Avis sur Tijuana Bible

L'histoire est toute simple : Ana cherche son frère disparu et atterrit à Tijuana (Mexique), l'une des villes les plus dangereuses et violentes du monde.
Elle croise Nick, un ancien Marine, qui végète dans ce bourbier de l'humanité depuis qu'il a quitté l'armée US.
Ce film n'est pas mauvais en soi mais souffre de beaucoup de lacunes à tous les niveaux.
Pour commencer, les comédiens manquent totalement de charisme, on a du mal à vibrer pour ou contre eux.
Ensuite, le scénario n'a rien de palpitant, le suspens frôle le niveau zéro de bout en bout.
Pour finir, l'atmosphère générale de ce pseudo-thriller est terne et sale, le réalisateur n'arrive pas du tout à nous emmener dans les tréfonds obscurs de cette quête improbable d'un parent disparu.
Bref, pas grand chose à retenir de positif : largement esquivable !
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Il est hors de question de remettre en cause la sincérité et l'engagement profond de Jean-Charles Hue, en tant que cinéaste, avec une filmographie où étincelle l'électrique Mange tes morts. Tijuana Bible a un côté documentaire qui a sa valeur mais force est de constater que la fiction peine à convaincre, l'atmosphère délétère et sordide étant privilégiée au détriment d'une histoire qui a des côtés artificiels patents. Ne serait-ce que du côté des personnages avec l'ancien Marine, maigre comme un clou rouillé et drogué jusqu'à la moelle; et la jeune mexicaine à la recherche de son frère. Cela sent fortement le réchauffé avec rédemption à la clé pour le premier et décillement pour l'autre, dans son rapport avec la réalité. L'on ne s'empêcher, en outre, de penser que la vision de la ville-frontière de l'enfer, a quelque chose de peu mexicain, d'américain, si l'on veut, voire d'européen. J-C Hue a parfaitement le droit de nous montrer sa propre version de la vie ç Tijuana, qui plus étayée par de nombreux séjours dans la cité mexicaine, mais elle a pour principale conséquence de nous mettre dans la condition de voyeurs de la misère et de la violence humaines, sans filtre, mais surtout sans construire une narration qui s'élèverait au-delà d'un certain nombre de lieux qui deviennent communs -ou de quasi poncifs, si l'on préfère). De cette "aventure" mystico-hallucinée", on ne retient finalement que des images qui correspondent à ce que l'on attendait, peu ou prou. D'un tel cinéaste, on attendait bien plus et surtout mieux.

On commence en applaudissant la prestation de l'acteur Paul Anderson, méconnaissable dans le rôle de l'ex-marine camé jusqu'à la moelle. Jean-Charles Hue propose un vrai bon drame sauvage sans chichis ni froufrous. C'est peut être ça le bémol du film : peu de tension réelle. Intrigue bien menée sans être hyper captivante non plus. On regarde les acteurs sans jamais vraiment s'y intéresser. Globalement, il manque un petit je ne sais quoi qui pourrait rendre le film meilleur. Mais le boulot est fait.

meilleur film vu depuis très longtemps.
Le scénario est assez mince, l'intérêt du film est plutôt dans ce sentiment d'hébétude qui traverse tout le film, et dans son esthétique de décharge publique. Vraiment envoutant.

À la frontière du Mexique et des Etats-Unis, Tijuana est une ville violente rongée par la prostitution et le trafic de drogue. Nick (Paul Anderson, l’aîné des frères Shelby dans la série "Peaky Blinders"), un vétéran d’Irak, traumatisé par la mort de ses frères d’armes, est venu s’y enterrer vivant. Sa route croise celle d’Ana (Adriana Paz), une jeune Mexicaine qui recherche son frère, et celle de Topo (Noé Hernadez) un chef de gang sans foi ni loi.

Le réalisateur Jean-Charles Hue trace un sillon original. Ses deux premiers films, "La BM du Seigneur" et "Mange tes morts", suivaient les pas d’une famille yéniche dans le Nord de la France. Son troisième change radicalement d’horizon et nous amène en Amérique du Nord, dans un territoire anomique que le réalisateur connaît bien pour le fréquenter depuis douze ans.

Son ambition, on le sent, est de nous faire toucher du doigt la réalité de cette ville violente et âpre. Avec son chef opérateur, il capte des jeux de lumière d’une beauté bouleversante, reflets du parcours intérieur du héros qui traque la poésie dans la fange. Il est aidé par la prestation impressionnante de Paul Anderson, dont l’interprétation à fleur de peau dans "Peaky Blinders" avait révélé l’immensité du talent. Nul doute qu’on tient ici une « gueule » hors pair qui, si elle sait choisir ses rôles et si Hollywood sait lui en écrire, peut espérer une carrière à la Willem Dafoe ou à la Mickey Rourke.

Mais cette visée documentaire est contredite par l’objet du film. Jean-Charles Hue signe une fiction avec un scénario. Le problème est que ce scénario est bien faiblard, même si la quête quasi-policière du fils disparu aurait dû suffire à le tendre. Sans doute aurait-il mieux fait de sauter le pas et de consacrer à Tijuana le documentaire qu’il avait envie de réaliser.

Le cadre me séduisait avant d’y aller, mais finalement j’ai trouvé ce drame mauvais. Je dois tout de même lui reconnaitre une qualité importante, il y a un fort réalisme. On ressent vraiment l’authenticité et l’atmosphère de la ville. Jean-Charles Hue n’a pas hésité à filmer dans un des endroits les plus dangereux du Mexique, et pour cela chapeau bas. Afin de travailler ce côté réel, à part les trois acteurs principaux, le reste sont des habitants jouant par moments leurs propres situations. En effet, en plus du casting, l’histoire a été nourrie de fait s’étant passé. Par exemple, le vétéran Ricardo existe. Sa disparition est de la fiction, mais le reste de son histoire c’est bien déroulé. Ce film vous fait donc vivre Tijuana. Par contre, c’est plus dans la manière que ça pêche. On va rapidement tourner en rond. J’avais l’impression que rien avancer, et de revivre sans cesse le même contexte. Donc en toute logique, je me suis rapidement ennuyé. Surtout que même si les personnages font réalistes, en soi ne sont pas très fouillés. On ne connaît pas grand-chose sur eux, et leur psychologie est assez basique. Il manque de la profondeur. Ce qui est dommage car le filon des vétérans abandonné par l’armée, est intéressant. Malgré tout, les prestations de Paul Anderson, Adriana Paz et Noé Hernandez sont vraiment top.

Nick un ex-Marine promenant sa carcasse squelettique dans les bas fonds de Tijuana, sa pipe de meth toujours à portée de main, se lance sur le chemin de la rédemption quand il croise la route d'une jeune femme à la recherche de son frère. Tourner un film dans la ville la plus dangereuse du monde est une gageure ou une folie, le tournage s'est fait en équipe réduite avec des figurants du crû, en évitant soigneusement de filmer les quartiers des cartels ce qui a déjà coûté la vie à un réalisateur par le passé. Malheureusement on ne s'attache ni aux personnages ni à l'histoire, le seul intérêt du film est son aspect documentariste, le résultat n'est donc pas à la hauteur du risque pris.

Tijuana Bible énorme déception, un film sans histoire, sans intérêt, acteurs moyens, scénario inexistant, sans rythme.

Jean-Charles Hue nous offre une sorte de western moderne désabusé dans la ville de Tijuana. Violence, prostitution et trafic de drogue résument l'ambiance locale. Paul Anderson qui y incarne Nick, vétéran du Golfe, est magnifique dans ce rôle de junkie marqué par la vie. Pour le reste, l'intrigue de cette histoire est plus que bancale et plombe l'intérêt du film. J'avais beaucoup apprécié "Mange tes morts" du même réalisateur et malheureusement, ce "Tijuana bible" à l'atmosphère poisseuse ne repose que sur les frêles épaules de Paul Anderson (vu dans Peaky Blinders)

Le film démarre par une scène de cruauté animale totalement inutile. Puis, le film est mal filmé, mal joué, bourré de clichés, les faux- raccords sont légion... Malgré les apparences, le film est français, et cela se remarque malheureusement très très vite avec sa lenteur insupportable et son absence de scénario. En résumé, c'est nul.

J'ai eu du mal à m'intéresser à cette histoire, tant le scénario est mollasson. Le film nous plonge au début dans une atmosphère glauque, montrant une ville truffée de prostituées, dealers, sirènes de police dans le lointain, pour se diluer ensuite dans des scènes dont on ne sait pas trop si elles appartiennent à la réalité ou à des hallucinations de camés. Le réalisateur abuse de photographies surexposées pour montrer l'effet des drogues, omniprésentes dans le film.Bref rien n'est vraiment convainquant dans ce film qui sent les images clichés (et moi de me demander comment un Américain avec une tel peau de roux pouvait supporter le climat et le soleil sans être complètement brûlé...c'est dire l'attention que j'ai porté au scenario.)

Comment dire ?! On produit encore ce genre de film aujourd'hui ? Clichés, déjà vu mille fois, scénario navrant, des acteurs persuadés de jouer dans le film du siècle... mais surtout 1h30 d'un ennui indescriptible.

Un thriller d’atmosphère à l’ambiance poisseuse et à la réal stylée, desservi par un récit qui se délite au fur et à mesure.

Dépeindre la situation chaotique de Tijuana, c'est un extraordinaire défi. Mais pourquoi sous la forme d'un film ? Un documentaire semblait plus adapté !
A trop vouloir "montrer", le risque était grand de tomber dans un scénario bancal (voir bâclé), aux personnages caricaturaux. Et arriva ce qui arriva…

Un film impressionnant par son réalisme et par l'absence de toute démagogie voyeuriste spectaculaire. Anderson fait une composition incroyable, même pour ceux qui n'apprécient pas les personnages de junkies. On a vraiment dès les premières images le sentiment d'être immergé dans les bas fonds de Tijuana. La qualité de la réalisation transcende son côté documentaire. Une tranche de vie. Sordide certes. Un vrai film noir. Une réussite.