Avis : Au nom de la terre - Page 2

Vu en avant première à Sélestat centre Alsace (région polluée par les maïsiculteurs et viticulteurs). C'est un film sans concessions, brut, puissant, sans fard... Ce film retrace l'histoire de Pierre BERGERON père d'Edouard BERGERON, le réalisateur, mais cela pourrait être l'histoire de milliers de paysan(ne)s qui travaillent sans relâche 7j/7j pris à la gorge par le système..... il y a aujourd'hui en France, un suicide par jour d'agriculteur/trice............

On passe un bon moment à la campagne, du moins durant la première partie du film. Les paysages sont splendides et les acteurs à la hauteur. C'est une histoire vraie qui résume la difficulté du monde agricole et l'impossibilité de survivre sans investir dans un engrenage diabolique. On sent arriver le drame inéluctable et le mérite du réalisateur est d'autant plus grand. Pour conclure, consommons des produits du terroir, refusons la grande consommation tant qu'il est encore temps

En 1979, Pierre Jarjean (Guillaume Canet) revient d'un long séjour au Wyoming pour racheter à son père (Rufus) la ferme familiale en Mayenne. Galvanisé par ce qu'il a découvert en Amérique, il compte bien appliquer les mêmes méthodes avant-gardistes et transformer la modeste exploitation en agri-business.
Les années passent. Pierre a fondé un foyer. Sa femme Claire (Veerle Baetens) et lui ont eu deux enfants. Leur fils aîné (Anthony Bajon) participent aux travaux de la ferme. Mais l'exploitation n'est toujours pas rentable. Pour rembourser les emprunts, Pierre est obligé à une fuite en avant . Il s'agrandit, s'endette à nouveau, se condamne à des cadences infernales et à un stress qui le ronge.

Le drame rural constitue un genre cinématographique à part entière. Il a connu en 2017 un succès inattendu avec Petit paysan, récompensé de trois Césars. Mais la ferme, sa rude discipline, sa routine, les dignes figures de paysans qui s'y affairent ont inspiré plus d'une fiction ("L'Apprenti" de Samuel Collardey, "C'est quoi la vie ?" de François Dupeyron) et une foultitude de documentaires ("La Vie moderne" de Raymond Depardon, "Les Terriens" de Ariane Doublet, "Bovines" d'Emmanuel Gras).

Edouard Bergeon rassemble un casting hétéroclite qu'on n'a jamais vu fonctionner ensemble. Mais la sauce prend. Guillaume Canet, qui ressemble de plus en plus à François Cluzel, incarne le rôle du père ; la Flamande Veerle Baetens (découverte dans "Alabama Monroe"), celui de la mère ; Rufus, qui fut toute sa vie durant cantonné dans des rôles comiques, celui du père ; c'est le jeune Anthony Bajon, dans le rôle du fils, révélation de "La Prière", qui sort le mieux son épingle du jeu.

"Au nom de la terre" a une dimension supplémentaire. Son réalisateur, Edouard Bergeon, y raconte l'histoire de son père. Guillaume Canet pousse le scrupule jusqu'à copier la tonsure particulièrement inélégante de cet homme obsessionnel, entêté mais aussi profondément aimant. Le mausolée que son fils lui dresse aurait pu verser dans l'indécence. Le tableau d'une paysannerie étranglée par les marchés aurait pu tourner au réquisitoire. Il est profondément poignant.

Au Nom de la Terre est un film dont le thème principal est intéressant.

On y découvre le quotidien de l'agriculteur moderne, criblé de dettes, qui n'arrive pas à avoir une affaire rentable, qui est dans l'industrialisation de son élevage de poules et de chevreaux au mépris de la cause animale, se fait manipuler par les acteurs du secteur industriel agricole et est finalement très SEUL face à ses difficultés.

Un homme jeune, beau, dynamique, amoureux ... qui après 15 ans d'énormes difficultés et d'épuisement physique et psychologique, finit en burn out et inflige involontairement de grandes souffrances à sa famille.


Alors, est ce l'interprétation moyenne de Guillaume Canet, le caractère très prévisible de l'intrigue ou le manque de profondeur des personnages ... mais je n'ai pas été emportée par ce film. J'ai même hésité à quitter la salle avant la fin.

Ce film n'arrive pas à la cheville du "Petit Paysan" qui etait, pour le coup, une vraie claque.

Il a juste le mérite d'interpeller le spectateur sur l'isolement et les contraintes des agriculteurs d'aujourd'hui , la maltraitance animale et la mauvaise qualité de ce que l'on met dans nos assiettes.

Un film qui se laisse regarder, malheureusement on ne parle pas assez du travail des agriculteurs, de leurs charges, obligations etc. On a le sentiment qu'il fait les mauvais choix et qu'au final c'est lui le coupable, dommage.

Réalisateur d'un documentaire sur le suicide dans le monde agricole, sujet bien actuel dont les gazettes ne parlent guère, Edouard Bergeon raconte dans Au nom de la terre une histoire inspirée par son père au sein de la ferme familiale. Respect, donc; pour une récit qui le touche de près et qui joue naturellement la carte du réalisme dans son approche. Surendettement et épuisement dans un monde rural qui a extrêmement bougé, notamment avec les normes européennes, l'engrenage a quelque chose d'inéluctable et le malheur est dans le pré, à plus ou moins brève échéance. Outre son aspect de quasi reportage, au moins dans sa première partie, le film bénéficie d'une interprétation d'excellente tenue, pas seulement celle de Guillaume Canet, crédible dans un rôle à César, malgré sa ressemblance fortuite avec Gérard Jugnot, mais aussi la belge Veerle Baetens, Anthony Bajon ou encore Rufus. La relation père/fils entre les personnages incarnés par ce dernier et Canet est d'ailleurs une des clés d'Au nom de la terre, le plus jeune cherchant à démontrer à son géniteur qu'il est non seulement à la hauteur mais aussi capable de réussir malgré les évolution et les contraintes de son univers. Il y avait donc beaucoup d'ingrédients dans cette peinture sensible du monde paysan pour que le film emporte et émeuve. Ce n'est pas vraiment le cas car il manque un point de vue dans la narration et un brin d'audace dans une mise en scène trop plate. Un beau et important sujet qui en définitive peine à nous impliquer véritablement, hormis dans les dernières minutes de projection.

Vu et avis le 20190927


Très bien, peut même se revoir, il ne lui manque qu un peu d évidence, d éclat pour mériter plus encore.

Le sujet est âpre, le traitement classique. Le film manque de coups d éclats, d évidence qu il s agit d un film exceptionnel, ou de légèreté, ou d une plus grande profondeur. Il lui manque juste un petit truc en plus.

Je trouve le casting particulièrement remarquable. En particulier Veerle Baetens. Depuis que j ai vu l affiche pour la première fois, son nom m a interpelle très souvent sans que je n arrive à me souvenir pourquoi. En regardant sa filmographie, j avais reconnu de quand ça datait : mon premier "choc" avec elle est Alabama Monroe. Depuis, j ai du voir tous ses films sauf peut être Ardenne, et à chaque fois elle m a étonné. En regardant la bande annonce AlloCiné de Ardenne, la bande annonce ne me rappelle rien, sauf les images d elle où je reconnais sa tenue.

Passons, c est accessoire, même si ça a de l importance que les acteurs soient justes, crédibles, attirent la compassion - la sympathie (souffrir avec).

Durant tout le film, ils disent d eux qu ils sont des paysans - terme qui vient de pays et dénote l attachement à la terre, au contraire de l agriculteur qui cultive un produit nonobstant la terre sur laquelle il est. On le constate souvent dans le film car il n y a qu une seule indication de lieu de tout le film - un panneau de hameau. On a de fréquents rappel à la beauté des paysages, en particulier cette image de ciel jaune avec deux silhouettes noires qui marchent sur une crête, le film décrit des paysans, au sens plein du mot, confronté à des agriculteurs ils n ont eu d autre choix que de faire pareil, mais au fond d eux ils sont et restent des paysans. Un paysan qui se promène à cheval relève bien de cette idée de l importance de la terre. Ou encore le coup de téléphone au maire : espèce de paysan pour dire qu il est offusqué qu on puisse douter de son attachement à son exploitation, d essayer de faire de l argent au détriment de sa ferme.

drame social dans le monde paysan.
sur un sujet fort le réalisateur nous offre un film solide et plein de convictions
sans jamais juger.
le casting est incroyable et les acteurs tous performants.

Un très grand moment de cinéma, où les acteurs ne sont pas parfaits, ils sont excellents. Cette transposition d'histoire vraie a donné un scénario émouvant, dur, et nous laissant avec une amertume évidente sur ce milieu paysan de plus en plus difficile au quotidien. Difficile de lutter contre l'Europe ou la mondialisation, nos fermiers sont en train de mourir...

Au nom de la terre, un film que les agriculteurs.
Le film très poignant, réaliste et choquant.
L'histoire du film est bouleversante, le film est à voir !

Trés bonne interprétation des acteurs.
Film trés réaliste sans fioriture retraçant le parcours d'un agriculteur et sa descente aux enfers malgré son enthousiasme, un investissement sans faille et son amour du métier.
A conseiller pour un public non initié au milieu agricole.

Un film en forme de documentaire sur le paysan qui se croit entrepreneur mais n 'à ni les compétences financières ni les épaules et n' écoute personne confond chiffre d affaires et benefices s' endette et finit par se suicider devant sa famille dévouée et aimante
C est surtout un égoïste qui finit mal

Un film réussi sur le plan du réalisme mais dans lequel j'ai eu du mal à me plonger à 100%. Peut être à cause d'une interprétation trop plate de Guillaume Canet. Peut être aussi car les films sur le monde paysan se sont multipliés ces derniers temps et qu'une certaine lassitude s'installe. Pas le meilleur film du genre donc, mais un bon résumé quand même des problématiques, toujours d'actualité, auxquelles font face les agriculteurs.

Mais comme elle doit avoir honte Marion Cotillard d’avoir un mari si mauvais acteur!! (Heureusement qu’il est bon réalisateur, ça rattrape)
Quelle idée de prendre un bourgeois parisien typique pour incarner un homme du terroir? Et ce n’est pas avec ce faux postiche sur sa tête que vous allez nous duper!! Quel ridicule! On ne croit pas à son personnage dès le début: on voit Guillaume Canet déguisé: c’est tout.
Le reste est complètement raté: tout est survolé, on ne s’attache absolument pas à ces personnages qui sont des pantins, donc on se fout complètement de ce qui leur arrive.
Ce qui amène un ennui d’une profondeur abyssale.
Vraiment je vous le déconseille, je n’ai trouvé vraiment aucun intérêt à ce film.
Regardez plutôt le très réussi PETIT PAYSAN 👌🏻

Pour son premier long métrage de fiction Edouard Bergeon a choisi de raconter une histoire très personnelle, celle qu'a vécu son père, un paysan surendetté qui s'est suicidé en 1999. Un film, donc, qui montre l'engrenage infernal dans lequel les banques et la FNSEA jetaient déjà le monde agricole à l'époque et les choses, depuis, ne se sont pas arrangées, bien au contraire. On aurait donc envie de ne dire que du bien de ce film. Le problème, c'est que, sur ce sujet très fort, on ne trouve qu'une réalisation très plate, sans ressort, sans aucun souffle. Alors qu'on devrait être ému, on ne l'est pas ! Certes la photographie de Eric Dumont est de bonne qualité, mais cela ne suffit pas. Quant à l'interprétation, Guillaume Canet ne convainc pas vraiment et on a connu Anthony Bajon meilleur. Par contre, c'est avec plaisir qu'on retrouve Rufus en paysan renfermé et Veerle Baetens, Elise de "Alabama Monroe".