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    Le Miracle du Saint Inconnu
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    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    264 abonnés 383 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 décembre 2019
    L'argent et la croyance : les deux font bon ménage même s'ils se présentent comme opposés. C'est sur cette féconde contradiction qu'Alaa Eddine Aljem construit un conte, une fable burlesque particulièrement réjouissante. (...) De ce huis-clos à ciel ouvert émanent des ombres et lumières, des formes et silhouettes, des textures entre ciel et sable qui génèrent ce que permet un théâtre en ombres chinoises : la satire d'une société marocaine aux secrets bien gardés tant qu'ils servent des intérêts. (lire l'intégralité sur le site d'Africultures)
    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 décembre 2019
    Le petit village qui s'est construit autour du mausolée d'un saint inconnu semble symboliser, en son état de microcosme, le Maroc tout entier. Tout du moins est-ce ainsi que le spectateur du premier long-métrage d'Alaa Eddine Aljem l'interprétera. Les personnages du film sont des sortes d'archétypes déterminés par leur profession et le réalisateur prend le temps de les présenter en détail : le voleur, le garde, le paysan, le dentiste/barbier, le médecin et ... toutes les femmes du village qui vont voir ce dernier pour combattre leur ennui (en cas de santé défaillante, elles préfèrent s'en remettre au saint) dans ce trou perdu au fin fond du désert. Le film ironise sur les croyances et les superstitions du peuple sans pour autant attaquer frontalement la religion. Comme un lointain cousin d'Elia Suleiman, Aljem préfère suggérer que démontrer et il a lui aussi choisi la voie du burlesque. Même si tout ne fonctionne pas parfaitement, faute de rythme peut-être, l'assemblage de saynètes qui composent le film sont assez délectables, fort drôles à l'occasion. Nous sommes dans un conte moral où spiritualité et cupidité se relaient dans un cocktail qui se révèle in fine plutôt réussi et prometteur quant à l'avenir du cinéaste marocain.
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    151 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2020
    Tout le film s'est construit à partir d'un fait réel au Maroc, où "un villageois possédait un âne qu’il adorait. A sa mort, il a voulu lui donner une sépulture. Bien sûr, il ne pouvait pas l’enterrer dans le cimetière des villageois alors il l’a fait plus loin, à la sortie du village. Plus tard, des gens ont construit un mausolée au-dessus de sa tombe, et c’est devenu un saint très connu dans le pays, même si on sait qu’en fait il s’agit d’un âne…". Dans le film ce n'est pas un âne, mais un sac rempli d'argent, ce qui permet par ailleurs d'intégrer une notion de rapport à l'argent et jusqu'où on est prêt à aller pour lui, en faisant passer le personnage par tout un tas d'obstacles, de dilemmes et de remises en question, autour de la religion, la croyance, la foi, la culture et les valeurs du village local.
    C'est un premier film et j'y ai vu beaucoup de potentiel. Les intentions et la mise en scène très posée, symétrique, très évocateur m'a fait pensé au dernier film de Elia Suleiman "It must be heaven". Là aussi "Le miracle du saint inconnu" empreinte l'absurde, le burlesque, le silence et l'observation des personnages pour non pas dénoncer véritablement, mais plus questionner certains points de vue et comportements établis. La religion, la politique, la justice sont des thèmes abordés dans le film mais toujours de façon subtile et drôle via des scènes comiques de situation plus que par le dialogue, sans jamais dénoncer frontalement. C'est très bien fait.
    Comme tout premier film, je trouve que ça pêche un peu au niveau du rythme, pas forcément bien équilibré tout au long du film, dû notamment à ce parti pris d'enchaîner des saynètes plus que de construire une véritable intrigue. Mais je me suis laissé convaincre tout de même, en étant certains que le prochain film sera meilleur encore.
    velocio
    velocio

    1 162 abonnés 3 024 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 décembre 2019
    Présenté à Cannes 2019 dans la sélection de la Semaine de la Critique, "Le miracle du saint inconnu" est le premier long métrage du réalisateur Alaa Eddine Aljem. Ce jeune marocain de 30 ans a commencé ses études de cinéma à l’ESAV de  Marrakech avant de rejoindre  l’INSAS – Institut National Supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusions – de Bruxelles et de réaliser quelques court-métrages, bien accueillis dans de nombreux festivals. Premier film de la Sélection de la Semaine de la Critique de Cannes 2019 à être projeté, "Le miracle du saint inconnu" a fait office de mise en bouche pour un certain nombre de festivaliers. Eh bien, des mises en bouche comme cela, on en redemande ! Avec ce film à la fois cocasse et grave, empreint d'un humour d'une grande finesse, Alaa Eddine Aljem vient tout simplement se placer, dès son premier long métrage, aux côtés de Aki Kaurismäki et de Elia Suleiman. On attendra avec impatience le deuxième long métrage de ce jeune réalisateur.
    titi3838
    titi3838

    22 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 janvier 2020
    Une très belle surprise venue du Maroc. J’ai découvert l’humour marocain au second degré et dans ce film il n’a vraiment rien à envier au nôtre bien au contraire. Dans des décors magnifiques de dunes sahariennes une histoire rocambolesque et très originale autour d’un mausolée construit sur un magot caché. Humour très fin et finalement très moral (il faut rester jusqu’à la fin pour constater que « bien mal acquis ne profite jamais »). Je recommande chaudement car les personnages sont tous attachants (le docteur, le barbier qui est aussi dentiste (sic), le voleur sympathique qui ne veut pas faire de mal,…). Shukraann au réalisateur.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 169 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2019
    Durant son enfance, Alaa Eddine Aljem traversait régulièrement le sud du Maroc avec sa mère. Les petites constructions blanches aux sommets des collines l’intriguaient. Plus tard, il vit l’un de ces mausolées sans nom. Le gardien lui expliqua qu’il s’agissait d’un Saint très puissant. Qui ? Personne ne le savait. Dans son film, la construction de ce type de monument funéraire part d’une situation assez absurde. Amine se fait poursuivre par des policiers au beau milieu du désert. Mais la loose, sa voiture cale. Il se dépêche alors d'enterrer son sac en haut d’une colline pour simuler une tombe. Bien plus tard, à sa sortie de prison, Amine compte bien récupérer son butin. Mais il découvre alors qu’un mausolée a été construit à cette place au nom d’un Saint-Inconnu. Un gardien y a pris place et les pèlerins y font le passage. Une joie pour les habitants aux alentours qui menaient une vie bien ennuyeuse. Même le nouveau médecin semble regretter son choix à ne soigner que de fausses maladies et leur prescrire du paracétamol. Amine et son complice vont tenter de récupérer le graal, mais chaque habitant va venir perturber cette affaire. Bien que répétitive dans sa trame, « Le Miracle du Saint-Inconnu » est une comédie savoureuse interprétée avec un jubilant humour potache par chacun des seconds rôles.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 janvier 2020
    Joli film minimaliste et moraliste, sans décor somptueux, sans longs dialogues mais qui manie les symboles avec beaucoup de dérision. Qu’il s’agisse des médecins du corps ou de ceux de l’âme, rien ne résiste à l’humour de ce jeune metteur en scène. Les mausolées que l’on croyait (?) dédiés à des saints ou des apparitions miraculeuses, abritent en réalité le produit d’activités aussi mercantile que païenne, sans que les fidèles le sachent, naturellement. Le savoir du jeune et nouveau médecin de village va s’effacer pour partager la roublardise et l’incrédulité de son vieil infirmier. Il finira par soigner les poules et les chèvres du village et ira, à la demande de son maître, jusqu’à poser des dents en or dans la gueule d’un chien blessé. Une très belle lumière, beaucoup de plans fixes superbes, une ode à la lenteur et au dénuement. Peut-être, pour certains, jusqu'à l'ennui...
    PLR
    PLR

    406 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 janvier 2020
    Comme souligné dans les secrets de tournage, il s’agit d’une fable. Il n’y a pas de fable sans un message et idéalement une morale. La télévision marocaine est très avide de ce type de fil conducteur car il s’agit d’un moyen d’éducation et d’ouverture d’esprit de la population du Maroc profond, très profond, rural, religieux, conservateur et mystique. Un sujet, une trame, qui seront toutefois très certainement assez inaccessibles à un large public occidental. Sauf à connaitre le pays profond, le spectateur d’ici comprendra-t-il qu’il est naturel et habituel que le coiffeur exerce aussi dans la dentisterie ? Que le jeune médecin qui débarque au dispensaire ne le fait pas de son plein gré mais remplit une obligation de service public qui lui est imposé (réponse officielle et institutionnelle du Maroc à ses déserts qui ne sont pas que médicaux) et que c’est l’ennui qui l’attend. Que la population trop dispersée pour avoir accès à un minimum d’infrastructures est invitée à se regrouper dans de « nouveaux villages » qui désagrègent la société rurale en la fracturant entre ceux qui partent et ceux qui, de plus en plus difficilement, restent. Que le collectif familial, base de la société traditionnelle marocaine, se délite peu à peu par manque d’avenir économique. Tout cela est dans ce film mais codé, dissimulé, empêchant de prendre un réel plaisir à cette narration et de s’y investir. On relèvera trois passages un peu osés dans le contexte du Maroc. spoiler: L’infirmier qui consomme sans modération une gnôle de son cru assemblée avec de l’alcool à usage médical et la fait apprécier au médecin. Infirmier qui est Chiite (ce qui n'enlève rien à la sympathie qu'il dégage), dans un pays (le saviez-vous ?) qui est majoritairement Sunnite et perçoit parfois le Chiisme comme une menace. C’est d’ailleurs drôle que ce soit cet infirmier Chiite qui picole ! Le médecin qui prescrit à la vieille femme un cachet à prendre quand le discours du Roi Hassan II sur la Marche Verte (1975) sera rediffusé à la télévision, c’est-à-dire sous-entendu souvent, trop souvent à en rendre malade la population (cf. conflit sans fin encore aujourd’hui du Sahara dit occidental)
    . Tout cela pourra nous sembler très secondaire, passer même inaperçu au spectateur d'ici, mais dans le contexte local c’est loin d’être anecdotique. On se rassurera en se disant que tout ça est passé à la censure locale.
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 272 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2020
    c'est une comédie, contrairement( à ce que je pensais...On ne rit pas beaucoup mais on devine que le ton est celui de la comédie...Comme atout du film, on mentionnera les paysages absolument magnifiques, la description d'une ruralité souvent attachante et les personnages colorés….La mise en scène fait qu'on ne s'ennuie à aucun moment du film...Le scénario est intelligent mais très simple (certains passages , le temple, la clinique improvisée, ajoutent une touche d'humour pittoresque)….Le film a un certain dénuement dans le dialogues et l'action, mais finalement on retient autre chose, la beauté du Maroc et-les couleurs des personnages.. Je conseille, mais sans insister….
    eliacam
    eliacam

    17 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 janvier 2020
    Petite déception. Un film sans guère de musique, sans beaucoup de dialogues. un parti pris de mise en scène qui finit par lasser. Lenteur, plans longs et fixes. On aurait pu y mettre de l'humour, de la légèreté, de la vitesse ...
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 382 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 janvier 2021
    Avec une histoire aussi intéressante que celle-ci cela aurait pu être un meilleur film. Il est un peu difficile de croire à de nombreux éléments de l'histoire et cela ne semble pas réaliste. La naissance d'un village entier où il n'y a pas d'eau et beaucoup de business. Alors que les gens se font faire des dents en or dans un tel endroit. Des maisons avec des coussins brodés en or et de l'eau dans un tel désert. Les personnages n'évoquent pas l'empathie ou beaucoup d'humour bien qu'il y ait certainement de la place pour ca. C'est bon dans certaines parties mais cela ne s'assemble pas comme un film harmonieux...
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 604 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2020
    La bande annonce de « Le Miracle du Saint Inconnu », le premier long métrage de Alaa Eddine Aljem, formé initialement à l’ESAV de Marrakech puis à Bruxelles, met bien en place la problématique de notre héros et de son acolyte, « le cerveau et les muscles ».
    Le film démarre un peu lentement avec la mise en place de tous les protagonistes de l’histoire … mais progressivement des scènes d’un humour très fin viennent se glisser dans cette aventure rocambolesque où la foi a une grande place y compris pour les méchants, « je ne le sens pas ce soir … on reviendra demain ». Pour ma part, j’ai apprécié le tandem formé par le jeune médecin imbu de sa science et le vieil infirmier du dispensaire distribuant les comprimés de paracétamol pour les femmes seulement (vous saurez pourquoi en allant voir le film !) même si ce jeune médecin en service obligatoire dans le bled va devenir un vétérinaire très apprécié. Idem pour les scènes chez le coiffeur qui – je pense que cela est fait exprès – n’est pas sans évoquer Roberto Benigni.
    La fin de ce conte poétique deviendra quasi-morale pour un autre tandem formé par un vieil agriculteur travaillant tous les jours ses pierres sèches et son fils qui veut quitter le pays mais reste avec son père, malade, et va prier pour que la pluie vienne … mais ici ce n’est pas à coups de labourage qu’il gagnera le magot mais par les hasards de la dynamite !
    Bref un film peut-être un peu lent à démarrer tant nous sommes habitués aux films d’action et aux « thrillers » … mais un film plein de charme et de finesse avec une photo et des décors superbes.
    Zalica Z.
    Zalica Z.

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 janvier 2020
    Beaucoup d'humour et de finesse.
    Cependant un peu lent, même si cette lenteur participe au décalage assumé.
    Yves G.
    Yves G.

    1 278 abonnés 3 288 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 janvier 2020
    Un voleur poursuivi par la police enterre un magot au sommet d'une colline et le dissimule sous une pierre tombale, avant d'être arrêté. Quelques années plus tard, à sa sortie de prison, il découvre à sa grande déconvenue qu'un mausolée a été construit sur cette tombe. Les villageois alentour le fréquentent assidûment et prêtent à l'eau de sa fontaine des vertus miraculeuses. Un garde et son chien y veillent à la nuit tombée rendant délicate sinon impossible l'exhumation du magot.

    Le jeune réalisateur marocain Alaa Eddine Aljem, formé à Marrakech et à Bruxelles, s'inscrit dans les pas d'Elia Suleiman ou d'Aki Kaurismäki pour mettre en scène une fable désopilante. Comme ses aînés, il opte pour un humour pince-sans-rire quasiment sans dialogues.

    La petite communauté qu'il invente se réduit à quelques archétypes d'ailleurs privés de prénoms : le voleur, bientôt rejoint par son acolyte, un camarade de prison surnommé par dérision "le cerveau" tant il était bête, le gardien du mausolée plus attaché à son chien qu'à son fils, le docteur du village et son aide-infirmier qui se désespèrent de tenir un dispensaire boudé par les vraies malades qui lui préfèrent le mausolée et, enfin, un vieux villageois irréductiblement attaché à sa terre qui refuse à son fils pourtant adulte de la quitter.

    On peut, avec beaucoup d'indulgence, y voir un microcosme du Maroc contemporain bloqué entre tradition et modernité.

    Présenté à la Semaine internationale de la critique à Cannes en 2019, "Le Miracle du saint inconnu" ne tient pas tout à fait les promesses que son affiche et son pitch ont fait naître. Une fois le décor planté, une fois les personnages introduits, le scénario fait du surplace qui se contente d'enregistrer les tentatives infructueuses du malheureux voleur de déterrer son trésor. Le film dure une heure quarante. Il aurait pu durer vingt minutes de plus. Il aurait du durer vingt minutes de moins.
    pierre A
    pierre A

    1 abonné 8 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 janvier 2020
    Bien, mais n'est pas kaurismaki qui veut, on s'en approche à coup sûr mais la comparaison me semble exagérée. L'esprit décalé et poétique est bien là malgré tout.
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