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    Bruno Reidal, confession d'un meurtrier
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    79 critiques spectateurs

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    Opera R
    Opera R

    11 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 mars 2022
    Les Intermittences de la masturbation ou Blondel l'a échappé belle ! Tels pourraient être les titre et sous-titre du film. Entre deux séances d'onanisme, il est toutefois l'occasion d'une belle reconstitution de la vie paysanne, dans l'Auvergne profonde, au début du XXe siècle. Cette reconstitution est très réussie. Mais l'aréopage de psychiatres manque singulièrement de nuances : pour eux tout repose sur les désirs sexuels masturbatoires qui poussent Bruno au meurtre, à moins que ce soient les envies de meurtre qui le poussent à l'onanisme répétitif, quoique soumis à de longues périodes de jachère. Pour le reste, quid de l'hérédité familiale, qui paraît pourtant chargée ? quid du viol qu'il a subi de la part d'un berger ? quid de son déclassement social, à peine effleuré, et qui le frustre d'une manière envahissante ? quid de la morale religieuse infligées aux gamins traînés vers le séminaire. Reste que l'acteur principal est tout à fait prodigieux et crève l'écran.
    Brol le chat
    Brol le chat

    9 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2022
    Porté par Dimitri Doré, dont c'est la première apparition à l'écran mais qui est un comédien de théâtre accompli, le film est une subtile illustration du récit du meurtrier, dit en voix off par son interprète. C'est sobre, empathique et la mise en scène s'efface devant le personnage
    Daniele
    Daniele

    8 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2022
    Terrible drame d'un jeune dément abandonné de fait par la misère des siens et le dogmatisme et la rigidité des institutions de l'époque.
    Interprétations et scénario remarquables.
    Fabien N.
    Fabien N.

    5 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2022
    Il est ici question de meurtre, mais on sait d'emblée qui a tué, et qu'il s'est rendu. Et pourtant, cette fascinante plongée dans l'esprit d'un meurtrier de 17 ans dans la France rurale du début 20ème tient en haleine d'un bout à l'autre.
    Dimitri Doré incarne à merveille le jeune tueur cachant son âme tourmentée derrière sa silhouette gracile, sa voix flutée et son tempérament. Tuer pour jouir, tuer pour posséder ce qu'on s'interdit d'aimer?
    Passionnant!
    Nadia T
    Nadia T

    3 abonnés 403 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2022
    Film dérangeant surtout la scène meurtrière... L'acteur est juste parfait dans son rôle même dans sa démarche. Tout y est. J'aime l'image de cette époque qui est retranscrite particulièrement bien !
    Guillaume El Baco
    Guillaume El Baco

    2 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 mai 2022
    L'ambiance est austère et malsaine. Difficile à regarder malgré le bon jeu de Dimitri Dore. Le genre de film qu'on aime ou qu'on déteste.
    issanissa2017
    issanissa2017

    2 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 décembre 2022
    Bruno violé maltraité par sa mère, pourtant très intelligent confond ses pulsions ou l'une l'empêche " d' exécuter " l'autre ? Ou l'une est invasive mais laquelle l'emporte vraiment ? Rien n'est moins sûr dans cette complexité qui règne dans la tête de Bruno. Une étude psychanalytique va être faite pendant tout le film pour essayer de le comprendre.
    Le film a une esthétique ahurissante dans sa reconstitution, scènes paysannes magnifiquement reconstituées.
    La présence de Dieu est constante mais ne nous trompons pas, Bruno semble bien avoir quelque chose en lui qui est dominant malgré ses explications. Ou alors.
    Un film violent, désespéré, on a de la pitié pour ce jeune personnage.
    Ann Ponthieu
    Ann Ponthieu

    3 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mars 2022
    la narration subjugue dès me début, acteurs ambiances tout y est excellent et ce en retenue et sobriété parfaites
    Letaupin1951
    Letaupin1951

    27 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2022
    Voisin par le sujet et par le traitement du Moi Pierre Rivière... de René Allio, ce film est une œuvre magistrale où tout est maîtrisé, le scénario, le filmage, les dialogues, l'interprétation, le montage. Bien sûr sa lenteur, sa volonté de raconter sans être un film à thèse, la place laissée aux silences comme à la beauté des paysages, ne peuvent que défriser les imbéciles qui croient que faire un bon film c'est forcément aller vite et mettre en scène beaucoup d'action. Je lis que c'est un premier long métrage et j'espère déjà le suivant, les suivants.
    Jean B
    Jean B

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 avril 2022
    Un copier/ coller sans finesse du récit par l'auteur d'un sordide fait divers perpétré par un perturbé du bulbe....et d'ailleurs !!! La seule prouesse est d'être arrivé à lever des fonds pour financer cette "chose".
    Emmanuelle Verhoeven
    Emmanuelle Verhoeven

    2 abonnés 198 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 août 2022
    film austère comme la vie du protagoniste. Les plans et la photo sont très beaux. scénario très linéaire qui manque de souffle, d'aspérités.
    Christophe W.
    Christophe W.

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mars 2022
    un film âpre et prenant. le regard clinique que porte le "héros"sur lui même est glaçant et particulièrement bien rendu par Dimitri
    Krimoshaka
    Krimoshaka

    3 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 août 2022
    Franchement film un peu compliqué au départ mais au fil du temps on comprend mieux l'histoire autour du personnage pourquoi il a commis ce meurtre.
    Lynebonnaud
    Lynebonnaud

    1 abonné 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2023
    Le 1er septembre 1905, dans le Cantal, Bruno Reidal, jeune paysan séminariste de 17 ans, s'accuse du meurtre d’un enfant de 12 ans, François, dans la forêt de Raulhac. Le Meurtre est atroce.
    En prison, pour tenter de comprendre son geste, le professeur Alexandre Lacassagne, l’un des fondateurs de l’anthropologie criminelle et deux autres médecins, lui font raconter sa vie.
    Le film est très froid, l’époque est reconstituée de manière naturaliste, en lien avec les restitutions intellectualisées du meurtrier. L’image que nous voyons à l’écran, alterne entre les entretiens et la trame de son récit. Aussi loin que remontent ses premiers souvenirs, c’est toute sa vie qu’il livre crument aux trois adultes, de manière analytique et complètement dépassionné.
    L’ambiance familiale est rude, sans joie ni affection. Les scènes marquantes de la vie de Bruno se déroulent sous nos yeux, spectateurs voyeurs de tout ce qui va constituer sa jeune personne - un abus sexuel dans un champs par un vieux berger de passage, l’égorgement du cochon à la ferme et les rituels du partage des bons morceaux juste après la mort de l’animal, le décès trop précoce d’un père aimé, la confession des pulsions meurtrières au curé du village, son attirance mêlée de haine pour ses camarades mieux nés que lui - Bruno se livre sans fards, de manière clinique.
    Les faits divers exercent un pouvoir de fascination, surtout ceux pour lesquels on ne perçoit aucune explication. On voit à l’écran un jeune homme, fervent croyant, qui lutte désespérément contre lui-même. Avoir un intellect brillant, n'empêche aucunement ses pulsions dévastatrices, ça semble juste lui permettre de formaliser de manière très littéraire son parcours de vie, avec une grande acuité, et ça jette d'autant plus le trouble chez les autres qui l’écoutent se raconter, aux confins de l’humanité.
    Le jeune meurtrier encore adolescent confesse au curé ses pulsions érotomanes-meurtrières face auxquelles il se sent totalement démuni. Il lui avoue penser au suicide, mais ça ne peut être une solution pour lui, il ne pourra se repentir pour expier son péché.
    L’homme d’église condamne la masturbation à laquelle Bruno s’adonne frénétiquement et lui propose d’entrer au séminaire, pour devenir curé. Quand le jeune homme réclame de l’aide désespérément, bien avant de passer à l’acte, il n’a pour unique réponse de canaliser ses pulsions sauvages qui font trembler ses mains, à travers les études. Aux déviances de Bruno la seule proposition est mystique.
    On peut alors se demander, si cela n’aura pas contribuer au morcellement de sa pauvre psyché encore adolescente, en quête désespérée de réponses face à ses démons intérieurs. Il fût des époques d’une grande cruauté humaine.
    Bruno Reidal, dont l’histoire est inspirée de faits réels, est mort en 1918, à l’âge de 30 ans dans un asile d’aliénés.
    Le réalisateur de 36 ans, Vincent Le Port, dont c’est ici le premier film, montre à travers les mots de Bruno, qu’il parvient parfois davantage à écrire qu’à dire, les prémices de la psychiatrie moderne, face à la genèse d’un serial-killer.
    Et c’est bien là toute la puissance du film, de parvenir à scénariser et à imaginer en images cette histoire terrifiante, d’un enfant qui en tue un autre.
    La première et la dernière scène du film, sont celles du crime. Dans la première, on ne verra que le visage de Bruno, sous l’emprise de son acte, son visage défiguré par ses pulsions, alors que la jeune victime est hors-champ. Dans la dernière, c’est l’hors-champ du début, qui est restitué sous nos yeux, après la confession du jeune meurtrier. Entre les deux, de manière irréversible, l’image remonte le fil de la courte vie des 17 années de Bruno Reidal, jusqu’au drame inéluctable.
    Le procédé cinématographique est extrêmement adroit, la scène est horrible, mais nous y avons été préparés tout le long du film, par la confession.
    Freud est mort en 1939, deux années après Lou Andréas Salomé, les pionniers de la psychanalyse. L’avènement de la pharmacopée date de 1950, avec les premiers traitements de psychotropes et neuroleptiques. Assurément, Bruno Reidal est bien mal né, à la mauvaise époque, pour pouvoir conserver sa part d’humanité, face à l'éclosion de toute sa monstruosité.
    Acide Noir
    Acide Noir

    1 abonné 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 décembre 2022
    Pour son premier long-métrage, le cinéaste Vincent Le Port nous livre un très grand film, proche du chef-d'oeuvre: reconstitution sobre et glaçante d'un crime ayant réellement été commis en 1905, il s'aventure dans la psyché torturée de l'assassin, grâce à des confessions circonstanciées à la portée à la fois intime et sociale. Dans le rôle-titre, le jeune Dimitri Doré, tout en intériorité et au regard inoubliable, est absolument remarquable.
    Dieu, le nature et le sexe y sont omniprésents, et l'on se prend souvent à songer au Pialat de "Sous Le Soleil De Satan" et à Robert Bresson. Impressionnant.
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