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    Sorry We Missed You
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    264 critiques spectateurs

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    poet75
    poet75

    256 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    À 83 ans, Ken Loach a encore de l’ardeur à revendre et il ne manque pas de combats à mener. Il n’est pas du genre à baisser les bras. Avec son complice scénariste Paul Laverty, il persiste, à juste titre, à dénoncer les dérives du système capitaliste et, en l’occurrence, avec ce nouveau film, de l’ubérisation de la société. Et, comme quasiment toujours, en ne faisant appel qu’à des acteurs non professionnels dont les rôles, du coup, ressemblent beaucoup à ce qu’ils sont dans la vie.
    À Newcastle, Ricky et Abby croulent sous les dettes et se demandent s’ils pourront un jour avoir une vie meilleure, non seulement pour eux-mêmes mais pour leurs deux enfants, Seb et Liza. Abby a beau avoir un travail stable en tant qu’aide à domicile, son petit salaire ne suffit pas pour les besoins de la famille. Quant à Ricky, il n’a réussi, jusqu’à présent, qu’à passer d’un job mal payé à un autre. Mais un avenir plus heureux se profile, c’est en tout cas ce qu’il imagine, le jour où il se propose de devenir chauffeur livreur à son compte tout en travaillant pour une plateforme numérique. Or ce travail nécessitant l’achat d’une camionnette, il faut que Abby accepte de vendre son seul bien, sa voiture, et que, dorénavant, elle fasse ses trajets au moyen des bus. Elle se résigne, en ne songeant qu’au mieux-être de sa famille.
    Dès lors, c’est une sorte d’engrenage du malheur qui se met en branle. Toutes les perspectives d’amélioration envisagées par Ricky s’effondrent les unes après les autres. Le travail de chauffeur livreur se révèle des plus précaires et des plus harassants. C’est comme si on y était à la merci d’une machine dictant ses ordres. Il y a bien un contremaitre, mais lui-même n’est qu’un rouage d’un système qui le dépasse : il en est lui-même une victime tout en se croyant tenu de se conduire comme un bourreau envers les employés. Du coup, du fait de conditions de travail astreignantes, Ricky n’a presque plus de temps à consacrer à sa famille. De son objectif initial, qui était d’apporter du mieux-être à ses proches, il ne reste rien. Pire encore, puisque Abby, obligée de faire ses déplacements en transports en commun, se fatigue, elle aussi, beaucoup plus qu’avant. Quant aux deux enfants, livrés à eux-mêmes, c’est peu de dire qu’ils ne vont pas bien. Seb, en particulier, déserte de plus en plus l’école, préférant se livrer à sa passion pour les tags. Un couple, qui ne songeait qu’à assurer sa subsistance et celle de ses enfants, s’est engagé dans un processus qui les broie.
    On dira peut-être qu’il n’y rien de très nouveau, que c’est du pur Ken Loach et c’est vrai. Mais on peut aussi et surtout être reconnaissant à ce dernier. Parmi tous les cinéastes d’aujourd’hui, il reste l’un de ceux qui met le mieux en évidence les faillites de la machine capitaliste qui ne s’encombre pas de sentiments lorsqu’elle écrase ceux qu’elle utilise à ses fins de rentabilité. Et peut-être aussi que, grâce à Ken Loach, nous ne regarderons plus du même œil le livreur nous apportant à domicile le produit que nous avons commandé sur internet !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    Remarquable ce film !
    Il aurait mérité la Palme d'Or ("Parasites" est très bien également mais ce film là encore plus).
    C'est un film douloureux, pertinent et salvateur.
    Ce réalisateur dénonce juste la stricte réalité épouvantable.
    Bravo et merci pour vos films dénonciateurs, si vrais, si humains.
    Voilà du cinéma très important !
    dominique P.
    dominique P.

    785 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2019
    Ce film est très pertinent évidemment et de très bonne facture.
    Mais je m'attendais à plus percutant, plus terrible, notamment au niveau du travail.
    Le monsieur est pressurisé par son travail certes, mais le pire dans l'histoire c'est son fils qui lui cause énormément de problèmes.
    spoiler: Et il subit aussi la délinquance (les trois gars qui le tabassent et lui volent de la marchandise dans la camionnette).

    Ce film démontre bien que de nos jours, dans les sociétés occidentales capitalistes, tout le monde est pressurisé, tout le monde souffre.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 octobre 2019
    Ricky et Abby vivent à Newcastle dans un logement dont ils n'ont pas les moyens de devenir propriétaires. Ils ont deux enfants. Si leur fille est encore jeune, leur garçon , en pleine crise d'adolescence, leur donne bien du souci. Working poors, Ricky et Abby travaillent du matin au soir. Abby est aide à domicile. Ricky, après avoir enchaîné les petits emplois, veut se mettre à son compte. Il décide de vendre la voiture d'Abby, d'acheter un camion à crédit et de travailler pour une société de livraison.

    Bienvenue dans le monde moderne. Le Conseil d'État avait consacré son étude annuelle à l'ubérisation en 2017. C'est le thème du dernier film de Ken Loach, réalisateur bi-palmé ("Le vent se lève" en 2006, "Moi, Daniel Blake" en 2016), militant engagé des luttes sociales pour le droit des travailleurs et la dignité des plus fragiles. Les deux oeuvres ne s'adressaient pas au même public … et n'auront pas le même retentissement.

    Comme à chaque fois, Ken Loach émeut aux larmes en mettant en scène la dignité de la working class bafouée par l'inhumanité de la société telle qu'elle est. Dès que Nick prend ses fonctions, on anticipe déjà les avanies qu'il ne manquera pas de rencontrer : livraisons en retard, embouteillages, adresses mal renseignées, contremaître intransigeant… Idem pour son épouse qui n'a pas le temps de prodiguer aux personnes dépendantes dont elle a la charge les soins élémentaires que leur état exige. Sans oublier le fils aîné en pleine rupture scolaire. Ne manquerait plus qu'on annonce que la cadette souffre d'une leucémie…

    Dans la critique - enthousiaste - que je faisais il y a trois ans de "Moi, Daniel Blake", je pointais un bémol : le risque d'épuisement du cinéma de Ken Loach. À chacun de ses films, ce sont les mêmes recettes qui sont utilisées qu'il s'agisse de dénoncer l'ubérisation façon Amazon, le démantèlement des services sociaux (Moi, Daniel Blake), la guerre américaine en Irak ("Route Irish"), la privatisation des chemins de fer ("The Navigators"), l'exploitation de la main d'oeuvre chicano en Californie ("Bread and Roses") ou d'exalter la mémoire des luttes dans l'Espagne républicaine ("Le vent se lève") ou au Nicaragua ("Carla's Song").

    Jusqu'alors la recette marchait car Ken Loach réussissait à trouver un équilibre. Il dénonçait une situation indigne mais esquissait les moyens d'y remédier (la mobilisation collective, la solidarité humaine…). "Moi, Daniel Blake" montrait que la solidarité d'un Daniel pour une Katie permettait de survivre dans une société déshumanisée.

    Rien de tel dans le dernier film de Ken Loach - sinon peut-être la famille nucléaire douloureusement mise à mal elle aussi. Pendant une heure et quarante minutes, les coups du sort se succèdent métronomiquement les uns après les autres, sans que brille l'espoir d'une rémission ou d'une solution. À force de pleurer, nos yeux deviennent secs.
    Sam L.
    Sam L.

    14 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    Dans le même thème que le précédent film "Moi Daniel Blake", ce film dépeint la misère sociale britannique. Ken Loach excelle en la matière. Émouvant, glauque. A voir absolument.
    bzuk15 .
    bzuk15 .

    5 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Le message est fort. Cette société d'argent et de toujours "deux fois plus, deux fois plus vite" coupe la communication entre les gens, détruit les vies, décime des familles entières. C'est une réalité trop bien dépeinte. Mais la fin me paraît décevante par l'absence d'issue...
    polinou50
    polinou50

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 octobre 2019
    On ressort saisi par cette histoire qui semble malheureusement si ordinaire. Tout sonne vrai, à commencer par cette famille. A aucun moment, on voit des acteurs "jouer" tant leurs visages si expressifs semblent porter les stigmates d'une course semée d'obstacles, où le moindre grain de sable a des répercussions. A 83 ans, Ken Loach fait toujours du cinéma social sans jamais se répéter. Il s'attaque à l'ubérisation de la société et cela nous fait forcément réfléchir sur la notion d'"esclavage moderne". A voir absolument
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 985 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2019
    Ken Loach braque ses caméras sur le phénomène de "l'auto-entrepreneur", phénomène qui a maintenant une dizaine d'année. A travers un père de famille qui entrevoit en ce système, la solution à ses difficultés financières et la liberté, Ken Loach montre les cadences infernales et l'isolement que procure ce nouveau salariat, ou la concurrence est des plus vives entre des gens qui se ressemblent. Cependant son discours est vraiment trop manichéen pour convaincre pleinement, dosant assez mal le moment où la solution devient le problème. C'est dommage car Loach réussit ce qu'il sait si bien faire, peindre les personnages d'une famille (même si la mère est trop effacée) et le tout sans le moindre pathos. Beau plan final
    Romain P
    Romain P

    25 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    Une fois encore, Ken Loach nous livre un film aussi puissant que nécessaire ! Un film bouleversant, humain.. A voir de toute urgence
    fcaponord
    fcaponord

    8 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2019
    un grand film qui donne un regard sans concession sur les conditions des petits boulots qu'on trouve dans un pays au capitalisme sans barrière sociale, l'exple de cette famillle qui fait tout pour s'en sortir, et pour garder une cohésion familiale malgré des journées de boulot de plus de 12h00 est bouleversant !
    C'est aussi un méchant clin d'oeil à tout ceux d'entre nous qui commandons des marchandises à prix cassé sur internet sans se soucier de ce qu'il se passe derrière le rideau des plateformes, bref ce film c'est une grande claque en pleine gueule !
    J'ai apprécié, lors de l'avant première l'intervention de Ken Loach avec son metteur en scène qui respectent les manifestations publiques (yellow jacket...) pour exprimer l'inacceptable de nos sociétés, tout en soulignant que ces mouvements auraient une plus grande signification si elles étaient suivi de propositions concrètes étaient suivi de propositions concrètes pour diminuer ces écarts de richesses hors normes de nos sociétés modernes...
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    517 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2019
    A son âge Ken Loach n’attends rien de particulier pour lui mais comme il aime les gens, il continue à faire ce qu’il sait faire de mieux : les défendre contre certains risques ou du moins les prévenir. Pour moi ‘’Sorry we missed you’’ n’est pas une œuvre cinématographique, ni même du cinéma comme je l’entends. C’est un constat portant sur ne nombreux facteurs à risques et un puissant cri d’alerte pour dire stop à un système qui n’est plus maitrisé. Voir ce film devient alors une nécessité même s’il fait mal, très mal car placé dans les mêmes conditions 90% d’entre nous auraient agit de même ou même moins bien si l’amour familial était venu à manquer. Voir ce film autrement expose les amateurs des films commerciaux à une grosse déception ou à un ennui réel s’ils ne se sentent en aucun cas concernés. Comme commentaire, je ne peux que dire doublement merci à Ken Loach. D’abord, de défendre avec autant d’énergie l’homme au sens christique du mot puis d’avoir mis tout son talent de grand cinéaste au service de cette cause. Tout est dit dans ‘’Sorry we missed you’’ et chacun peut tout comprendre. Si ce nouveau système appelé ‘’ubérisation’’ n’est pas fortement amendé, il va inévitablement engendrer des catastrophes pour les plus vulnérables. Les petits malins lanceurs de différentes start-up ainsi que les entreprises qui les rachèteront y tireront grands bénéfices, mais pour combien de temps ?
    Ufuk K
    Ufuk K

    465 abonnés 1 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2019
    " Sorry We Missed You" de Ken Loach est un drame social bouleversant. En effet le réalisateur britannique qui a reçu la palme d'or pour le magnifique " moi Daniel Blake" revient avec une histoire difficile et âpre où le système et la société britannique est mise à mal où les puissants profite de la faiblesse des faibles avec des acteurs très juste dans leur rôle.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 octobre 2019
          Non, hélas.... je ne l'ai pas raté.
          J'ai toujours suivi Ken Loach avec sympathie, même lorsqu'il chargeait un peu trop la barque, parce que son regard sur la classe ouvrière était toujours juste et souvent nécessaire;
          Mais après cet abominable pensum pleurnichard et misérabiliste, on a envie de lui dire: Hello Kenny! ne serait il pas temps de prendre une petite retraite bien méritée?
          Voilà une petite famille unie qui a bien des problèmes. La maman, Abby (Debbie Honeywood) est une sorte de sainte laïque, le résultat d'un croisement entre mère Térésa et le docteur Schweitzer. Aide à domicile, elle chérit ses  gentilles grands mères, ses paralysés, ses incontinents, ses dingues, qu'elle visite dans tous les azimuts de Newcastle dans sa petite voiture. Son mari a besoin de la mise de fonds que représente la voiture pour entreprendre une nouvelle activité? Sainte maman prendra le bus et le car...
          Le père, Ricky (Kris Hitchen) a fait mille boulots. C'est qu'il n'aimait pas trop l'autorité quoi.... ni se geler les fesses sur les chantiers... Mais il vient de trouver un job en or: livreur pour une société, une espèce d'Uber spécialisée dans l'acheminement des colis. Il n'y a pas de patron! chacun est son propre patron, possède sa camionnette, en est responsable, et n'a de compte à rendre à personne tant que le travail est fait. Sauf qu'en cas d'absence, le livreur est ponctionné de 100£, et si la boite magique qui trace le suivi de chaque colis est endommagée, c'est 1000£ de retenue. Le responsable de l'entreprise, Gavin (Ross Brewster), physique qu'on n'a pas envie de contrarier, entre encouragements et menaces, est absolument épatant, et c'est là qu'il y aurait pu avoir un film intéressant: naturellement que la dénonciation de l'esclavage, sous couvert de liberté, lié à ce nouveau type d'emplois c'est un vrai sujet -à condition de de pas le noyer sous un misérabilisme racoleur.
          Car il y a un fils, Seb (Rhys Stone) qui pose quelques problèmes; il ne va plus au lycée; il a vendu son blouson d'hiver pour acheter des bombes de peinture afin de faire des tags moches dans toute la ville, avec sa bande de copains, et quand  il n'y en a plus, il les vole, ce sbombes. Et se fait chopper.  Mais faut surtout pas le gronder, hein, dit Sainte Maman, c'est juste un ado mal dans sa peau, et si vilain Papa lui confisque son portable, c'est une insupportable atteinte à la vie de ce pauvre Seb.... Il y a aussi une fille, une mignonne rouquine, Liza (Katie Proctor) qui semble un peu moins débile que le reste de la famille, mais elle va aussi faire une grosse, grosse bêtise....
           Tout cela est ridicule. Et ce n'est pas la fin (style "le Christ se relève pour la troisième fois") qui montre Ricky, un oeil fermé, le visage tuméfie, au volant de la camionnette pour aller "travailler encore, travailler encore, conduire le tacot, avec ses mains d'or..." qui relèvera le tout. A FUIR!!!
    Margot1812
    Margot1812

    28 abonnés 89 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 octobre 2019
    Sorry we missed you est un film engagé et passionnant. Ken Loach met une fois de plus son talent au service de la société et c'est magnifique !
    jerome S.d.c.
    jerome S.d.c.

    12 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2019
    Ken Loach s'attaque aux nouveaux problèmes de son temps ; la disparition du salariat finalement bien protecteur par rapport aux entrepreneurs individuels, qui courent les risques maximum sans filet. C'est bien vu, bien joué, et plein d'humanité.
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