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    So Long, My Son
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    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 juillet 2019
    Il y a des films qui, par leur ampleur, leur richesse et leur force vous emportent et vous sidèrent. ‘’So long, my son’’ de Wang Xiaoshuai fait partie de ces films-là. Récompensé par le prix d’interprétation masculine (pour Wang Jinchun) et le prix d’interprétation féminine (pour Yong Mei) à Berlin, le film accomplit la prouesse de s’imposer comme une fresque intimiste : à la fois film sur un drame familial et film sur les bouleversements de la Chine à partir des années 80.

    L’histoire est celle d’un couple chinois. Wang Liyun et Liu Yaojun ont un fils Liu Xing, et ne peuvent en avoir d’autre à cause de la politique de l’enfant unique. Suite à la mort accidentelle de Liu Xing, Liyun et Yaojun vont tenter de se reconstruire sur une période de plus de 30 ans. Une reconstruction qui va de pair avec la métamorphose profonde et les mutations de la Chine.

    ‘’So long, my son’’ est avant tout un drame puissant sur un terrible événement pour ses personnages principaux : la mort de leur enfant. Logiquement, ‘’So long, my son’’ est un film sur la douleur et sur l’impossibilité d’oublier le passé. Le drame et sa force sont décuplés grâce à l’audace scénaristique de Wang Xiaoshuai qui est de raconter la vie des deux héros sur plus de trente ans d’existence. Trente ans où Liyun et Yaojun n’ont jamais quitté leur deuil. Trente années qui, malgré les changements ne semblent pas avoir (aux premiers abords) cicatrisées la blessure du couple. ‘’Pour nous, le temps s’est arrêté’’ dit tristement Liyun. Comme si les deux protagonistes étaient à jamais emprisonnés dans cette horrible journée où leur fils s’est noyé. Les incessants retours en arrière ne sont pas là par hasard : si la vie de nos héros continuent, une partie de Liyun et Yaojun est restée au bord du lac où se trouvait le corps de Liu Xing. Un enfant qui fatalement hante encore et encore les esprits de Liyun et Yaojun. Ainsi, des années plus tard, le couple héberge un fils de substitution et lui ont donné le nom de leur défunt enfant (l’origine de l’enfant sera révélé plus tard dans le film). Mais ce nouveau Liu Xing n’a cruellement jamais pu remplacer le premier Liu Xing. Et cet enfant ne semble pas avoir pu consoler le couple (surtout que l’enfant en grandissant va rentrer en conflit avec ses parents).

    Mais le drame qui va frapper le couple est aussi intimement lié à l’histoire de la Chine de Deng Xiaoping. C’est la deuxième grande force du film : toujours lié et entremêlé le destin dramatique des héros avec celui de leur pays. Dans les séquences qui se déroulent avant la tragédie, Liyun attend un second enfant. La politique de l’enfant unique lancée en 1979 en infligeant des amendes aux couples qui ont plus de deux enfants force Liyun à avorter. L’avortement l’a rend stérile. Le couteau s’enfonce un peu plus dans la plaie quand leur enfant meurt peu de temps avant. Ne nous le cachons pas, si le film de Wang Xiaoshuai n’a pas eu trop d’ennuis avec la censure (alors que son film est assez virulent avec la Chine des années 80 et son communisme vain), c’est parce que ce dernier n’est jamais dans l’opposition de la Chine actuelle. Wang Xiaoshuai n’est pas que dans la critique, il aussi dans le constat. Ce qui est fascinant dans le film, c’est sa capacité à capter toute la transformation d’un pays à la croissance spectaculaire (parallèlement à l’emprisonnement spirituel et à ‘’l’immobilisme’’ du couple). Cette croissance est aussi dû à l’émergence de cadres très dynamiques. Plusieurs générations apparaissent à l’écran, chacune incarnant une époque de la Chine. La première génération est celle d’ouvriers qui vivaient dans des conditions très précaires et qui va être frappée par plusieurs crises (l’usine qui engageait les héros sera obligée de diminuer ses postes). Cette Chine ouvrière qui voit justement ses symboles ouvriers s’effondrer est là même décrite dans ‘’Une pluie sans fin’’ réalisé par Dong Yue et sorti en 2017 (où l’on voyait à la fin du film la destruction d’une usine). Pourtant au sein de cette masse ouvrière va émerger une jeunesse dynamique qui restera pas longtemps affiliée éternellement aux usines. Cette seconde génération est incarnée par le personnage de la belle Moli (Xi Qi), dont l’arrivée à l’usine de Liyun et Yaojun s’avérera fondamental pour la suite de l’histoire. D’abord apprenti de Yaojun, Moli ne va pas en rester là en sortant de sa condition social modeste et migrer aux Etats-Unis (la diaspora chinoise est la plus importante dans le monde). Idem avec l’ami d’enfance du premier Liu Xing Shen Hao qui deviendra médecin. Ces divers protagoniste représentent le fossé qui existe entre la Chine des années 80, assez repliée sur elle-même et la Chine actuelle, plus libérale et capitaliste (malgré la présence quelque peu paradoxale de la dictature communiste). La sortie et le succès de ‘’So long, my son’’ en Chine est l’exemple même des changements et des bouleversements qu’à connu la Chine (à commence bien sûr par l’abolition de la politique de l’enfant unique).

    Dans ‘’So long, my son’’, tout les éléments inhérent au drame sont à mettre en relation avec le climat de la Chine de l’époque. On a vu que la tragédie que va vivre Liyun et Yaojun est dû à la politique chinoise menée à cette époque là. Mais le troisième axe abordé par le film (à savoir une rupture entre deux familles) est lui aussi étroitement relié à cette politique. Les deux couples du film se considèrent presque comme une seule famille et leurs enfants (Liu Xing et Shen Hao) sont nés le même jour et sont unis comme des frères. Mais là où Liyun et Yaojun se tiennent assez éloignés de la sphère politique, Li Haiyan, la mère de Shen Hao est au contraire très à cheval sur l’application des règles du partie. C’est donc Li Haiyan, qui conseille et organise l’avortement de Liyun (qui voulait accepter d’avoir un second enfant). Rendue stérile à cause de l’avortement, Liyun verra ainsi ses deux enfants mourir sur une période de temps très courte (et ne pourra donc pas en avoir d’autres). Si Li Haiyan n’avait pas autant insisté, Liyun aurait pu avoir son second enfant. Dès lors, quelque chose se cassera entre les deux couples. En choisissant de couper les ponts avec le passé (en l’occurrence avec Haiyan), Liyun et Yaojun croient pouvoir oublier la tragédie passée. En déménageant loin, en abandonnant tout contact avec leurs amis (Moli exceptée), le couple meurtri chercher à se reconstruire, en vain. Une nouvelle fois, Wang Xiaoshai est d’une grande justesse puisqu’il parvient à comprendre les subtilités qui peuvent habiter une embrouille. Ici, la rupture est presque tacite : elle ne se fait dans les cris. Au contraire, les deux couples s’efforcent de maintenir des liens. Mais rien n’y fait. Quand deux amis ou deux amants ne peuvent plus cohabiter ensemble et que le courant ne passe plus, la séparation qui s’ensuit n’est pas forcément le fruit d’âpres disputes et d’assiettes qui cassent. L’impossibilité de communiquer, l’impression qu’un mur s’est bâti… tout cela est suffisant pour casser des histoires d’amitié et d’amour. C’est ce qui se passe avec les deux couples. Jamais Liyun et Yaojun n’iront déchaîner leur colère contre Li Haiyan (c’est même plutôt Moli qui sera en colère contre Haiyan). Malgré cela, Liyun et Yaojun perdront tout contact avec Haiyan.

    Mais un pays comme la Chine a changé. Alors pourquoi pas Liyun et Yaojun ? Ils ont certes connu l’horreur et la solitude. Mais sont-ils vraiment emprisonnés à jamais dans leur passé ? Non, le temps cicatrise même les plaies les plus profondes. Bien sûr, jamais le souvenir du premier Liu Xing ne disparaîtra totalement. Mais la vieillesse sera bénéfique pour le couple. Ce dernier comprendra son erreur à avoir voulu chercher à tout abandonner. En se réfugiant dans leur propre tristesse, Liyun et Yaojun ont négligé la terrible culpabilité de Haiyan. Tous auraient pu se consoler mutuellement, se soutenir dans cette dure épreuve plutôt que de couper les ponts. spoiler: Liyun et Yaojun vont découvrir dans les derniers instants du film que, peut-être, ils n’étaient pas les plus hantés par la mort de leur fils. La fin est un modèle dans la gestion de nos émotions. Le réalisateur fait de nouveau surgir le pathos en mettant en scène la douloureuse confession de Shen Hao (qui avoue avoir ‘’tué’’ son ami Liu Xing étant enfant). Mais cette fois-ci, il n’est plus temps pour le couple vieillissant de vivre reclus. Ayant compris que les victimes (eux) ont parfois un destin plus enviable que les coupables (Shen Hao, qui fut hanté pendant toute sa jeunesse de son crime), Liyun et Yaojun pardonnent. Les dernières images, terriblement émouvantes sont une ode à la vie, et non à la mort (qui aura bien assez hanté le film comme cela). Les vivants sont réunis pour faire la fête et accueillir le nouveau né de Shen Hao. Et si les souvenirs peuvent s’inviter (ici, il s’agit du souvenir de l’amour qu’à ressenti Yaojun pour Moli, autrefois), nos héros, vieillissant certes, sont enfin concentrés sur le présent.
    Tout a changé : y compris leur tristesse. Le temps a triomphé des douleurs, et l’harmonie est enfin atteinte.

    Wang Xiaoshuai a souvent été dans l’ombre de Jia Zhangke chez les cinéphiles. Pourtant, avec ‘’So Long, my son’’, il semblerait que l’élève dépasse son maître. Car Wang Xiaoshuai, tout en scrutant le destin de la Chine ne perd jamais de vue son couple de héros, là où Jia Zhangke a tendance parfois à plus scruter le décor et la toile de fond que ses protagonistes. Maniant en maître les ellipses et les flash-back (ce qui peut même créer du mystère spoiler: autour de l’identité du second Liu Xing et du secret de Shen Hao
    ), Wang Xiaoshuai accouche d’une magnifique fresque hantée. Force aux deux comédiens, qui délaissent tout effet de manche superfétatoire pour atteindre un naturel bouleversant. Et puis un film où il est possible d'entendre la musique de ''Méga-Man 2'' ne peut pas être un mauvais film!
    yeepee
    yeepee

    18 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juillet 2019
    Première remarque: la durée... Le premier travelling du film auquel on a droit, d'un bout à l'autre d'une cuisine décrépie, est aussi misérabiliste que superfétatoire. On comprend tout de suite qu' on va en baver! Et en effet, si la dernière partie, contemporaine, est (heureusement!!) bien rythmée, les 2h qui la précèdent sont longues, mais longues... !!! 慢死了!!!

    Deuxième remarque l'interprétation: c'est le point fort du film. Rien à redire, les interprètes sont bons et cerise sur le gâteau, le vieillissement des personnages est très bien maîtrisé, chapeau à tous!.

    Troisième remarque le contenu: c'est là que je voudrais apporter quelques éclairages à ceux qui prennent Wang XiaoShuai pour un courageux dénonciateur du régime communiste... Rien n'est moins faux! Sachez que si tel était le cas, son film n'aurait jamais été autorisé à la diffusion en Chine. S'il l'a été, c'est qu'il colle parfaitement à la doctrine "Travail, Famille, Patrie" de Xi Jinping, et surtout, qu'il attaque frontalement la politique de Deng Xiaoping, le premier président chinois à avoir ouvert la Chine sur l'extérieur, aussi honni par le président actuel que Barack Obama l'est par Donald Trump!
    Pour qui connait bien la Chine et fait preuve d'un peu plus de subtilité que nos critiques de France, on voit très vite ce que vante ce film: les valeurs chinoises et en contrepoint, le rejet de l'occident.
    Cela commence avec la citation de Deng Xiaoping comme "horrible" instigateur de la politique de l'enfant unique (qui dans les faits nous a évités 500 millions d'humains supplémentaires sur la planète: on peut lui dire mille fois merci à Deng XiaoPing, sans lui la planète qu'homo sapiens détruit à vitesse grand V serait encore plus mal!!)
    Cela continue avec un hommage à Mao (salut à la statue du grand leader depuis la voiture avec un côté "mon pauvre vieux, si tu voyais comme ils nous ont dévoyé notre pays avec le capitalisme!")
    Et cela finit avec le personnage de Moli, spoiler: la belle apprentie, qui passe du statut d’héroïne qui rachète la faute initiale en donnant un fils de substitution à un couple en souffrance, au statut de traître à la patrie qui part émigrer à l'étranger et fait/adopte (on ne sait pas trop) un enfant sur place. Ça c'est le pompon pour notre brave Liu Yuajun ne peut réprimer un sourire de mépris appuyé en voyant le gamin sur skype! Heureusement, la morale est sauve, qques minutes plus tard le fils abandonné par Moli, son fils d'adoption à lui, un enfant chinois bien de chez nous, avec une fille bien de chez nous se rappelle à lui.
    Le message de Xi Jinping, qui est raccord avec le film est le suivant: soyez patriote, faites des gosses et oubliez l'étranger, la Chine a connu bien des vicissitudes mais elle a déjà pris sa revanche économique et continuera sur sa lancée. Ne cédez pas aux mirages de l'étranger (comme le fait Moli qui se perd) mes chers compatriotes, respectez le pays et sa doctrine. Vous rencontrerez des épreuves, qui n'en a pas, mais vous pourrez être fier de votre patrie! Pas comme Deng Xiaoping qui avait imposé:
    - la limitation du nombre de mandats en tant que président (non mais quelle absurdité! C'est bien mieux que je sois président à vie!)
    - la limitation du nombre de naissances (encore une absurdité! )
    - l'ouverture au monde extérieur (peut-être la pire des absurdités, on est bien mieux à rester centré sur nos "valeurs", plutôt qu'à chercher à apprendre et partager avec l'étranger!!)
    Christoblog
    Christoblog

    740 abonnés 1 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 juillet 2019
    L'idée de regarder pendant plus de trois heures une fresque chinoise en plein d'été peut inquiéter. Pourtant il faut vraiment conseiller ce beau film ample, à la fois majestueux et intime.

    La structure narrative de So long, my son est d'abord un modèle du genre : elle paraît d'abord complexe (de par les innombrables allers-retours temporels), avant de se résoudre magiquement dans la deuxième partie, puis de se sublimer dans le dernier quart d'heure, magnifique.

    Le très beau scénario est parfaitement servi par une mise en scène d'une élégance rare (il y a un peu de Jia Zhang-ke chez Wang Xiaoshuai), une photographie splendide et une très solide interprétation des acteurs principaux.

    Le film se déroule sur plusieurs décennies, mêlant un drame intime complexe à la trame générale de l'évolution de la société chinoise (souvenirs de la révolution culturelle, introduction de l'économie de marché, politique de l'enfant unique) : cela donne à So long, my son une densité remarquable, qui en fait sans nul doute un des films les plus remarquables de l'année.
    Domnique T
    Domnique T

    55 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2019
    Déjà, rien que pour constater les changements des ces 30 dernières années en Chine, ça vaut le coup de se déplacer ! Mais le coté documentaire ne sert que de toile de fond à cette œuvre magistrale où sont abordés la douleur du deuil, les dégâts du conditionnement social, les perversité de la politique de l'enfant unique, les secrets de famille et la culpabilité. Mais ce n'est pas une liste, c'est une magnifique histoire qui s'étend sur 30 ans et où tout ces thèmes entrent en cohérence pour créer un drame et un suspens magnifiquement maitrisé ! L'histoire peine quelque peu a se mettre en place, mais quand tout se complexifie à souhait, on est absorbé par le récit pour découvrir sans hâte mais avec délice le dénouement.
    Il y a quelques années Wang Xiaoshuai faisait déjà appel à Wang Jing-chun dans "11 fleurs", mais là, le tandem est à son apogée ! Et puis Wang Jing-chun est absolument bluffante et magnifique elle aussi ... Les deux acteurs réussissent le tour de force d'être crédibles à l'age de 25 ans comme à l'age de 55 ans. Une jolie performance également de la part des maquilleur(se)s.
    lionelb30
    lionelb30

    382 abonnés 2 490 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 juillet 2019
    Pensant suivre a travers une histoire familiale l'histoire contemporaine de la chine , que de deception , ce n'est pas le cas. On apprend quasiment rien d'un point de vue historique et l'histoire tres confuse des le debut du film devient ennuyeuse et sans interet.
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    84 abonnés 219 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 juillet 2019
    Mon fauteuil a pas mal dérouillé car ce n’est pas un long-métrage, c’est un très long métrage.
    Manifestement, ce film est fait pour des gens plus intelligents que moi.
    En fait, je n’ai rien compris à cette histoire qui comporte de multiples flash-back peu identifiables.
    On n’apprend rien sur la mutation spectaculaire de la Chine depuis 40 ans.
    Aucun jeu d’acteur ne retient l’attention.
    Bref : it was all Chinese to me
    herve p.
    herve p.

    2 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juillet 2019
    Ce film vaut pour la description de la société chinoise et la gestion de la politique de l enfant unique. L intrigue principale - le décès accidentel d un enfant - est correctement traité. De belles images et une bande son satisfaisante bien que trop discrète. Pour autant, le film souffre d un gros problèmes de longueur. On s ennuie ferme pendant de trop long moment. C est dommage et cela gâche le travail réalisé
    abcdetc
    abcdetc

    3 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juillet 2019
    Je serai plus bref que le film.
    Si Wang Jing-chun et Yong Mei méritent leur Ours d'argent pour leur interprétation; le film ne mérite pas selon moi la pluie d'hommages qu'il a reçu à cause d'un scénario mal ficelé et trop tordu; et surtout d'un appui trop marqué sur la touche "attention, vous allez vous émouvoir".
    J'ai eu parfois l'impression d'être dans un truc étasunien...
    Bref, le cinéma chinois nous a proposé bien mieux
    jroux86
    jroux86

    6 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2020
    Difficile de rester insensible devant ce couple qui tient bon malgré les difficultés et dont l'histoire se mêle à celle, implacable, de la Chine contemporaine. Il faut tout de même un peu s'accrocher au début car le récit se fait par flashbacks et ellipses. Mais l'ampleur du récit, par sa durée et par sa dimension historique, crée une totale empathie entre les personnages principaux et le spectateur. Un très beau film.
    traversay1
    traversay1

    3 081 abonnés 4 620 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juillet 2019
    Après Zhang Yimou et Jia Zhangke, entre autres, au tour de Wang Xiaoshuai de livrer une fresque virtuose sur la Chine des 40 dernières années. Mélodrame familial autour de la perte et de l'absence, le film raconte l'évolution sociale et politique d'un pays où le sens du collectif a toujours eu la primauté sur le développement individuel, tout du moins jusqu'à une période récente. Le récit de Wang est sinueux, usant jusqu'à l'excès de flashbacks et d'ellipses, laissant parfois le spectateur dans une zone de flou jusqu'à ce que le puzzle narratif se révèle dans ses grandes lignes, après 3 heures de projection. Ces moments d'incertitudes, géographique et temporelle, ne nuisent cependant pas à la puissance de cette aventure humaine qui s'articule autour de la politique de l'enfant unique, qui ne prit fin qu'en 2011. Film sur le deuil, So long, my Son, est aussi une oeuvre vibrante sur la permanence du couple, sur l'amitié, sur le pardon et sur la résilience. Wang n'a pas peur de jouer sur le registre sentimental, notamment dans la dernière partie, sommet d'émotion et de mélancolie alors que les deux personnages principaux, les parents (admirablement interprétés), sont désormais vieux et sereins. So long, my Son forme un tout qui peut paraître hétérogène et parfois opaque mais c'est la somme des tranches d'existence qui constituent son trésor, convoquant le ressenti plutôt que l'analyse. Que le réalisateur n'ait pas cherché à faire des compromis scénaristiques et de montage pour se rendre plus compréhensible aux yeux du public occidental est digne d'éloges, autant que sa volonté de ne pas édulcorer un discours politique que la censure chinoise a dû moyennement goûté. Ce qui reste du film, c'est son humanisme et son portrait d'une génération sacrifiée, peut-être moins violemment que la précédente, au temps de la Révolution culturelle, mais de manière plus sourde et intime.
    Phil B
    Phil B

    19 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 août 2019
    Ample , dense , un scénario complexe mais fort , des acteurs justes , sensibles et excellents au service d'une histoire bouleversante. Ne manquez pas cette fresque familiale de plus de 3 heures . Ce film est un chef d'œuvre . Courez y .
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    141 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 août 2019
    Une décision gouvernementale peut impacter lourdement des générations entières. C’est le postulat du dernier film de Wang Xiaoshuai, qui s’attaque au lourd dossier de la politique de l'enfant unique en Chine. Dans un pays où le collectif prévaut sur l’individuel, où la pression sociale influence grandement l’intime, le réalisateur met en lumières les limites et les douleurs liées à cette décision politique plus qu’impactante. D’ailleurs, question éclairages, nous somme servis aussi bien sur la forme que sur le fond.
    La forme est tout simplement somptueuse, chaque plan bénéficie d’un cadrage rigoureux, souvent proche des individus, les couleurs mettent en avant la tonalité des sentiments et renforcent les différences entre le nord et le sud du pays. Tout cela est beau, pourtant ce sont les travellings qui sont tout bonnement ahurissants, un peu à la façon de Roma ! La mise en scène est aussi travaillée qu’elle ne semple épurée, le tout est d’une élégance rare.
    So Long, My Son se distingue aussi sur le fond, rarement un film n’avait aussi bien montré les sacrifices de ceux qui, du jour au lendemain, n’avaient plus le droit qu’à un seul enfant. Sur un rythme aussi lent que la politesse Chinoise (à la limite de l’emphase, ce qui peut rebuter), il faudra accepter de se faire bercer parfois en douceur, parfois contre les murs, mais toujours avec justesse, comme si l’on dégustait un thé à l’attaque tendre mais avec un arrière-goût âpre.
    La musique est au diapason et accompagne subtilement le jeu absolument parfait de tous les acteurs avec le magistral duo de Yong Mei et Wang Jingchun qui sont, de plus, très bien vieillis ou rajeuni selon les époques (qui couvrent 40 ans de vie) ! Toujours à la limite du mélo, leurs pudeurs et leur jeu minimalisme et précis font mouche jusqu’à émouvoir au plus haut point.
    Ce film, très bien écrit et magistralement réalisé, monté à la façon d’un puzzle non linéaire, truffé d’ellipses et de flashbacks, vous demandera plus d’attention qu’à l’accoutumée. Mais cette fresque sur la famille et l’amitié, d’une ampleur absolument sidérante, devrait vous ravir jusqu’aux dénouements tant attendus.
    elriad
    elriad

    380 abonnés 1 782 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2019
    oui l"histoire est poignante, oui la photo est soignée, oui les acteurs sont justes.
    Peu importe la durée du film, on est ici dans une grande fresque, une saga qui s'étend sur plusieurs années.
    En revanche,même si je ne suis pourtant jamais hostile aux flashbacks quand ils ont intelligemment distillés, ils sont ici le véritable point faible du film. Au point de perdre une grande, trop grande partie du plaisir que pourrait offrir ce film aux touches sensibles, sur "l'enfant unique" qui fut pendant trois décennies une obligation en Chine. Le spectateur se perd, confond, se pose trop de questions et l’ellipse, les digressions, finissent par prendre le dessus. Hélas.
    mutabilis
    mutabilis

    25 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 juillet 2019
    Il y a très longtemps que je ne m'étais pas aussi ennuyée. C'est long, avec des scènes où il ne se passe rien, personne ne bouge ni ne parle, le tout pendant 3 heures ! c'est insupportable et je ne comprends pas l'enthousiasme des critiques. Malgré cela ce n'est pas un mauvais film, il y a le côté documentaire qui est intéressant, encore qu'il serait possible de réaliser un vrai documentaire beaucoup plus vivant.
    Stéphane C
    Stéphane C

    53 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 juillet 2019
    Un lourd deuil entrecoupé de flashback dans la Chine "denguiste", pays marqué dès lors par l'ouverture "à marche forcée" vers le libéralisme et le contrôle des naissances... Si la résilience est ponctuée d'épreuves, le sens de l'existence ne doit son salut ici que par le pardon et l'éclosion de la vérité... Et si cette fresque sur l'amitié peut paraître déroutante tant dans sa construction que sa compréhension, elle n'en demeure pas moins un indéniable chef-d'œuvre...
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