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    Malmkrog
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 809 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 janvier 2021
    Malmkrog a tout pour faire peur, un film roumain de plus de trois heures, c'est un huis clos en costumes avec quasiment que des dialogues philosophiques tout du long, mais en fait c'est passionnant.

    Ne connaissant pas le réalisateur je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, mais j'ai quand même été surpris. Déjà le film est quasiment tourné en intégralité en français et on y suit donc des conversations de gens du beau monde. Des discussions sur la guerre, la religion, le christianisme, l'Antéchrist... Je dois dire que ça a quelque chose d'absolument réjouissant. Le film est pas drôle, il n'y a aucun aspect comique dans ces joutes verbales, tout ça est dit avec un profond sérieux, dans des beaux costumes, avec un français impeccable que plus personne ne parlerait aujourd'hui. Il y a un côté un peu solennel dans tout ça. Et malgré ce côté un peu pompeux et cérémonieux, tout ça m'a, comme je le disais, réjouit au plus haut point.

    J'ai l'impression que Cristi Puiu en adaptant un bouquin de Vladimir Soloviev il a réussi à capter l'air du temps de ce que je suppose être la fin du XIXe siècle (ce n'est jamais précisé dans le film). On y voit cette aristocratie qui parle un français parfait, qui parle de l'évolution de la société, des rivalité européennes, pendant que, on le sent, il se trame quelque chose dehors. Une brève partie du film est accordée aux serviteurs qui sont là pour tout faire, apporter les plats, faire le lit, faire la toilette, servir à boire, servir le thé, faire régner l'ordre, voire même jusqu'à rassurer les vieux militaires sur l'état de la société et sur l'infondé des positions les plus révolutionnaires, le temps pendant que ces bourgeois sont là, inarrêtables et se lancent dans des logorrhées et des exégèses bibliques.

    Je ne peux que supposer, vu que je n'ai pas lu le bouquin, mais qu'on voit là la représentation que se fait le réalisateur de ces bourgeois...

    Après ces échanges sont géniaux. C'est très clairement fait pour ceux qui aiment se triturer le cerveau, qui aiment écouter des arguments, suivre une conversation, voir comment elle évolue, comment les gens prennent position dans un camp ou dans un autre et surtout c'est sublimé avec la manière que peut avoir Cristi Puiu de le mettre en scène.

    C'est ça qui est fabuleux, il va enchaîner plans séquences, du champ contre champ, de légers mouvements de caméra pour accompagner les personnages qui se déplacent dans la pièce tout en écoutant leurs compères converser... Et ce qui fonctionne vraiment bien c'est que l'on a ainsi plusieurs histoires qui nous sont racontées... On voit chaque personnage qui regarde autre chose, en arrière plan les serviteurs qui s'affairent... Tout ça a un côté très vivant malgré le côté solennel et pompeux et c'est vraiment le cadrage qui va donner la vie à ce film, qui fait qu'on n'est pas sur une scène de théâtre à disserter.

    En somme le film a plus à proposer que la simple admiration de la rhétorique (fort appréciable au demeurant) des protagonistes.

    C'est clairement un film où on ne sent pas le temps passer, où il ne faut pas se déconcentrer un instant sinon on perd le fil du raisonnement et où les quelques pauses que s'accorde le récit sont salvatrice pour le spectateur.

    Je lui reprocherais peut-être juste sa froideur, son manque d'émotions, après ce n'était sans doute pas le but d'émouvoir avec cette histoire d'aristo érudits, mais pour comparer avec l'incomparable, Winter Sleep, qui possède aussi son lot de dissertations sur fond d'alcool et de décors enneigés avait réussi à introduire de l'humain... Là ces bourgeois semblent être des machines à réciter leurs savoir (j'ai souri lorsque la femme au début dit qu'elle a lu sur le sujet et en plusieurs langues !), c'est pas un reproche, ça aide à placer ces gens là en décalage avec les changements qui se produisent en ce moment même dans le monde, mais il est impossible de s'identifier. Les discours tenus étant forcément des discours datés.

    J'aime ainsi beaucoup cet européiste convaincu, pour lui la Russie doit s'allier avec l'Angleterre et les européens se rapprocher, avant de tenir un discours raciste sur des africains qui veulent leur indépendance, avant de se prendre une des plus belles déculottés argumentatives du film.

    Franchement c'est un régal de chaque instant.
    traversay1
    traversay1

    3 097 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juillet 2020
    Les "victimes" des précédents longs-métrages (le terme n'a jamais été aussi juste) de Cristi Puiu,et notamment du redoutable Sieranevada, sont prévenus : s'embarquer pour la projection de Malmkrog avec une grande bouteille d'eau, une capacité de concentration maximale et un bon état physique général sont impératifs. C'est donc parti pour 3h20 de discussions philosophiques sur le bien, le mal, la religion, la guerre, la morale, et tous ces thèmes censés agiter une poignée d'intellectuels au tournant du XXe siècle, soit quelque temps avant la première guerre mondiale et la fin des empires. Les protagonistes de Malmkrog sont des privilégiés et donnent l'impression de s'adresser à des spectateurs du même genre, pas le tout venant, en tous cas. Les critiques parlent d'un cinéma exigeant, ce qui sous-entend que ceux qui ne sont pas réceptifs sont soit des paresseux, soit des ifiots. Bon, le trait est beaucoup forcé mais il y ici tous les ingrédients d'un film élitiste et replié sur lui-même qui ne concédera rien pour plaire à davantage de monde. L'on peut cependant choisir de ne pas totalement capituler devant ce monstre logomachique en picorant ça et là quelques scènes, les rares où aucun mot n'est prononcé, par exemple, pour admirer le talent de mise en scène de Puiu qui est indéniable, mais cela on le sait depuis La mort de Dante Lazarescu, qui a laissé de bons souvenirs. Très peu comestible en un seul bloc, Malmkrog pourra toujours être revu, pour les plus courageux, à la maison, en laissant infuser les 6 chapitres, à tour de rôle. Il n'est cependant pas nécessaire d'attendre pour tresser des louanges aux comédiens qui ont chacun des dizaines de pages à dire, en français, qui n'est pas pour certains leur langue maternelle. Chapeau bas !
    Paul Gioan
    Paul Gioan

    6 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 juillet 2020
    Catastrophe .... Mais qu'est- ce qu'on s'ennuie, à écouter ces gens parler de sujet bateaux , sans aucune finesse , niveau zero de la reflexion....Je ne parle pas de la camera qui reste immobile, OK , c'est...pas même du théatre filmé , non, du texte lu à l'écran....Après les parties 1 ,2 , 3 , on se dit , bon, c'est fini...NON !!!!! Et alors , qe se passe t il ? Je ne vous le dis pas , vous verrez , enfin si , après l'épisode du thé pas bon ou quelquechose comme ça , il y en a un autre, un peu plus radical , et complètement surfait !!!!!!! A EVITER ABSOLUMENT
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    16 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 avril 2021
    C'est un film austère. Les personnages s'expriment en français, mais pour qui ? Pour moi ? Donc ils recréent un système de classe sociale, puisque à priori seuls les intellectuels ou prétendus être, pourront trouver intéressantes les banalités consternantes qu'ils racontent pour se prouver qu'ils pensent intelligemment. On est dans donc l'entre-soi pour un autre entre-soi. On est dans l'arrogance. 3h20 interminables. Ah non Monsieur ici on ne fait pas dans la vulgarité. Qu'est-ce qu'ils en savent ! Mais qui sont-ils pour nous donner cette illusoire leçon de cinéma ?
    Alors ça parle de Dieu, de l'humanité, de la guerre, des périodes de paix, du patriotisme, de la noblesse. Enfin ça débloque surtout. Le style de ces conversations se veut ampoulé, mais le cinéaste se perd dans un académisme qu'il veut dénoncer. Mais alors la langue française du film, est-elle la langue de la vanité ? Du vide ? De la morgue ? C'est comme si on se prenait une gifle. Si la langue française sert à ça, c'est à désespérer alors de l'influence de notre culture. C'est un film crispant, plat et pesant. On parle d'élitisme pour une nouvelle élite. Chasse gardée, domaine protégé. On vous les laisse bien volontiers.
    Steph L
    Steph L

    46 abonnés 315 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 octobre 2020
    Les réalisateurs qui ont une véritable vision sont suffisamment rares pour qu'on les complimente. La réalisation est digne des Tarkovski et autres Bergman. Les acteurs disent un texte exigeant avec naturel et élégance. Le message sur la fin d'un monde est troublant et terriblement actuel. Comme chez Visconti on a l'impression de vivre avec les personnages. Enfin la direction artistique est sobre mais magnifique, en particulier les costumes qui servent chaque personnage. Cela fait du bien de voir un cinéma original.
    Michèle G
    Michèle G

    34 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juillet 2020
    Un film magnifique, d'une exigence qui redonne du souffle et nous entraîne dès les premiers instants dans le tourbillon d'une vertigineuse dialectique. Un bain de pensées qui fait un bien fou, au-delà de toutes croyances. A ouvrir des brèches qui conduisent aux confins de l'état d'être en ce monde, où croire devient un piège, une issue possible, une illusion, un ultime souffle sans raison. Quand la dialectique et le raffinement d'un monde qui s'éteint deviennent les véritables personnages d'une traversée cinématographique, on ne peut que se laisser porter par les eaux d'un fleuve à l'opacité étrangement lumineuse.
    norman06
    norman06

    298 abonnés 1 598 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2020
    Nul besoin d'être agrégé en philo ou en cinéma pour apprécier la beauté et l'intelligence de ce très grand film qui privilégie des plans fixes élaborés et des dialogues spécifiques puisque l'on y discute de religion, de morale et de géopolitique. Ce pourrait être ennuyeux, pédant et pénible. C'est élégant, gracieux, stimulant. Un effort d'écoute est certes exigible du spectateur, et certains passages sembleront un brin obscur. Mais le cinéaste ose un assumer un projet culotté, dans la lignée de films de Oliveira, Akerman, Duras ou Tarkovsky, avec même des pointes d'humour que l'on ne soupçonnait pas. Assurément l'un des chocs esthétiques de l'année 2020, qui confirme le talent et l'audace de Cristi Puiu, réalisateur majeur depuis "La mort de Dante Lazarescu".
    Yves G.
    Yves G.

    1 283 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juillet 2020
    Dans l’hiver russe, cinq personnages discutent à bâtons rompus. Autour de Nikolaj, un riche propriétaire terrien, se sont réunis Ingrida, l’épouse d’un général, Olga, une jeune chrétienne fervente, Edouard, un libre-penseur et Madeleine, une piquante Française. La discussion, dans un français parfait, va bon train et roule sur des thèmes aussi ambitieux que la guerre, la morale et la religion.

    "Malmkrog" est un film intimidant. Intimidant par sa durée : 3h21. Intimidant par son sujet : l’adaptation à l’écran d’un essai philosophique d’un obscur penseur russe de la fin du XIXème siècle Vladimir Soloviev. Intimidant par sa mise en scène : six scènes seulement filmées selon les cas dans de longs plans fixes savamment agencés ou dans des champs-contrechamps qui jouent sur les visages des orateurs et de ceux qui les écoutent.

    Il y a deux réactions possibles à ce film.

    La première est la fascination enthousiasmée face à ce discours ininterrompu aussi dense que complexe, face à cette mise en scène aussi épurée qu’exigeante.

    La seconde hélas est celle de la capitulation. J’avoue avoir très vite renoncé à suivre cette logomachie philosophique autour d’enjeux qui, à supposer qu’ils passionnassent les esprits éclairés de l’époque [j’use de l’imparfait du subjonctif car "Malmkrog" en use et en abuse], ont perdu beaucoup de leur résonnance aujourd’hui.

    Soit que je ne sois pas assez snob, soit que je ne sois pas assez intelligent, je garderai un souvenir calamiteux des 3h21 de ce film. Le zéro pointé que j’avais donné aux 2h53 de "Sieranevada" aurait dû pourtant me mettre la puce à l’oreille. Cristi Puiu n’est décidément pas un cinéaste pour moi.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 405 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 novembre 2020
    Il est vraiment difficile d'appeler Malmkrog un film. Ce film se veut l'incarnation du cinéma roumain qui a commencé il y a des décennies par la tendance des longs plans larges de personnes se tenant à la table de la cuisine et ne faisant rien, des dialogues sans fin sur rien, des plans à main levée de 15 minutes de personnes marchant dans la rue, de la photographie au rabais et d'une conception sonore à peine suffisante sans parler de l'ingénierie audio du mixage et de l'enregistrement qui sont loin d'être parfaits. Malmkrog peut être mieux catalogué comme un talk-show cinématographique plutôt que comme du cinéma. Il contient les fabulations ou des divagations si vous préférez d'un homme à la personnalité partagée qui n'arrête pas de divaguer à propos de rien. Il aurait dû rester sous forme de livre ou au moins être réalisé sous forme de livre audio mais certainement pas un film...
    Santu2b
    Santu2b

    215 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 décembre 2020
    Cristi Puiu est l'un des cinéastes actuels dont l'intellectualité s'avère parmi les plus puissantes. En témoigne "Malmkrog", film fleuve d'une durée de plus de trois heures. Adapté d'un essai de Vladimir Soloviev paru au début du XXe siècle, il met en scène cinq protagonistes dans un manoir, débattant intensément de sujets variés : la guerre, la morale, le progrès, Dieu, la mort... Le long-métrage est donc l'expression d'un cinéma exigeant à la densité scénaristique exceptionnelle. Mais on ne peut pas réduire "Malmkog" à une simple récitation de texte. La virtuosité du savoir-faire de Puiu, l'étendue de sa maîtrise cinématographique (plans fixes de plusieurs dizaines de minutes, intrigue destructurée) sont évidentes. La concentration est bien entendue de mise mais la stimulation engendrée est bien réelle. Un grand film audacieux sur la fin des mondes.
    Jonathan P
    Jonathan P

    59 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2021
    Long (3h20) mais pas moins passionnant sur les thèmes abordés. Je me suis cependant un peu perdue face à un scénario aussi riche et beaucoup plus exigeant que Sieranevada. La mise en scène chez Puiu est toujours aussi élégante et surprenant. Boulevardducinema.com
    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    104 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 janvier 2021
    Malmkrog est un film sur la dialectique et la philosophie qui évite d'entrée toute forme de consensualité et de complaisance envers le grand public non initié et franchement, j'ai envie de dire qu'il en faut des films comme ça. J'aimerais même dire qu'il en faut plus, même si quelque part leur rareté les rends plus précieux. On a pas un film qui va choisir la facilité en lissant son et ses propos pour favoriser son accessibilité au plus grand nombre et ainsi niveler son intérêt et sa portée vers le bas, non, on a un film jusqu-au boutiste dans l'exigence de sa narration et ça fait un bien fou au cerveau.

    Certaines mauvaises langues qualiferont ça bien évidemment d'élitiste et de branlette intellectuelle mais pousser des réflexions intellectuelles et promouvoir l'exercice du débat, de la culture et de la raison est-il une démarche élitiste si celle ci cherche à tirer les gens un miminum curieux vers le haut ? Malmkrog nous rappelle que c'est aussi au spectateur d'y mettre du siens quand il s'agit de comprendre un film complexe et que tout n'est pas qu'une affaire de divertissements simplistes à sens unique dans les efforts.

    Ici on a un groupe d'aristocrates et de bourgeois de toutes confessions et opinions qui vont débattre pendant plus de 3 heures sur pleins de sujets clivants et le film fait de la confrontation d'idées, de l'opposition et de l'adversité argumentative son leitmotiv; et pour peu qu'on s'intéresse déjà un peu à ces questions on trouvera ça passionnant tant ça arrive à traiter et aborder une grande densité et richesse thématique qui va à chaque fois au bout des choses tout en étant constamment édifiant.

    Franchement j'aurais pu moi aussi trouver ça vain si on était tomber dans un simple exercice de rhétorique du beau parlé mais ici c'est plus que ça : c'est un film qui embrasse et qui promeut la dialectique à la fois d'une façon très exigeante et complexe mais aussi très limpide curieusement. On sent une réelle volonté de pousser de vraies réflexions développées et constructives. On devine que ça doit en parallèle bien dénoncer l'entre soi de ces gens complètement déconnectés du reste et de ce qui les entourent et ça le fait par pleins de petits moments de malaise bien trouvés. Quelque part c'est peut être même en filigrane plus un film anti-élitisme qu'autre chose.

    Je n'ai pas trop eu de difficulté à tenir le fil (du moins pas autant que je ne l'aurait pensé) malgré les longs moments d'exposition où chacun des protagonistes va exposer son point de vue car toutes les thématiques me parlent mais aussi parce que la narration est brillante de maîtrise, parce que c'est joué à la perfection, parce que l'écriture est irréprochable et parce que la mise en scène est sans faille. Malmkrog donne du goût à la pensée, au débat, à la réflexion et il le réussit de la meilleure des manières.

    Il réussit un parfait numéro d'equilibriste en étant jamais boursouflé ni pompeux, en ne se voulant pas consensuel mais pas élitiste non plus et tout ça résulte quand même d'un sacré tour de force compte tenu de l'ambition de la proposition.

    Un film fleuve dingue, que ce soit formellement comme dans le fond.
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