Avis sur VS.

Le spectateur découvre Adam, un ado baladé de famille d’accueil en famille d’accueil, révèle tout son talent dans le milieu du Battle Rap. Aidé par Makayla, qui ne le laisse pas indifférent. Mais qui pourtant cache un secret. Il se sent utilisé, et déverse sa colère dans les Battle grâce à ses mots. Quand il débarque chez sa mère après 10 ans de services sociaux, il espère que la rencontre se passera bien ... Mais c'est sans compter le passé qu'elle a vécu. Colère, larmes, en manque d'amour, celui d'une mère, d'une famille. Il l'a trouve dans les Battle, ou ils se fait des amis, apprécié par les Crews, adulé par ses fans. Mais la vie lui rappelle que tout n'est jamais acquis !

Présenté lors du dernier Ciné O Clock, le festival du film britannique de Villeurbanne ,VS. est un long métrage anglais ur l’univers des battles de rap en Angleterre, inspiré par l’expérience personnelle de son réalisateur Ed Lilly. qui a d'abord marqué les esprits en tant que rappeur avant de tenter sa chance dans le cinéma.

On pense forcément au film de Curtis Hanson, 8 Mile. avec Eminen dans son seul rôle marquant au cinéma qui auscultait également ce milieu là mais avec un coté plus réaliste et plus chronique sociale anglaise à la Ken Loach dans la peinture d'une classe sociale précaire.Peinture crue et juste d'un milieu underground assez fascinant, Vs séduit par son regard plein d'authenticité et sa mise en scène toute en énergie et vivacité.

On sent ainsi le vécu du cinéaste notamment lors de la description des confrontations musicales, les fameuses battles dont on parlait au début d'article, ici particuilèrement réussies dans le sens où le flow fait exacerber les passions et les états d'âme des protagonistes.

Grâce à une playlist composée par les rappeurs anglaisles plus talentueux de leur génération (Stormzy, Ray BLK, Little Simz), VS nous plonge dans un puissant combat des mots mené par un très convaincant Connor Swindells vu dans la série Sex Education).