Aujourd'hui, rien s'inspire du journal intime de Cesare Pavese, Le Métier de vivre, écrivain italien qui s'est suicidé en 1950, et du Journal de Jean-Luc Lagarce, dramaturge français mort du sida en 1995. Le réalisateur explique le lien entre les deux auteurs : "Pavese et Lagarce sont tous deux morts d’amour et ils ont écrit leur journal jusqu’à leur dernier souffle. Le journal de Pavese s’achève juste avant qu’il ne se suicide après la rupture avec une femme. Celui de Lagarce finit lorsqu’il meurt du sida, après la perte de l’homme qu’il aimait, mort du sida lui aussi".
Alors qu'il filmait des chats errants sur une île grecque, Christophe Pellet lisait le journal intime de Cesare Pavese dans lequel l'écrivain se compare à un chat. Sa lecture l'a ensuite envoyé vers l'oeuvre de Jean-Luc Lagarce : "En contrepoint à celui de Pavese, j’ai ensuite filmé des chats urbains, à Paris et à Berlin, car Lagarce était plutôt citadin. Et avant cela, j’avais filmé le corps d’un ami, ma relation avec lui. J’ai donc poursuivi ce journal intime filmé en l’associant à ceux, écrits, de Pavese et Lagarce. A partir de là, j’avais les éléments de mon film : mes rencontres avec les chats et les hommes, associées aux mots des deux écrivains".
Les scènes autofilmées ont été tournées avec une petite caméra HD sur pied et le reste du film avec un téléphone portable. Les séquences impliquant les chats sauvages nécessitaient discrétion et maniabilité car les félins étaient craintifs et agressifs.