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    Irresistible
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Irresistible" et de son tournage !

    D'animateur à réalisateur

    Irrésistible est le second long-métrage de l'animateur de télé, humoriste et satiriste américain Jon Stewart après Rosewater (2014). Il a notamment présenté The Daily Show, parodie de journal télévisé, de 1999 à 2015.

    Pas de militantisme

    Jon Stewart n’a pas développé Irrésistible pour faire du militantisme, mais pour mettre en évidence les facteurs systémiques qui affectent la politique actuelle. « J’ai réfléchi à une façon de faire une satire de la situation que l’on vit sans être trop spécifique », explique-t-il. « Je parle du climat et pas seulement de la météo. Y a-t-il quelque chose, au niveau climatique, dans notre système électoral actuel, avec les incitations financières qu’il soustend, qui génère les cas de corruption dont nous sommes témoins ? Au lieu de m’intéresser à une figure se rapprochant de Trump ou à celle d’un homme politique montant, je voulais envisager les choses d’un point de vue systémique. »

    Faits réels

    Irrésistible s’inspire d’événements réels. Au printemps 2017, des élections spéciales se sont tenues dans l’état de Géorgie pour remplir un siège du Congrès devenu vide. C’étaient les premières élections de l’ère Trump et elles ont pris une importance nationale quand un jeune démocrate, Jon Ossoff, a émergé comme l’un des plus sérieux candidats dans un district largement républicain. Quand arriva le 2e tour en juin, entre Ossoff et la républicaine Karen Handel, cette course à l’élection était devenue la plus chère de l’Histoire pour un tel siège, avec des dépenses s’élevant à 55 millions de dollars, selon le New York Times. Pour Jon Stewart, « les Républicains comme les Démocrates y ont vu le baromètre du nouvel ordre mondial. Ils ont investi des millions dans une élection mineure. L’élection a eu lieu et n’a confirmé ni infirmé aucune tendance. Ça revenait à avoir balancé des poignées de billets dans un club de striptease. »

    L'argent en politique

    Un événement ouvrit les yeux du scénariste et réalisateur sur un phénomène de plus en plus répandu en politique. Un ami briguant un poste de sénateur en Virginie-Occidentale demanda à Jon Stewart de faire sa présentation lors d’un événement destiné à collecter des fonds pour sa campagne. Or cet événement ne se tenait pas en Virginie mais dans Greenwich Village, à New York. Il se souvient : « Il y avait tous ces New-Yorkais et un type en lice pour un siège dans un district qu’aucun d’eux ne connaissait et dont ils se fichaient royalement. Mais ils étaient prêts à faire leur devoir de citoyens politiquement engagés et à lui donner de l’argent. Ça m’a semblé tellement absurde qu’il ait à perdre du temps et de l’énergie à lever de tels dons. » Le rôle pernicieux de l’argent en politique était un sujet récurrent pour Jon Stewart dans son Daily Show et il ne manquait jamais une occasion de l’aborder avec ses invités.

    Inspirations

    Pour structurer et introduire son récit, Jon Stewart s’est inspiré de films mettant en scène des politiciens en herbe, comme M. Smith au sénat (Frank Capra, 1939) et Votez McKay (Michael Ritchie, 1972). Il a choisi d’ouvrir son film en présentant son futur candidat, Jack Hastings, dans une scène qui salue le discours passionné de James Stewart devant le Sénat, durant lequel son personnage évoque la liberté et l’équité comme valeurs fondamentales de l’Amérique. « Je voulais un film qui joue de façon plausible avec la thématique de l’homme de la rue qui s’en prend au système. J’ai pensé, si j’ouvrais mon film de la façon dont celui de Capra se termine ? Que pourrait-il se passer après ? Quelles forces seraient alors mises en branle ? », se souvient-il.

    Monter le projet

    Avec un scénario en main, il restait à Jon Stewart et à la productrice Lila Yacoub, avec laquelle il avait déjà collaboré sur son premier film Rosewater (2014), à trouver les partenaires de production avec lesquels travailler. En passant en revue plusieurs options, son attention s’arrêta sur la liste des films produits par Dede Gardner et Jeremy Kleiner, les co-présidents de la société de Brad Pitt, Plan B Entertainment. De Barry Jenkins à James Gray, en passant par David MichôdSteve McQueen ou Bong Joon Ho, leurs choix semblaient aussi osés que pertinents. Un simple coup de téléphone suffit à le convaincre. « Je cherchais de réels collaborateurs, des gens qui s’impliqueraient. Après une demi-heure au téléphone, je voulais travailler avec eux. En plus de connaître leur métier sur le bout des doigts, ce sont des individus formidables », s’enthousiasme-t-il.

    Steve Carell en haut de l'affiche

    Irrésistible marque les retrouvailles de Jon Stewart et Steve Carell, correspondant du Daily Show de 1999 à 2005. L’acteur fut le premier à lire le scénario et à s’engager dans l’aventure. « Quand on a commencé à parler du film, j’ai été frappé par son humour et sa sensibilité », se souvient-il. « Sur le papier, c’est une satire politique, mais le film ne s’intéresse pas tant à la politique qu’aux personnes qu’elle prend dans ses tirs croisés. À ce titre, c’est un thème universel qui ne penche ni à droite ni à gauche, mais met en évidence l’absurdité du système. » Jon Stewart a écrit le rôle de Gary Zimmer avec Steve Carell en tête, et en ayant bien conscience qu’il ne ferait pas seulement appel à son talent comique.

    Tournage

    Irrésistible a été filmé entre avril et mai 2019, dans l’état de Géorgie, et principalement dans la ville de Rockmart. L’équipe technique réunie autour de Jon Stewart était composée du directeur de la photographie Bobby Bukowski, pour leur seconde collaboration après Rosewater (2014), de la cheffe décoratrice Grace Yun et de la cheffe costumière Alex Bovaird. "Pour parvenir à traduire mes intentions en termes cinématographiques, il faut avoir su déchiffrer la pierre de Rosette", déclare le réalisateur. "La tâche revenait à Bobby. On a largement collaboré sur la forme du film, qu’il avait le savoir-faire et le talent de mettre en oeuvre. Le résultat dépasse mes espérances."

    Format 1.66

    Si Mr. Smith au sénat (Frank Capra, 1939) et Votez McKay (Michael Ritchie, 1972) ont influencé la structure d’Irrésistible, son aspect visuel se rapproche davantage du joyau de la satire politique qu’est Gouverneur malgré lui (Preston Sturges, 1941). Le réalisateur Jon Stewart remarque que le film l’a incité à utiliser le format d’image 1,66 : 1, devenu rare au cinéma : « Gouverneur malgré lui est l’un de mes films préférés. Je suis en admiration devant le travail de la caméra et la composition des images. Il y a tout un tas de blagues qui se passent en arrière-plan. Ça peut paraître fou, mais ça m’a poussé à choisir ce format passé de mode. »

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