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    Varda Par Agnès
    Note moyenne
    4,0
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    3 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 810 abonnés 3 957 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2019
    J'attendais avec beaucoup d'impatience ce nouveau documentaire d'Agnès Varda sur elle-même parce que le précédent tourné avec J.R. m'avait fait une forte impression et forcément le sujet rappelle un peu les plages d'Agnès que j'avais beaucoup aimé à sa sortie.

    Alors là le procédé est beaucoup plus simple, c'est celui de la conférence, Agnès est posée sur une chaise, face à un public et raconte sa vie, son œuvre, ses amours... (ou plutôt son amour pour Demy) On a peut-être quelques excentricités puisque tout est redoublé, ce qui permet de passer d'un lieu à l'autre, d'une conférence à une autre sans pour autant perdre le fil de la discussion. Mais malheureusement on se retrouve avec une synchronisation labiale un peu aux fraises, surtout lorsque Sandrine Bonnaire vient faire une apparition... C'est assez dérangeant à voir. Surtout que bien souvent à part la regarder elle, ben on n'a rien à voir à l'écran, vu qu'elle est juste assise là... à parler...

    Bon c'était déjà le cas dans ses films précédents, mais là la sobriété du dispositif rend le subterfuge assez visible et comme dit ben ça laisse un petit arrière goût étrange.

    Après bien évidemment on vient voir ça pour l'intérêt qu'on porte à Varda et pour l'entendre parler de ses films. C'est toujours agréable de l'écouter raconter comment elle fait ses films, comment elle les pense. J'ai appris plein de trucs, notamment que pour son film le Bonheur, ben l'acteur avait tourné avec sa vraie femme, ce qui est d'autant plus troublant qu'il passe tout son film à tromper sa femme... Mais ça apporte sans nul doute de l'authenticité au film.

    Le film est décomposé en deux parties (sans doute pour la diffusion sur Arte) et si la première s'intéresse à ses films pré 2000, la seconde s'intéresse à son œuvre après 2000 et je dois dire que je la connaissais moins. Pas que je n'avais pas vu pas mal de ses films sortis dans cette période, mais c'est surtout qu'elle s'est consacrée à l'art. Elle a réalisé pas mal d'installations dont certaines sont vraiment intéressantes, je pense à celle sur les veuves de Noirmoutier où on peut écouter les confessions des veuves en s’asseyant à leur place autour d'un grand cercle. Le genre de témoignage bouleversant qui mérite d'être écouté. J'ai vu qu'elle a sorti une version cinématographique de ces témoignages, je vais m'empresser d'essayer de la regarder.

    Malheureusement, pour moi et je pense pour la plupart des spectateurs, vu que je ne connaissais pas son travail en art contemporain, ben ça m'a moins passionné que la première partie. Disons que oui j'ai appris des choses sur ces œuvres que je ne verrai sans doute jamais et que je ne pourrai pas voir et donc il y a une certaine forme de frustration. Et si avoir les anecdotes autour du tournage de Lions Love ou Kung-Fu Master que je n'aime pas ne me fera pas apprécier plus ces films, ça a au moins l'avantage de me permettre de mieux cerner l'intention de départ.

    Après, pour moi, le vrai défaut du film c'est que c'est un film vieux. Il y a certes quelques expérimentations, mais globalement ça reste elle qui parle, elle est certes passionnante, mais les plages d'Agnès étaient plus fou, on sentait une forme de créativité débordante... là, moins... C'est beaucoup plus sage, pas inintéressant, loin de là, mais sage. Gentil... Et je me demande si finalement J.R., que je n'apprécie pas tant que ça, n'a pas fait beaucoup dans Visages, Villages, parce qu'on gardait une certaine fraîcheur, une certaine folie.

    Mais là, si c'est sympa à regarder, si les anecdotes, surtout celles autour de Demy car je la trouve vraiment déchirante lorsqu'elle parle de l'homme qu'elle a aimé, sont intéressantes, ben ça manque peut-être d'un peu de folie.
    Je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'elle dit non plus, notamment sur le féminisme, où la femme est le prolétaire et l'homme le patron... la métaphore me semble un peu déplacée...

    Malgré tout ça me donne envie de voir les films qui me manquent d'elle, notamment Sans toit ni loi. Ce film c'est un peu une invitation à découvrir Varda. Elle tient sa conférence face à des jeunes, sans doute étudiants en cinéma, qui n'ont pas nécessairement vu ses films et ça serait formidable qu'en rentrant chez eux ils aient envie de voir Cléo de 5 à 7.

    Notons que j'aime bien la fin. Le film se termine comme elle aurait voulu que Visages, Villages se termine et c'est vrai que ça aurait eu de la gueule... Même si la fin avec la non présence de Godard dans Visages, Villages était très belle aussi.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 172 abonnés 3 973 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 avril 2019
    Agnès Varda est la plus grande réalisatrice française. L’ensemble de son œuvre cinématographique a d’ailleurs été récompensé par un César d’honneur en 2001, par le prix René-Clair de l'Académie française en 2002, par une Palme d'honneur au Festival de Cannes 2015, par un Oscar d'honneur en 2017 et par la Caméra de la Berlinale en 2019. Mais la compagne de Jacques Demy nous a quittés le 29 mars 2019 à l’âge de 90 ans. Personnalité de la Nouvelle Vague, la réalisatrice de « Cléo de 5 à 7 » dans les années 60 ou de « Jacquot de Nantes » dans les années 90 nous offrira un brillant hymne à la vie avec son documentaire « Visages, Villages » en 2017. Mais comment quitter ce monde si ce n’est en nous délivrant une dernière leçon de cinéma ? « Varda par Agnès » est un documentaire sur sa carrière de cinéaste, de photographe, de documentariste, d’artiste visuel, de restauratrice, de femme, de féministe, de compagne… Cet autoportrait de deux heures est certainement le plus bel au-revoir qu’elle pouvait nous faire.
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    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    74 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Reprenant la logique des Plages d’Agnès, ce documentaire testamentaire est une exploration de la riche carrière de Varda par elle-même, en deux parties. Dans sa première causerie, la cinéaste revient sur sa filmographie depuis ses débuts jusqu’aux années 90 (La pointe courte, Cléo de 5 à 7, Le bonheur, Black Panthers, Lions love, Daguerréotypes, Jane B. par Agnès V., Jacquot de Nantes, Les cent et une nuits de Simon Cinéma,...). C’est poétique et passionnant, avec une séquence particulièrement émouvante, au cours de laquelle la réalisatrice de Sans toit ni loi converse au milieu d’un champ, sous la pluie, avec son héroïne Sandrine Bonnaire. La deuxième causerie est l’occasion pour Agnès Varda d’aborder l’évolution de son travail à partir des années 2000, avec le passage à l’ère numérique et la découverte des caméras légères, qui lui ouvrirent de nouveaux horizons. Elle va notamment développer une œuvre de plasticienne et de vidéaste, et créer des installations qui seront montrées dans le monde entier. La réalisatrice revient également sur ses films documentaires plus récents : Les glaneurs et la glaneuse, Les plages d’Agnès, Visages, villages avec JR. Des propos intelligents, sensibles et touchants, à l’image de l’immense carrière de cette formidable raconteuse d’histoires disparue en mars 2019.
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