Avis : Qu'un sang impur... - Page 3

un apocalypse now au rabais
nul de A a Z
un scenario et des incoherences et le comble pour finir la marseillaise chanté en arabe
0,5 etoile pour l'encre et le papier

Très bon film bien réalisé encore bravo une justesse et des acteurs très bon ont rentre très vite dans le film et l'histoire ont ressort dans la séance sans être mal à l'aise

Ce film divise d'accord.
Si nous jugeons la qualité cinématographique le film tient la route de par son action crue et un casting de qualité.
Cependant, là où il ne pourra jamais recevoir une totale acceptation sont sur les faits historiques : sont-ils vrais ? y a t'il une version revancharde du réalisateur ? on ne sait pas mais (SPOILER) en quoi le fait de voir des colonels français être du côté algérien ne serait pas possible ? l'Histoire est ce blanc ou noir ?

Un film âpre, sans concession. Un film magnifique où le réalisateur choisit à travers des paysages grandioses de nous attacher à la réalité des hommes pris dans les engrenages d'une vraie sale guerre où forcément les notions de bien et de mal ont vite perdu tout leur sens.
On devine l'influence d'un Joseph Conrad (Au coeur des Ténèbres) déjà adapté magistralement à l'écran par Coppola. On est passé là de la Guerre du Vietnam à la Guerre d'Algérie - sujet particulièrement casse gueule, encore largement tabou et trop rarement porté à l'écran dans ce pays. Il faut donc doublement saluer le courage et l'ambition de ce film qui, loin du budget colossal d'Apocalypse Now et dans un registre plus sobre, réussit à bouleverser tout autant et à impacter durablement les spectateurs. [Rien à voir par exemple avec la relative fadeur et le confort d'un 1917 techniquement virtuose mais sans intensité émotionelle, sorti la même semaine.]
Un film d'auteur, à voir absolument. Une narration portée par un casting remarquable allant du Colonel Breitner (inoubliable Johan Heldenbergh), de sa compagne (Linh-Dan Pham), à ces combattants perdus des deux camps (Steve Tientcheu, Lyna Khoudri, Olivier Gourmet, Salim Kechiouche, Pierre Lotin, etc,). Ils sont tous bien. Précipitez-vous - surtout les jeunes! - avant que les critiques confites d'une vieille France (trop) bien connue aient fait leurs ravages habituels.

Bien que Abdel Raouf Dafri ait déclaré assez hypocritement dans une interview qu'il ne choisit pas son camp, sans doute pour des raisons relationnelles et commerciales, son film a le mérite de montrer sans fard les massacres abominables commis par l'armée française en Algérie et de faire comprendre que, s'ils se comportent aussi parfois de façon barbare, les combattants algériens luttaient à bon droit contre une oppression coloniale séculaire. Malheureusement, ce propos est gâché par un scénario qui comporte nombre d'invraisemblances et d'incohérences, et une mise en scène assez maladroite. Les comédiens ne sont pas non plus toujours à la hauteur. Si on ajoute des dialogues ampoulés et didactiques, comme cet officier transfuge passé du côté des Algériens qui cite Camus, on comprend que Dafri a raté son film. Avec un sujet aussi fort qui lui tenait à coeur, c'est évidemment dommage, mais n'est pas Coppola ou même Boisset qui veut.

Cette plongée au cœur de la Guerre d'Algérie est rythmée, tendue, toujours sur le fil du rasoir. Et pourtant, les atermoiements autour des paroles données puis trahies font perdre un peu d'intérêt au film. Il est de coutume de dire qu'il n'y a pas de guerre propre et ce film en est l'incarnation même. Abdel Raouf Dafri n'hésite pas à montrer la violence sans détour et l'on sent derrière ce premier long-métrage laborieux une volonté chez lui de dénoncer les exactions commises durant les combats. Un ensemble quelque peu maladroit mais qui a le mérite de susciter le débat.

Film engagé manifestement, qui en devient au final très caricatural et manquant de recul sur les événements. On ne peut regretter une version manquant aussi peu d objectivité sur les différentes parties prenantes et contexte, sur cette guerre d Algérie après autant d années passées après la fin. Une version partiale qui a donc plutôt tendance à exacerber la vision des méchants français... et des gentils indépendantistes, scénario et réalisation tellement ridicules au final que le film en perd de sa crédibilité...

Très bon casting. Un jeu d acteur excellent. Tous attachant les uns que les autres. Un point de vue de cette guerre mettant en avant la réalité douloureuses dans les 2 camps

Les films réalisés par les français sur la guerre d'Algérie n'étaient pas si nombreux. Rappelez-vous ce qu'il a fait avec Indigènes et Hors La Loi de très bons films mais tellement didactiques des longs métrages où il vous disait quoi penser. Où les Français étaient toujours les méchants et les Arabes les bons. Ici rien de tel et en plus il est réalisé par un réalisateur d'origine algérienne. Il y a un excellent scénariste aussi pour ce film. Il n'y a pas de schéma dans ce film génial, brutal ou graveleux mais les méchants sont des deux côtés. Ce film nous montre à quel point cette tragédie était horrible. Avec des performances formidables dont Olivier Gourmet en tant qu'officier français renégat...

Pour son premier film, le réalisateur a choisi de s'attaquer à un sujet trop peu abordé au cinéma, la période de la guerre d'Algérie, qui aboutit à son indépendance en 1961. Peu d'acteurs sur une trame minimaliste, pas de musique, le parti-pris est assumé et la réalisation tranchante, qui s'ouvre sur une longue scène très violente de la part des deux parties, installant un climat anxiogène qui ne quittera à aucun moment ce long-métrage. Même si beaucoup lui reprocheront de trop lorgner vers " Apocalypse Now" avec un Olivier Gourmet chauve en guise de Marlon Brando des Aures, on peut aussi simplement y voir un hommage, un amour cinéphile de la part du réalisateur. Quoi qu'il en soit , même si" d'Un sang Impur " n'est pas dénué de défauts, il possède aussi beaucoup de qualités et on attendra le second film de Abdel Raouf Dafri.

Premier long métrage du scénariste des "Mesrine" (2008), "Un Prophète" (2009) et la série TV "Braquo" (2011-2016). On reste perplexe quant à la mission, un colonel actif ou non on n'en sera pas franchement plus, et le commanditaire ne semble pas avoir un titre officiel et donc on pense plus à une embauche de mercenaire c'où le mode "les 12 Salopards" (1967) avant de s'inspirer du chef d'oeuvre nommé "Apocalypse Now" (1979). La violence des algériens est presque justifiée lors d'une séquence, à contrario des français. Le film s'avère donc avoir des actes qui ne sont pas confirmés par le propos ce qui crée un malaise évident. Le film se retrouve donc sous influence d'un manichéïsme nauséabond qui place le film dans une posture qui est loin d'être le pardon, l'oublie ou même l'apaisement. Et pourtant, le film a un certain style, une oeuvre singulière notamment grâce à des personnages entiers, un face à face sans filtre avec une petite pincée de western des Atlas.
Site : Selenie

A l'instar du Vietnam pour les américains, la guerre d'Algérie marquera la France (et l'Algérie) pour longtemps encore. Ce premier film bénéficie d'une mise en scène carrée, d'images splendides et d'un casting au top. Les belges Johan Heldenbergh et Olivier Gourmet sont comme toujours formidables. Linh Dan Pham, Lyna Khoudri ou Pierre Lottin (à l'opposé de son personnage des Tuches) les accompagnent avantageusement. Sans doute quelques invraisemblances et approximation mais cela ne m'a pas gêné. Un film dur, âpre, sans concession, qui ne laisse pas indifférent. Une belle surprise.

Un film solide , impressionnant qui traite pourtant d'un sujet très difficile, mais le film s'appuie sur de solides arguments: tout d'abord des acteurs excellents bien dirigés , qui font vraiment le taf, sans en rajouter ( Gourmet toujours formidable) , tous juste dans le ton. Des décors naturels , bien choisi, les différents points de vue des guerriers bien exposés, sans trop de parti- pris, et une logique qui s'appuie sur un scénario bien construit sans temps mort.

Traiter de la guerre d'Algérie comme toutes les guerres ne peut se faire de manière lisse si on souhaite aborder le sujet correctement. Alors ici effectivement aucun personnage n'est propre, Olivier Gourmet qui nous habitue à beaucoup de retenue sort de lui-même pour notre plus grand plaisir.

Un film âpre sur la guerre d’Algérie, celle qu’on appelait hypocritement « les évènements », qui adopte d’entrée une position originale mais brutale, sans position manichéenne, mais sans finesse non plus. Les bonnes intentions, le regard inhabituel et l’ambiance western sont hélas bien abimés par les maladresses : dans l’histoire, pleine de facilités de scénario, dans la direction des acteurs, souvent caricaturaux, dans la platitude de certaines scènes-chocs. Un film qui reste bon, mais qui aurait pu être ô combien meilleur !