Avis : Lettre d'une inconnue - Page 4

Un film tendre et lyrique sur une romance incomplète. Lettre d'une inconnue touche notre cœur, avec sa musique classique, son héroïne empathique, ses images des rues et appartements bourgeoises de Vienne, ville romantique par excellence. Mais le récit n'offre pas grand chose de plus qu'une histoire d'amour univoque, ce qui n'en fait pas non plus un grand film mais un bon film.

J'ai rarement vu des décors et des costumes aussi riches, les scènes d'extérieur et d'intérieur sont d'égale beauté, la musique est sublime et rythme à la fois les scènes et les sentiments, l'histoire nous absorbe, et l'excellente Joan Fontaine rend l'oeuvre plus passionnante encore.

Dramaturgie d’un amour passionnel au sens unique, Max OPHÜLS met en scène une nouvelle de Stefan Zweig. Vienne au alentour de 1900, Stefan pianiste reconnu, reçoit une mystérieuse lettre d’une inconnue, celle-ci retrace l’amour éperdue, sans limite et oublié, d’une jeune femme en son encontre. La passion véritable au sens unique du premier regard à son dernier souffle. Tourné en 1948 et personnifié par les traits de Louis Jourdan et du talent intarissable de Joan Fontaine pour ce personnage de Lisa Berndle en jeune femme timide rayonnant à la vue de son cher. Lettre d’une inconnue éveillera tout le romantisme qui peut être caché en nous par sa fin tragique. A noter une splendide photographie pour ce noir et blanc, mettant en lumière ses rues reconstitué de Vienne et remplie de poésie par ses scènes tels que ce voyage en train parcourant ses pays peints sur toile. L’un des chefs d’œuvre immanquable du cinéma des années quarante.

Un très beau film en noir et blanc la romance dramatique dans toute sa splendeur avec 2 acteurs magnifiques

Deuxième film américain de Max Ophuls alors en exil, Lettre d’une inconnue contient toute la nostalgie de son auteur pour un passé révolu. Une chronique tragique d’un amour impossible dans une Vienne du début du XXème siècle minutieusement reconstituée dans ses décors tant extérieurs qu’intérieurs.
Outre l’interprétation extrêmement fine de Joan Fontaine, Lettre d’une inconnue est aussi porté par une mise en scène remarquable. Max Ophuls multiplie les mouvements de caméra complexes (escaliers) et les cadrages d’une précision chirurgicale. Ce long métrage est filmé dans un noir et blanc magnifié par une excellente maîtrise de la lumière.

Il m'aura fallu, avouons le ,2 visionnages pour appréciez à sa juste valeur ce classique du très grand Max Ophuls qui a la différence des ces collègues américains pur jus, ne laisse pas le cadre viennois de cette histoire et son lot de cartes postales , parasiter et vampiriser sa mise en scène toute en élégance gracile qui peut dans ses conditions se concentrer sur la relation entre les deux personnages toute en tension douloureuse .
Joan Fontaine comme chez Hitchcock fait encore ici imploser le cadre lisse de son image pour mettre à jour les fêlures de son personnage et parvenir à composer au début du film et sans ostentation , une jeune fille de 16 ans alors qu'elle en a le double.

Je suis ravi d'avoir regardé ce film ! J'avais lu (il y a longtemps, quand j'étais étudiant !) la nouvelle et je me souviens avoir été bouleversé par l'oeuvre et je voulais la redécouvrir. J'ai eu un peu de mal à m'y mettre au départ car mes souvenirs me paraissaient différents mais finalement je ne regrette pas du tout ! C'est captivant, triste et poignant ! Les acteurs sont remarquables (Cocorico pour Louis Jourdan qui illumine ce film !) et on en ressort triste et désabusé ! C'est vraiment beau !

On pourrait être perturbé au début du film par sa lenteur, mais franchement, quelle histoire belle, triste, pessimiste, quels acteurs (et actrices), quelle réalisation élégante et quelle écriture des personnages.
C'est un film raffiné, un film élégant, un film triste... Pas la claque que j'espérais mais très très bon tout de même.

Un film de tres grande qualité, plein de romantisme et a la photographie prodigieuse, fascinant et sans longueur, on est absorbé du début a la fin, réalisé a la perfection, un film qui a tout pour plaire, mais qui manque un peu de rythme.

Un film sympathique, bien joué et bien filmé de Max Ophüls. Le travail sur la forme est irréprochable, toutefois le fond est plus en retrait, et peut-être plus académique. Le couple, qui constitue tout de même le centre du film, ne brille pas franchement par son originalité, même si le jeu des deux acteurs principaux est très bon.

Un Bijoux. Un des rares chef-d'oeuvre à pouvoir se vanter d'être parfait, dans les plus petits détails.
C'est l'histoire d'un amour impossible et une dénonciation de l'inégalité des sexes perçu par Ophüls à cette époque.

Emotions GARANTIS !

juste un pur chef-d'oeuvre, un de ces joyaux époustouflants dont on se demande comment une telle perfection est possible.

Chef d'œuvre de Max Ophuls.
A travers cette lettre, on voit que c’est Lisa qui crée Stephan, il est le héros de son rêve de jeune fille. Ce message d’amour porte aussi un message de mort. Ce qui est troublant c’est que malgré ces trois rencontres entre Lisa et Stephan à trois périodes différentes, Stefan ne la reconnaît jamais. A travers ce travail sur la voix et la parole, on peut constater que le réalisateur est amoureux de la femme, de sa psychologie et de son comportement intérieur c'est-à-dire de sa conscience. Il tente de nous faire comprendre cette alchimie de l’amour entre un homme et une femme et le décalage de sentiment qu’il peut y avoir dans les rencontres. La vision amoureuse de Stefan ici est différente à la vision amoureuse de Lisa. Cet appel que fait Lisa montre bien une position dominatrice masculine de l’homme car se sentant dominée par cet amour elle perd l’équilibre de son foyer dans la dernière rencontre. Ce qu’elle n’a pu dire face à Stefan elle arrive à l’exprimer que par un médium qui est ici une lettre. Sa voix semble envoutait ce film comme si son esprit appartenait à cette voix qui rythme le film. Son âme semble être en paix lorsque Stefan a lu cette lettre car dés qu’il l’a fini, la voix n’appartient plus au film, mais appartient à Stefan, cette voix est en lui. Stefan a été un consumériste d’amour et de paroles envers Lisa et il subit à travers cette lettre, la voix en lui de la femme qu’il aime désormais mais qui ne fait plus partie de ce monde. Cette vision métaphysique de Lisa dans la cour de l’immeuble nous annonce sa mort proche comme s’il voyait la mort s’approchait et bientôt le prendre lors de son duel. Le réalisateur utilise différents procédés pour mettre en avant l'impact de la voix et de la parole dans son film. Il utilise la voix over qui rythme le film et transmet des émotions fortes. Il s'appuie aussi sur des messages clés auxquels le spectateur se rattache pour comprendre d'autres informations que le réalisateur veut transmettre. Le spectateur devient un membre du film car il peut comprendre les différents implicites du réalisateur. Il utilise aussi la voix pour aborder la position de la femme. Enfin à travers le langage du corps il transmet des messages forts dans l'interprétation du film.
Ce film a permis de mettre en évidence l’impact que la voix et la parole avait dans la réalisation. On a pu remarquer tous les messages transmis par le réalisateur à travers différents procédés.

Même si c'est un bon film, on est qu'en même très loin du scénario original de la nouvelle de Zweig qui nous entraîne à la limite de folie mentale. Seule la dernière parti moins mélo justifie qu'ici le pianiste s'intéresse à ce récit.

Elégance de la mise en scène de Max Ophuls de ce mélo de Stephan Sweig, Louis Jourdan est magnifique.