Avis : Tout ce qu'il me reste de la révolution - Page 3

Une excellente surprise. Réalisé sans temps morts et interprété avec énormément de justesse, ce film montre l'évolution d'une militante de gauche, radicale et sans indulgence, dans la voie de la tolérance et de l'amour. Dans le rôle de la mère, on retrouve avec bonheur la toujours lumineuse Mireille Perrier.

Une excellente comédie sur une femme révoltée contre la société . Un très bon film marrant de Judith Davis .

Angèle, jeune urbaniste parisienne vient d’être licenciée. De plus elle retourne vivre chez son père, ancien communiste qui n’a jamais renoncé à ses idéaux. Sa mère a quitté la famille (Angèle sa soeur et son père) 15 ans auparavant, abandonnant sa vie de militante.

Angèle, en révolte contre la société contemporaine, crée avec une amie, un collectif d’une dizaine personnes qui cherchent à comprendre le monde. Ils organisent leurs réunions dans une école où elle rencontre un professeur, Saïd.

Parallèlement à ses activités « philosophiques », Angèle essaie de comprendre en questionnant sa soeur et son père, ce qui a pu faire partir sa mère.

Judith Davis filme les rues parisiennes, au hasard des habitants et des graffitis, ça m’a bien plu. Les images de campagne sont elles aussi réussies.

J’ai bien aimé tous les moments relationnels (père/fille, entre amis, entre soeur, entre amants, mère/fille) touchants et les dialogues travaillés avec finesse.

Je trouve les aspects politiques et sociologiques moins réussis.

A moins de regarder la tranche de vie d’Angèle comme le constat singulier des résultats d’une certaine éducation, avec la difficulté de s’y retrouver dans le monde actuel.

J’ai passé un moment agréable, grâce à la fraîcheur des acteurs principaux.

Mon blog : larroseurarrose.com

Comédie en mème temps politique et romantique avec de bons dialogues qui nous montre Angèle jeune architecte râler contre tout et tout le monde (surtout le système capitaliste ) et qui tente de comprendre l'échec des idéologies maoïstes de ses parents. A voir ..

Un très beau témoignage comme on en voit trop peu dans les films aujourd'hui. L'angoisse face à la déchéance du monde et l'inaction du système politique mondial... C'est tellement dans l'ère du temps, malheureusement... Mais pour une fois, il n'est pas question de catastrophe flirtant avec la science-fiction, mais d'une chronique du mal-être d'une jeune femme qui rend compte avec justesse del'état actuel de la jeunesse (on peut le voir dasn l'actualité "chaude" avec les grèves des étudiants ou encore les marches pour le climat, et l'affaire du siècle).
Le monde va mal. Mais c'est avec une certaine dose d'humour et d'ironie que Judith Davis rend compte d'un mal de notre siècle.... Car, véritablement, que faire lorsqu'on est une personne lambda devant les jeux de pouvoirs des gouvernements et des multinationales ? Faire des films. Et militer.

c est un bienfait que ce film où tout est si justement joué, si finement interprété. Judith Davis récompensée à Angoulème , c est bien le minimum.Je recommande !j

Ravi de constater que l'on produit autre chose que des comédies à la S'est ce qu'on a fait au bon dieu, ou All inclusive, avec des acteurs spécialisée dans les comédies à beaucoup d'entrée. Ce qu'il me reste de la révolution à déjà un point positif : il nous montre de nouvelles têtes, donne un peu de fraîcheur au cinéma, et puis les acteurs sont bons, particulièrement naturels. Les scènes de réunions sont très réussies, très théâtrales. Les personnages sont charmants, avec leurs névroses. C'est un film où ça se crie beaucoup dessus, et personnellement j'aime beaucoup, je trouve ça très impressionnant. Un autre grand positif est la preuve apportée par ce film qui nous prouve qu'on peut imaginer des comédies avec des sujets de fond !, On peut rire, tout en réfléchissant, en étant concerné. C'est déjà ce que nous montrait les films Les Invisibles, ou encore Doubles vies, mais dans un registre beaucoup plus intello. Ainsi, ce film nous propose divers réflexions sur l'emploi en France aujourd'hui, la place de chacun, le maintien de ses convictions politiques. C'est aussi un film qui donne des pistes d'espoir sans être niais : De quoi sommes-nous sûrs , en quoi croyons-nous ? En résumé, c'est un bon film, qui change, qui apporte du sang neuf et des pistes de réflexions, les acteurs sont magnétiques, très bons, et le scénario est bien écrit, bien coupé, cohérent.

Un peu fourre-tout, un peu réaliste, un peu absurde, le film ressemble plus à une succession de tableaux inégaux qu’à une véritable argumentation cohérente. La famille est elle compatible avec l’engagement, à quoi doit servir l’école, faut-il se résigner ou continuer à lutter, comment vivre avec ses idées... L’héroïne doute, s’interroge sur tout mais ne reste pas dans son coin. Et c’est cette envie de partager l’expérience que suit le spectateur. Tout n’est pas dans les dialogues, les slogans dans les rues font aussi partie prenante du spectacle. Certes, le film est brouillon comme peuvent l’être les discussions du Collectif, ce qui rebutera certains spectateurs. Mais le film révèlera son intelligence vers la fin. Certains critiqueront des erreurs de montage (pendant le collectif), ou de cadrage : je pardonne ces erreurs de forme, le fond l’emportant. Tout le monde n’a pas la chance de voir un film non formaté, avec des comédiens inconnus du grand public. Et je me prend à siffloter un air du film à la sortie du ciné.

Un film grave et drôle.
Un film qui montre toute la violence dans une société qui se croit saine
Un film qui mélange humanité et aliénation
Un film qui suscite beaucoup de questionnement.
Un film qui montre une touche d'espoir.

Assurément un film très intelligent, un peu dérangeant et qui questionne sur ce qu'est être humain

Excellente surprise que ce film, d'une grande audace et d'une grande liberté. Dans l'océan de conformisme visuel et discursif qu'est parfois le cinéma français, cela fait vraiment du bien de voir des personnages qui sentent le "vrai". Et quel plaisir également de découvrir des nouvelles têtes et de n'être pas dans un défilé de comédiens connus. A voir !

Une parenthèse bienvenue à la folie du monde, une bulle de fraîcheur qui nous éclate à la tronche, un ballet cynique : appelons le film comme on veut, on tient là une vraie pépite. La galerie de personnages est irrésistible, les acteurs et actrices formidables, le propos est brouillon mais jamais faux, il se cherche, pose mille questions sans offrir de réponses, à l'image de notre société bancale. Difficile de résister au charme de l'héroïne, l'ultra-attachante Angèle (Judith Davis), un peu paumée mais aux idéaux larges, aux convictions acérées. On pense à Laetitia Dosch quand on la voit, ou encore à Salomé Richard. Un film profondément humain, qui redonne foi et goût aux autres, un film d'une justesse et d'une légèreté miraculeuses. Pas forcément du goût de tout le monde, je conseille ce bijou aux amoureux des comédies amères, des personnages cabossés, des destins ratés, des questionnements existentiels. Un film qui sent bon l'été, l'amour et la simplicité. Bref, à ne pas rater. Vraiment.

Une comédie avec une jeune urbaniste de gauche en colère (Judith Davis), entre les situations et les dialogues peu drôles, les engueulades hystériques et un scénario globalement sans queue ni tête, difficile de prendre du plaisir devant ce film.

Un film à politique et poétique, drôle et touchant, rare et populaire, gracieux ! Ne la ratez pas surtout, c'est une pépite !
À voir absolument !

un film d’une fraicheur et d’un sincérité rare ! Superbement servi par des acteurs émouvants, drôles et sensibles... une super découverte en avant première dans le cadre du festival télérama, je ne m'attendais pas à ressentir une telle palette d'émotions. Bravo !

Un beau moment de mise en perspective des relations entre des générations, de l'engagement, de la sororité, du quotidien, du travail. Un film de femme, un film de femmes, mais pas seulement.
Reprenant la troupe de théâtre qui a créé "Tout ce qu'il me reste de la révolution, c'est Simon", mais pas la pièce elle-même, ce film a une douceur triste, mais avec de l'humour et surtout beaucoup de base pour la réflexion.
Où en sont ceux qui ont vécu 1968, qui ont milité, avant, après ? Qu'ont-ils légué à leurs enfants ? Comment vivent-ils leurs contradictions à ce sujet ? Que sont devenus leurs enfants ? Mimétisme pour certains, totalement intégrés dans le fonctionnement famille/travail qui prévaut ?
Comment essaient-ils, tous, de vivre, au quotidien, ces contradictions, et de vivre, tout simplement ?
C'est un film multifaces qui nous est présenté, et c'est bien. Les gens, la vie, ne sont pas blancs ou noirs, ne sont pas famille ou pas - ascendante ou descendante - ils essaient de passer à travers la vie du mieux possible et dès qu'on réfléchit à ce qu'on veut en faire au plus près de ses convictions, ça peut devenir très compliqué.
C'est tout ça le film, avec des personnages pleins de charmes, de particularités, prises et comprises dans le groupe, le groupe, le collectif qui est, en fin de compte, au centre du film. Ce groupe dont Judith Davis (qui réalise, fait le scénario et les dialogues, joue le premier rôle) se demande comment il peut être compatible avec l'individuel.
Et ce film est rassurant car on n'est pas seul à se poser la question, chacun-e y arrive avec ce qu'il peut, comme il peut.