Avis : Apocalypse Now Final Cut - Page 7

Un de ces exemples rares de films dont la puissance vient de ce qu'il y a d'inachevé en eux. N'était le chaos qui régna sur la production, l'évidente tension nerveuse qui anima Coppola, le naufrage physique et mental de Martin Sheen, la folie (douce?) d'un Brando qui n'en a plus que cure d'Hollywood, "Apocalypse Now" aurait sans doute était une fade adaptation (ou ré-adapation) du roman de Conrad. Mais l'on se trouve dramatiquement entrainé dans cette errance absurde où les ténèbres étendent lentement leur domaine sur les esprits à tel point que l'on se sent protagoniste et sujet de ce glissement vers le pire. A ranger dans la catégorie: "Chef d'oeuvre malgré tout".

Un film remarquablement ambitieux et extravagant, qui sombre peu a peu dans la folie, a l'instar de ses personnages, bien aidé par une bande-son psychédélique. Les protagonistes s'engourdissent moralement au milieu des atrocités, des maladies galopantes et de la drogue. Un film culte, sans aucun doute, mais dont la dernière partie est lente et obscure. L'effet est peut-être voulu, mais cela risque de laisser sur le carreau une partie du public. Visionnage indispensable pour tout cinéphile.

Une habile experience cinematographique d'une alliance dangereuse avec l'armée américaine qui fait sombrer un soldat dans la folie de la guerre du Viêtnam. Un casting hallucinant.

Plus qu'un chef d'oeuvre, ce film est un monument cinématographique !

Une épopée guerrière hors-norme, un film magistral filmé dans des conditions apocalyptiques, « Apocalypse Now » est le film référence sur la guerre du Vietnam, l'indispensable, la légende cinématographique telle que tout le monde l'imagine, et plus bien-sûr, car ce film n'est pas tant le film de guerre que tout le monde imagine qu'un drame psychologique éminemment incroyable. Cette remontée du fleuve n'est autre que la remontée vers les origines de l'Homme, et toute sa cruauté. Plus on remonte en amont, plus l'Homme se fait animal et la loi de la jungle devient aussi sa loi. Dans ce contexte saisissant, dans le tableau fabuleux brossé par Coppola, dans ses personnages aux portées mythiques, presque allégoriques, le regard introspectif porté sur la nature humaine est à tel point bouleversant que le film acquiert des dimensions inattendues, la dernière demie-heure étant d'une puissance à couper le souffle. Que d'épreuves et de souffrances pour arriver au terme de cette œuvre, et tout ce que le tournage a pu endurer n'est qu'à l'image du message même du film. « Apocalypse Now » est remarquable, génial, immersif et, le plus plaisant, c'est qu'il en devient presque fantasmagorique, fantastique, cet univers étant tel que ce fleuve est le point de jonction entre la réalité d'une guerre absurde et l'univers onirique d'un monde dystopique. Un film majeur, incontournable, à découvrir en version redux, et qui mérite ô combien les éloges qui lui sont décernées, de la scène d'ouverture avec « This Is The End » jusqu'au terme du voyage où « l'horreur... l'horreur... » est bien la seule conclusion possible. Oui, c'est bien l'un des plus grands moments de l'histoire du cinéma.

On avait eu le droit aux conséquences de la guerre du Vietnam dans Voyage au bout de l'Enfer, cette fois ci on a la guerre, la vraie, celle qui conduit à la folie. J'ai vu la version Redux sans connaître toutes les critiques qu'elle a soulevé. Je ne peux que les rejoindre puisque le seul défaut que j'ai ressenti c'est ce rythme parfait charcuté par deux séquences, le camp abandonné qui n'est pas très intéressant et bien sûr le fameux passage avec les français. J'ai lu que Coppola avait trouvé cette séquence ratée à l'époque et l'avait retirée du montage initial. Je trouve personnellement qu'elle n'a pas sa place dans le film, en tous cas pas à ce moment là de l'histoire, et qu'elle est beaucoup trop longue pour ce qu'elle essaye de dire. Si on exclue ce faux-pas, Apocalypse Now est un film titanesque, autant sur le plan de la mise en scène, que de l'ambiance et de la performance des acteurs. La lente remontée du fleuve jusqu'au camp de rebelles génère une attente auprès du spectateur. Parallèlement à cela, les diverses rencontres que fera l'équipage provoquent une montée en tension progressive, qui trouvera son climax dans la dernière partie du film, magistrale. Enfin, à mesure que le bateau avance, on ressent un surréalisme étouffant s'installer. On retiendra particulièrement l'arrivée au dernier poste américain avant d'entrer dans le territoire contrôlé par les Vietnamiens : on peut vraiment qualifier l'ambiance de magistrale tant la folie, la violence et la paranoïa règnent à cet endroit. La réalisation contribue à transcrire l'immensité de la guerre. Que ce soit le ballet aérien des hélicoptères ou l'arrivée au camp du colonel Kurtz, les plans d'ensemble écrasants donnent réellement la sensation que les personnages font partie d'un tout qui les dépasse et que personne ne peut maîtriser. La prédominance du jaune au début m'a également marqué : c'est difficile de faire quelque chose d'esthétiquement réussi avec cette couleur, mais encore une fois le réalisateur s'en sort bien. Cela traduit une atmosphère lourde, sèche et poussiéreuse tout en faisant de très belles images. spoiler: Et comment parler d'Apocalypse Now sans évoquer la dernière partie, la fameuse rencontre avec le colonel ? Pour commencer c'est parfaitement interprété. Ensuite, l'état physique et mental du personnage principal est palpable, on sent qu'il est par delà la vie et la mort, que plus rien n'a d'importance. C'est d'ailleurs difficile de déterminer qui est le plus cinglé entre le colonel et le soldat : le premier a beau être un sacré taré, le second fait réellement froid dans le dos avec ses yeux écarquillés qui hurlent "Je l'ai vu, je l'ai fait !". Toute l'attente du film valait clairement le coup.
Dans l'ensemble j'ai apprécié ce monument de cinéma, mais je n'ai pas l'impression d'avoir vécu l’expérience à son maximum à cause de la version Redux. Il faudra que je le revisionne dans 10 ans, quand je l'aurai oublié, pour être complètement captivé par toute cette folie.

Dantesque à plus d'un titre, Apocalypse Now figure parmi les plus grands films de guerre réalisés à ce jour, à voir impérativement en version redux pour en prendre la pleine mesure, et Dieu sait que ce n'est pas simple. Coppola met en scène un extraordinaire chaos visuel teinté de mysticisme, gorgé de scènes mythiques et porté par des interprètes littéralement habités. Un film éprouvant, quelque part entre la brutalité radicale d'un Platoon et les interrogations désabusées de Voyage au Bout de l'Enfer, difficile à digérer.

Après Cimino avec Voyage au bout de l'enfer, Kubrick pour Full Metal Jacket et Stone et son Platoon, Francis Ford Coppola nous livre sa version sur la guerre du Vietnam. Son film connut un tournage épique dont a même été tiré un documentaire. Le budget, fixé à 16 millions de dollars a couté le double, le tournage dura 18 mois, un typhon ravagea les décors, Martin Sheen eut une crise cardiaque, Brando était sous l'effet de la drogue et ne connaissait pas son texte, enfin Coppola sombra lui aussi dans la drogue, devint complètement fou et mégalo un peu comme les personnages du film et menaça à plusieurs reprises de se suicider. Mais ce sont ces tournages plus qu'éprouvants qui font rentrer les films dans la légende. Co-écrit par le réalisateur et John Milius, le film nous propose une véritable quête initiatique. Le capitaine Willard a pour mission de la part des services secrets américains de retrouver et d'assassiner le colonel Kurtz réfugié dans la jungle cambodgienne avec une poignée d'indigènes qui le vénèrent comme un dieu. Tout au long de la fameuse remontée du fleuve, il va s'interroger sur sa condition de soldat et revenir à ses instincts les plus primaires. Tuer (une viet innocente qui les retardait) et faire l'amour avec une colon française. La folie est le maître-mot du film. Folie des soldats due à une guerre qu'ils ne comprennent pas. Celle de Willard on l'a dit, celle de Kurtz devenu le symbole du mal, de Kilgore obsédé par le surf. La présence de Brando, que l'on ne voit que dans 3 scènes plus charismatique que jamais, pèse sur tout le film. Apocalypse Now est un chef d'oeuvre sur les ravages de la guerre sur les hommes, alternant scènes grandiose comme l'attaque des hélicoptères sur la plage avec la chevauchée des Walkyries de Wagner en toile de fond ou séquences plus intimistes sur le bateau entre les soldats ou dans la jungle.

Un chef d’oeuvre. Plongée au cœur de l’enfer du Nam et de ces soldats désabusés. Remarquable aussi de parler à l’epoque du Cambodge car les USA y ont mené une guerre périphérique sale et hors de tout contrôle comme au Laos car ces deux pays n’étaient pas officiellement en guerre... Donc tout était permis pour les
Fous de guerre. Quand on sait que le Pentagone testait là-bas ses nouvelles armes (notamment missile à guidage laser) sur des populations civiles...

À l’image de conflit, Coppola a failli perdre la boule avec un tournage apocalyptique.

Un film avoir pour tout cinéphile qui se respecte

Véritable chef d'oeuvre qui a d’ailleurs obtenu la palme d'or en 1979 (entièrement mérité). ce film est passionnant de bout en bout, les 3h15 (version longue) passe trés vite, est c'est a sa qu'on reconnait un excellent film. la réalisation est virtuose et l'interprétation est juste magnifique (Marlon Brando et Martin Sheen en tête). tout simplement Magistral !!!!!

"Apocalypse Now" ou l'un des chefs d'oeuvre de Francis Ford Coppola (avec "Le Parrain"), réputé notamment pour son tournage apocalyptique et aussi épique que le film en lui-même. Mais bon, on va plutôt s'intéresser au film hein? Pour ma part, je ne considère pas "Apocalypse Now" comme un film de guerre. Il est bien plus que ça. C'est un film expérimental. Un road movie psychédélique à travers le Vietnam, dont la guerre ne constitue que le background. "L'horreur, l'horreur" répète le colonel Kurtz, impeccable Marlon Brando, à la fin du film. "Apocalypse Now" est un film sur l'horreur. Comment un commando, chargé de liquider un Béret Vert devenu cinglé, va subir les affres de la guerre et de la folie au fur et à mesure de leur voyage à travers le Vietnam et le Cambodge. FF Coppola réalise ici un film monstre. Une odyssée psychédélique qui plonge le spectateur dans un voyage hallucinant et halluciné. Impossible de ressortir d'"Apocalypse Now" indemne tant les sujets traités touchent obligatoirement le spectateur. Entré dans l'Histoire du Cinéma, "Apocalypse Now" est un exemple magnifique de ce qu'est un chef d'oeuvre à gros budget. Budget tellement énorme que Coppola lui-même a clamé être devenu fou devant l'ampleur du projet qui s'éternisait et la pression des producteurs. Effectivement, l'immense budget est visible tant le film est intense dans son spectacle et ses thématiques. Séparé en trois parties, soit l'introduction, le Vietnam puis la Secte de Kurtz, "Apocalypse Now" est l'un de ces films que l'on ne fait plus. Une grande aventure métaphysique dans laquelle la question de l'être humain est sans arrêt remise en cause. Coppola livre une réalisation magistrale pour ce qui est certainement son plus gros film et son meilleur, malgré toutes les emmerdes qui ont entachés la production du long-métrage. Servi par un casting cinq étoiles (Martin Sheen, Harrison Ford, Brando, Hopper, etc...), "Apocalypse Now" n'est pas un simple long-métrage à grand spectacle. C'est une expérience métaphysique que l'on vit à travers les yeux du capitaine Willard. Un film unique et intense.

Attention film culte. Apocalypse Now est unique, atypique, et on y retrouve l'art d'un très grand réalisateur. C'est la seule fois que j'ai trouvé le film bien meilleur que le livre, ce qui peut s'expliquer par différentes raisons : il s'en éloigne énormément, ça n'est pas le même décor, ni la même époque car le film est sorti 80 ans après la sortie du livre. L'idée d'y véhiculer l'esprit de "l'horreur" y est cependant présente dans les deux. En fait, si vous souhaitez voir qu'un seul film traitant de la guerre dans votre vie, regardez Apocalypse Now. Comme l'a dit lui même Coppola "mon film n'est pas un film. Mon film ne traite pas du Vietnam. Il EST le Vietnam. Exactement comme il était". Je ne suis vraiment pas fan de film de guerre qui me lasse énormément en règle générale, mais je suis une fan inconditionnelle d'Apocalypse Now. Il fait passer des messages différents suivant les spectateurs, certain y verront une véritable confusion entre le Bien et le Mal, une sorte d'exercice de rédemption sur le manichéisme américain, l'aspect démentiel de la guerre, et d'autre encore les limites de la bonne conscience humaine... Mais il ne faut tout de même pas oublier qu'Apocalypse Now n'est pas juste un film, c'est une œuvre bien complète. Tout d'abord une musique mythique qui correspond parfaitement au décors inquiétant et psychédélique du film, the Doors mais aussi la chevauchée des walkyries de Wagner. Sans compter les prestations uniques des acteurs, Martin Sheen, Robert Duvall et Marlon Brando. Le film est long, et n'est pas saturé en action comme on pourrait s'y attendre, et c'est également ce qui fait tout le charme d'Apocalypse Now. S'y installe une ambiance mystique et brumeuse qui imprègne le spectateur et dure même après la fin du visionnage. Il FAUT voir ce film, c'est bien plus qu'une référence cinématographique.

Incroyable, il fallait oser faire un film comme ça. Et même s'il y a quelques longueurs on ne peut qu'applaudir le travail accompli.

Le film de guerre le plus marquant de tous les temps n'en est pas un, du moins pas au sens où on l'entend d'habitude. "Apocalypse Now" n'a pas pour but de tirer une larme aux historiens, enfin si le travail de reconstruction est impressionnant mais est une toile de fond, il n'est pas l'intérêt du film. En y réfléchissant, le film de Coppola tient davantage du film d'épouvante/surréaliste, de par son ton tantôt psychédélique tantôt cauchemardesque et c'est sa grande force: Coppola a choisi d'en faire une oeuvre purement sensorielle (forcément difficile à retranscrire avec des mots) plutôt que de se perdre dans les tirades et le misérabilisme pour retranscrire la descente aux enfers des personnages, en profitant pour pointer largement du doigt l'absurde d'une telle situation. C'est donc un pamphlet surréaliste plus qu'une reconstitution, une scène étant rarement présente simplement pour coller à la réalité, toujours sublimée par quelque chose. Le meilleur exemple: l'attaque du village Viet par l'unité aérienne, à laquelle le son de la charge des Valkyries donne des airs de croisade héroïque, probablement la scène la plus connue du film et elle n'a pas volé sa renommée. Inutile de dire que 3h20 ne sont pas de trop pour explorer comme il se doit un tel sujet, et elles passent comme une lettre à la poste. Je dois dire qu'en ce qui me concerne l'intérêt a légèrement baissé lors du dernier acte. Bien qu'il soit en tout point la conclusion logique de l'histoire, je n'étais pas aussi investi qu'avant. Peut-être est-ce simplement qu'après 3h passées à préparer à une situation, elle ne peut que s'avérer décevante, peut-être l'attente devient-elle trop longue ou peut-être est-ce parce que le film ne prend plus aucune tournure inattendue à partir de ce point j'ai du mal à déterminer. Mais on dit bien que la destination importe moins que le voyage, et ce voyage là je ne suis pas prêt de l'oublier.

Je voulais regarder ce film car il était myhtique, et bien j'ai été fortement déçu de ce que j'ai vu. Un film de 3h30 qui aurait pu durer que 1h15 grand max. Le début est intéressant, quelques répliques cultes et bien choisies, des scènes de guerre bien filmées... Mais par la suite le film bascule dans une espèce de réunion de discussions sans fin et sans but qui n'a aucun lieu d'être dans le film. De plus, tout le long du film on attend l'apparition de Marlon Brando, mais quand on le voit enfin, le film empire dans la connerie et les parlottes. Gros point positif : Robert Duval et Martin Sheen