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    Le Rodeur
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    3,6
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    16 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 098 abonnés 4 222 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2024
    Le Rodeur est un film de qualité, mais qui de mon point de vue n’est pas non plus aussi exceptionnel que certains le disent. C’est clairement un métrage d’acteur qui s’appuie beaucoup sur l’excellent Van Heflin. Il prouve ici qu’il peut porter un premier rôle, imposant son charisme, son côté mauvais garçon dans un rôle ambigu qu’il tient jusqu’au bout avec talent. Il vole littéralement la vedette à une Evelyn Keyes au personnage plus lisse, prévisible, qui manque de relief. A noter quand même de solides seconds rôles, dont le dénommé Bud, qui jouera un rôle plus important que prévu dans l’intrigue.
    Le scénario a des lacunes. A commencer par son début franchement assez longuet, en forme de mélodrame un peu plus osé que la moyenne, mais assez mou. Le film de manière générale est court et sans gras, et pourtant, il est un peu longuet, lié à l’étroitesse de l’intrigue, au manque de vraies péripéties pour lui donner plus d’épaisseur et à une certaine prévisibilité par moment. La trame est vraiment classique, surtout depuis qu’on a vu énormément de films l’employer. Il reste quelques scènes à suspense intéressantes, une touche un peu « hard boiled » puisant dans le film noir à la Faucon maltais par le ton, et l’intrigue n’est pas non plus calamiteuse.
    Visuellement le film dispose d’un beau noir et blanc, mais trouve vraiment son identité dans sa dernière partie. Décor de ville fantôme, de désert, ambiance de bout du monde, on a clairement l’impression d’un film de studio jusque-là. On sent la patte esthétique de Losey, mais ça manque encore d’envergure, d’audace, hormis donc dans cette partie finale réussie. A noter tout du long une excellente bande son, souvent en chanson, ce qui n’était pas très fréquent à l’époque.
    En définitive, ce film n’est pas mauvais mais il y a des lacunes et on sent quand même que le réalisateur était à ses débuts et se chercher un peu. On retiendra surtout un excellent Van Heflin dans ce qui est aujourd’hui un honnête mais mineur film noir. 3
    AMCHI
    AMCHI

    5 081 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 mai 2012
    Le Rodeur est sensé être un film noir de chez noir mais le seul noir que j'ai surtout vu dans ce film c'est celui de la pellicule. Déçu par ce Losey dont j'avais entendu tellement de bien, ce n'est pas le film sombre et immoral que j'espérais. Van Heflin incarne un policier devenu amer à cause de sa vie ratée mais je trouve que cette frustration n'est jamais réellement ressenti, on dirait juste un personnage antipathique. Les 20 premières minutes de Le Rodeur ressemble à un mauvais mélodrame, on ne s'attache peu au personnage féminin que joue Evelyn Keyes. J'ai tout simplement trouvé le scénario peu passionnant. 1h30 qui m'ont paru bien longues.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 013 abonnés 4 093 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 octobre 2011
    Le film noir est déjà en déclin quand Losey aborde le genre en 1951 pour ce film qui met en lumière tout le talent de Van Heflin dont on ne répétera jamais assez qu’il fut un immense acteur injustement sous-estimé. Huston est le producteur du film dont il fait de Evelyn Keyes, sa femme qu’il est en train de quitter, l’héroïne principale. Joli cadeau d’adieu il faut en convenir. Robert Aldrich est l’assistant de Losey et enfin Trumbo qui partage les idées politiques de Losey est en charge de la rédaction du scénario. Tout est donc en place pour la réalisation d’un solide film noir qui tient tout à la fois d’ « Assurance sur la mort » de Billy Wilder et du « Facteur sonne toujours deux fois » de Tay Garnett. L’originalité du "rôdeur" tient dans l’inversion des rôles proposée par Trumbo qui donne à l’élément masculin l'initiative du plan diabolique qui conduira les deux amants à leur perte. En règle générale c’est la femme devenue mante religieuse qui entraîne l’homme victime de ses sens sur la voie du crime. Ici c’est Van Heflin assoiffé de revanche sociale qui va monter de toute pièce un plan qu’il réalisera quasiment sans la complicité de sa partenaire dupée jusqu’au bout. Il porte donc sur ses épaules la lourde de tâche d’insuffler toute la duplicité nécessaire à son personnage et y parvient à merveille tant comme la pauvre Evelyn Keyes on ne sait jamais la part de sincérité qui lui reste encore pour nous faire espérer une fin heureuse. Un grand acteur au service d’un scénario solide et remarquablement calibré. A noter la perversité de Trumbo qui oblige les amants à roucouler tout en écoutant le mari trompé animateur de radio qui conclut toutes ses émissions par un « A bientôt Susan » qui sonne la fin de la rencontre pour les amants lovés sur le canapé marital. Keyes apporte toute la triste candeur nécessaire à son rôle. Du noir de chez noir mais au goût poisseux comme le dit fort bien James Ellroy dans les bonus du DVD.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    929 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 avril 2024
    Excellent film noir qui commence par une petite idylle et qui finit par une tragédie avec au milieu le procès qui donne toute la signification à la deuxième partie du film.
    C’est intense et la fin est assez inattendue.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    172 abonnés 1 858 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2024
    Ce n'est, à mon avis, ni un chef d'oeuvre, ni le meilleur film de Losey. Juste un bon film noir dans l'esprit de son époque, sans délayages. Certaines séquences surprennent par leur modernité, notamment les scènes de drague de Van Helfin, qui s'affirme ici comme un excellent comédien, au point de porter le film, au détriment de l'héroïne, plus fade. Le scénario manque toutefois d'originalité.
    Maqroll
    Maqroll

    133 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mars 2012
    Avant de devenir en Grande-Bretagne (notamment avec The Servant et The Go-Between) l’un des réalisateurs majeurs du XXe siècle, Losey fit une première carrière dans son pays d’origine, les Etats Unis, qu’il dut quitter en 1952 car il appartenait au Parti communiste. Ce Rôdeur est son quatrième long-métrage et on peut déjà y admirer toutes les qualités de mise en scène de Losey, sur un excellent scénario de Dalton Trumbo (qui figurera lui aussi en bonne place dans la chasse aux sorcières de McCarthy). Cinéqste cultivé, Losey nous donne là un film très référencé. La première partie renvoie à Fritz Lang (Losey tournera d’ailleurs la même année un remake de M Le Maudit). La seconde, débridée et lyrique au possible, fait écho à Sjöström (Les Proscrits et surtout Le Vent dans la séquence hallucinée de la cabane dans la ville fantôme) et sur la fin à La Fille du désert de Raoul Walsh avec le héros qui tente de grimper vers les sommets et se fait brutalement renvoyer en bas. On songe d’ailleurs à ce qu’aurait pu être ce film avec Bogart dans le principal rôle… d’autant que l’interprétation de Van Heflin, acteur fade et grimaçant au répertoire trop limité, constitue le seul bémol du film. Par contre, Evelyn Keyes est parfaite dans ce rôle de fausse femme fatale dont on se demande tout au long de l’histoire ce que ce flic machiavélique peut bien lui trouver… On a la réponse vers la fin en apprenant que toute la machination avait pour but l’héritage du mari défunt. Faux film noir, faux remake de Le facteur sonne toujours deux fois, vraie satire sociale et charge contre les institutions, c’est déjà une matière de chef-d’œuvre que produit ici Losey. Un film marqué bien sûr par ses démêlés avec la Justice américaine, axé sur la peur de l’autre (cet autre qui « rôde » dans l’ombre, ennemi invisible et d’autant plus redoutable) et les fascinants rapports de domination des êtres humains entre eux, comme tout au long de son œuvre future.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 décembre 2012
    Un film noir de bonne qualité cependant sa construction le rend finalement peu passionnant malgré un bon scénario, pas assez manichéen peut être.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    523 abonnés 2 526 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 janvier 2012
    C'est indiscutablement un film intéressant bien filmé et bien maîtrisé. Il est composé de 3 parties :la première est presque ennuyeuse,la seconde est passionnante jusqu'au mariage et la troisième ne tient plus la route à cause d'une sorte de paranoïa qui s'empare du héros et du coté suréaliste de l’histoire. Pour ma part je n'aime pas du tout la fin qui a gâché mon plaisir, je la trouve précipitée, insensée et le choix de Losey d'en faire cinématographiquement une une si grande chose ne correspond pas au reste du film intime et sombre . En plus quelle justification à tirer? Van Heflin y tient remarquablement un de ses rôles les plus forts tant la personnalité de son personnage est complexe, un psychiatre ne s'y retrouverait pas. Le scènario est particulièrement intelligent mais tordu puisque tout se refermera sur Webb et sur Susan ce qui n'était pas une nécessité. Dans la vraie vie leur chance de former un couple uni était bien réelle; le plus dur était fait. La morale des films est souvent en contradiction avec la logique des événements. C'est une chose que l'on constate souvent, les réalisateurs ont beaucoup plus de facilité à monter les intrigues qu'à en sortir. Evelyne Keyes est très présente même si son jeu n'est pas toujours dans le bon ton. Je reconnais que jouer une frustrée amoureuse inquiète physiquement et qui a en permanence mauvaise conscience n'est pas simple. Bref,un film très ambitieux, trop intelligent sans doute et qui me laisse beaucoup de regrets.
    benoitparis
    benoitparis

    97 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2011
    Film noir américain des plus classiques, basé sur un canevas typique du genre : un riche et vieux mari, sa jeune femme frustrée, un amant plus pauvre et plus jeune, le meurtre du mari, un couple bâti sur la culpabilité et la dénégation, jusqu’à sa destruction finale… Le film est très resserré, avec une économie presque théâtrale à son début (peut-être à cause de contraintes budgétaires). Peu de décors : la demeure de la femme et celui de l’amant, seulement, peu de personnages. Le déroulement de l’adultère a quelque chose de presque humoristique : il se déroule devant un poste de radio, pendant l’émission dont le mari est le speaker ! La seconde partie est plus mélodramatique, dans un décors de désert, comme pour souligner la solitude du couple maudit. Losey est un spécialiste des sentiments troubles et sa réalisation met parfaitement en valeur une histoire qui aurait pu rester conventionnelle.
    Plume231
    Plume231

    3 503 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2012
    Un film noir de chez noir du très éclectique Joseph Losey avec ce qui est peut-être l'anti-héros le plus anti-héros du genre. D'habitude, le personnage principal peut être un peu salaud, surtout s'il flirte ou est au-delà de la ligne de la légalité, mais sympathique par un côté chevaleresque ou cynique. Ici, il est dépasse toutes les codes. C'est un flic meurtrier, cupide, hypocrite, opportuniste, manipulateur, qui ne croule pas du tout sous les remords. Et pourtant, on s'attache totalement à ce dernier et on se peut pas s'empêcher de ressentir de l'empathie pour lui. Le talent de Van Heflin doit être pour beaucoup dans cette identification malgré lui du spectateur. Par contre Evelyn Keyes, dans un personnage pourtant aussi intéressant car dénué de glamour, a un jeu un peu inégal et est un peu fade. La réalisation quand à elle est assez impeccable, surtout dans la première partie plus intense et original que la seconde. C'est surtout le changement radical de certains codes, principalement à travers son personnage principal, qui fait la force de ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 juillet 2012
    trés bon film.
    Le destin s'empare des personnages et ne les lâche plus.
    Le héros aurait pu être comme son collègue tranquille mais non sa rage le fera tenter d'avoir un destin.
    Magnifique
    VERTIGO
    VERTIGO

    2 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 avril 2024
    En fait c'est un très bon film noir.
    Le vrai scénariste est Dalton Trumbo, victime de la chasse aux sorcières car membre du Parti Communiste Américain.
    C'est certainement le meilleur scénariste d'Hollywood et sera le scénariste de nombreux grands films tout en étant non crédité.
    On pense au film de Martin Ritt "le Prête Nom" avec Woody Allen comme acteur.
    Et les 2 principaux acteurs Van Heflin et Evelyn Keyes ont joué dans pas mal de bons films noirs.
    Donc cela vaut bien 5 étoiles car les 2 acteurs sont bons.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 19 février 2012
    En pleine nuit, une femme seule chez elle aperçoit un rôdeur dans son jardin. Affolée, elle appelle la police. L'un des deux flics présents tente de la séduire... C'est le début de ce film noir réalisé par Joseph Losey en 1951, un réalisateur qui a souvent l'habitude des récits troubles et des personnalités ambiguës. C'est donc également le cas dans ce film, un polar sombre et inquiétant, où le mal semble partout. Dans la construction du récit, on assiste à une montée en puissance d'un plan machiavélique, minutieusement préparé. Cette ambiance angoissante constitue l'atout principal du film et parvient à nous tenir en haleine. Joseph Losey réussit aussi à brouiller volontairement les pistes avec des imprévus et un suspens constant. Dark.
    René Kerjean
    René Kerjean

    2 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 octobre 2023
    On cite aussi souvent Le rôdeur (The Prawler 1951) comme un des grands classiques du film noir américain que Double Indemnity par exemple (Assurance sur la mort, Wilder 1946).
    Le rôdeur, tourné par Losey sur un scénario du génial Dalton Trumbo (non crédité au générique car sous le coup des lois maccarthystes), peut-être moins direct que le film de Wilder, montre une beaucoup plus grande complexité.
    Webb, le personnage principal, interprété par l'inquiétant et trouble Van Heflin, un policier véreux utilise la séduction à des fins pécuniaires - on sait dès les premières minutes.l
    Un peu par insistance, un peu en faisant appel à leurs origines communes de l'Indiana (ils sont "une paires de Hoossiers"), un grâce à sa prestance dans l'uniforme, et surtout en répondant à l'impatience de la jeune femme, Webb séduit en effet une épouse déçue par son mari qui travaille de nuit à la radio.
    Evelyn Keyes, la compagne de John Huston, sous estimée comme actrice, donne à cette épouse (Susan) une profondeur magistrale. Eele expose sans fards son désir sexuel et surtout son désir d'enfant.
    La très belle et très émouvante Evelyn Keyes, qui aurait du avoir une carrière beaucoup plus importante à Hollywood, tient là son plus grand rôle.
    Voilà donc que se rencontrent, la nuit, dans une maison bourgeoise de Los Angeles aux allures d'hacienda, deux personnages assez peu dans la ligne de la sévère censure de l'époque qui combattait les thèmes" anti-américains ".
    Trumbo et Losey, tous deux membres du parti communiste américain depuis le milieu des années 40, se débrouillent à coup d’allusion pour passer à travers les mailles d'Anastasie.
    Les plans allusifs qui s’enchaînent passent la censure mais sont justement d'une efficacité beaucoup plus grande que s'ils les auteurs les avaient explicités.
    Losey filme avec une grande efficacité, suit les ellipses de Trumbo à la lettre, accélère et ralentit quand il faut. Tient le spectateur en haleine.
    Le film noir s’oppose au mélo. Le sentiment a peu de place. Le désir sexuel et le désir d’argent, puissants, tiennent les anti-héros. Les personnages courent au désastre, c’est, certain, connue, jamais caché.
    La question n'est pas quoi ? (inéluctablement ça va -très- mal finir). La question est comment ?
    En ce sens, Losey, qui sait parfaitement faire monter les tensions cachées entre les personnages, met toujours en scène des films noirs.
    Le rôdeur, son premier chef-d'œuvre, ouvre la voie aux trois grands drames sociaux, encore plus tendus, qu'il va ensuite tourner en Angleterre avec Harold Pinter : The Servant (Dirk Bogarde, Sarah Miles) 1963, Accident (Dirk Bogarde, Jacqueline Sassard) 1967, The go-between (Julie Christie, Alan Bates) 1971.
    Un livre, très bien illustré et très intéressant, signé Eddie Muller accompagne le dvd Wildside du Rôdeur Muller affirme cependant son peu de goût pour la carrière anglaise de Losey qui commence dès 53. Muller a tort évidemment car Losey, aux Usa, en Angleterre ou ailleurs, fut un immense cinéaste sur qui Michel Ciment a écrit un livre biographique exceptionnel (Le Livre de Losey, Ramsay, 486 pages).
    Pradetmaryse75
    Pradetmaryse75

    10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 avril 2024
    WOW ! j'ai trouvé ce film excellent, du suspense du début à la fin, et extrêmement bien interprété, on se demande vraiment comment tout ça va finir, jusqu'à la toute fin, et c'est ce que j'appelle un bon film !
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