Avis : Slalom - Page 2

Malgré une photographie soignée et les grands espaces de la montagne; l’impression désagréable d’avoir déjà vu le film !!!
L’abus de pouvoir de l’entraineur sur le jeune espoir féminin, cela semble tellement vrai et banal !
Pas de surprise bien que la réalisatrice a évité d’en « rajouter »……
J’ai cru voir la « pureté des grands espaces »
et la « jeunesse souillée » dans l’espace confiné d’une chambre d’hôtel…..

Ai vu "Slalom" premier film de Charlène Favier. Liz est une jeune skieuse de 15 ans qui entre en section sport-étude, elle a énormément de talent et un bel avenir de compétitrice qui s'ouvre devant elle grâce à une structure qui l'encadre avec exigence, et un entraineur sportif impitoyable, mais qui sera également son violeur. On sent que le sujet touche au plus profond la metteur en scène qui a eu le même parcours que son personnage principal ; toutes ses intentions et le propos sont louables, mais il manque bien trop de vie, de cheminements psychologiques pour que le spectateur se sente concerné par ce drame. Nous assistons à une succession de scènes courtes et factuelles : l'arrivée au centre de formation, les entrainements, la solitude dans sa chambre, les victoires, .... entrecoupées de plans fixes sur la montagne pour nous faire comprendre que le temps passe. Aucun personnage secondaire n'est vraiment écrit, la copine (homosexuelle forcément), la femme de l'entraineur (qui est aussi sa prof de français), la mère (complètement absente) de Lize n'ont qu'une fonction : donner la réplique dans des scènes explicatives à Lize, de plus les comédiennes ont bien du mal à donner de l'épaisseur à leur rôle qui n'en a pas non plus sur le papier. Je ne peux que saluer la très belle performance de Noée Abita qui ne fait qu'une bouchée de son rôle et très crédible en adolescente mutique et paradoxale. Jérémie Rénier a un jeu plus convenu, mais le pauvre n'est pas aidé par un scénario qui manque de finesse. La métaphore du loup prédateur (celui que la jeune fille aperçoit dans la forêt, celui qui est le symbole de son sponsor sur son brassard, le course à pied seule dans les bois habillée de rouge) est un peu à l'image du film peu subtile et redondante. Nous sommes plus proche de la deuxième étoile que du chamois d'or.

Film ennuyeux, des scènes de sexes crues inutiles, une fin inexistante... fuyez ! Je suis très bon public pourtant là vraiment envie de partir avant la fin, ça m'arrive très rarement !

Un premier film qui marque par la gravité du sujet abordé, du drame psychologique qui se trame aux travers les yeux d'une adolescente, en quête de reconnaissance et des premiers émois sexuelles, où tout bascule dans l'ignoble, le jour où son entraineur sort de son rôle. Charlène Favier donne beaucoup de force à son film grâce à une mise en scène et une lumière maitrisée. Les travelings des descentes à ski sont magnifiques, tout comme la moiteur des corps de ces deux acteurs principaux qui nous dévoilent tout leur talent... sûrement des césars possibles au podium de cette oeuvre percutante qui Slalom jusqu'à la sortie de piste.

J'ai vu Slalom dans le cadre d'un festival à l'automne dernier.
Un film percutant et bouleversant sur la place de l'autorité, de la domination et du désir dans l'industrie sportive.

A voir dès la sortie en salle !

"Slalom" décrit avec beaucoup de justesse l'emprise que peut avoir un entraineur sur une jeune athlète en manque de reconnaissance parentale. À travers Liz et l'écriture du film, on entend ces femmes qui dénoncent ces agissements. Noée Abita est révélée et Jérémy Rénier est une cnouvelle fois confirmé, dans un jeu d'un très grande complexité. En résulte un film à la fois fort et subtil, proche d'un Céline Sciamma, qui inscrit Charlène Favier dans la lignée des grandes réalisatrices de notre époque.

il y a des beaux paysages de neige, l 'entraineur et l élève sont bien joué mais leur relation est plus ambigu que crédible..la dernière demi heure est répétitive.

Une bonne fiction
Mais on aurait aimé que ce film
ne reste qu'une fiction ...
pas certaine !
L'enfant a tant envie d'être aimée
L'adulte joue avec la vulnérabilité de l'endant
Ça renvoie à l'abus de pouvoir
l'abus de confiance
l'abus ....
une jeune actrice excellente

Une des grosse qualité du film est d'explorer les zones grises d'une realtion comme celle-ci . Elle montre à la fois la porosité des gestes d'un entraîneur (qui a modelé l'athlète à son image) et des gestes d'un agresseur. Cette emprise sur cette fille est aussi une manière pour lui de revivre ce succès sportif tout en la gardant pour lui. De l'autre côté la jeune fille ne semble pas complètement rébutée ni complètement acquise aux avances de son entraîneur.

Bref la relation des deux personnages principaux est vraiment bien mais il faut dire que toutes les têtes qui gravitent autour de ce noyau central n'existent pas. Que ce soit la mère de Lise quasiment absente du film qui n'apparaît que pour dire au revoir, son amie avec qui les seules conversations tournent autour de la relation avec l'entraîneur ou encore tous les autres élèves de sport étude.

En revanche le monde du ski est vraiment bien retranscrit à l'écran à travers la mise en scène des descentes ou l'environnement semi moderne des lieux.

Magnifique film sur un sujet fort. Traité avec une grande finesse. Noée Abita est sans doute la révélation de l'année. Une actrice magnifique qui incarne force et fragilité. A voir absolument. Les scènes de ski sont géniales.

Premier long métrage de Charlène Favier qui a été elle-même victime dans sa jeunesse. Outre le sujet délicat de fond, la partie ski-étude est à saluer, une vraie immersion qui permet de croire à l'histoire avec en prime quelques plans magnifiques des Alpes. Mais le vrai propos demeure le rapport entre l'entraîneur et sa protégée. Il y a donc toujours ambiguité, flou et interrogation la cinéaste choisit une narration neutre, le coach n'est jamais détestable malgré ses faiblesses et ses torts, la jeune Lys n'est jamais naïve ou victimaire même si elle reste perdue dans ses sentiments et et ses émotions. On peut rester perplexe sur quelques passages plus ou moins "voyeuristes" qui ne semblent pas forcément nécessaire. Un film fort à conseiller.
Site : Selenie

Un des nombreux films de la sélection de Cannes 2020 qui n'a pas eu lieu et qui n'a pas pu sortir l'an passé. Slalom est le premier film de Charlène Favier dont l'idée de base est inspirée de sa propre histoire. Sa mise en scène est d'une belle maitrise, sans fioriture, au service d'un scénario tout en subtilité et en finesse. Mais aussi terrible. Dans cette période de #MeToo qui touche aussi le sport, un récit qui dénonce sans manichéisme et sans jugement. Sans la comprendre vraiment, on peut trouver la réaction de la jeune fille justifiée. Mais entre un amour mal placé et un désir de réussite, il est parfois difficile d'avoir la tête froide. On retrouve dans le rôle titre la jeune Noée Abita révélée dans Ava en 2017. Elle est une fois de plus vraiment bluffante, de toutes les scènes et portant tout le film sur ses épaules. A ses côtés, Jérémie Rénier est lui, comme d'habitude, d'une belle justesse dans un rôle pas facile. Les images de la montagne sont splendides. Au final, le très beau portrait d'une jeune fille qui devient adulte. Un premier long métrage sur un sujet délicat et dérangeant, mais fait avec beaucoup de tact et de sensibilité. Un beau film.

J’ai eu du mal à accrocher. A vrai dire, je n’ai pas accroché ! Je m’interroge toujours sur le sens profond du propos et le contenu de la démonstration ou d’une dénonciation quelconque. L’univers du sport de haut niveau avec des athlètes en devenir car encore bien jeunes (d’où cette pépinière sport/études comme cadre). Un entraîneur. De la part de ce dernier, c’est parfois violent dans le ton, limite méprisant mais c’est certainement pour la bonne cause. Une forme de management agressif, c’est certain. Mais toxique ? A priori pas trop, surtout quand au bout il y a le palmarès et la reconnaissance escomptés. Cela dit, un homme d’âge mur qui n’est pas fait de bois et une jeune fille, ça crée des attirances, ça active le désir. Le personnage de Lyz (Noée Abita) ne semble pas trop résister. Peut-être intérieurement quand même et c’est ça qu’il faut comprendre et que je n’ai pas compris ? J’étais resté sur l’idée que la réalisatrice avait voulu mettre dans son scénario ce qu’elle sait et qu’elle connait de certains débordements (ou crimes et délits même) sexuels dans le monde du sport. Un thème qui fait régulièrement la une des journaux, le temps étant à la parole qui se libère et les accusations et l’opprobre publics qui suivent. Mais dans ce film je n’ai pas trouvé des éléments suffisamment précis et clairs de cette trame. Alors, c’était quoi le sujet ?

L’intrigue de ce premier film ne se dévoile que petit à petit. Si, au début, on croit à un film sur l’excellence sportive chez les adolescents choisissant le sport/études (ici le ski), « Slalom » se mue en autre chose au fur et à mesure que les minutes passent. On est loin du simple film de sport et de compétition de ski comme « Eddie the Eagle », l’un des rares films sur ce sport, ni même du récent film québécois « Nadia, Butterfly » qui prenait place dans la compétition internationale de natation. Non ici le ski n’est que le contexte pour conter une autre histoire, bien plus sombre. En effet, Charlène Favier se sert de son passé pour exorciser ce qu’elle a vécu dans sa jeunesse : celle d’un entraîneur sportif qui va influer de manière toxique sur l’héroïne encore mineure. Une sorte de relation marquée par l’emprise psychologique et des violences sexuelles plus ou moins évidentes qui emmène finalement le long-métrage vers le drame psychologique.



Noée Abita confirme tout le bien que l’on pense d’elle depuis « Ava » et « Genèse » et elle n’a encore une fois pas froid aux yeux avec un rôle qui demande beaucoup de chair et d’investissement psychologique. Et elle ne démérite pas, semblant aimer le même genre de rôles qu’Adèle Exarchopoulos. Quant à Jérémie Rénier, il salit son image de gentil garçon dans une prestation ambigüe à contre-emploi où il se révèle sobre et juste. La relation malsaine et toxique qui s’établit entre eux est bien rendue mais manque parfois de profondeur ou plutôt d’approfondissements. Plus de scènes entre les deux personnages ou plus de clés de compréhension quant à leur ressenti n’auraient pas été de trop, notamment du côté du personnage de Fred puisque le film se concentre plus sur Liz. De la même manière la fin est trop abrupte et manque de clarté. On ne parvient pas toujours à savoir comment Liz perçoit les choses et cette relation, juste qu’elle est troublée et à cheval entre admiration et dégoût.



La progression de leurs rapports est en revanche montrée de manière claire et réaliste, on ne tombe jamais dans l’excès ou la facilité. Le cadre de cette station de ski et la neige renforcent le sentiment d’isolement de ces jeunes qui passent leur temps à étudier et s’entraîner. La mise en scène de Favier manque un peu de caractère et la manière dont les compétitions de ski sont filmées manquent d’enthousiasme. « Slalom » contient néanmoins plein de bonnes choses pour un premier essai qui augurent du meilleur. Mais entre le récit d’apprentissage, les compétitions de sport adolescentes, les premiers émois amoureux, l’emprise adulte sur l’adolescence, les abus sexuels et l’amour possible entre un adulte et un adolescent, c’est parfois un peu chargé et trop elliptique. Comme laissé en points de suspension et pas assez creusé dans le script. Un hermétisme psychologique dommageable qui n’empêche pas d’apprécier ce petit film non dénué de qualités mais prometteur.



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" Slalom" plébiscité par la critique est un drame psychologique prenant . En effet quel plaisir de retrouver les salles obscures après 7 mois absence , j'ai beaucoup aimé cette histoire qui doit beaucoup au tandem Noée Abita et Jérémie Renier dans une histoire qui aborde des thèmes forts comme ( le harcèlement, les abus sexuels, l'orientation sexuelle, l'emprise d'une personne sur soi….) dans des séquences fortes en émotions, même si j'ai trouvé que le film faiblissait à la fin , c'est dommage.