La transposition et la relecture de Martin Eden à la Napolitaine tiens toutes ses promesses !
Ce long métrage est sublime. Vraiment, j'insiste. L'image et les choix de sa direction artistique viennent d'office s'imprégné dans ma rétine et viennent à la fois invoqué tout l'héritage du - trop - peu de Cinéma Italien que je connais déjà mais aussi crée tout un " conflit " avec un modernisme et un changement de cap, que se soit avec le livre dont l'histoire ne dégage que se dont elle désir, mais bien plus encore avec les transitions et changement drastiques de Pietro Marcello qui embrasse un classicisme pour mieux le revitalisé, lui offrir une brutalité nouvelle.
Ajouter à cela une découverte au cinéma, le coup de poings tiens encore à être sublimé.
L'emploi de la musique à aussi de quoi faire tremblé les plus réticents ! Rarement un long-métrage ne m'a à ce point transporter, fait vibrer aux rythmes de ses envolées. Un autre argument de poids dans le geste et la vision de son réalisateur dont les effets ont su irradiés mes perspectives.
Quand à son histoire, j'aime le fait que le film relise à sa sauce l'ouvrage exceptionnelle de Jack London. De son héritage, il en est doublement plus salutaire pour la mémoire de cet écrivain au combien fiévreux d'être animé de la sorte, au vue d'une plongée dans une transposition élégante et dévorante.
Martin Eden est un film carnassier qui se pète le râtelier. Sans mauvais allusion, un peu tout de même ... Luca Marinelli est ivre de fougue et de rage, il transpire et vit à fond pour offrir relief et peine, certain y verront de quoi tiqués pour cabotinage, pas pour moi. J'approuve la dévotion d'un comédien à son personnage, celle-ci est faite de passion et transpire, fuse, irradie de beauté l'icone et lui donne vie.
Quand aux message, ce dernier est clairvoyant et sinistre. Sa violence n'est pas son épicentre mais ces allusions et sa déferlante, je pense à l'entrainé d'Elena dans ce qu'elle juge, absolument troublant mais aussi extrême de vitesse et de manganisme. On virevolte dans une logorrhée qui rend grâce au texte, y compris dans ses disgressions.
Le film tire de temps à autres sur quelques longueurs, je me suis parfois égaré, une seconde visite rendra l'alliage plus solide, tout du moins, je l'imagine. Un film qui est fort de faiblesses, en touts points magnifiques.