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    Pierrot le Fou
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    255 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 12 mars 2016
    Bon alors c'est du Godart : et vas-y que je te fais n'importe quoi avec le son, et vas-y que je te colle de la philosophie à deux balles, et vas-y que je te coupe la musique n'importe quand, et vas-y que je te place des références bien balourdes, et vas-y que je te colle des passages ridicules, et des passages de comédie musicale encore plus ridicule et vas-y que je te tisse une intrigue sans aucun sens et vas-y que je te monte mon film avec les pieds... Mais qu'est-ce que c'est pénible à regarder comme film ! Alors je me pose une question : est-ce que l'originalité est toujours bonne. Ce film prouve clairement que non. Parce que peut-être que le film est beau, peut-être qu'il est intelligent, mais il est si déshumanisé, brouillon et ridicule moi juste je ne peux pas. On a acclamé Godart pour avoir détruit tout ce qui faisait du cinéma un art beau et noble. On a acclamé Godart pour avoir fait des films avec un style quasi nanar. Et le pire, c'est que ce n'est pas comme si c'était original dans la filmo du type : c'est la même démarche qu'A bout de souffle (et A bout de souffle était plus original de ce fait et assez intéressant, là où Pierrot le fou n'est que complaisance d'un type visiblement très fier de sa personne)... Alors quand j'entends que Godart "se renouvelle et renouvelle le cinéma dans chacun de ses film", ça me fait juste hurler.
    Bon alors j'ai quand-même mis deux étoiles, parce que le film a des qualités. On a des plans séquence vraiment bons, une patte esthétique très marquée par la récurrence des couleurs bleues et rouges, et il y a des scènes très fortes, notamment le monologue du fou, qui est juste absurde, mais beau... Et je trouve ça fort de réussir à rendre un tel truc beau, ainsi que le " A qui tu parles ? - Bah au spectateur ", surprenant et drôle. Niveau jeu des acteurs par contre je m'attendais à mieux, c'est très inégal (parce que môssieur Godart aime détruire le talent de ses acteurs en les dirigeant (exprès sinon ça ne serait pas un génie) affreusement).
    Une oeuvre avec ses qualités, mais insupportable de prétention et brouillonne au possible. Je pense que je vais m'arrêter là avec le cinéma de Godart : je n'aime pas cet homme, et je ne comprends pas qu'on puisse acclamer un quelqu'un qui méprise clairement son spectateur en lui lançant des films comme ça au visage.
    Acidus
    Acidus

    595 abonnés 3 633 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 octobre 2017
    "Pierrot le fou" est une oeuvre typiquement godardienne, réalisé durant sa période faste des années 60, entre "Alphaville" et "Masculin féminin". Dès lors, quand on déteste Godard, on déteste "Pierrot le fou". C'est mon cas et je retrouve ici tout ce que je déteste dans le cinéma de ce réalisteur, porte-étendard de la "Nouvelle Vague". Tojjours aussi pédant et creux, le "style Godard" m'ennuie profondément. Dans "Pierrot le fou", il y a ajoute même une bonne d'absurde mais, mal maitrisé, cette absurdité vire à l'incompréhensible. Tout y est pénible. Même le tandem "Belmondo/Karina énerve. A réserver aux fans du cinéaste et de la "Nouvelle vague".
    Gonnard
    Gonnard

    208 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 janvier 2010
    Le Bonnie and Clyde à la française. Autant dire tout de suite, je préfère son homologue américain. Le film de Godard est pénible à suivre avec son intrigue décousue, sa narration qui vous assène des phrases pseudo-philosophiques à la con, la musique assez pénible... Et puis c'est visuellement moche. Même l'affiche est moche. Qu'ils aillent se faire cuire un oeuf ailleurs.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 avril 2008
    une escroquerie
    fandecaoch
    fandecaoch

    939 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 mai 2016
    Pierrot le Fou : Moi qui adore et qui est fan de Jean-Paul Belmondo et quand je vois 4 étoiles sur 4 dans le programme tv, je me jette les yeux fermé sur cette œuvre d’où les critiques sont élogieuses et je suis souvent bon critique et je suis désolé d’avance pour la critique que je vais faire mais c’est mon ressenti. Et plus j’avance dans le film, et plus c’est le choc et le mauvaise surprise. J’ai vraiment pas comprit le film, je ne suis pas rentré dedans, j’ai trouvé le tout très confus et de prime, la réalisation ne va pas du tout. Déjà, mise en scène hasardeuse, ça part dans tout les sens, les couleurs et filtrés sont pas terribles et certains cadrages sont affreux, ce n’est pas coupé, des fois, on voit même pu la tête des personnages et tout, pourtant dans des plans larges… on sent un coté très personnel dans le film et la mise en scène mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi. Surtout sur le montage sonore et les musiques, alors la, c’est fait n’importe comment, on dirait que ça était fait au hasard, il y a des musiques bizarres qui commence, qui s’arrêtes, elles rependent de façon tout aussi bizarre, les sons sont pas terribles, on dirait même que des fois, ils ont pas capté le son du moment, ils ont tout fait en post production et ça rend pas bien du tout. Ensuite, scénario, si il y en a un car c’est confus, ça part dans tout les sens, ce n’est pas logique, il y a des scènes inutiles, les dialogues sont pas exceptionnelles : c’est peut être poétique ou philosophique mais encore une fois, ce n’est pas une raison. En plus, c’est lent et ennuyeux, vers 40 minutes du film, je me suis dit : rah, il y a encore un heur du film, c’est long… ça veut tout dire et c’est rare quand je lute pour finir une œuvre. Non, pour moi ce film raconté une descente au enfer ou une expression d’une certains liberté mais bon, il y a mieux comme œuvre qui parle de cela. Bon, heureusement que les acteurs sont bons, surtout Jean Paul Belmondo qui est impeccable comme d’habitude mais bien sur, ce n’est pas son meilleur rôle. Donc voila, déçu car je m’attendais a mieux et pas a ça surtout, mais j’aime être surprit, dommage la, c’est dans le mauvais sens.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 janvier 2017
    Malgré la présence de Belmondo, malgré sa gouaille légendaire et son implication, malgré la si charmante Anna Karina, Godard emmène son film tout au fond de la poubelle de la "nouvelle vague" comme d'autres pseudo-cinéastes adeptes du grand n'importe quoi à l'écran, sauf que Godard y ajoute sa note personnelle et sa grande spécialité : le je-m'en-foutisme.

    En gros et sans demi-mesure (il faut lui reconnaître son jusqu'au-boutisme, il ose tout) il remplit jusqu'au bout son ersatz de film jusqu'à ce que ça déborde. Le comble de cette non-histoire et de ce non-évènement, c'est qu'on aura toujours des intellos pour aller chercher le sens caché pour trouver une interprétation de non-sens à ce désordre cinématographique. On aimerait au moins en rire -peut-être au 75ème dégré, qui sait ?- si seulement on y dénichait quelque part assez de matière pour ce faire. Peine perdue.
    jimmyc
    jimmyc

    133 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 septembre 2013
    Jean Paul Belmondo est l 'image et l 'image représente Jean Paul Belmondo ..L 'oeuvre suprême du cinéaste est ici le tableau de la fin d 'un amour passionné et final entre Anna Karina et Jean-luc Godard ,elle est aussi la plus poussée en matière de transgression des codes .Le sphinx Belmondo incarne Ferdinand Griffon et Ferdinand Griffon est l 'ombre de Jean -Luc Godard ,comme si les mots de son héros étaient siens de manière permanente .Mais au delà de la férocité des images le metteur en scène offre à Anna Karina son plus beau cadeau .Et même si le tourbillon des instants magiques opère indubitablement vers une destinée tragique conduisant le personnage principal au meurtre, il réside également ici un immense parfum d'amour envers son héroïne Celle-ci est filmée avec une passion sans retenue tout au long de l 'oeuvre ..Même ses chuchotements lui donne forme et sa mort ,vie .Une forme d'espoir que Jean -Luc Godard à souhaité probablement s'offrir Jean-Paul Belmondo lui ,est flamboyant, plongé dans une dimension d 'espace entre réalité et fiction ,il traverse la pellicule sans jamais perdre haleine mais tout en parlant peu et cela le plus souvent possible il est celui qui est et celui qui n'est pas ..il est présent sans jamais l 'être vraiment .Il représente la face solaire tout en incarnant le coté obscur ..Il se perd dans les dédales d'un amour dévastateur tout en restant le plus souvent éloigné de celui ci ..
    Sa gestuelle est minimaliste il reste simplement didactique tout en apportant à son personnage des mouvements radicaux .L'image défile et défile encore alors que le "Sphinx "s'arrache de sa vie simple pour la compliquer d 'avantage ...La poésie du récit absorbe le spectateur dans une spirale désordonnée ou l 'ordre est bien établi ..la folie de l 'oeuvre au delà de sa façon "puzzle "est le bilan de la vie ,vide ,pleine ,colorée ,grise ,amoureuse ,triste ,joyeuse ,il y a du sens dans le non sens et des mots cachés dans les masques portés par les personnages ,des envies ,des regrets dans les dialogues qui ne sont pas prononcés ...Ce monument du cinéma français(oeuvre admirée par Tarantino et autres Scorsese) sorti en 1965 fût un véritable ovni cinématographique et prouvait que l'art français n 'était pas "A bout de souffle " ....
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 672 abonnés 12 094 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2013
    Taxè d'anarchisme moral et intellectuel, il y a pourtant tellement de choses à dire sur ce film mythique du cinèma français! Au-delà de la vision du mètrage, pourtant marquante, on se souvient avant tout du titre ècrit partout sur les murs. En 1965, "Pierrot le fou" de Jean-Luc Godard devint un cri de guerre, un signe de ralliement, l'identification à une gènèration et à une èpoque! Dans ces annèes prè et post 68, c'ètait en quelque sorte la grande èpoque avec un metteur en scène qui osait tout! Film anarchique, d'une beautè extraordinaire et qui est le rèsumè d'une sèrie d'oeuvres que certains trouveront irritantes, mais que beaucoup trouveront passionnantes, "Pierrot le fou" n'en finit pas de fasciner les cinèphiles du monde entier! De même qu'il est une entreprise iconoclaste qui fait voler en èclats les structures du rècit, fondèes sur la psychologie des sacro-saints « personnages » . Plus Godard avance dans son travail, plus il malmène les cadres ètroits du cinoche classique et de la reprèsentation! Or, ce n'est pas seulement à la forme que le cinèaste s'en prend mais aussi au contenu! Les images et le langage sont directs, dèpouillès de tout scrupule idèaliste! Ce sont ceux d'un amoureux de la femme (un peu moins ici), dont le lyrisme poètique ne dissimule jamais la base sexuelle de l'amour! Ici, les deux hèros sont d'abord liès par une passion charnelle! Jean-Paul Belmondo (juste inoubliable) incarne mieux qu'un autre ce personnage un peu fou, image indèlèbile de la nouvelle vague qui joue sa propre destruction! A ses côtès, Anna Karina est magnifique de prèsence dans une histoire qui repose entièrement sur les èpaules des deux interprètes! Avec la participation exceptionnelle de Raymond Devos dans sa dernière partie, "Pierrot le fou" est un tournant capital, cet adieu dèfinitif à un certain cinèma et à une certaine culture. « Dèsespoir, amour et libertè. L’amertume. L’espoir. La recherche du temps disparu. » Merci Jean-Luc, merci Bèbel, merci Anna...
    vivaBFG
    vivaBFG

    8 abonnés 1 118 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 juin 2020
    Pour la première fois sur allociné, je met une note en dessous de 2,5. En effet, je suis habituellement très bon public, et dès qu'un film me divertit, même imparfait, il n'y a aucune raison que je lui mette en dessous de cette note. Mais celui-là ne mérite pas mieux. Ce film (mais faut-il l'appeler ainsi), est une escroquerie dans le monde du cinéma. Pourtant, le scénario, pas très épais, peut apporter quelque chose. Les acteurs sont bons. Mais tout le reste est nul! Car Jean-Luc Godard ne sait pas passer d'une scène à une autre, donc dans ce cas il filme le ciel. Jean-Luc Godard ne sait pas filmer une scène de rixe, alors il ne la filme pas. Jean-Luc Godard ne sait pas filmer une scène d'action, donc on n'en voit que des morceaux, idem pour un meurtre. J'arrête là la liste mais elle n'est pas finie. Certaines scènes n'ont aucun sens : un pick-up filmé en gros plan et qui se fait submergé par la mer!!! Une poésie lue au milieu d'un champ de maïs!
    Honnêtement, je n'ai pas vécu cette période du cinéma de "la nouvelle vague". Et bien, j'en suis satisfait.
    Ce film est à réserver à ceux qui pensent que si ils n'ont pas compris quelque chose, alors c'est que c'est génial!
    Il est réservé à ceux qui aiment se poser des questions pendant des heures sur des sujets inintéressant. Par exemple, pourquoi Pierrot s'est peint en bleu?
    Tous les autres peuvent voire doivent passer leur chemin. Par contre pour ceux qui aimeraient savoir que que c'est réellement un film nul parce que le réalisateur l'est ; alors ils peuvent voire cette chose.
    GUI92AUME
    GUI92AUME

    8 abonnés 58 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 7 mars 2014
    Aujourd'hui j'ai vu, contraint par ma classe, au cinéma Pierrot le Fou. Aujourd'hui est le premier jour où j'ai eu envie de quitter le cinéma. Aujourd'hui est le premier jour où j'ai quelque peu perdu foie au cinéma. Mon commentaire est pompeux avec son anaphore et ennuyant et vide n'est-ce pas ? Et bien ce film est exactement cela. Si vous voulez chercher les origines du "pourquoi est-ce que les films français sont des films d'auteurs chiants ?", alors ne cherchez pas plus loin: la Nouvelle Vague. Tout est fait pour plaire à l'élite intellectuel: ça c'est sur ! Un film ultra-référencé, très intelligent, certes, mais le problème c'est que, selon moi, le cinéma est avant tout du divertissement; et ce film ne divertit pas. Et malheureusement l'assume. Des acteurs qui parlent comme des robots en récitant des phrases de poètes, de grands auteurs, un acteur qui parle au publique pour le plaisir de détruire le quatrième mur, en insistant ensuite avec la question de sa compagne qui dit: " qu'est-ce que tu fais ?" et répond " je parle au spectateur". Là le mur est défoncé. L'histoire d'un mec qui retrouve une ex et plaque tout pour partir avec elle en tirant sur des voitures, volant des voitures, coulant une voiture, parlant littérature. Bref, vous aurez compris, j'ai tenu 2 minutes, et je me demande combien de temps le cinéma français va continuer à trainer ce boulet qu'est l'héritage de la Nouvelle Vague.
    kibruk
    kibruk

    104 abonnés 2 386 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 janvier 2016
    C'est ça "Pierrot le fou" ?! Une composition de dialogues abscons, de scènes décousues ridicules (celle avec les américains... je n'en reviens toujours pas...) formant un tout proche de l'incompréhensible. Et en plus c'est moche, et ennuyeux. La volonté de Godard semble d'avoir été de faire un film qui ne respecte aucun code du cinéma... mais cette audace remarquable justifie-t-elle qu'un tel résultat soit élevé au rang de chef-d'œuvre ? Pour moi la réponse est claire : non, 'Pierrot le fou", même s'il est le résultat d'une démarche intellectuelle volontaire et remarquable, est tout simplement un nanar. "Pierrot le fou", c'est un peu comme certaines œuvres exposées dans les musées : on a l'impression que son créateur se fout de la gueule de son public. Alors on adhère et on adore... ou pas.
    Grouchy
    Grouchy

    104 abonnés 1 033 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 novembre 2012
    Avant d'exposer ma critique, je tiens à dire mon opinion sur la Nouvelle Vague : un mouvement qui fait passer des erreurs techniques et des talents inexistants pour des inventions incroyables. A quoi bon voir ce film de Godard si son film surestimé "A bout de souffle" ne m'avait fait ressentir autre chose que de la pitié. Cela dit le réalisateur a fait des efforts, au niveau des moyens techniques. Mais tout ceci ne cache pas le résultat grotesque et raté de Pierrot le Fou. L'histoire est du pur Godard, du nul autrement dit, le fait qu'il ait adapté un livre semble quasiment pas crédible. Narration mise à l'écart au profit d'un fil conducteur inexistant et incompréhensible, des effets visuels grossiers et trop appuyés, les acteurs ne sont pas convaincants ( des personnages présentés comme principaux disparaissent sans raison. Et les méchants passent inapperçus ), même si Belmondo est plus supportable. En somme toute, une "oeuvre" qui n'en vaut pas la peine.
    ZZelig
    ZZelig

    12 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 septembre 2014
    Pierrot le fou, inspiré d'un roman de Lionel White (Le démon d'onze heures), road-movie de Ferdinand Griffon (Jean-Paul Belmondo) avec une jeune femme Marianne (Anna Karina) rencontrée à une soirée mondaine, vers le sud de la France. Jean-Luc Godard amorce sa tournure politique (la scène où Ferdinand et Marianne reconstituent la guerre du Vietman, l’un jouant un américain et l’autre une vietnamienne), l’insert du tigre de la marque Esso puis du découpage des deux S de la Waffen-SS, branche militaire de la Schutzstaffel. C’est en assimilant caricaturalement la marque Esso aux SS que Jean-Luc Godard cesse de faire du cinéma pour faire de la propagande. Comme à l’accoutumée, le cinéaste accumule les situations : Pépé le moko, Samuel Fuller (qui fait une apparition), le film noir, Rimbaud cité plusieurs fois (Une saison en enfer, L'amour est à réinventer, La vraie vie est ailleurs et la citation finale avec C’est quoi l’éternité ? C’est la mer en allée avec le soleil alors que le plan confond mer et ciel), tout comme Louis-Ferdinand Céline (Guignol's Band et Le Pont de Londres, le prénom Ferdinand rappelle Céline et le film évoque un voyage « au bout de la nuit ») ou le peintre Nicolas de Staël (son nom est ouvertement cité). Bref, tout cela pourquoi ? Jean-Luc Godard, à travers ce Bonnie and Clyde français, se perd dans des intrigues farfelues et inutiles et le scénario peine à aligner une dramaturgie cohérente. spoiler: La fin est symptomatique avec le héros qui se barbouille en bleu et met une ceinture de dynamite autour de sa tête. Pourquoi un tel effet grotesque, de telles couleurs sinon pour envoyer des signes voyants au spectateur ?
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    356 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 mai 2014
    Quel film ! Godard m'avait conquis avec "À bout de souffle" et je me suis directement tourné vers "Pierrot le fou", considéré comme son long métrage le plus abouti, à juste titre ... C'est l'histoire de Ferdinand (Jean-Paul Belmondo) et Marianne (Anna Karina), amoureux renaissants fuyant Paris et ses conventions pour le sud de la France désireux de vivre leur aventure, entre quête de liberté spirituelle, délits et confrontation, les amenant inéluctablement vers une route sans fin. À l'instar de "À bout de souffle" cette fois le scénario m'a vraiment enthousiasmé, la dualité des deux protagonistes, l'un est avide de lettres, de philosophie, l'autre est insouciante et frivole, un cocktail détonant de sensibilité passionnelle mais contrasté (la scène de la plage est symptomatique), rares sont les films où les personnages sont aussi travaillés avec autant de sincérité et de complexité. La mise en scène jouit d'un décalage anti conformiste, marque de fabrique de Godard, avec également des regards caméra malicieux comme la fameuse réplique "À qui tu parles ? Au spectateur" ou les déclamations de Marianne "Je me fous de tout, ce que je veux c'est vivre" et de Ferdinand "Nous sommes fait de rêves et les rêves sont fait de nous", renforçant le degré d'immersion du public, au plus près du film et de leurs protagonistes. Visuellement j'ai trouvé ça extrêmement intéressant, avec un jeu de couleurs primaires proche par moment du mouvement néo réaliste, le rouge et le bleu sont très souvent associées et/ou confrontées illustrant parfaitement le thème de l'opposition idéologique. Belmondo et Karina sont juste parfaits dans leurs rôles, tout en authenticité, malice et charisme, un vrai couple emblématique du cinéma, niveau interprétation la courte apparition de Raymond Devos en homme névrosé est exceptionnelle. La fin du film est déchirante, d'une grandeur symbolique frappante de fatalisme, d'une volonté de quitter ce monde inexorablement corrompu pour rejoindre l'éternité pure de l'au delà. La morale est volontairement subversive, d'ailleurs chose étonnante ce long métrage a été interdit au moins de 18 ans à sa sortie pour cause "d'anarchisme intellectuel et moral" en pleine France gaulliste pré 68, on peut donc légitimement le considérer comme avant-gardiste. "Pierrot le fou" est un film majeur, extrêmement intelligent en tout point, brillamment interprété et d'une beauté poétique sans pareil, Godard prouve là son génie mais également son goût pour la provocation et sa haine du conformisme, une œuvre à découvrir.
    Caine78
    Caine78

    5 882 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2010
    Dans l'absolu, c'est vrai que "Pierrot le Fou" pose une question essentielle qu'il serait injuste de lui retirer : qu'est-ce que l'art? Et bien justement pour moi, l'art ce n'est pas ça! Godard manie en effet de manière curieuse les genres, aussi bien polar à certains moments que road-movie, évoquant aussi bien la musique que la peinture, certaines scènes s'avérant ainsi des plus savoureuses, d'autres à la limite de l'ennui. On peut il est vrai être charmé par cette déconstruction totale, cette liberté dans un récit qui se construit au fur et à mesure de l'imagination des personnages, mais il est pourtant en conséquence de pouvoir ne serait-ce qu'un seul repère, une seule certitude. Tout cela est bien sur voulu, et Godard sait l'amener avec un réel talent, mais on a vraiment du mal à pouvoir se captiver pour tout cela, et ce même si certains dialogues entre Jean-Paul Belmondo et Anna Karina sont particulièrement savoureux. "Pierrot le Fou" fait ainsi partie de ces films qu'il faut avoir vu, gardant un intérêt profond à bien des aspects (les dernières images sont d'ailleurs particulièrement réussies), mais pour lequel on n'a pourtant un peu de mal à être fasciné à l'arrivée.
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