà femme et enfant, pourrait aussi bien exprimer ses doutes quant à son avenir au vu de la pression de l’homme blanc sur les territoires amazoniens que la langueur propre au personnage mélangé à une vie moderne (téléphone, hôpital,…) pas toujours facile à concilier.
    didbail
    didbail

    21 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 décembre 2019
    A la fois film de fiction et film ethnographique, Le chant de la forêt est passionnant. Il nous entraîne à la suite de ses personnages dans une culture inconnue avec ses chamans, ses esprits, et toutes ses coutumes millénaires.
    Magique
    Anne M.
    Anne M.

    62 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mai 2019
    Je copie le synopsis officiel très fidèle au film : « Ce soir, dans la forêt qui encercle ce village au nord du Brésil, le calme règne. Ihjãc, un jeune indigène de la tribu Krahô marche dans l’obscurité, il entend le chant de son père disparu qui l’appelle. Il est temps pour lui d’organiser la fête funéraire qui doit libérer son esprit et mettre fin au deuil. Habité par le pouvoir de communiquer avec les morts, Ihjãc refuse son devenir chaman. Tentant d’échapper à son destin, il s’enfuit vers la ville et se confronte alors à une autre réalité : celle d’un indigène dans le Brésil d’aujourd’hui. »

    Ce film a une temporalité en phase avec la vie du village, éloignée du monde moderne. Lenteur et plans fixes, le mouvement est dans l’image, rythmé par les bruits de la nature.

    J’ai été touchée par l’errance spirituelle de Ihjac qui ne trouve sa place dans aucune des communautés. Les auteurs semblent cerner avec finesse une problématique peut-être récurrente chez les peuples vivant de façon tribale à l’heure actuelle.

    Le film est dépaysant et permet une immersion dans la tribu Krahô à la manière d’un ethnologue, tout en retrait.

    Mon blog :larroseurarrose.com
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    578 abonnés 2 743 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 mars 2020
    Il y a deux films dans Le Chant de la forêt. Et chacun pâtit des défauts de l’autre. Le premier est contemplatif, se propose de suivre un village brésilien dans sa vie quotidienne, notamment une famille de ce village dont le mari est entré en contact avec son père défunt. Le souci ici, c’est que le contemplatif ne s’appuie pas sur un point de vue apte à poétiser la nature et la culture ; en lieu et place, une succession de plans trop longs et souvent prétentieusement cadrés, comme s’il fallait sublimer l’environnement. Le second lorgne du côté du drame social, adopte ainsi un point de vue – ce qui manquait auparavant – mais ce point de vue à la critique éléphantesque enlise le mouvement naturel du film dans une condamnation théorique des pouvoirs publics du Brésil d’aujourd’hui. Le Chant de la forêt, c’est tout et son contraire, sans que de ces deux extrémités ne naisse un geste artistique un tant soit peu novateur ou pertinent. Et si le cadre du petit village a bien quelque chose de fascinant, le glissement dans le monde urbain laisse voir l’artificialité d’un film lourdement démonstratif, répétitif et dépourvu de grâce.
    AZZZO
    AZZZO

    266 abonnés 726 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 mai 2019
    Cette oeuvre ne plaira pas à tout le monde car on est plus proche du documentaire que du film. La fine intrigue permet de découvrir la vie et les rites du peuple Krahô. Les acteurs sont d'ailleurs les membres de cette tribu d'Amazonie qui continue de vivre comme elle l'a toujours fait. On suit les tourments du jeune Ihjac, tiraillé entre la modernité et le sacré dans une société où les morts accompagnent les vivants. C'est très lent, silencieux, le grain de l'image est grossier mais cela n'empêche pas le récit d'être fascinant. Atypique et mystérieux.
    war m
    war m

    21 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juin 2019
    Ce qui donne au film sa vibration particulière est que, même rempli d’évocations magiques et de brillances passagères, il ne se départit pas d’une incarnation modeste mais profonde.
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