Avis sur Le Dernier prisonnier

Un très beau huis-clos sur le bord d'une route poussiéreuse, dans l'aridité des montagnes albanaises. Des hommes ballotés par les idéologies, qui évoluent au fil du temps. Un film sobre, peu bavard. En peu de mots et de gestes, tout est dit en 1h17 sur l'enfermement d'un pays. Remarquablement interprété.
Bien dommage que cet excellent film n'ait pas eu plus de diffusion et de critiques presse.

1990, l’Albanie communiste tente de se libéraliser et s’apprête à s’ouvrir à l’économie de marché. Le pays espère pouvoir rejoindre l’Europe, et reçoit dans ce but une délégation de diplomates. Au même moment à l’autre bout du pays, dans une prison encore remplie d’opposants politiques, un détenu est réveillé en pleine nuit et emmené en voiture par deux hommes du Parti. On ne lui dit pas pourquoi…

Entre reconstitution historique et fable politique, Le Dernier prisonnier met en scène un instant charnière, dans une atmosphère de fin du monde où certains s’accrochent encore à un modèle condamné qui accepte difficilement de rendre l’âme. Les teintes du film, d’un sépia délavé, évoquent selon le réalisateur la terne période communiste, mais baignent en fait le récit d’une atmosphère irréelle, presque onirique. (lire la suite : https://cultureauxtrousses.com/2020/07/23/le-dernier-prisonnier/)

Un portrait saisissant d'un pays qui jusqu'en 1990 n'avait pas grand chose à envier, si l'on peut dire, à l'actuelle Corée du Nord. C'était il y a à peine plus de 30 ans et cela semble un autre monde.

Une plongée saisissante dans le gouffre de la dictature albanaise, avec des acteurs stupéfiants. Un film vrai, brut, beau. A voir !

Le Dernier Prisonnier nous fait plonger en immersion dans une dictature communiste des années 90.
Leo, prisonnier politique en Albanie est tiré du lit un matin par des gardes pour être emmené.
Mais ou peuvent ils bien amener Leo ? Dans quel but ? Ce sont les questions que l'on se pose durant son voyage en voiture vers une destination inconnue.
Voyage qui va être interrompue non loin d'un village reculé en Albanie, pour cause d'une panne.
On découvre un peu plus profondément le peuple Albanais et son parti communiste dictatorial avec les échanges qu'il y a entre Spiro (chargé du transfert de Leo), et sa "camarade".
Il y a de très bons jeux d'acteurs en général, et une mise en scène travaillée donnant de beaux tons chauds.
Néanmoins une fin un peu énigmatique...

Cela reste une cinématographie rare qui change de l'ordinaire.
À voir !