Avis sur After My Death

« After my death » est un drame sud-coréen sur le suicide d’une adolescente. Sur fond de polar, la communauté scolaire est dans le chaos. Le film cherche à nous faire comprendre qui est responsable de cette tragédie. Les autres élèves, les professeurs et les parents sont alors interrogés. Le film pointe du doigt un phénomène important dans le pays. Celui-ci atteint un taux de suicide deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Chacun se renvoie la balle en offrant une part de mystère de plus en plus importante au spectateur. De façon inattendue le réalisateur change alors d’enjeu pour nous emmener sur le terrain du harcèlement d’une autre élève. C’est ce point qui prouve que le film se sert de ses victimes pour dénoncer une génération qui ne trouve plus sa place dans la société. Une œuvre profondément maîtrisée.
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un film noir décapant merveilleusement tourné où le mystère est sans cesse stimulé le fond d'une amitié amoureuse dans une classe de jeunes adolescente encadré par la gent masculine soucieuse de l'image de leur établissement, voilà une toile qui ne peut laisser indifférent voir au pire certainement déranger considérablement (...) car les conventions habituelles sont ici royalement ignorées....laissant apparaitre les traumas et blessures causées par les sentiments vifs de l'adolescence, mais aussi laissant deviner les dégâts d'une culture de l'élitisme et la pression qu'il en résulte, plus particulièrement marqué en Corée que chez nous (...) bref j'ai été bluffé une fois de plus par ce sacré réalisateur Coréen !

Les turpitudes d'adolescentes coréennes m'ont laissé de marbre. C'est alambiqué, pénible à suivre, quelques fois lent et pénible à regarder. Rien ne sauve le scénario, qui nous plonge dans l'ennui. L'absence d'adolescents rend le film pas très crédible et particulièrement artificiel.

Kyung-min, une jeune lycéenne, disparaît mystérieusement. La police suspecte un suicide. Young-hee, une camarade, est la dernière à l'avoir vue vivante. La police, la mère de la disparue, ses amies d'école l'accablent de reproches.

Pour apprécier "After my death", un avertissement n'est pas inutile. On se tromperait en attendant un thriller sur l'élucidation du mystère qui entoure la mort de Kyung-min. Le sujet du film n'est pas là. Il n'est pas dans le suicide de cette adolescente mais dans les conséquences qu'il provoque dans son entourage et au premier chef sur Young-hee.

L'enquête menée autour du suicide de Kyung-min n'est donc pas le fil directeur du film. Et ce serait faire un mauvais procès à "After My Death" de lui reprocher de ne pas l'élucider. Le personnage principal du film est bien Young-hee - étonnamment interprétée par Jeon Yeo-bin, une jeune inconnue prometteuse - tout aussi suicidaire devenue le bouc émissaire du malaise provoqué par la disparition de Kyung-min.

Si le taux de suicide des adolescent.e.s en Corée du sud est parmi les plus élevés au monde, deux fois plus important qu'en France, "After My Death" ne tourne pas pour autant au film-à-thèse. Il conserve tout du long son ambiguïté : moitié thriller, moitié drame contemporain. C'est sa principale qualité ; c'est aussi son principal défaut. Car on est tout à la fois frustré d'une intrigue policière qui ne se noue jamais vraiment et se dénoue a fortiori moins encore et pas vraiment convaincu par l'exposé du mal être suicidaire adolescent autour duquel Gus Van Sant et Sofia Coppola ont livré des œuvres indépassables.

C'est glauque ! Hyper-glauque ! Non-seulement en raison du sujet (les impacts du suicide d'une lycéenne au sein de ses camarades, sa famille et la communauté enseignante) mais aussi grâce à l'atmosphère visuelle et sonore créée par Kim Ui-Seok. Le principal intérêt du film tient au regard cynique que porte le réalisateur sur cette société coréenne ultra-normée, hiérarchisée et corsetée qui génère une incroyable violence. Le film est lent et l'intrigue se révèle par petites gouttes sortant péniblement de l'alambic. Un film tout de même surprenant, qui mérite d'être vu, avec une mention spéciale pour l'ambiance sonore.

La disparition soudaine d’une lycéenne projète son entourage dans le doute et la culpabilité. Suicide ou meurtre ? L’étau se resserre autour de l’une de ses camarades, Young-hee, responsable toute désignée…

La mise en scène de ce premier long-métrage du sud-coréen Kim Ui-seok, qui convoque les lieux du thriller et du teen movie sans s’en contenter, exerce une force d’attraction progressive qu’elle doit en partie à sa stylisation délibérément sombre. Si le film semble d’abord naviguer entre le polar et le drame, l’accent mis sur l’enquête policière se dissipe au profit d’une exploration du secret, de l’intime, à travers le personnage troublant de l’adolescente tourmentée. Par elle peut se lire un certain portrait d’une génération d’adolescents solitaires. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2018/11/28/after-my-death/)

Afther my death : on ne fait pas son deuil, c'est le deuil qui nous fait. Quel est l'impact sur les amis, la famille, les connaissances, lorsque une personne se suicide (ou plus largement décède) ? Voilà en quelques mots le sujet du film. Le problème vient du choix du réalisateur qui hésite entre le polar, le film fantastique et le film psychologique. On s'y perd un peu. C'est dommage !

Encore un film coréen qui passe à la trappe des circuits commerciaux traditionnels et pourtant c’est probablement l’un des films les plus marquants de 2018 !

Ce film féroce lève le voile sur un sujet d’actualité qui inquiète les autorités coréennes mais qui pourtant se banalise :
le suicide des jeunes écrasés par le poids des traditions et d’une société ultra-compétitive.

Sur ce postulat de départ, le réalisateur nous embarque dans une école élitiste de jeunes filles où le harcèlement est légion et le cynisme de rigueur.

La souffrance n’a peu d’importance dès lors que la réussite est au rendez-vous.

Mais ce vernis (hérité du « miracle économique ») pourrait bien finir par se fissurer sous le poids de cette chape de plomb caractérisée par les désirs et frustrations des parents sur leurs enfants…

Il ne s’agit là qu’une des thématiques abordées par ce film foisonnant, intriguant, éprouvant voire même asphyxiant mais nécessaire pour heurter les consciences !

Ce premier film de Kim Ui Sok , réalisateur sud coréen, est impressionnant de maîtrise. Il ne s’agit absolument pas d’un thriller, comme certaines critiques pourraient le faire croire, mais d’une étude psychologique et sociale d’une grande gravité et assez pessimiste. Il semble bien que les collèges de jeunes filles coréens (pas de mixité !) soient propices aux névroses et dépressions pour des adolescentes sommées de viser l’élite . Le film n’est pas agréable du tout, et même parfois carrément dérangeant. Je dois aussi avouer que certains rebondissements ( ?) ne m’ont pas paru des plus limpides ! Hautement recommandé néanmoins, en raison de l’intelligence de l’ensemble

Hormis son sujet fort, le film ne m'as pas séduit. Certes l'histoire montre à quel point le système Sud Coréen est strict et standardisé, d'où la pression énorme pour les jeunes et dans le milieu scolaire (La Corée du Sud est le pays où il y a le plus de suicide). Mais la durée du film a tendance à nous perdre dans l'intrigue qui aurait pu être simplifiée. De plus le dénouement est bien trop abrupt et nous laisse sans réelles réponses. Le réalisateur part d'une bonne intention mais se perd ensuite avec trop de thèmes abordés et ne maîtrise plus son film.