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    Les Misérables
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    Katia L.
    Katia L.

    15 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2019
    Excellent film sans parti pris ce qui n'était pas gagné vu la trajectoire de ce jeune metteur en scène
    On vit le film de l'intérieur l'étude des différentes cultures au sein d'une même cité est riche d'enseignements
    La montée de la violence embarque le spe tateur car ce sont les enfants qui sont au centre et l'avenir de ces zones de non droit
    Bravo à tous ces jeunes acteurs tellement vrais et justes dans leur rôle
    Film riche ' et fort beaucoup d'émotions Avoir absolument
    Guillaume C.
    Guillaume C.

    81 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2019
    En de rares occasions le cinéma nous livre une oeuvre coup de poing, et "Les Misérables" en est un tant il est viscéral. Brutal, sans filtre, il prend aux tripes.

    Ladj Ly nous plonge directement dans la dure réalité des banlieues délaissées de la République. Celles où faute de moyens mis par l'Etat, l'oisiveté devient reine et est mère de tous les vices, alors que la jeunesse déborde d'énergie, celle justement des talents perdus, celle de la débrouille, où tous les protagonistes tentent de vivre par leur propre moyen. Car dans "Les Misérables" tous sont abandonnés par la République, Ladj Ly ne fait pas dans le manichéisme, ici ni gentils banlieusards, ni méchants baccueux, pas de racailles ou de flics exemplaires, seulement des individus livrés à eux même et à cet environnement impitoyable.

    La force de Ladj Ly c'est aussi de nous montrer l'équilibre aussi fragile que précaire de cette 2ème France. Où les compromis installent une pseudo paix illusoire, dans laquelle il n'y a que des perdants, où la moindre étincelle peut tout embraser.
    "Les Misérables" c'est ce que le gouvernement et l'opinion publique veulent cacher sous le tapis qui explose sur grand écran, surtout que Ly nous jette dans la fosses comme si nous étions, sa façon de filmer nous laisse penser que nous sommes un personnage à part entière, du coup le film a beaucoup plus d'impact. D'autant plus qu'il ne nous laisse pas une seconde de répit, pendant les 1h45 nous sommes cramponnés à notre siège car Ly nous met toujours au bord du gouffre sans nous y faire plonger pour autant spoiler: (exception faite de la fin).
    Il multiplie les fausses pistes et les enjeux pour maintenir un suspense à couper au couteau et nous réserve une fin juste magistrale. Glaçante, violente, extrêmement symbolique spoiler: (dans le final qui voit Issa et Pento se confronter)
    et très inventive spoiler: (tout filmer dans une cage d'escalier c'est fort)
    ce final digne d'un Spike Lee est le point d'orgue d'un film sans faille dans son interprétation, dans son déroulé, dans sa dynamique.

    Ladj Ly signe une oeuvre de très haut vol dont on ne ressort pas indemne, comme si on avait encaissé un violent uppercut au foi dont on peine à se remettre. Une performance que l'on ne voit qu'une ou deux fois l'an au cinéma. A voir absolument.
    montecristo59
    montecristo59

    33 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2020
    Film choc s'il en fut ! "Les misérables" fait écho bien sûr à "La haine", auquel je ne le comparerai pas faute d'avoir revu ce dernier récemment. Je n'irais pas jusqu'à dire que je vais me dépêcher de combler cette lacune en revoyant le film de Kassovitz, car je craindrais l'indigestion...
    Le film fait aussi écho, bien sûr, aux émeutes de banlieue de la première décennie 2000, qui ont fait suite si mes souvenirs sont bons à une bavure policière. Le "dérapage" du début qu'a mis en scène Ladj Ly dans son synopsis y gagne en vraisemblance de même que l'escalade qui suit, montée en puissance parfaitement crédible qui fonctionne autant comme un suspense habilement dosé que comme un cri d'alarme pour le moins flippant, mais j'oserai dire utile. Dans la galerie de portraits que Ladj Ly tire de sa cité, si le personnage de Chris est sans doute une caricature assumée du flic bourrin, les deux autres membres du trio BAC sont quant à eux traités avec plus de nuance et c'est tant mieux pour le film. Mais les moins bien servis sont de loin les gitans, qui font bien froid dans le dos, et leur portrait à charge pourrait m'inciter à taxer le réal de manichéisme, voire de sectarisme, voire plus étant donné la...dignité qu'il accorde à la plupart des barbus musulmans. Bon, comme je n'ai jamais vécu à Montfermeil ni récemment dans aucune grande ville, je ne le ferai pas. En tous cas, ça m'a mis vraiment mal à l'aise, même si j'ai bien conscience de ne rien connaître de la faune interlope qui s'agitait à l'écran devant moi, vu que je vis paisiblement dans un hameau à la campagne...
    Pour le moins, voilà un film qui ne donne pas envie d'aller s'installer en mégapole, pas plus qu'il ne distille une forte dose d'espérance en mon coeur d'agnostique de bonne volonté. L'époque dans laquelle j'existe, mes semblables que je regarde vivre, un peu en retrait dans ma cambrousse, tout ceci m' inquiète encore plus au sortir de la salle obscure, de même que l'hypocrite incurie de nos politiques, qui m'exaspère si souvent. Serons-nous un jour autre chose que des nuisibles ? Serons-nous un jour les bons agriculteurs qu'Hugo appelle de ses voeux dans le générique de fin ? Nos différences devraient pouvoir nous enrichir, mais la promiscuité engendrera-t-elle au final autre chose que la haine ? Des expériences ont montré je crois que chez les rats, c'est ce qu'elle fait. Nous autres humains sommes-nous foncièrement différents ? Si on veut que les choses changent, en tous cas, on a intérêt à se retrousser les manches, y a du pain sur la planche...
    Humphrey D.
    Humphrey D.

    19 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2019
    Tout a été dit à propos du film de Ladj Ly, coup de poing, dynamite visuelle, suffocation respiratoire, renouveau du film de banlieue, dans une superlativisation qui pourrait paraître suspecte au premier abord. Et puis non, au fil des séquences, le doute disparaît, les tripes se nouent, le cœur se resserre, l'esprit s'affole, le frisson gagne, pris d'un vertige face au gouffre de l'explosion finale.
    Ce voyage au bout de l'enfer laisse pantois et désamorce toute tentative d'analyse immédiate, dépassés que nous sommes, à l'instar du jeune flic impétrant et de ses collègues de la Bac, par l'engrenage des évènements alors que la dernière ressource des policiers est de feindre qu'ils en sont les organisateurs. Le film démarre dès la première image dans ce qui nourrira de façon emblématique la suite de la narration, à savoir le panoptisme généralisé. Un drone survole les barres d'une cité, plonge au cœur de cette banlieue par effraction, presque à la façon d'un viol, en s'attardant de manière voyeuriste devant des fenêtres derrière lesquelles se meuvent des femmes dans leur quotidien. Le ton est donné : voir à distance sans être vu, capter la vie par images dérobées et interposées, se servir desdites images comme armes de jouissance et/ou de combat. On se croirait dans Fenêtre sur cour, mais très vite le retour au sol s'amorce et l'œil qui regarde change de nature. La cellule photo-électrique qui va saisir la lumière et fixer les instants de vie de cette banlieue se trouve être une voiture de police banalisée, sorte de caméra obscura que l'on suivra dans un vaste panoramique des différentes communautés constitutives de la géographie sociale et ethnographique de la cité. État des lieux, mais aussi état des liens qui régissent les différentes interactions entre les groupes en présence : infusion du religieux par les islamistes barbus, territorialisation mafieuse dont l'ordre et la régulation sont opérés par un parrain noir plus bête que méchant, communautarisme aux relents salafistes dont le cœur battant est un café dont les femmes semblent exclues, population gitane musculeuse faisant son "cirque" à propos d'un lionceau volé, jeunesse désœuvrée tour à tour guetteuse, basketteuse, joueuse parmi les détritus avant de terminer meurtrière et haineuse. Tout ce petit monde est vu à travers les yeux de trois policiers, renards dans cette basse-cour, prédateurs qui finiront prédatés, dont l'un est suradapté à ce milieu hostile en pratiquant l'invective agressive et machiste, le deuxième lâchement complice des excès du premier et le troisième, nouveau venu, témoin atterré et littéralement sidéré par le cynisme et l'engeance de ses deux collègues.
    Mais l'engrenage est fatal, au sens de la fatalité, car la violence, si elle surgit de partout, n'a pas d'autre alternative que de se reproduire dans un mouvement perpétuel. Tous coupables et tous innocents, serait-on tenté de dire alors que Ladj Ly ne prend jamais parti. Il montre sans accuser, alors que les protagonistes du film accusent parfois sans montrer (voir la séquence avec les filles à l'arrêt du bus) ou montrent pour accuser (la vidéo de la bavure ). Qui, de l'œuf ou de la poule, a fait naître le chaos ? Comment retracer la généalogie de tous ces désordres ? Aucune réponse n'est apportée, seul demeure l'énoncé des faits, et les faits sont têtus, voire meurtriers.
    Document ethnographique, enquête chez les affreux, rapport circonstancié sur les territoires perdus de la République, le film est un peu tout cela à la fois. Ladj Ly serait-il le Jean Rouch des banlieues ? Si La haine, de Kassowitz, se terminait par le bruit d'une déflagration qui présageait du pire, Les misérables s'achève sur un fondu au noir dont on ne sait trop s'il est annonciateur d'une guerre à venir ou d'un retour à une raison plus pacifique. La question reste d'actualité pour nos banlieues françaises.
    Henning P
    Henning P

    32 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2019
    J'ai retrouvé dans ce film l'intensité et la violence que j'avais apprécié il y a plus de 20 ans dans des films comme la haine ou boyz in the hood.
    Le déroulé du film est classique avec une première partie qui met en place les personnages. Effectivement.
    Puis vers le milieu changement de ton, la violence latente devient omniprésente. On pourrait s'attendre à une fin plus calme, apaisée. Mais le réalisateur a sans doute voulu montrer la colère de ces jeunes de banlieue qui en ont assez des caïds flics ou de cité qui leur imposent leurs lois. Le final est anxiogène. Ce n'est pas un film pour tout le monde. À déconseiller aux moins de 13 ans et à celles et ceux allergiques à la violence pure.
    Mon amie et moi avons beaucoup apprécié et nous sommes ressortis sonnés par ces misérables des temps actuels.
    17/20
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    134 abonnés 1 710 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2022
    Ladj Ly signe un film poignant sur le monde de la banlieue des années 2020, comme ce qu'avait pu faire en son temps Matthieu Kassovitz avec sa Haine. En ce concentrant plus particulièrement sur les policiers, Il parsème le film de situations qu'il a lui même vécues. Il montre le quotidien compliqué des personnes vivant dans ces quartiers difficiles. Sans prendre parti pour un camp ou l'autre, on suit les protagonistes comme dans un documentaire de "zone interdite" où la fiction peut rejoindre la réalité. Les acteurs sont convaincants amenant dans leur sillage le rythme parfait du film. Prix du jury à Cannes, César du meilleur film et nominé à l'Oscar et aux Golden Globes, le film mérite pleinement son succès. Un film qui fait date.
    Antoine B.
    Antoine B.

    2 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    Quelle claque ! Quelle maîtrise pour ce jeune réalisateur ! Des acteurs parfaits. Un film qui fera date comme La Haine il y a 25 ans.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 septembre 2019
    superbe, excellent, réalisation, script, jeux des comédien tout étaient au rendez-vous. quelles émotions.... quelle vérité!!!! merci et bravo 😍
    Max Tertuss
    Max Tertuss

    3 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 avril 2020
    Franchement un film a couper le souffle du début à la fin , on passe de la joie à peine , de la peine à l’étonnement.
    Une histoire très belle qui au final montre que l’on récolte ce que l’on sème !
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    565 abonnés 2 733 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 décembre 2020
    Les Misérables est saisi d’une urgence vitale qu’il donne à voir et à vivre en construisant un vaste crescendo dramatique placé sous le signe de l’amplification et de la fatalité : les abus de pouvoir des uns commencent par compenser l’agressivité des autres, le véhicule de brigade est un corps qui parcourt les tensions intestines et vient rétablir une harmonie en conjurant la violence par la violence. Nous sommes embarqués, nous nous identifions au personnage de Stéphane, point de vue pertinent parce qu’extérieur, comme l’est le spectateur, parce qu’il dévoile un quotidien invivable et s’efforce de restaurer une morale, forcément abstraite. Tous les protagonistes sont sur le fil du rasoir : ça va exploser, on le sent on le sait, mais quand ? Le film de Ladj Ly est un film de circulation des corps dans les espaces : dans un cirque, sur le marché, à la brigade, au bar, dans les immeubles, sur les toits. Cette mobilité essentielle permet à la fois de sublimer la banlieue en la donnant à voir telle qu’elle est – pensons aux séquences captées par un drone – et d’accentuer son caractère multiethnique : les communautés se suivent, se rassemblent sans se ressembler, affirment leurs particularismes et les règles qui organisent leur cohabitation. Les Misérables aborde le cinéma comme un art capable d’immerger le spectateur dans un chaos urbain mêlant la beauté et l’horreur, un microcosme sous tensions et dont les tensions ne sont pas l’apanage d’un pôle : brigadiers et banlieusards sont renvoyés dos-à-dos dans leurs pratiques, et la focalisation de Stéphane révèle cette égalité impossible, intenable, qu’il condamne sans pouvoir en proposer d’alternatives cohérentes. En construisant son long métrage comme un thriller, Ladj Ly échappe au manichéisme. Jusqu’au panneau-texte. Et la citation de Victor Hugo. Qui fout tout par terre. « Il n’y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs ». Une citation belle et forte, certes. Mais une citation manichéenne à réinsérer dans son contexte d’expression. À qui renvoie ici la mention de « cultivateurs » ? Aux représentants de l’État, chargés d’éduquer la banlieue ? Mais reconnaître la nécessité d’éduquer la banlieue, n’est-ce pas mettre en valeur son caractère sauvage, faisant de l’éducateur un missionnaire porteur de la bonne parole ? En concluant son film sur ces mots, Ladj Ly rétablit une dichotomie et tombe dans la victimisation de la banlieue, par souci certainement de refermer son long métrage par une petite leçon de morale littéraire mais hors-sujet. Reste une œuvre puissante, certainement la représentation la plus juste et intelligente de la banlieue que le cinéma ait connue.
    yannick R.
    yannick R.

    93 abonnés 966 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 avril 2020
    Film long et pénible avec les habituels clichés de la banlieue et la victimisation de ses habitants!
    📞 Appelez-moi Jo
    📞 Appelez-moi Jo

    14 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 avril 2020
    L’ambition, honorable de Ladj Ly s’inscrit dans une grande tradition du cinéma, en particulier du cinéma américain, un film volontairement choc pour témoigner de la séparation irréversibles des communautés.
    Henry L.
    Henry L.

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 novembre 2019
    Dresser le tableau de ce qui se passe dans les banlieues était déjà un parti pris ! Qu.a voulu montrer le réalisateur? Mal tourné avec des plans trop rapides, ce film ne mérite pas tous ces éloges.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 novembre 2019
    Mis en scène avec fièvre et nervosité, Les Misérables est un choc émotionnel rare et fait un constat implacable sur l'état de nos banlieues aujourd'hui.
    Paquito d
    Paquito d

    2 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2019
    Une œuvre sidérante, impressionnante de maîtrise. Une vision de notre société réaliste, aucun parti pris qui rend ce film indispensable. Nos politiciens devraient absolument le visionner pour qu'il comprennent ce qu'il se passe dans notre belle France autant du cotés des policiers que des personnes qui vivent en banlieue . Un chef d'oeuvre ...
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