Avis : Les Blessures assassines - Page 2

Dotées d'une interprétation hors-norme, tant exigeante sur le plan physique que psychologique, ces blessures assassines meurtrient à petits feux les deux sœurs gagnées par une relation fusionnelle et passionnelle, où deux êtres ne font plus qu'un de manière absolue, le monde s'effaçant, ou sinon menaçant. L'histoire atypique dérange, interroge, émeut et nous prend de compassion... pour des meurtrières. Rien d'étonnant en réalité. Un grand film aux actrices incroyables.

Effarant où le manque de tout peut mener.

un film vraiment marquant, on est comme hypnotisé et c'est tant mieux. Sylvie Testud remarquable,à regarder sans faute!

Le traitement de ce biopic tragique reste sans saveur. L'interprétation est à la hauteur, rien à redire la-dessus. Par contre, ma mise en scène est plutôt un documentaire, cela s'écoule comme un ruisseau, lentement, sans déborder et sans surprendre. Le final avec le procès aurait, je pense, été bénéfique pour voir et analyser l'approche juridique de cette folie passionnelle et dévastatrice. Là, on reste sur du subjectif, du non-dit, sans pourvoir dénoncer, sans vague, comme le film. 2/5

Récit malaisant mais trop décousu et manquant d’empathie du parcours des sœurs Papin, interprétées par deux actrices formidables (notamment Sylvie Testud Césarisée).

Malgré l'interprétation magistrale des deux actrices principales, le film ne va jamais plus loin qu'une simple illustration. 12/20

Regardons cette affaire criminelle dictée en intrigue téléfilm, l’utilisation de beaucoup d’encre coulée pour les écrivains, journalistes à sensations et émotions fortes, ça se passa entre les deux-guerres, les sœurs Papin étaient bonnes à tout faire, chez les bourgeois luxueux de Le Mans.
Il n’y avait que ça en ces temps sociaux troubles, assassinèrent leurs patronnes, une mère et sa fille, en 1933, le point culminant durant 1h34, enfin le drame profond de la France dévoilée, mise à nue, les mettant en prison en attendant leur procès criminel.

Ainsi tel le veut ce scénario, la loi du code pénal et civil, dans les années 40 suivant ce crime impulsif, acte prémédité selon les instances judiciaires, violent composé de rage, de passion, de névrose, c’est très marquant pour une réalisation française.
Ce cinéma qui m’intéresse, laissant les quelques petites imperfections, non non et non que ce n’est pas une comédie, c’est une tragédie française postmoderne, un théâtre démentiel, reposant la part et le doute, le soin pour les scénaristes d’écrire sur cette terrible semi-fiction dramatique.

Elles sont nées dans une famille dysfonctionnelle, la mère indigne, le père effacé commis le péché immoral abomination sur sa seconde progéniture, elles sont intimement très liées, une affaire sordide certes, une époque où les interdits de société autoritaire martial imprégnée de dogme, sanctionnèrent sévèrement.
Le temps de la peine capitale, on reste spectateur de ce triste spectacle, je dirais aussi que les parents ont une part de responsabilité dans la faillite de ses enfants, mauvais cultivateurs nourrissent de mauvaises récoltes, naître méchant rend méchant, avec beaucoup de soutien social national associatif, à méditer.

L’une sombrera dans la folie jusqu’à s’en suive l’histoire, l’autre jusqu’à sa sortie carcérale à l’issue de ce film, un an après, la paix en l’âme dans l'anonymat le plus complet, respect de ses vœux de silence totale, comme une sœur religieuse dans un couvent chaste corporel.
Ses frères moines prêtes célibataires dans un monastère à étudier la spiritualité, en méditation prière piété dévote, scrupuleusement par le réalisateur.

Inspiré d’un fait divers sordide qui s’est déroulé en 1933 au Mans, ce long-métrage de Jean-Pierre Denis développe l’histoire de deux sœurs employées comme servantes dans une maison bourgeoise. Leur relation fusionnelle, teintée d’inceste, va les conduire à commettre le pire crime. Moins axé sur la lutte des classes que l’était « La cérémonie » de Claude Chabrol, le récit brosse surtout le portrait psychologique de ces jeunes femmes repliées sur elles-mêmes. Sylvie Testud, qui obtient le César du meilleur espoir féminin en 2001 pour son rôle, est vraiment convaincante. Bref, un film lugubre qui prend le temps d’exposer le cheminement de la folie.

Vraiment un très bon film, très très bien joué. L'histoire (vraie) est vraiment intéressante et la mise en scène est très soignée.

Ce film ressemble à un bon téléfilm. Bien fait et bien joué.Même s'il prend quelques libertés avec la vérité historique.

Il s'agit de l'histoire vraie des sœurs Papin qui ont fait sensation en assassinant deux de leurs employeurs. Bien que le film ne veuille pas que le public ait des remords pour leurs actes il vous fait comprendre avec brio les circonstances de leur vie. L'histoire se déroule au Mans en 1933 où l'on voit Christine Papin (Sylvie Testud) et sa sœur Léa (Julie-Marie Parmentier) se faire embaucher comme femmes de chambre chez les Lancelin et ce qui a conduit aux événements horribles qui vont se produire. Ce film est réalisé par Jean-Pierre Denis qui a souvent pensé à abandonner sa carrière de cinéaste ce qui l'a conduit à séparer ses opportunités et ses choix pendant de nombreuses années. Pour les spectateurs c'est une bonne chose qu'il n'ait pas perdu espoir car le film qu'il a réalisé est si bien fait et interprété qu'il devient possible pour tout le monde de comprendre certains aspects des raisons qui poussent une personne à commettre un acte aussi horrible. Il a été tourné près de l'endroit où les événements réels se sont déroulés et l'histoire brosse le portrait de deux sœurs qui n'ont rien de positif dans leur vie à part elles-mêmes ce qui pourrait jeter un peu de lumière sur leur comportement...

Magnifique ! Je me suis totalement laissée emporter par le film ! Le parti-pris du metteur en scène de vouloir nous montrer par un point de vue psychologique comment les soeurs Papin en sont venues à tuer leurs patrons est très bien réalisé. Ce parti-pris rend les personnages très attachant puisqu'il ne fait pas que retracer le contexte social dans lequel vivent les deux soeurs. Il nous montre un côté plus intime, plus profond des deux protagonistes. Sylvie Testud nous offre une magnifique interprétation de Christine Papin que j'ai trouvé très troublante et fascinante. Troublante car comme il l'est dit dans un précédent commentaire elle a un côté qui semble être très ancré dans la réalité mais elle est à la fois proche de la folie. Très fascinante car à cause d'une société trop hiérarchisée et d'un contexte familiale pas sain elle se retrouve sans repère ou presque puisqu'elle se rattache comme elle le peut à sa soeur.
Le film nous montre parfaitement bien l'amour fusionnel entre les deux soeurs qui va s'avérer dangereux pour les deux. La relation incestueuse nous ai montré comme étant un morceau de leur relation fusionnel. Elles sont tellement fusionnelles par leur manque de repère qu'elles vont jusqu'à se livrer leur corps. La façon dont ces scènes sont mises en scène n'a absolument rien de répugnant. Elles peuvent paraître franches mais une certaine pudeur est quand même préservée. Je les ai trouvé très touchantes.
Léa Papin, également magnifiquement interprétée par Marie-Julie Parmentier nous offre une soeur cadette douce, attachante, naïve et qui voue une totale admiration à sa soeur qui se retrouve être son seul repère.
Concernant la fin du film il est vrai que le procès n'est pas montré mais cela ne m'a pas du tout dérangé. Je pense que ce n'était pas l'enjeu du film qui était plus de nous faire comprendre comment les deux soeurs en sont arrivées à commettre ce crime.
J'aurai encore mille choses à dire mais cela prendrait trop de temps donc une dernière chose : COUREZ VOIR LE FILM !

Les Blessures Assassines rende vrai un fait divers. Les actrices sont exceptionnelles.

Une très belle réussite pour ce film à la fois classique et hors norme... Histoire vraie, qui fait froid dans le dos, mais d'une réalité socio-culturelle criante : deux soeurs qui n'ont rien (la troisième est "sauvée" par son entrée en religion), menées par une mère qui n'a rien non plus hormis son appât du gain (d'office, elles deviennent donc "bonnes"), filles troublées par l'idée très "bourgeoise" du trousseau et du mariage et qui finissent par s'aimer, incestueusement, faute de mieux. Le fait divers n'est finalement qu'un détail final dans ce film qui retrace une chronique de l'exploitation (sociale) ordinaire... Pour finir : les actrices sont formidables, criantes d'authenticité.

Je viens de voir le dvd... Long, poussif, sans rythme, malsain... Bref je ne comprends pas les autres critiques. Un bon sujet gâché par une mise en scéne soporifique.