Avis : The Gentlemen - Page 10

Thriller américain sur fond de mafia, plantations illégales de chanvre et trafic qui s’ensuit (« une drogue qui n’a tué personne » sic, on a ses principes), partage de marché, contrôle ethnique (une variante de la mondialisation), business, règlements de compte… Le tout dans un style très britannique, lieu de l’action, ceci expliquant cela et qui n’était pas absolument nécessaire mais n’est pas déplaisant non plus. Le mode narratif est original : un protagoniste venant demander des comptes à l’autre, alimentant l’analyse de la situation passée par le complice de son rival et obtenant en retour à partir d’un point de vue différent d’autres éléments. Le tout, thriller oblige, étant destiné à s’imbriquer peu à peu pour une parfaite compréhension réciproque (celle du spectateur aussi) de tous les événements passés. Le grand nombre d’intervenants dans plusieurs scènes distinctes rend un peu difficile de ne pas perdre le fil. Mais comme c’est assez convenu, même si on rate un détail, on se rattrape aisément. C’est assez conforme à la loi du genre cinématographique.

Un polar jubilatoire et rythmé à la sauce Guy Ritchie, avec une intrigue à tiroirs et des dialogues réjouissants, porté par un casting haut de gamme !

Badass et viril, ce film est doté d'un casting de haut vol, d'une mise en scène efficace, d'un scénario costaud (bien que peut-être un peu complexe et trop bavard à mon goût). Un polar moderne divertissant, truffé d'humour et de rebondissements.

Un scénario sur-écrit et incompréhensible empêche d'adhérer pleinement à cette insolite comédie policière. Il manque un Mankiewicz et un véritable style pour transcender ce matériau malin. Rien à redire, en revanche, sur le séduisant casting.

Sorti au début de l'année 2020, "The Gentlemen" permet de renouer avec le Guy Ritchie d'Arnaques, crimes et botanique" ou encore "Snatch". Certes, ce constat n'empeche pas de revoir poindre les défauts habituels du cinéaste. On relève en effet toujours un certain goût pour la fanfaronnade et le cabotinage. De plus, il y a aussi un certain côté bancal dans le scénario au début du film qui rend la mise en situation du contexte longuette et bavarde. Mais dans l'ensemble, "The Gentlemen" remplit plutôt bien son contrat. Une fois cette mise en route laborieuse passée, le film tient ses promesses et valorise bien son casting de haut vol. C'est fun, musclé, divertissant : il va sans dire que l'on préféré ce cinéma là à celui d'Aladdin. Et puis rien que pour le look et la composition déjantée de Hugh Grant, ce film est à voir !

"Les messieurs" n'échappe pas à ce qui semble être une règle chez ce Guy Richie : un scénario toujours bien ficelé, des rebondissements inattendus, le tout porté par des acteurs soigneusement sélectionnés pour un déroulé optimal de l'intrigue.

Une mise en scène créative de G. Richie et un casting de haute voltige au service d'une sombre histoire de règlements de compte entre mafieux. Un scénario d'abord banal et confus, qui se met en place façon puzzle. Une deconstruction perturbante et c'est seulement à mi-parcours que l'intérêt croit dans cette escalade qui semble presque sans fin.

Un divertissement cool très très Guy Ritchie. Le rythme est infernal, le film ne se pose jamais et prend plaisir à casser la linéarité de la narration. On ne comprend pas tout mais le scenario aux multiples rebondissements garde sa cohérence (en tout cas celle posée par le pitch de base) jusqu'aux dernières 20min. Les performances d'acteurs sont solides avec un hors registre épatant de Hugh Grant. Le cinéma de Ritchie ne révolutionne rien et n'a pas d'autre ambition que d'être fun. S'il y a de la narration et du savoir-faire entre scènes d'actions explosives, montée en tension et rires macabres cela reste un monde pop corn superficiel peuplé de stéréotypes (gay, russe, chinois, juif, prolo, bourgeois...). Arrive le final, entre auto-promo sans vergogne (The Man from U.N.C.L.E) et cochon Black Mirror : le tour de fête foraine s'achève et on est encore un peu groggy par ces Gentlemen, pas sûr que l'on garde de l'expérience autre chose que cet étourdissement temporaire.

Avec son casting brillant et sa mécanique bien huilée, voici un pure petite friandise dont on aurait tort de se priver. Guy Ritchie sait y faire, décidément plus inspirée ici que pour ses blockbusters.

TU BRAQUES OU TU RAQUES. A l'heure des souvenirs. La ligue des gentlemen extraordinaires. Code Ritchie revient aux sources. Joutes verbales, foire aux plantes et dérapages contrôlés. Il faut juste du temps à l'intrigue confuse pour ne pas décrocher.

Guy Ritchie a choisi de revenir aux sources de son cinéma. Celui du type d'"Arnaques, crimes et botanique" : des gangsters à l'ancienne, un montage dynamique, des plans originaux jouant avec les écritures sur l'écran, les récits parallèles ...

Il y ajoute toutefois une touche d'embourgeoisement. Fini les quartiers pauvres et les cockneys et bonjour les manoirs et l'aristocratie.

Se serait-il assagi ? Un peu mais pas totalement.

On ne retrouve pas le ton corrosif de ses débuts mais on a quand même droit à quelques fulgurances.

Et puis le budget conséquent permet de miser davantage sur les décors et les costumes. Sacré boulot des costumiers à ce propos. Les costumes sont tous plus magnifiques les uns que les autres.

Cet embourgeoisement permet aussi de bénéficier d'un beau casting d'acteurs confirmés, là où auparavant c'était un casting d'acteurs au futur prometteur.

En tout cas, avec "The Gentlemen", Ritchie tient un concept fort et original qu'il arrive à développer en peu de temps mais qui a sans nul doute encore beaucoup à délivrer.

Il s'agissait d'ailleurs d'un projet de série TV. C'est pour cela que le spin-off en série n'a rien de surprenant.

L'univers riche qu'installent avec ce film le réalisateur et ses co-auteurs permettra sans l'ombre d'un doute un développement sur un format plus long.

S'il est facile de deviner les twists du film et que certains personnages secondaires manquent d'épaisseur, il n'en reste pas moins un film très plaisant à regarder !

Un casting "trois étoiles" pour un film qui l'approche tout autant.
Le savoir-faire britannique n'est plus à démontrer, entre humour pince-sans-rire et personnages au flegme légendaire. Le scénario, sans détonner par son originalité, permet néanmoins aux acteurs d'embarquer le spectateur dans des situations invraisemblables, mais toujours avec prestance et distinction. A savourer sans remords.

G.Ritchie nous replonge dans la comédie de mafieux jubilatoire, avec les grosses ficelles du genre, bastons digne des 80’s, dialogues trash et acides, violence gratuite, casting 5 étoiles, mise en scène sur vitaminée… Dommage que ce soit du déjà-vu tant l’énergie déployée est excellente. Assez régressif et frais.

Un très bon divertissement signé Guy Ritchie qui renoue avec la base : des gangsters, de la baston, des règlements de compte, de l'humour et une morale acerbe sur tel est pris qui croyait prendre. Un air de Snatch avec son lot de personnages déjantés, de trahison, de gangs ethniques avec des dialogues frisant la vulgarité par moment. Beaucoup de rythme et d'action, une interprétation impeccable, bref on ne s'ennuie pas et on passe un bon moment. Un bon film dans son genre...

Il est là, enfin ! Tel qu'on aurait aimé le voir après Snatch. Guy Ritchie, de nouveau à son meilleur, ou plus simplement, de retour à ce qu'il sait faire le mieux : raconter une histoire de gangsters et petites frappes londoniennes aux multiples ramifications, à priori compliquée, mais simplifiée par une mise en scène complexe. Revolver avait été malmené par ses propres ambitions. Rock'n'Rolla manquait d'inspiration et surfait sur un savoir-faire. Passons les autres genres, recevons 200$, et arrêtons nous sur la case The Gentlemen (ou le film que je n'attendais pas).

Cette histoire d'amour pour les personnages et la mise en scène du gars Ritchie remonte à l'époque des vidéo-clubs. Arnaques, crimes et botaniques fut la première surprise marquante, petit ovni pour ma culture cinématographique, perdu au milieu de l'immense mur de petites boîtes vides qui m'appelaient toutes plus fort les unes que les autres. La lune de miel avec un réalisateur qui en deux films, Snatch un peu plus tard, me dressait un portrait assez exhaustif de ce que j'attendais d'un film de gangsters à la mise en scène inventive, à l'humour aussi impitoyable que ces protagonistes et où les bras-cassés finissaient bien souvent par l'être au sens propre face à la grosse pointure mafieuse qu'il ne fallait pas trop titiller.

Ici, les petites frappes sont reléguées à ce qu'elles sont. Dans The Gentlemen, les gros bonnets mènent la danse et s'organisent autour de la succession de Mickey King of the jungle Pearson, empereur américain de l'herbe au pays "du temps pourri (merci la modération, on ne peut même pas citer texto des répliques de film), Mary Poppins et bouffe dégueu" comme disait Tête de brique.
Incarné par un Matthew McConaughey implacable, violent, impitoyable, infaillible malgré l'introduction et d'un aplomb diablement sexy, Mickey Pearson se double d'une aura perpétuelle. Même s'il n'est que le protagoniste d'une histoire à tiroirs, pendant une partie de l'intrigue, fantasme narré, marionnette d'une conversation imagée entre son homme de main (Charlie Hunnam électrisant de flegme) et un journaliste maître-chanteur (séducteur à contre-emploi et vieillissant Hugh Grant), il reste au centre de ce tournoi pour le contrôle du marché de l'herbe outre-manche.

L'occasion est trop belle pour Guy Ritchie qui nous ressert une pléiade de gueules, de personnages ultra-codifiées, allant de la mafia chinoise à une magnifique bande de jeunes boxers en jogging 3 pièces, qui, et c'est une constante, chatouillent la plante des pieds du mauvais gars. L'occasion aussi de voir arriver dans la danse un Colin Farrell, référent humour d'une intrigue où le rire ne vient pas toujours par les voix que l'on imagine.

Et à mesure que les minutes s'égrènent, la mayonnaise prend sans surprise car les ingrédients utilisés ne changent pas. La mise en scène atteint des sommets dans l'art de livrer de l'information en télescopant passé, présent, hypothèses, futur et certitudes. L'exercice de style est casse-gueule mais indéniablement maîtrisé pour notre plus grand plaisir. Et Guy (je me permets de l'appeler Guy depuis le temps) glisse même dans son propos un petit hommage à un cinéma qui se déroule sous nos yeux.
D'une scène maîtrisée et presque jouissive à l'autre, magnifique incursion dans un appartement de toxicos ou discussion sous tension entre Mickey et Dry Eye, The Gentleman déroule sans accrocs, défoule, détend, et nous rappelle que le chapitrage n'existait pas avec la VHS. Pour revoir une scène et s'en délecter encore et encore, il fallait rembobiner, vérifier, rembobiner, vérifier, rembobiner... Rhaaaa. Trop loin !

Un plaisir complet, emmené par des personnages bourrés de petits détails à la saveur irrésistible. Un film de Guy Ritchie en fait. Et j'aurais pu m'arrêter là.