Avis : À couteaux tirés - Page 10

Daniel Craig s’offre une pause ludique et divertissante, entre deux 007, avec ce film de Cluedo, hommage non dissimulé au style des romans policiers d’Agatha Christie. La distribution est éblouissante et le spectateur ne peut que jubiler devant cet exercice malin et roublard, ultime hommage au géant Christopher Plummer, disparu très récemment. Bravo !

Vu en avant-première grace à Allociné, un film très bien, qui nous fait passer un bon moment : c'est un cluedo d'Agatha Christie.
Tout la famille est soupçonnée et l'enquête est bien menée.
PLV : Une bonne intrigue avec un peu d'humour.

UNE ARNAQUE PRESQUE PARFAITE. Agatha Christie n' a pas finit de faire des petits. Un crime aux activités moderne pour jouer et se divertir. Des qualités dans la façade mais un manque de profondeur dans les fondations. Des raisons pour tuer, des raisons pour y croire. J'ai failli tomber dans le piège du grand film à énigmes.

Après un passage remarqué et décrié dans une galaxie fort fort lointaine (Star Wars VIII), Rian Johnson s’invite dans l’univers feutré et ultra-codé du « Whodun’it » qu’il vient chambouler comme le sale gosse qu’il est.

Il y insuffle un vent de modernité et relooke la vieille dame avec mordant. Les personnages ont beau avoir un look très sixties, ils sont ancrés dans notre époque socialement et technologiquement avec réseaux sociaux, chaines d’infos en continu et autres objets connectés. Une vraie bonne idée qui permet de sortir des sentiers battus du genre et de le rattacher au XXIème siècle. Johnson en profite pour jouer la carte de l’autodérision et du second degré afin de créer une connivence ultime avec les spectateurs.

Mais comme dans son Star Wars, Rian Johnson navigue entre les deux (le sérieux et le comique) sans que jamais l’un l’emporte sur l’autre ce qui donne une vision bancale à son ensemble. A force d’être assailli de clins d’œil appuyés, le spectateur peut se sentir exclu du sort réservé aux personnages.
Mais ce serait faire la fine bouche car le film regorge de pépites - certaines scènes sont à mourir de rire - et se propose comme un écrin rutilant et précieux pour ses acteurs. Et puisqu’on parle des personnages, c’est avant tout pour ce casting incroyable qu’il faut aller voir le film.

Même si on ne s’arrêtera pas sur chacun d’eux, il faut saluer le contre-emploi de Chris Evans et la jubilation visuelle, auditive et oratoire procurée par un Daniel Craig qui cabotine et nous subjugue avec son rôle de Benoit Blanc - une sorte d’arrière-petit-fils spirituel d’Hercule Poirot - détective français prétentieux, vaniteux et arrogant. Français donc ;)

On assiste à des prestations, des performances, des battles d’acteurs à leur pinacle. Qu’il est savoureux et croustillant de suivre leurs échanges. Le reste est assez prévisible et d’honnête facture, le film aurait gagné à être plus resserré, mais la promesse du bon moment est tenue. C’est toujours plus que dans Star Wars VIII.

James Bond déguisé en Colombo dans l'univers de la célèbre écrivaine. Voilà pour la formule choc du début de texte. Knives Out fait plaisir à voir parce que les pros qui ont écrit cette histoire ont pris leur pied. Dans les films ratés, ce sont souvent les seuls qui s'amusent. Ici on partage pleinement leur délire.

La musique et la bande son tonitruantes soulignent le coté théâtrale de l'intrigue. Celles-ci ont l'air de nous dire : vous allez vous éclater et cela ne va pas être piqué des vers !

C'est vrai que le casting lui aussi est singulier. Une sacrée équipe étonnante qui fonctionne au poil : Daniel Craig, Jaimie Lee Curtis, Chris, Captain America, Evans, Don Johnson (revenu de Miami) et Michael Shannon en bougre stupide, sont exploités et mis en valeur. C'est du lourd et on se régale.

Sans être un pastiche, l'humour est omniprésent, dans les dialogues abordant le second degrés, et dans les personnages fleurant la caricature.

Avec une mise en scène jouissive, la pièce montée est magnifique et on se paie le luxe d'informer assez rapidement le spectateur de la clé de l'intrigue (ou en partie) sans baisse de tension.

Qualité, pedigree et divertissement. A couteaux tirés est plutôt une belle réussite.

Après avoir divisé la communauté Star Wars avec Les Derniers Jedi en 2017, le réalisateur Rian Johnson s’amuse à présent à revisiter Agatha Christie en examinant à l’instar de l’auteur, les relations sociales et les différentes couches de l’Amérique contemporaine en racontant une histoire policière divertissante.

Dans une somptueuse propriété, le célèbre auteur de polars Harlan Thrombey, est retrouvé mort le soir de ses 85 ans. Le détective Benoît Blanc, interprété par Daniel Craig, est alors engagé pour résoudre cette mystérieuse affaire.

À Couteaux Tirés s’inspire des classiques policiers dans sa narration et dans la résolution de son intrigue. Rian Johnson en modernise les fondamentaux et place ses personnages à notre époque, se permettant ainsi, à son bon plaisir, d’effectuer une satire sur le monde actuel. Même si les codes du genre sont connus, on se prend progressivement au jeu et l’on se retrouve embarqué au fur et à mesure avec l’ensemble des suspects dans les méandres de cette enquête où les fausses pistes et les rebondissements s’enchaînent à un rythme effréné.

Le réalisateur américain réunit un casting flamboyant pour ce huit-clos haletant ; Daniel Craig, Christopher Plummer, Chris Evans, Jamie Lee Curtis, Michael Shannon et Don Johnson ainsi que la jeune Ana De Armas, pleine de candeur. Autant de noms prestigieux où chacun est aussi ambigu que fourbe. Si l’un des personnages est accusé assez tôt dans le film, l’objectif mené par le détective Benoît Blanc est justement de déconstruire cette conclusion trop hâtive. L’intérêt réside dans la narration et le rythme proposé par Rian Johnson où le spectateur ne peut qu’être tenu en accroche jusqu’à la résolution de l’affaire.

Rian Johnson donne un souffle d’air frais à un genre de film qu’il est toujours plaisant de regarder dès lors que son intrigue est solide et palpitante. Daniel Craig mène avec humour et professionnalisme cette enquête au sein d’une famille où tout le monde à la tête du potentiel coupable. Ingénieusement construit, À Couteaux Tirés redore le blason du film à énigmes avec sa réalisation et sa distribution impeccables.

Des acteurs de franchise (Daniel Craig, Chris Evans) en parfait contre-emploi, un dénouement final totalement imprévisible: un semi huis-clos à déguster sans modération.

Le fantôme d'Agatha Christie plane sur ce film, mais juste le fantôme car le film se permet des chemins différents. On se croit dans un cluedo spoiler: mais la révélation apparait au bout d'une heure.
Et c'est là que le récit est fort car rien n'est réglé, et on va de rebondissement en rebondissements. Le film ne se prend pas trop au sérieux, d’où le spoiler: syndrome vomitif
d'Ana (magnifiquement exploité in fine) ou le cabotinage de Craig (bien plus à l'aise dans ce registre qu'en James Bond) On ne s'ennuie pas une seconde, certaines scènes sont vraiment très réussies, la tension ne retombe jamais. Une belle réussite. PS : Dommage qu'il y ait quelques bizarreries à la fin, spoiler: (que celui qui comprend ce qui se passe réellement quand Evans se jette sur Ana
me fasse signe)

Il adore jouer avec l’esprit du spectateur, ludiquement avec « Brick » et « Looper », ou à ses dépens avec « Les Derniers Jedi », Rian Johnson nous invite à présent dans un cluedo à taille humaine. Il nous malmène donc de bout en bout, le temps qu’on se raccroche à une idée et cette confusion qu’est l’enquête d’un homicide. Il aura beau partir d’un simple postulat, il dote son œuvre d’une aura rendant hommage au genre et aux récits épiques d’Agatha Christie Sous influence de la romancière et bien fidèle à sa démarche d’innover, il se permet ainsi de recontextualiser le cœur des enquêtes policières en mariant le ludique à la comédie. Et nous sommes forcés de constater que l’ensemble fonctionne, aussi bien dans la mécanique que dans l’écriture d’une intrigue qui sait évoluer et se détacher des clichés que l’on ne regrette absolument pas.

Le meurtre a toujours été une justification symbolique, notamment pour décortiquer ce que les personnes pensent et ressentent au fond d’eux-mêmes. Le réalisateur prend tout de même soin de brosser les caricatures qu’il place judicieusement à l’entrée, avant de les retrouver à un moment opportun. Ceux-ci reflètent la structure d’une société qui se déchire de l’intérieur. Il suffit de poser une grande famille riche, avec un héritage à la clé pour comprendre rapidement où les enjeux vont nous mener. Mais avec une mise en scène aussi pointu et qui ne laisse pas beaucoup de marge au spectateur, pas le temps de cogiter, l’heure à l’appréciation et la sensibilisation. En jonglant entre le glauque et le politiquement correct, le récit trouve sa voie sans vraiment se répéter. Mais l’intrigue aurait certainement mérité d’être écourté, car l’illusion peut se dissiper, si nos cerveaux s’habituent rapidement à la manœuvre du metteur en scène.

Incisif sur les moments clé, le film piétine parfois sur son casting un peu lourd à gérer. Personne ne peut refuser une telle communauté de célébrités derrière ces masques politiques, à l’image de l’Amérique d’aujourd’hui, mais on comprend que la plupart sont mis de côté pour avoir une meilleure vision de l’enquête. Il ne s’agit pas d’un travail d’équipe, car les films communiquent toujours avec un spectateur à la fois, d’où cette relation intime qui s’installe et qui concrétise le sentiment de satisfaction. On se place du point de vue d’un suspect, à défaut du détective qui a tout de Hercule Poirot ou de Columbo, avec une british touch. On se délecte de cette dynamique, mais un regret revient toujours nous hanter, quelque part entre la virtuosité de la mise en scène et sa redondance dans l’instant du récit.

« À Couteaux Tirés » (Knives Out) est donc une bonne comédie noire, laissant transparaître le malaise d’une Amérique divisée et rebelle. Les héros qui se révèlent témoignent de l’hypocrisie d’une nation qui aspire au pouvoir, sans partage et sans modération. Le sujet est plutôt frontal, mais aura le mérite d’être clair, tout en nous offrant une intrigue alléchante, mais qui ne nous laisse pas maître du sort des personnages. Nous sommes ce énième personnage, écrit dans le sous-texte d’une intrigue huilée et pragmatique. On recolle ainsi avec un genre qui surfe plus sur une tendance, malgré l’intérêt de Johnson. Les propos sont plutôt lourds à digérer et les coups de poignards narratifs ne frappent pas encore là où il faut, ce qui en fait un bon divertissement, mais oubliable.

Vu grâce au Club 300.
A la croisé des chemins entre le polar et la comédie, À couteaux tirés, s'avère être une belle réussite. Qui tout en reprenant les codes du genre "Agatha Christie ", s'amuse également à les détourner. De plus les comédiens sont géniaux, Daniel Craig en tête.

Changement de ton pour Rian Johnson avec cette comédie dramatique vaudevillesque qui sent bon l'écriture à l'ancienne ! Digne d'Agatha Christie ou encore Hitchcock, le scénario aux petits oignons se déguste paisiblement avec rebondissements et faux semblants à la clé, une intrigue à tiroirs qui délivre très rapidement sa clé principale mais le trousseau est assez costaud et on est loin d'être au bout de ses surprises. Alors certes, c'est assez téléphoné dans l'ensemble mais le travail d'écriture reste remarquable au même titre que les différentes interprétations d'un casting béton. La mise en scène est au top et la photographie n'est pas en reste, c'est un vrai petit régal à regarder et l'intérêt ne retombe jamais, un vrai bon moment de cinéma avec humour et rebondissements entremêlés, une réussite !

Un film excellent où le spectateur est pris dans la tension de l'enquête et qui arrive à se repérer parmi la pléiade de personnages incarnés par des acteurs brillants. C'est intelligent, c'est percutant, c'est surprenant et aussi très drôle. Un policier qui aurait peut-être plu à Agatha Christie.

Comme le dit l'un des personnages, on se croirait dans une partie de Cluedo. Des personnages tous haut en couleurs, une maison grande et mystérieuse, un meurtre. Pourtant le dénouement est connu très tôt et c'est ça qui fait toute l'originalité du film.

Vu la réception compliquée des Derniers Jedi, on pouvait penser que la suite de la carrière de Rian Johnson risquait d’être compliquée à Hollywood. Et, pourtant, deux ans après ce huitième épisode contesté de la saga Star wars, il revient en pleine forme et servi par un casting éblouissant (Daniel Craig, Chris Evans, Ana de Armas, Jamie Lee Curtis, Toni Collette, Don Johnson, Michael Shannon, Christopher Plummer, Frank OZ ou encore Joseph Gordon-Levitt font partie des principaux visages du récit) avec À couteaux tirés.
Cette enquête policière bénéficie, en effet, d’un scénario dont l’ingéniosité est du niveau d’un roman d’Agatha Christie (on peut penser que le choix de donner un nom français à son principal détective est une référence au Hercule Poirot de l’écrivaine britannique). Le film offre ainsi une série de rebondissements manipulant un spectateur heureux d’être surpris (sans renier un univers installé depuis 40 ans cette fois).
Ainsi, à la manière d’une adaptation d’Agatha Christie, Rian Johnson signe une mise en scène assez discrète mais totalement efficace et laissant la part belle aux nombreux comédiens cités plus haut qui sont tous au sommet de leur art.
À couteaux tirés est donc une espèce de Cluedo live extrêmement jouissif qui peut faire remonter Rian Johnson dans l’estime des nombreux fans de Star wars horripilés par le huitième épisode. On pourrait même souhaiter voir Benoit Blanc mener de nouvelles enquêtes au plus vite !

Après une petite pause cinéphilique c'est avec une joie que j'entame cette nouvelle année par un premier coup de cœur. Knives Out n'a rien de forcement révolutionnaire dans sa conception ou dans ce qu'il raconte foncièrement mais son panache et l'audace qui s'y insère ici et là confère à un tel film une forme de délectation sur la situation innommable d'un monde qui se vautre et qui n'y comprend rien ... Vraiment Rien ! Le Cluedo sauce Johnson comme il est refourgué se révèle très jubilatoire du même fait.

On rigole franchement avec une telle partition et se serait stupide de ne pas en profiter un peu. L'humour de forcené divertit et prend le partit pris de clouer le bec de tous ses personnages plus ou moins odieux qui constitue une seule et même famille. On s'attache à eux néanmoins, d'une certaine façon. Ils et elles en prennent tous plein la tronche, certain en mérite plus que d'autre sur cette perspective et d'ailleurs on finit repu de ce coté.

Au niveau de l'histoire celle-ci passionne, se livre et se recompose sans très grande originalité, le lapin est quand même balaise pour un si petit chapeau, la farce n'en est que plus marrante encore. Pour ma part les deux heures du film ont filé à toute vitesse, les petits jeux de Rian Johnson m'on aussi comblé niveau démesure, la barraque et toute collection en touts genre tiens quasiment d'une forme de fétichisme inavoué bien dans le délire de tous.

Rian Johnson prend plaisir à conduire ces compagnons dans sa démarche et ces derniers le lui rendent bien, formidablement bien même ! Daniel Craig est évidemment le tout premier à être cité. Benoit Blanc, son personnage à bien quelques similitudes avec les habitudes de l'acteur en règle général et pourtant au fond il se retrouve complètement à contre-emploi. Une manière habille et très drôle qui démontre beaucoup d'autodérision chez cette personne. L'ultime phrase qu'il prononce dans le film à l'attention de Marta m'a littéralement plié et colle bien à l'idée générale que je me suis fait de ce type. En ce qui concerne cette dernière, comment ne pas se prendre d'affection pour elle ? Sa cause sans vraiment la nommé et sans qu'elle même le veuille appuie sur la spoiler: gentillesse qui est la sienne. Le message est enveloppé dans différents draps et ceux dans différent ton mais on le comprend implicitement. On ne peu pas dire que la subtilité l'endort non plus ... Le Doyen de cette famille Thrombey ne se trompe pas.
Ana de Armas est fabuleuse il faut bien le dire, l'écrire et le crier si quelqu'un n'entend pas. Je ne garde d'elle qu'un vague souvenir de sa prestation dans War Dogs de Todd Phillips mais je suis sur qu'ici, enfin avec un rôle de caractère, je m'en souviendrai ! Le reste du casting aussi fait le job. Chris Evans, Jamie Lee Curtis, Don Johnson, Christopher Plummer et tous les autres n'y vont pas à moitié dans la surenchère. Soyons bien clair, à aucun moment celle-ci ne freine quoi que se soit bien au contraire, tout est stimulé par son sens de la caricature. Le récit prend du sens et se construit en profondeur sur ce point fondamental à une telle entreprise. J'avoue une petite préférence pour Joni ( Toni Colette que j'adore de film en film ) et Jacob ( Jaeden Martell ) qui dans leurs genres ont une sacrée couche. Ce dernier ne se manifeste que très peu au fond dans le film, quelque minutes tout au plus mais alors tout y est ...

En conclusion, non ... Je n'ai rien a dire de plus, cette tasse comme pied de nez le fait amplement !