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    Passion
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    19 critiques spectateurs

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    NicoMyers
    NicoMyers

    50 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2009
    Encore une fois, Godard réinvente le cinéma et son langage, dans un film d'une extrême beauté où se mêle folie, absurde, critique sociale, amour de l'art, érotisme, culture populaire et élitiste... Sur des reconstitutions de tableaux de Goya et Delacroix, il fait sans cesse appel à notre petit cerveau pour tenter de suivre le déroulement des évenements. Tâche impossible, et on ne peut que rester fasciné devant une oeuvre unique (une de ces oeuvres uniques dont il nous sert pourtant à la pelle), en essayant de décrypter ces discours alternés d'où sortent des bribes d'intrigues futiles et des centaines de messages et de réflexions. Au milieu d'un montage fou où Godard joue brillament avec l'idée du son, de la musique au cinéma et de la pellicule, apparaissent notamment Isabelle Huppert et Michel Piccoli.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 800 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2009
    Grand film labyrinthique où le spectateur se perd dès les premières secondes, entre les reconstitutions étranges de tableaux, les phrases inaudibles, le hors champ jouant sur la post synchronisation (c'est possible), une histoire se vantant d'être la grande absente, quelque chose d'envoûtant se dégage, on voit bie la démarche de Godard qui colle, superpose, découpe, décalle, filme des nus avec une grande beauté, zoom, décompose…
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    208 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 janvier 2011
    L’art est fait d’une matière qui résiste. L’enjeu de l’art ne sert aucune utilité chère aux fonctionnements de nos sociétés capitalistes. L’art ne se recoupe pas avec les sirènes de l’économie, l’art ne sert pas de dogme politique, l’art ne libère rien qui soit appréhendable, utilisable, profitable. L’art ne sert à rien. Pourtant, mouvement paradoxal, il est nécessaire à l’être humain, plus nécessaire que n’importe quels impératifs économiques. Il y a art parce qu’il y a une dimension que l’homme ne peut atteindre sans lui. Spirituelle, métaphysique, pataphysique, mentale, quelque soit la nature de cette dimension, elle est un apport essentiel à l’existence humaine, à celle, tout du moins, qui ne se complait pas dans le seul confort matériel. L’art, chose plus banale, élève l’homme à une condition moins prosaïque qu’est la sienne. L’art est attaché à l’homme, à sa figure la plus délicate. De ce fait, il n’y a pas d’œuvre d’art accomplie ex nihilo. L’art nait dans un ici et maintenant qui le rattache aux conditions du monde (pour mieux les subvertir ou les manifester). La malédiction de l’art tient à ce qu’en même temps qu’il aspire à émanciper l’homme, il ne peut s’y exercer sans s’atteler à sa trivialité. Pas d’art sans argent pour le produire. Pas d’argent investi dans une œuvre sans qu’elle ne soit pourvue d’un potentiel mercantile. Et en même temps, pas d’art sans monde pour l’inspirer, sans réalités sociales pour le fonder. L’art est pris dans cet étau, entre une logique économique qui veut bien le tolérer, le faire vivre et un monde qui veut bien l’accueillir, qu’il s’accorde à transcender. Les œuvres d’art sont constituées souvent autant du mouvement de création, pure phénomène de l’inspiration du génie, que de ce qui les amarre au monde, à la terre, aux choses d’ici bas. Le cinéma, plus que n’importe quel art à l’heure actuel, est pris dans ce double élan. Contraint de recopier le réel (visible, audible et temporel), il aspire tout autant, quand il est aux mains d’un artiste, à subjuguer l’existence de l’homme. «Passion» (France, 1982) de Jean-Luc Godard n’est sensible que de cela.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 septembre 2011
    Godard donne une nouvelle valeur au cinéma en lui associant de manière fusionnelle la peinture, la musique ou même la literrature. Le message est fort et la beauté des plans est en parfait accord avec les intentions du metteur en scène ? Que dire de plus ? Tout ça est parfaitement réalisé.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    127 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 mai 2012
    Désolé pour le mauvais jeu de mots, mais pour le coup on peut vraiment dire que Godard déchaîne les passions (une fois de plus). A tort ou à raison? Je ne saurais le dire. Toutefois il est indéniable que son film propose quelque chose et ne se contente pas de « prendre », d'utiliser des chefs-d'oeuvre des maîtres de la peinture (Goya, Rembrandt, Watteau, Ingres, Delacroix, El Greco...) ou de la musique (Mozart, Ravel, Beethoven, Dvorak, Fauré,...). Chacun peut voir le film comme il le veut, tellement il est déconstruit et abstrait. Pour ma part je l'ai compris comme la tentative de Godard de nous faire partager son amour pour l'art et sa passion (encore ce mot) pour de nombreux chefs-d'oeuvres aussi bien picturaux que musicaux, un hommage aux génies de l'art passé, à côté desquels Godard cherche à créer quelque chose de différent mais d'aussi exigeant. Il suffit de voir la composition inouïe de ses plans (et pas seulement ceux copiés des tableaux de maîtres), la grâce des mouvements qu'il coordonne, le charme des couleurs et de la photographie, pour comprendre que le cinéaste n'est pas en reste. Certes son style n'est pas toujours aussi pertinent que par le passé, certains passages et certains acteurs sont agaçants, mais ce sont bien peu de défauts au regard de la beauté de ce qui nous est présenté. Cette façon qu'a Godard de citer, de convoquer dans ses films d'éminents représentants des autres arts peut exaspérer, je le conçois tout à fait. Mais peut-on lui reprocher d'essayer de trouver un terrain commun entre les arts, de rappeler à notre souvenir des oeuvres non pas oubliées mais qui peu à peu risquent de l'être? Avant-garde et classicisme, il incarne ces deux aspects à la fois tout en essayant d'en faire le lien. Sans parler des aspects politiques et sociaux invoqués. Là aussi discutables, mais loin d'être inintéressants. Bref, «Passion» est une oeuvre déconcertante, originale et riche. Maladroite et imparfaite aussi, c'est sûr. Mais certainement pas vaine (du moins pas totalement). [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Ti Nou
    Ti Nou

    400 abonnés 3 347 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 31 juillet 2010
    Sous prétexte que "le cinéma n'a pas de lois", Jean-Luc Godard réalise un film expérimental incompréhensible : enchaînement de tableaux filmés et de belles phrases sans lien et qui ne construisent aucun récit.
    Grouchy
    Grouchy

    108 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    Il est maintenant certain de dire que Godard est un réalisateur ( et pas cinéaste ) rétrograde qui n'a pas compris que la Nouvelle Vague est finie et qu'il n'a aucune connaissance de la narration et de la fonction du cinéma en général. Le synopsis est risible, car on a l'impression de ne pas en retrouver une miette dans le film tellement la confusion règne dans le visuel et dans les dialogues, qui atteignent le sommet du néant. Sans ajouter que Godard abandonne tout travail technique : le son est abominable, donnant au film un aspect de film amateur fait avec des copains. C'est bien pour cela que personne ne veut proposer de projet à Godard puisqu'il nous ressort la même sauce depuis les années 50 et s'enfonce dans la boue de film en film.
    ER  9395
    ER 9395

    72 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 mars 2013
    Quelque-chose qui n'a rien à voir avec le cinéma .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 avril 2007
    Film expérimental sur les liaisons de l'art. Le cinéma étant le seul outil permettant de les confronter. On raccorde également un tournage avec le travail en usine, liant les 2 thèmes phares du réalisateur: oeuvre dans l'oeuvre (pensées sur le cheminement créatif du réalisateur) et société. Tout est concret mais le mouvement est amplifié, JF Stevenin qui enc*le pour qu'on lui donne la réplique, tous les mondes sont rongés par leurs passions.
    Les plans sont splendides.
    Il n'y pas d'histoire qui soit suivie même les voix sont désynchronisées ou hors-cadre.
    Le film est contraignant pour le spectateur, sans but, Passion doit gagner l'adhésion de ce dernier et aura alors remporter son pari de sensibilisation des arts.

    Pour se mettre au niveau d'Allociné, intolérant sur ce genre de tentatives intellectuelles (vaines?), 0.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 mars 2009
    C'est quoi le cinéma? C'est une des questions des films de Godard, dont celui-ci est un des plus beaux. Le cinéma n'est pas de la poésie, ni de la peinture, ni de la musique, ni de la philosophie. Mais ce film nous montre q'il est tout cela a la fois, plus autre chose. Ce n'est pas pour rien que la grande actrice des films de Fassbinder, Hanna Schygulla, joue un role d'une superbe mélancolie, dans ce film encore. Et que Isabelle Huppert est comme elle ne l'a jamais été, parfaite dans l'imparfait, dans la recherche de soi et des autres. Justement, c'est quoi un role? Un être dans une histoire? Et l'histoire, c'est quoi? Et la vie, l'amour, la beauté? Godard est un enfant, un Kaspar Hauser toujours dans la découverte du monde, de sa grace, de sa epaisseur. La passion meme, se devoilant.
    velocio
    velocio

    1 158 abonnés 3 020 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 février 2023
    Je n'ai strictement rien compris mais, visuellement, ce film est magnifique : cadrages, lumière, photo, tout est parfait.
    JeffPage
    JeffPage

    33 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2013
    Après "Sauve qui Peut", Godard poursuit son retour vers un cinéma plus traditionnel avec "Passion". Sorte de "Mepris" mais 20 ans plus tard, ce film nous entraîne dans une histoire d'amour sur fond de cinéma avec toute la maîtrise de la mise en scène propre a JLG. Coutard est de retour a la photographie et ça de voir tant le travail de la lumière rappelle son style des années 60. Les acteurs ont une interprétation particulière, typique de la direction d'acteur de Godard qui apporte ce charme si particulier a ses films. Bref, "Passion" est la poursuite du retour en grâce d'un réalisateur qui continu, aujourd'hui encore, de nous surprendre.
    Patjob
    Patjob

    19 abonnés 546 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 octobre 2022
    Le film est une sorte de patchwork, qui fonctionne non sur une linéarité narrative ou thématique, mais sur la juxtaposition d’idées, d’images et de références. S’y côtoient donc des réflexions sur le cinéma (son rôle, ses difficultés de production, sa dépendance à l’argent), sur l’amour, une irruption de la lutte des classes, des hommages à la peinture (fascinantes copies avec des acteurs vivants de célèbres tableaux de maitres, censés correspondre à certaines situations du réel) et à la musique (nombreux fragments de grandes œuvres), et des « déclarations » souvent intéressantes, parfois fumeuses, presque toujours provocatrices. Cette construction (ou déconstruction ?) rend le film plutôt aride, d’autant que Godard utilise de formes visant à déstabiliser le spectateur, comme la déconnexion entre le son et l’image, soit en montrant un personnage qui parle mais en en faisant entendre un autre, soit en décalant simplement l’expression d’un personnage et sa voix, soit en couvrant les voix par les bruits de l’environnement, les rendant inaudibles. On peut sortir de là circonspect, comme d’une exposition d’art contemporain, en n’étant pas sûr, ni d’avoir correctement porté son attention, ni de la valeur et de la sincérité de l’œuvre contemplée.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 juillet 2008
    Chez Godard, aucune règle ne prévaut sur quoique ce soit. Les formes d'expression sont volontairement mélangées (cinéma, musique, littérature, peinture, politique...) car pour lui, ces revendications artistiques n'ont été séparées que par un consensus ignorant tout de ce que l'art était susceptible d'apporter chez les uns et les autres. Ainsi trouverez-vous dans la plupart de ses oeuvres quelques citations d'écrivains divers ou de peintres ayant ému sa sensibilité, le tout confronté à une bonne dose de socialisme dans un ensemble se réclamant du cinéma et un contexte parfois étroitement lié au métier exercé par ce cher Jean-Luc. Dans "Passion", on réfléchit autour du sens de ce mot et de ce qu'il peut bien évoquer dans notre monde, et ce sous diverses formes. Reprenant partiellement la recherche entamée deux décennies plus tôt avec ce fabuleux "Mépris" qui l'a consacré aux yeux de la majorité, il livre un essai plus mâture mais également nettement moins vif d'esprit. JLG a pris de la bouteille (en bien comme en mal) et cela se voit. Explorant tous les recoins de son style si atypique, il livre un résultat volontairement inabouti, ouvrant comme d'habitude vers de nouvelles pistes jusqu'à présent quasi-inconnues. Défiant la notion de temps, déstructurant toute unité qui pourrait bien permettre d'identifier formellement son action, "Passion" ne possède finalement ni rythme, ni histoire à proprement parler, préférant une succession de tableaux vivants à lire à différents degrés. Le résultat flirte ainsi régulièrement avec une abstraction souvent magnifique, bien que parfois contemplative et presque nombriliste. Pour relever les quelques passages pénibles que comporte son essai, Godard y incorpore plusieurs déclarations cinglantes dans une réflexion générale sur l'art et la place que celui-ci peut occuper dans l'existence de tout créateur. La pointe d'érotisme (avec un titre pareil !) se révèle essentiellement logique même si quelquefois presque naturellement perverse.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    69 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2014
    À force de répéter son refus total de l’histoire et de toute forme de narration, Jean-Luc Godard ferait presque oublier que "Passion" est justement doté d’une histoire, intéressante qui plus est, bien qu’elle soit racontée d’une façon inhabituelle. En effet, les dialogues sont souvent en décalage par rapport aux actions des personnages et ils s’entremêlent d’une façon absconse pour peu qu’on soit inattentif. Si cette forme peut rebuter, elle est pourtant génératrice d’une certaine beauté et l’aboutissement d’une réflexion. Le fait que les personnages soient nombreux et les relations qui les lient variées permettent d’associer le travail à l’acte d’amour, via des aphorismes, des dialogues parfois sibyllins et des scènes emplies de grâce. Les séquences montrant le tournage sont particulièrement magnifiques, recréation d’œuvres picturales ahurissantes de beauté dans la composition des décors, le cadrage, les lumières et la musique. Cette dernière détient d’ailleurs une place prépondérante dans "Passion", et ses harmonies rentrent souvent en contradiction avec des nuisances sonores extrêmement désagréables : bruits de machines, sonneries de téléphones, klaxons stridents… Le mélange entre beauté (peinture, musique, visages) et laideur (vacarme, monde ouvrier, cynisme du patron) est ce qui fait le fondement du film, son originalité mais aussi ses défauts, puisqu’il limite le plaisir et tend parfois vers la prétention – quand Jerzy déclare la nécessité pour le spectateur de lâcher prise et de cesser de réclamer une histoire, il célèbre la toute-puissance de l’artiste mais en même temps, ne méprise-t-il pas le public qui n’y parviendra pas ? "Passion" est ainsi plutôt imparfait, oscillant entre le sublime qu’il n’atteint jamais vraiment et une platitude un peu vaine, mais il est aussi une œuvre d’art élégante et estimable. Godard filme ainsi magnifiquement les visages et les corps, établissant une continuité entre les scènes immortalisées par les grands peintres et les êtres humains filmés par la caméra. Le moment où Hanna se cache les yeux pour ne pas se voir sur un écran de télévision diffusant des rushes est ainsi très touchant, car il montre le pouvoir de sublimation du cinéma et le malaise qu’il peut provoquer en nous montrant plus beau que la réalité ne le fait. Mais si l’art n’est pas fait pour copier le réel, il agit pourtant comme un révélateur, soulignant ce qui est beau mais que la passivité du regard quotidien refuse de considérer comme tel.
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