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    After My Death
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "After My Death" et de son tournage !

    Récompenses

    After My Death est le premier long métrage de Kim Ui-seok. Il a remporté le prix du Meilleur Film et le Prix d’interprétation pour Jeon Yeo-bin dans la section "New Currents" au Busan International Film Festival 2017, par un jury présidé par Oliver Stone.

    Un fléau de la jeunesse coréenne

    La Corée du Sud affiche un taux de suicide parmi les plus élevés au monde – 25,6 suicides pour 100 000 habitants selon l’Organisation mondiale de la santé, contre une moyenne mondiale de 12,1 pour 100 000, soit environ 36 personnes/jour. Les catégories les plus touchées sont les plus âgées et les plus jeunes (les adolescents mais aussi les enfants dès la primaire). En décembre 2017, Kim Jong-hyun, jeune star de la K-pop sud-coréenne, met fin à ses jours.

    À Séoul, le pont de Mapo détient le triste record de suicides, au point que des capteurs y ont été installés. Ils déclenchent des messages d'espoir qui s'illuminent sur les parapets pour dissuader les plus désespérés de sauter.

    Hell Joseon

    Cette Corée meurtrie par le malaise de sa jeunesse est surnommée "Hell Joseon", un mot valise formé de l’anglais "hell" pour enfer et du coréen "seon" pour le nom de la dynastie qui a régné sur la péninsule de 1392 à 1910. 

    L'une des causes de ce malaise est la pression des parents sur leur progéniture. Les enfants sont en effet soumis à un rythme épuisant : après l'école, ils se rendent à des cours du soir dans l’un des innombrables instituts privés, les hagwon, jusque tard dans la nuit. Le suneung, l’examen d’entrée à l’université, est si important que le pays tout entier est mobilisé (les avions survolant les centres d’examens sont détournés, les principaux commerces et la Bourse retardent leurs horaires d’ouverture pour limiter les embouteillages et permettre aux élèves d’arriver à l’heure, ...).

    À cela s'ajoute une culture militaire héritée de la colonisation japonaise. L'autorité est ainsi très importante, les mauvais résultats sont sanctionnés et douleur et humiliation vont de pair dans le système éducatif.

    En V.O.

    Le titre original d'After My Death est "choe manheun sonyeo", soit "La fille qui porte de nombreux péchés", en référence à la jeune Young-hee qui porte la faute du suicide de sa camarade mais aussi ses propres fautes, celles de sa famille, de son école et de la société coréenne.

    D'inspiration autobiographique

    Le réalisateur s'est inspiré du décès de l'un de ses meilleurs amis dont les affaires ont été retrouvées sur le pont de la rivière Han et dont le corps a mis un mois à être découvert : "Le suicide est tellement répandu en Corée du Sud qu’il est devenu chose banale dans la tête des gens. On n’en perçoit plus la gravité. On a d’ailleurs commencé par me dire que c’était trop insignifiant pour en faire un sujet de film. Ça m’a tellement perturbé que je m’y suis accroché, ce qui m’a permis d’approfondir mon idée".

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