Avis sur Il était une fois en Chine IV: la Danse du dragon

Franchement je ne m'y attendais pas du tout. J'ai vu le troisième opus fin 2011, soit il y a quelque chose comme quatre ans (déjà... le coup de vieux) et déjà à l'époque j'avais été surpris par la qualité du troisième film. Je savais que la franchise valait surtout pour ses deux premiers et pourtant le trois était vraiment bien, même si je me souviens très bien du combat final peut-être un peu long. Et là avec le quatrième j'ai le même constat à faire, c'est vraiment super. Alors on a changé le réalisateur, le casting et c'est un tort, assurément, parce que les combats soient vraiment très bien, c'est dynamique, nerveux par moments et qu'ils en jette, ça ne remplace pas Tsui Hark. Cependant on sent qu'il est resté à la production, on garde l'esprit des films précédents.

Mieux encore, l'histoire est vraiment pas mal du tout, tant au niveau du traitement des personnages que ce que ça dit sur la Chine. Parce qu'on a un triangle amoureux, traité tout en subtilité comme ça avait pu être le cas avec la romance dans les trois premiers. Et je trouve l'idée géniale de voir la rivalité entre ces deux filles qui se fait juste avec des regards. Et la conclusion est de ce triangle amoureux est aussi belle que tragique, j'étais pris à 200%. De même sur l'histoire en elle-même, ça me rappelle pas mal le premier film avec la relation conflictuelle que peuvent entretenir les chinois et les étrangers, la difficulté de concilier patriotisme sans la xénophobie, ne pas être intolérant gratuitement, etc. Et lorsque l'on voit le dernier Jia Zhangke c'est la même thématique qui revient, la Chine face à l'occident, qu'est-ce-qui va rester de la Chine. Et je trouve ça formidable que les chinois (enfin là c'était HK en l'occurrence donc c'est particulier) se pose la question de la culture chinoise, de l'étranger, de l'attitude à adopter, de la perte des valeurs, etc. Alors oui c'est mieux traité dans le premier, mais cependant c'est toujours bel et bien là. Et c'est des questions qu'on devrait se poser en France, on a un des pays les plus riche culturellement, on a eu un immense empire, on se partageait le monde avec les britanniques et maintenant on est là à avoir honte de notre histoire et à jouer les faibles. Qu'est-ce-qui s'est passé ? Comment ça se fait que le pays de Racine, tolère à présent que soit là comme des loques à utiliser des anglicismes pour tout et rien... ou tout simplement que les gens aillent manger au MacDo. Mais je m'égare. Tout ça pour dire que je me suis totalement reconnu dans ce que montre le film, une Chine en perte de vitesse face à l'étranger.

Et c'est ça la force d'il était une fois en Chine, c'est que malgré sa forte imprégnation de culture chinoise et bien les thématiques restent universelles. D'ailleurs c'est tellement emprunt de culture chinoise que la première scène après le générique semble totalement improbable pour un occidental. Et pourtant ça fonctionne. Puis faut dire que ça en jette tout de suite pas mal, surtout lorsqu'on a Wong Fei Hung qui fait son entrée sur son thème musical. Et d'ailleurs à chaque fois qu'il est joué, que la mise en scène fait quelque chose pour sublimer le personnage, bien que l'acteur n'ait pas le charisme de Jet Li, ben bordel il se passe un truc dans mon bas ventre (serait-ce de l'amour ?).

Peut-être que si j'avais enchaîné les quatre j'aurai été déçu et je serai sans doute déçu du 5 étant donné que je vais finir par en attendre quelque chose après les deux bonnes surprises du 3 et 4, surtout que Tsui Hark revient à la réalisation, mais en attendant en ayant les précédents films toujours à l'esprit (car foutrement marquant faut bien le dire), mais sans en avoir pour autant de frais souvenirs et bien Il était une fois en Chine 4 est un bon film.

Malgré son combat final totalement raté... Autant celui du 1 et du 2 envoyaient du pâté en croûte, autant celui du 3 était un peu long, autant là... c'est trop court et finalement bien moins impressionnant que tout ce que l'on a déjà pu voir avant rien que dans ce film ci.

J'ai donc pris un grand plaisir à voir ce film, alors que je ne m'y attendais franchement pas et c'est au moins aussi bien que le trois...

Mais où est jet li ?? Il est parti pisser ? C'est le seul film de la série où il n'y est pas ! Bon son remplaçant n'est pas mauvais tout de même, mais le film est moyen. Sympa, mais moins bien que les trois autres.

se film ne vaut pas les deux premier mai se laisse regarder vite fait mai jet li manque

Pour cet épisode, Tsui Hark n’est plus que coproducteur et coscénariste. Le rôle titre (du moins du titre original) échoit à un nouveau comédien également : Chiu Man-cheuk. Un choix qui ne m’a pas trop affecté puisque ce dernier s’en sort avec les honneurs. "Il était une fois en Chine IV - La danse du Dragon" se déroule peu de temps après l’action du "Tournoi du Lion" et s’intéresse à une période importante de l’Histoire chinoise. La forte présence étrangère inspire désormais à certains un fort sentiment nationaliste (qui entraînera la fameuse révolte des Boxers à Pékin). Dans le scénario, ce sont les femmes de la secte des "Lanternes Rouges" qui viennent perturber l’ordre, semant le sang et le feu parmi les "envahisseurs". Après avoir humblement refusé son trophée de Lion Roi, Wong Fei-hung s’était absenté. A son retour, il aura donc à faire face à cette organisation fanatique mais aussi à défendre son pays au Tournoi des huit Nations. Dans le contexte politique, ce défi posé par les occidentaux s’apparente à une bataille. Les chances de l’emporter s’annoncent minces tant leur dragon traditionnel apparaît moins sophistiqué que les salamandre ou aigle géants manœuvrés par leurs adversaires. Moins beau visuellement que son prédécesseur, ce volet signé Bun Yuen ne déçoit finalement pas tant que ça. Quelques passages creux sont toutefois à déplorer et l’aspect comédie prend peut-être trop souvent le dessus (constamment mis en avant, le trio composé de Ah Fu, Ah Yan et Pied-Bot n’en rate pas une). Si les chorégraphies aériennes ne me choquent nullement, j’ai été gêné par les cascades où les éléments du décor réagissent de façon irréaliste (avec un grossier défilement de l’image à l’envers, la séquence "dominos" du combat contre la Déesse Lotus s’avère ridicule par exemple). A défaut de constituer l’apogée cinématographique de la saga, le quatrième opus y possède toute sa place. Sa conclusion semble d’ailleurs clairement ouvrir sur la suite des aventures de Maître Wong.

Après un troisième volet qui abandonnait l'aspect politique de la saga au profit d'un virage plus intimiste, le quatrième "Il était une fois en Chine" semblait paradoxalement plus proche des origines. Paradoxalement disais-je, car très peu des membres de l'équipe d'origine sont présent pour ce dernier. Et c'est une très mauvaise chose, car le talent de metteur en scène de Tsui Hark et le charisme de Jet Li apportait beaucoup aux premiers films. Mais, étrangement, ce quatrième volet ne s'en sort pas trop mal, sans qu'il y en ai beaucoup à dire.

En réalité, il suffit de prendre le précédant, faire un léger virage à 180 degrés en ce qui concerne le ton du film, et le résultat est plus ou moins le même. Ce que je veux dire par là c'est que la trame est sensiblement la même, et les problèmes de mise en scène et d'écriture aussi. Rien n'est particulièrement mauvais, à l'image de la mise en scène qui parvient à être presque aussi efficace que celle de Tsui Hark, mais qui multiplie malheureusement les effets de montage des plus risibles et grossiers. L'écriture du film est bancale, l'aspect politique est social est intéressant mais commence à réellement se répéter. Toutefois, et c'est à noter, on évite le manichéisme du troisième volet, ici tout est plus nuancer. Malheureusement c'est sur d'autres points que l'écriture échoue, à l'image de cette scène d'enterrement, supposément touchante, mais qui nous demande d'éprouver de l'émotion envers un personnage peu attachant. Il faut aussi souligner le rythme, qui a beaucoup de mal à conserver l'attention malgré sa courte heure et demi.

Je pense vraiment qu'il n'y a pas grand chose à dire de plus sur ce long-métrage. Il est très similaire à "Il était une fois en Chine III", mais les problèmes sont différents. La mise en scène fait son travail malgré un montage agaçant, l'écriture ne fait pas preuve d'une grande intelligence et son meilleur point est encore la romance. Cependant, l'aspect politique mieux développé, quoi que redondant, relève un peu le niveau. Au final le constat est le même que pour le troisième volet, ça n'est en rien désagréable, c'est même plutôt plaisant, juste dommage que cela soit à ce point quelconque.

Très décevant, on poursuit la descente aux enfers. Des costumes bidons, un héro encore moins bon que Jet Li. De l'humour lourdingue (merci les les doublages). On perd de plus l'aspect folklorique du précédent. Navrant.