Avis sur La Jeune Fille et l'Araignée

L’effarante nullité de ce film laisse pantois. Manifestement les frangins Zurcher font du cinéma dans l’unique but de draguer des jeunes femmes. Sur ce plan on leur reconnaîtra un certain talent car les cinq actrices sont toutes plutôt mignonnes. Mais il s’agit bien du seul intérêt du film. Car non content de filmer platement une absence de scénario, nos compères se piquent de littérature plus ou moins onirique ; et nos jolies jeunes femmes de déclamer des phrases qui se veulent poétiques mais oscillent entre l’affligeant et le grotesque (on retiendra la fenêtre qui hurle car elle ne veut pas qu’on la ferme !). Le néant de l’ensemble ne mériterait pas une ligne, si certains de de nos critiques officielles n’y voyaient un quasi chef d’œuvre ! Cela pose problème, car voir dans une succession de scènes d’emménagement où la prétention (ah l’enfant barbouillé ! ah la perruque !) le dispute à la sottise (les dialogues ) , une approche profonde sur la mélancolie de la jeunesse suisse défie quand même l’entendement.

Ca se joue parfois à peu de chose, on ne sait pas toujours pourquoi un film bascule du côté brillant ou ridicule, mais celui-ci fait à mon sens partie de la première catégorie. Bon signe : il s'impose sur la durée, une fois que le mécanisme prend toute son ampleur et devient d'une grande efficacité. Un jeu de douceur et de massacre qui fait parfois penser à "Mon frère s'appelle Robert et c'est un idiot", d'ailleurs aussi en langue allemande ("la jeune fille..." est suisse allemand), avec une tension montante mais qui prend un tour tout à fait différent de l'opus suscité. Filmé au cordeau, on peut y être insensible ou y voir les mauvais côtés, mais on peut difficilement lui nier une grande originalité et une capacité à aller au bout de son idée. Et quel humour !

Il y a tellement de talent dans ce film... les acteurs, la mise en scène, les cadres, la bande-originale entre classique et Voyage Voyage ! Et puis, il y a ce petit truc unique : les plans sont fixes mais j'ai rarement vu autant de mouvements devant et derrière la caméra, c'est très malin. C'est le 2eme épisode d'une trilogie... Des réalisateurs à suivre donc ! Le film de l'année à ne pas manquer pour les étudiants en cinéma. À voir absolument si vous vous demandez si le cinéma d'auteur peut encore innover !

Un déménagement est synonyme de changements et souvent de nouvelle vie. Lisa vivait en colocation avec Mara et Markus jusqu'au jour où elle a décidé de prendre son envol. L'histoire se déroule au cours des jours qui précèdent le départ qui ne semble pas très bien accueilli par tous. Peut-être que cela donne à Mara l'impression de ne pas avancer dans la vie alors que sa copine "passe un cap". On ressent beaucoup de tensions entre les personnages. En réalité, on ressent beaucoup de choses entre tous les personnages qui se croisent durant ces quelques jours. Et pas que de la tension, mais aussi de la gêne, de la complicité, de la compassion. Tout cela passe principalement par le regard. Les gens se parlent, mais leurs regards sont ici beaucoup plus parlants que les mots. En ce sens, j'ai trouvé l'ensemble des acteurs bien convaincants. Quant à l'histoire, elle est plutôt classique et n'a rien d'exceptionnel. C'est ce qui fait que je suis resté sur ma faim, car sinon, c'est un film qui dégage vraiment quelque chose.

Voyage voyage figure dans le générique du fin de La jeune fille et l'araignée (de même que dans la B.O de Compartiment n°6 et de La déesse des mouches de feu !!!), conclusion éthérée d'un film qui ne l'est pas moins, en plus d'être mélancolique, opaque et beaucoup d'autres choses. Et tout cela lors d'un déménagement et dans deux appartements, l'ancien et le nouveau, d'une jeune fille qui laisse son ancienne colocataire triste comme les pierres. Inutile de chercher des explications au-delà de ce que montre ce film qui échappe sans cesse à toute quête de sens : les personnages, nombreux, s'y croisent dans les couloirs étroits, se frôlent dans la cuisine, se lancent des regards où l'on croit voir du désir, du ressentiment ou de l'indifférence. Et il y aussi des chiens, un chat, une araignée, une mouche et beaucoup d'objets du quotidien. Sans oublier une pharmacienne songeuse et une femme de chambre qui ne joue plus de piano. Bref, ce n'est pas du cinéma pour cartésiens, c'est un peu du Tchekhov édulcoré ou encore une valse des corps, élégante et douloureuse. Il ne se passe presque rien mais tout est en mouvement. Un changement de vie et la fin d'une époque, pour cause de déménagement. Voilà. Au spectateur de faire sa propre cuisine avec ces ingrédients disparates.

Mara vivait jusqu’à présent en colocation avec Lisa et Markus. Mais Lisa a décidé de déménager. Mara l’aide à s’installer dans son nouvel appartement et vide le sien, entourée d’une joyeuse bande d’amis : la mère de Lisa, leur voisine piercée, un entrepreneur d’origine polonaise séduisant en diable, etc.

"La Jeune Fille et l’Araignée" est l’œuvre de deux frères jumeaux suisses alémaniques. Son action se déroule quasi-exclusivement entre les murs de deux appartements bernois (reconstitués pour les besoins du tournage dans une ancienne brasserie) aux fenêtres grandes ouvertes sur un printemps ensoleillé.

De quoi parle-t-il ? On peine à le dire. Du temps qui passe ? de la jeunesse qui s’en va ? de l’amour qui fuit ? Cette insignifiance revendiquée se voudrait être la principale qualité du film. À mes yeux scrogneugneu, c’est son plus grave défaut.

Je n’ai rien aimé dans ce film, sinon peut-être la joliesse de son héroïne au visage angélique.

Lisa a deux jours pour déménager ses affaires de sa colocation pour partir s’installer seule. Entre les cartons et son herpès sur la lèvre, elle se livre à un combat intérieur à ne pas considérer la séparation avec Mara et Markus comme une rupture. Dans les couloirs ou entre les portes entrouvertes, les frères Zürcher proposent un huis clos où désirs et excitations d’une nouvelle vie se confondent aux souvenirs et aux regrets d’un temps révolu. Malheureusement, la frustration de notre protagoniste se transmet aux doutes du spectateur laissé à l’abandon à côté d’une étagère démontée. Il a pourtant patiemment attendu que quelqu’un vienne lui raconter quelque chose sur son siège de cinéma, il a fini aux encombrants.
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Voila un film tourné en mode huis clos en Suisse pour le moins ennuyant. En effet, celui-ci relate le déménagement de Lisa, souffrant d'un herpès, qui regarde ses amies s'agiter avec beaucoup de mélancolie. Si l'ensemble dégage un certain charme devant la beauté de ces jeunes femmes, le film se révèle trop souvent solaire à mon goût. A travers les névrose de l'héroïne et de ses amies, les frères Zürcher livrent un film où certains trouveront de la poésie. Pour ma part, j'ai ressenti de la prétention dans cette oeuvre où les états d'âme des uns et des autres supplantent le côté émotionnel.

Dans The girl and the spider, Ramon et Silvan Zürcher font le récit sur deux jours et une nuit d’un déménagement. Mara (Henriette Confurius) et Lisa (Liliane Amuat) étaient jusqu’ici en colocation mais Lisa déménage. Pour les deux jeunes filles qu’une relation particulière et non avouée unit, une page se tourne, un chapitre se clôt. Autour d’elles, des amis, des voisins et des membres familiaux viennent prêter main forte. Là où certaines relations vont se conclure d’autres naîtront peut-être. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/berlinale-2021/

casting excellent, ptit bijou de mise en scène film aussi beau que ce que l'affiche le présageait . bravo

Ce film est magnifique ! La fin n'est pas particulièrement triste, mais j'ai pleuré en sortant du cinéma. Je lui ai trouvé une certaine beauté et une grande sensibilité que je n'ai jamais vu ailleurs. J'aurais voulu ne pas sortir de ce film.

Film prétentieux, à coup de symboles prévisibles ( les couleurs, les plumes de duvet, les sourires systématiques, les dialogues déconnectés) qui tourne en rond, statique et profondément ennuyeux.
Film pour critiques