Avis : La Vie scolaire - Page 3

Vu le succès à ce jour au box-office français et la bonne surprise du premier long-métrage des réalisateurs vu à la télé très récemment, et malgré le thème des jeunes de banlieue, notamment dans le milieu scolaire, qui a déjà été souvent traité, et bien forte appréciation de ce film qui est une immersion très réaliste et sans concession mais avec humanité, d'un collège de quartier difficile. Tous sans exception jouent leur rôle avec crédibilité et sincérité, et un grand plaisir de revoir certains acteurs dans le rôle d'enseignants déjà présent dans le film précédent, sans oublier la jeune et formidable actrice qui interprète la CPE du collège. Le plan final résumé à lui seul toute cette population si différente qui se côtoie suivant leurs origines et niveaux sociaux, d'un côté ou de l'autre du périphérique de Paris , la plus belle ville du monde...

Après son premier film autobiographique, Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, nous parle ici de la vie dans un collègue difficile. Comme dans le précédent, ce film adopte une caméra à échelle humaine, on a presque par moment l’impression d’être devant un documentaire. Les Personnages sont touchants, autant les surveillants que les élèves, chacun a sa personnalité, ses forces et ses faiblesses, c’est très bien écrits et interprétés car crédibles. On sourit énormément, entre les vannes entre potes et les loufoqueries des surveillants, on ne s’ennuie pas ! Il y a quand même des moments difficiles, montrant l’intolérance de certains professeurs, le mépris même pour des élèves incompris. Le thème du film est bien là, montrer le décalage entre les structures scolaires sectaires et ces jeunes perdus se sentant rejetés du système. Il y a tout de même un problème : le film s’appelle « La Vie Scolaire », mais cette vie ne se limite pas à deux classes rassemblant les élèves en difficulté. Le titre est mauvais, dans ces collèges et lycées, il y a aussi plein de bons élèves, et des mauvais pourtant venant pas de la banlieue. Il occulte un peu tout ce qui fonctionne, juste pour pointer du doigt ce qui ne va pas. Il a du mal à sortir des clichés, à nuancer son propos. Bref, un film pas parfait, mais un film très humain tout de même !

Grand Corps Malade et Mehdi Idir acte 2. Après le formidable "Patients", il semblait logique d’avoir de grandes espérances vis-à-vis de "La vie scolaire", même en sachant qu'on allait complètement changer de sujet. Ma note traduira une légère déception, car une question m’est restée en tête : "et alors ?". Eh bien je pense justement que c’est ce vers quoi la paire de réalisateurs voulait nous diriger : et alors ? on ne fait rien ? car voilà où nous en sommes. Et si j’ai cette réflexion, c’est aussi parce que j’ai lu le commentaire avisé de l’allocinéen ATHMOS.ONER. Et si en plus on intègre le fait que Mehdi Idir a grandi dans le collège des Francs-Moisins (lieu où se déroule le film), et que ce long métrage part d’anecdotes vécues ou observées, force est de constater que rien n’a changé. C’est toujours le même boxon, laissant ces établissements difficiles patauger dans une mélasse imprégnée jusqu’à la moelle, au cœur d’une impasse a priori toute tracée s’il n’y avait pas l’envie, la passion et l’engagement de quelques enseignants et encadrants. Ceci a le mérite de souligner tout le mérite et la beauté du sacerdoce qu’ont ces gens-là à essayer souvent en vain de sortir des ornières sans fond des jeunes promis à un avenir aussi compliqué qu’incertain. Pourtant on ne trouve dans ce film aucune accusation. Ni envers l’éducation nationale, ni envers son ministère. Pas même envers ces jeunes qui s'évertuent à scier la branche sur laquelle ils sont assis. "La vie scolaire" est tout simplement un constat. Rien de plus rien de moins. Le constat qui dit que tout ne fonctionne pas toujours très bien. Ce n'est pas parce qu'on est à proximité du Stade de France que tout est parfait, hein (super plan qui précède le générique de fin). D’accord, on peut s’accorder à dire que le film est bourré de clichés. Du genre clichés liés aux « quartiers populaires à fort caractère », pour reprendre les mots de Mehdi Idir. Mais ces clichés en sont-ils vraiment ? N’est-ce pas plutôt la réalité ? Quoiqu’il en soit, le film s’est voulu très réaliste, et je crois que de ce point de vue-là, c’est très réussi même si dans le film rien n’est tout beau ni (à une exception près) tout dramatique : la plupart des situations balancent entre les deux. Et le film se fait fort de démontrer que le contexte est presque irrémédiablement plus fort que tout, même avec des profs, des encadrants et des parents d’élèves pleins de bonne volonté : au final le contexte est si compliqué qu’il a tendance à prendre le pas sur tout et à conduire les jeunes dans une impasse. Aussi le ton s’est mis à la hauteur de cette analyse : le film a été traité avec beaucoup de légèreté. Cela ne veut pas dire qu’il a été bâclé. Non, au contraire, on sent une vraie implication, que tout le monde a donné le meilleur de lui-même. Cette légèreté, on la doit à l’humour. Et ça commence très tôt avec un tableau sur lequel un élève y voit un homme politique. Ou entre les deux surveillants, qui m’ont fait énormément rire en concluant sur une histoire de fabrication de chaussures. Mon moment préféré reste cependant le coup de la gomme, soit le premier extrait révélé du film. A la limite, cette scène est carrément un sketch ! D’accord, certaines vannes tombent un peu à plat, mais comme chez toute personne qui fait beaucoup d’humour, il y a forcément du déchet. Ben tiens les humoristes : eux non plus, ils n’y échappent pas ! Alors tenir rigueur de ça serait plutôt sévère. Mais alors qu’est-ce qui me gêne ? Ce n’est pas le jeu d’acteur. Tous les comédiens, qu’ils soient affirmés (Alban Ivanov) ou débutants, sont parfaits : ils semblent tous s’exprimer (surtout les jeunes) avec une belle spontanéité, avec leurs mots à eux, avec leur propre identité. C’est plutôt le fait que je ne me suis attaché à aucun des personnages, qu’il soit jeune ou adulte. Pourtant la caméra s’attarde sur l’attachement qui se dessine entre la CPE (Zita Hanrot) et Yanis (Liam Pierron), mais c’est tout juste si je n’ai pas préféré la destinée du jeune qui trouve sa voie dans la musique. Son interprète dégage quelque chose de plus que tous les autres jeunes, et nous régale de se première création qui, en réalité n’en est pas une, mais celle-ci est si bien amenée qu’on consentirait à la lui attribuer. D’ailleurs, on n’a pas eu l’honneur de découvrir ses trois fameuses instrus… Bon d’accord, ce n’était pas là l’important et je comprends qu’on soit passé dessus mais j’aurai bien aimé les entendre, ne serait-ce que par petits bouts. Limite aussi si je ne préfère pas, en dépit de ses rares apparitions, Antoine Reinartz en prof au bout du rouleau : par lui, on sent bien le mal-être des enseignants en général, et malheureusement de plus en plus constaté et récurrent. Pour résumer, j’ai trouvé "La vie scolaire" bien, mais… Tout simplement parce qu’après "Patients" avec lequel on se sent un peu forcé de comparer, il paraît moins puissant, moins intense.

Quand je lis des mauvaises critiques, je suis assez atterrée.
Vraiment certains commentaires font peur.
Il faut se calmer là, ce film est vraiment chouette à tout niveau.
Moi j'ai passé un excellent moment de divertissement, de détente et de réflexion.

Les deux réalisateurs (Grand Corps Malade, Mehdi Idir) mettent un scène leur deuxième film après l’excellent ‘Patients’. Après l’univers de l’handicap physique, le scénario de la vie scolaire tourne autour de l’handicap social en s’interessant à l’école dans des zones défavorisés. Le film ne se limite à un énième film de banlieue. Il analyse plutôt très le mal être de ces zones laissées parfois à l’abandon (ZEP - Zone d’éducation prioritaire) où les profs, pions et élèves essaient de vivre ensemble pour donner une chance de s’en sortir.
L’humour est présent, parfois cru, parfois fin mais jamais à la limite.

‘La vie Scolaire’ est un bon film, oscillant entre drame et comédie. Une reussite

Sur la fin , le côté dramatique prend le pas sur la comédie et on souffre avec eux , en ayant vraiment le sentiment que ça sent le vécu .

Ce film est trop long et très ennuyeux. Ce film montre la limite de notre système éducatif en banlieue parisienne défavorisé . Film très caricaturaux sur l état d esprit des élèves de ce lycée et des enseignants. Ce film nous montre rien de ce qu on sait déjà sur ce milieu . Vrai perte de temps , après hypocrate encore une bouse signé grand corp malade .

Drôle, émouvant, authentique, vrai, bien écrit, intelligent... que demander de plus ? Un vrai bon moment !

Très déçu . Un enieme film sur la scolarité en banlieue ... rien de plus mais vraiment rien . Un petit film pas terrible .

N'étant ni fan de rap, ni fan de slam, j'avais été voir "Patients" en trainant un peu des pieds, au cours d'un Festival. J'avais été plus qu'agréablement surpris, trouvant ce film excellent. Je m'attendais donc à retrouver le même plaisir en allant voir "la vie scolaire". Catastrophe ! Je me suis ennuyé et j'ai détesté la plupart des scènes. Pas toutes, j'en conviens, dans la mesure où, parfois, il y a du bon cinéma, en particulier une scène où Zita Hanrot donne toute la mesure de son talent. A noter, toutefois, que cette scène ne se déroule pas dans le collège mais dans la prison où son "copain" est incarcéré. Dans le collège, on se retrouve face à une population constituée de 3 groupes, les élèves, les profs et les surveillants, et on se demande sans arrêt lequel de ces groupes est le pire en matière d'immaturité et, disons même, de crétinerie. En résumé, je n'ai pas du tout aimé ce film car, ou bien ce qu'on y voit est proche de la réalité du terrain et alors se confronter à un tel tableau qui serait véridique est affligeant, consternant, déprimant, accablant, etc... ou bien, c'est très exagéré, mais alors, dans quel but ? En résumé, je n'ai rien trouvé de positif dans ce film qui donne une image déplorable, même si elle est peut-être exacte, de notre système scolaire. Certains me disent que ce qu'il montre se passe réellement dans de nombreux collèges. Oui, sans doute, et alors ? La vocation du cinéma, telle que je la conçois, n'est pas de se contenter de montrer, il doit aussi chercher à faire réfléchir, or, dans "La vie scolaire", il n'y a aucune réflexion politique, ou alors elle est plutôt nauséabonde. Rien sur le "comment en est-on arrivé là", rien sur les véritables conséquences de cette situation, par exemple sur les profs, les burn out, les suicides, rien sur des pistes pour essayer de s'en sortir. Le film se contente de faire défiler des séquences censées faire rire et moi, je trouve malsain et irresponsable qu'un film se contente de chercher à faire rire sur une situation que je considère comme infiniment triste. On me dit que dans "Patients", les réalisateurs cherchaient également à faire rire (et là, il y réussissaient !) sur des situation loin d'être joyeuses. Oui, et alors ? Le contexte de ces 2 films est très différent : dans "Patients", il n'y avait pas UNE situation mais DES situations, des situations qui, certes, étaient graves mais, finalement, dans ce contexte, le rire était le bienvenu. Dans "La vie scolaire", on est face à UNE situation qui non seulement est grave mais, en plus, je le répète, infiniment triste. Dans ces conditions, on ne peut pas, on ne doit pas chercher uniquement à faire rire. Quand, en plus, le seul prof (le prof d'histoire) qui cherche à sortir le collège du laisser faire / laisser aller est montré de façon très négative, pour moi, ça ne passe pas. Je ne dis pas qu'il a raison, mais, au moins, il tente quelque chose, il propose quelque chose. En résumé, je pense que ce film, que j'aurais tendance à qualifier d'irresponsable, va surtout apporter de l'eau au moulin de Zemmour et de Finkielkraut. Maintenant, à vous de vous faire une opinion !

Lent. Decousu. Sans style. Et comme d'habitude, le jeu des ado est trop mauvais pour etre credible. Zita Henrot n'est pourtant pas mauvaise mais les autres acteurs le sont (meme Ivanov est nul, ni drole ni pro) Mais c'est surtout le scénario catastrophique et l'enchainement incoherent des scenes qui rend ce film si mauvais. Les quelques blagues drôles (toutes spoliés par les trailer) mettent parfois le doute aux spectateurs : s'agit il d'une comedie? D'un documentaire? D'un telefilm plutot. On sent aussi une absence de maîtrise totale des realisateurs, comme quand la camera se met a suivre les acteurs a tour de rôle en fonction de celui qui passe devant. On n'y comprend plus rien et on se demande ou le film veut en venir. Enfin bref...mauvais moment!

Très déçue par ce film, je ne m'attendais pas à ça... c'est très lourd, voire vulgaire et irrespectueux. Je ne le recommande pas.

Quand je lis que ce film n'est pas "une caricature"… C'est encore plus effrayant! Je n'y ai point vu d'humour… SI j'ai ri, c'est que ces élèves hélas, sont naturellement caricaturaux.

Tres bon film sur cette ecole de quartier defavorise. C'est parfois un peu romance mais on ne tombe pas dans le pathos et ca laisse une certaine legerete bienvenue. Malgres tout comme dit dans le film , tout le monde ne sera pas sauve et beaucoup de delinquance a venir. Gros point positif sur la realisation et surtout les acteurs tres bien et meme certains petits role bluffant.

Après le très bon Patients, Grand Corps Malade et Mehdi Idir sont de retour derrière la caméra. Si leur premier film traitait de reconstruction, La vie scolaire parle de construction tout court. Tant avec le personnage de Samia, jeune CPE fraîchement débarquée de son Ardèche natal qu’avec Yanis, l’ado attachiant.
On rit autant qu’on pleure devant ce bel hommage au corps enseignant jamais estimé à sa juste valeur mais aussi aux élèves, souvent plus perdus que méchants (ndlr : on note quand même...

Venez lire la suite de ma critique sur mon site ScreenReview !

"La Vie Scolaire est donc un très bon film qui me prend par les sentiments (il parle d’un milieu dans lequel j’ai travaillé pendant plusieurs années). Parmi les défauts, on pourra noter une intrigue qui reste assez simple, contenant des passages assez prévisibles, quelques facilités scénaristes et une conclusion un peu trop facile ainsi que quelques personnages secondaires un peu clichés. Parmi les nombreuses qualités, nous noterons une intrigue qui aborde des sujets très intéressants avec quelques bons rebondissements, un contexte bien installé, un rythme et une ambiance bien travaillés, une mise en scène contenant quelques bonnes idées, des personnages principaux bien développés et enfin un casting très solide et même surprenant pour certains. J’ai donc passé un très bon moment devant La Vie Scolaire."

Critique complète sur cineomax.over-blog.com