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    Mano de Obra
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    11 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2020
    L'homme n'a jamais été autant un loup pour l'homme qu'aujourd'hui, à partir du moment où l'argent est plus que jamais le nerf de toutes les guerres sociales. Mano de obra est un exemple cinématographique de plus de la lutte des classes, cette fois-ci au Mexique, mais il témoigne aussi de la lutte à l'intérieur des classes, quand les plus pauvres, au-delà d'une solidarité éphémère, n'hésitent pas à trahir leur condisciples selon la loi de l'avidité humaine. Le premier long-métrage de David Zonana a un côté fruste, tant dans sa réalisation que dans un scénario qui ne donne aucune explication superflue. Cela donne un film rythmé mais qui frustre par son peu de goût pour la psychologie, notamment celle de son personnage principal, parfois indéchiffrable dans son comportement et surtout présenté à grands traits, sans approfondissements, dans sa vie hors du travail et de sa famille. Le film se déroule pour la plus grande partie dans l'appartement en construction d'un riche propriétaire spoiler: dont on ne sait pratiquement rien et dont la disparition est pour le moins mystérieuse.
    Le scénario se veut radical et factuel mais ce positionnement a quelque chose d'univoque et de monotone dans le sens où le film, privé d'humour et d'un regard social plus élaboré semble ne vouloir atteindre qu'un seul but sans prendre de recul. Mano de obra est certes une démonstration efficace sur un sujet récurrent dans le cinéma latino-américain mais il lui manque cependant un peu d'ampleur et de distance dans son traitement.
    velocio
    velocio

    1 164 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 septembre 2020
    Producteur de 2 films de Michel Franco et très proche de ce dernier, le mexicain David Zonana se lance dans la réalisation de son premier film avec "Mano de Obra". Une histoire assez similaire à "Parasite", la dernière palme d'or cannoise : des ouvriers du bâtiment qui squattent la magnifique et immense maison d'un client qui s'était montré injuste et insensible face au drame de l'un d'entre eux et qui, d'une certaine façon, en est mort. Par rapport à "Parasite", les défauts sont différents : ici, c'est la direction d'acteurs, le jeu des comédiens et des comédiennes qui nuisent au film. On attendait mieux de la part d'un film produit par Michel Franco !
    Dandure
    Dandure

    151 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 août 2020
    Attention, cet avis comporte ce genre de: spoiler: c'est quoi ce pays où on fait raboter des jacuzzis sur des murets où les finitions de peinture sont déjà faites?!

    Vendu comme une histoire de vengeance d'un "serviteur" contre le "maître", le film se révèle plus subtil et ambitieux que prévu. Sur le papier du moins. En pratique, les choses se gâtent.
    Le film dure un peu plus d'1h et paraît durer un peu plus de 2h. Parce que la 1ère partie tourne en rond au regard de la seconde partie, parce que le réal a choisi un dispositif finalement trop voyant: il pose sa caméra et regarde les protagonistes se débattre avec la vie dans des plans fixes. Le procédé est tout à fait justifié puisqu'il souhaite tenir ses personnages à distance et mettre en avant leur impuissance face aux injustices subies. Ca fonctionne très bien, jusqu'à un certain point.
    Il permet notamment au réal de brosser en quelques scènes une vision terrifiante de la lutte de classe et finalement spoiler: du délitement de tous les rapports humains, quand l'argent devient le seul dénominateur commun
    - ce que Parasite, en tant que farce à peu près grand public, ne faisait pas. De ce point de vue, le film est implacable.
    Dans sa seconde partie, le réal change de braquet et se lance dans l'exploration d'une expérience spoiler: socialiste
    qui relance le film de façon enthousiasmante.
    Mais à force de rester extérieur aux motivations d'un personnage trop principal, le film nous laisse en vrac avec trop de questions en suspens. spoiler: On n'a peut-être vu quelque chose ou son contraire
    . C'est drôlement commode et un peu paresseux pour spoiler: ménager un effet de manche final
    .
    Du coup, j'aurai oublié ce film dans 3 semaines. Il vaut quand même le détour en salle.
    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 novembre 2021
    Une chronique sociale mexicaine grinçante qui dénonce les inégalités et l’avidité humaine. Dommage que le récit soit parfois elliptique, pas assez approfondi et manquant d’émotion.
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2020
    Voilà encore une chronique sociale qui fait mouche, et ce en 82mn. La scène d'ouverture est directe et sans détour pour notre plus grand plaisir. Les contrastes sociaux apparaissent de plus en plus franchement en parallèle de la rumination de la vengeance. Luis Alberti est bien performant dans son ambiguïté, sur le fil du rasoir. C'est le premier long métrage de David Zonana, j'attends la suite avec impatience. Merci au distributeur.
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 septembre 2020
    Au Mexique, des manœuvres s'activent dans une villa cossue en plein travaux. Un homme tombe du toit par accident. Il décèdera des suites de sa chute, laissant une femme enceinte et sans le sou. Son frère Francisco, manœuvre lui aussi, se bat sans succès pour obtenir une indemnisation. Mais son contremaître ne veut rien entendre et invoque l'état d'ébriété du défunt que rien n'atteste sinon des résultats d'analyse contrefaits. L'exaspération montant, Francisco décide de se venger.

    "Mano de Obra" est un film sobre. Dans la forme comme dans le fond.

    Quasi documentaire, "Mano de Obra", constitué de longs plans fixes, manifeste pour un premier film un étonnant sens du cadrage. Les acteurs, tous amateurs à l'exception de celui qui joue le rôle de Francisco, forment un ballet millimétré. Le montage de "Mano de Obra" manie l'ellipse, racontant une histoire qui se déroule sur plusieurs mois sans jamais pour autant nous égarer.

    L'histoire qu'il raconte bifurque au milieu du film.
    Comme l'annonçait le résumé que j'en ai fait, on croit qu'il s'agira d'une histoire de vengeance. On se demande quelle voie suivra Francisco pour atteindre son but : l'occupation illégale de cette villa au confort indécent alors qu'il survit dans un studio misérable inondé par les intempéries ? le kidnapping voire l'assassinat de ce patron sans cœur qui reste sourd à ses revendications de plus en plus pressantes ?

    Le film pourrait s'arrêter une fois ces questions résolues. Mais il rebondit, dans une sorte d'appendice ou de post-scriptum. Les spectateurs qui voudraient s'en réserver la surprise peuvent me quitter ici. On retrouve Francisco dans la villa après le meurtre du propriétaire. Il espère, grâce à une faille de la loi mexicaine, en acquérir la propriété. Il convainc ses anciens collègues de s'y installer avec lui pour rassembler l'argent nécessaire aux frais de justice. Lentement, sa personnalité change....

    Cette seconde partie leste le film d'une dimension supplémentaire, au risque de le faire chavirer. La dénonciation, assez simpliste, du quasi-esclavagisme auquel les classes laborieuses mexicaines étaient réduites et l'exaltation, tout aussi simpliste, de la légitimité de leur rébellion sont l'une et l'autre brouillées par le tour que prend la vie de Francisco. Le héros positif ne le reste pas longtemps. Le film n'est plus simpliste ; il devient grinçant sinon désespérant.
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2020
    Un petit film social mais qui nous éclaire sur l'état de précarité que vivent certains mexicains....Qui exploite qui ? C'est un peu la thématique de ce film joliment interprété (on dirait de acteurs non professionnels) et qui nous immerge dans un milieu où la pauvreté autorise toutes sortes de manipulations, que ce soit entre les pauvres et les riches, mais pire entre les pauvres entre eux… Le film est suffisamment nerveux et rythmé, avec des personnages auxquels on se familiarise vite ( très réalistes et picturaux) dans une maison, qui sert de prétexte au scénario.... spoiler: .Une maison merveilleuse qui n'appartient qu'aux riches au fond, et ceux qui ont des doutes verront l'intervention de la police.
    ..Le film est très maitrisé au niveau technique, même agréable avec de beaux angles de caméra et un travail permanent sur la lumière.....Voilà un sujet original de réalisation....Et l'on ne peut que se satisfaire d'un tel cinéma.....
    mat niro
    mat niro

    294 abonnés 1 720 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 janvier 2021
    Voila un "petit" film mexicain qui dénonce les inégalités entre les différentes classes sociales. Le début du film est assez quelconque, montrant des ouvriers du bâtiment aménager une grande maison bourgeoise jusque l'un d'entre eux fasse une chute mortelle. Révoltés par cette situation, ils décident de s'approprier les lieux et d'y mener une vie en communauté. Film social par excellence où la camaraderie de ces personnages va vite s'effriter, mais qui propose un cinéma original même si l'on s'attache peu à l'un ou à l'autre. C'est dommage que cette lutte des classes soit peut-être un peu trop caricaturale dans l'approche voulue par le réalisateur. A voir quand même.
    Min S
    Min S

    49 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2020
    Súper bon film mexicain, il nous apprendre qu'on vit dans un monde de la loi du plus fort et il nous donne une leçon sur l'amitié
    alex supertramp
    alex supertramp

    5 abonnés 117 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 août 2020
    Un film social au sujet intéressant et qui montre bien les conditions de vie de certains mexicain . Le film est très sobre a l'image de son personnage principale qui est peut être même trop sobre parfois, on a du mal à lire une quelconque emotion sur lui. "Mano de obra" nous montre d'abord des employés victimes, exploité par leur patron, de la main d'oeuvre qu'il considère remplaçable et négligeable. On s'attache bien vite à cette troupe d'ouvriers au vie simple et difficile, puis plus le film avance plus la notion de victime va devenir de plus en plus flou. Il est surtout question d'argent, qu'est on prêt a faire pour de l'argent ? L'amitier, la famille... Toutes ça est-ce vraiment plus fort que l'envie de s'enrichir ? Les relations vont changer, les amis ce séparer et les coupables vont évoluer et beaucoup de protagoniste de ce film vont changer a cause de l'argent. Si au début on est sur de qui est gentil et méchant, passé la scène final on comprend que finalement tous évoluent dans le gris. On peur regretter que le film ne pousse pas assez loin cet aspect là et reste trop léger au final et le choix de ne pas nous montré certaines scènes est je trouve bien dommage spoiler: comme le meurtre du patron ou la fuite en pleine nuit de Francisco qui aurais pu donner au personnage principale l'occasion de nous montré un peu d'émotion
    . Un jeu de lumière magnifique et quelques belle trouvaille de plans aide grandement le film a nous garder concentré. Après la séance reste une belle réflexion sur l'avidité, le pouvoir et les relation humaines.
    Un beau film
    Tan g
    Tan g

    10 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Très bon film mais pas parfait, bon film car cette histoire évoque de belle facon le délitement des rapports humains une fois que l'argent entre en jeu et pas parfait car le film est elliptique sur des scènes qui sont clés ( je ne vais pas spoiler mais il y en a deux qui marquent les jalons du film ) et je n'arrive pas à comprendre pourquoi le réalisateur a choisi de ne pas les filmer mais d'en faire une ellipse. C'est un parti pris assumé et délibéré car il nous donne tous les indices pour deviner ce qui s’est passé , et il fait d'ailleurs de même avec certaines autres scènes de moindre importance, mais toutes ces scènes elliptiques concernent le personnage principal quand il commet des actes immoraux, alors que ses actes de bonté du début sont eux mis explicitement en lumière, un peu comme pour souligner le mal sourd qui se cache même derrière une bonne personne. Mais justement, le fait de ne montrer que par ellypse ce mal alors qu'il devient de moins en moins sourd nuit à la puissance du film , plus que ca ne le sert. Ca m'aurait semblé plus logique que le réalisateur soit de moins en moins ellyptique au fur et à mesure que le personnage est corrompu par l'argent car là on sent moins du coup l'effondrement moral du personnage et la perte de ses valeurs humaines.
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