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    Illusions Perdues
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    ChouX_D
    ChouX_D

    51 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2021
    Un grand film, une grande adaptation. Benjamin Voisin a trouvé son grand rôle, Vincent Lacoste est irrésistible. Au delà du fait que Balzac parlait déjà à son époque de sujet qui correspondent à notre époque et ses médias, Giannoli l'adapte avec élégance, talent et pertinence.
    Mr cinetok
    Mr cinetok

    232 abonnés 281 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2021
    Un film très impressionnant par sa réalisation, Xavier Giannoli nous fait du Milos Forman (Amadeus) à la française, une perfection dans les décors, les costumes, les dialogues et surtout la musique qui joue ici un rôle aussi important que son casting de rêve, pour nous faire rentrer dans cette oeuvre de Balzac romanesque, tragique, et au final une aventure très contemporaine (tout s'achète ,se construit et se détruit par la rumeur et le mensonge). Le parallèle est vite fait avec le danger des médias d'aujourd'hui et ce film nous apprend les début du journalisme Parisien du 19éme siècles au travers des péripéties du jeune Lucien, un jeune poète. Je parie que cette oeuvre cinématographique va remporter quelques belles récompenses à la 47e cérémonie des César qui sera bien mérité. A voir d'urgence pour les amateurs de la culture et de la langue française...mais pas seulement.
    JudyCarlotta
    JudyCarlotta

    66 abonnés 166 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2021
    Une nouvelle preuve que l'on a vraiment rien inventé, seule la technologie change. Critique des réseaux sociaux, de la publicité et in fine du grand capital face aux petits artisans et artistes, l'argent facile face à la sueur, l'arrogance parisienne de ceux qui ont oublié d'où ils viennent face à la province ridiculisée. Excellente distribution dans une mise en scène dont tous les détails sont soignés.
    Willie Cicci
    Willie Cicci

    23 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2021
    Cette oeuvre puissante rend bien compte du basculement de la France de la Restauration dans le libéralisme le plus débridé et amoral. La description des rédactions de journaux alors en pleine effervescence est passionnante tout comme les hésitations de chaque personnage devant leur destin, entre succès et décadence.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    329 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 septembre 2021
    Ce film historique adapté de l’œuvre d’Honoré de Balzace est une belle réussite. La réalisation de Xavier GIANNOLI est éblouissante et l’interprétation de ses personnages l’est tout autant avec un casting prestigieux. Il faut noter la présence dans un rôle secondaire du regretté JF STEVENIN dans l’une de ses dernières apparitions à l’écran. Ce film raconte le destin de Lucien de RUBEMPRE dans son ascension littéraire jusqu’à son déclin. Outre l’aspect historique de cette époque fort bien restituée par le réalisateur, on découvre aussi l’univers plutôt malsain de la presse et des critiques.

    Bernard CORIC
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    37 abonnés 498 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2021
    Rarement une oeuvre littéraire du XIXième siécle n'aura été aussi contemporaine.
    Manipulation de l'information, collusion entre le pouvoir et la presse, achat de la critique. entre soi littéraire, mépris de la province. lutte entre les classes sociales...
    Honoré de Balzac avait tout écrit, tout décrit.
    L'adaptation cinématographique de cette oeuvre touffue est une réussite magistrale.
    Casting impeccable, décors et costumes magnifiques et surtout un scénario et des dialogues ciselés qui reconstituent avec brio le souffle littéraire.
    A dévorer sur papier mais surtout sur Grand Ecran.
    Yves G.
    Yves G.

    1 275 abonnés 3 287 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2021
    Lucien Chardon (Benjamin Voisin) s’est mis en tête d’utiliser le nom de sa mère pour se faire une place dans le monde. Le jeune roturier, employé à Angoulême dans une modeste imprimerie, signe son premier recueil de poèmes Lucien de Rubempré, le dédie à Madame de Bargeton (Cécile De France), sa protectrice dont il fait sa maîtresse, et monte à Paris avec elle avant qu’elle ne le chasse sur les conseils de sa cousine, la marquise d’Espard (Jeanne Balibar).
    Lucien, sans protection, sans travail et sans argent, trouve alors à s’employer dans un journal. Lousteau (Vincent Lacoste) en est le rédacteur en chef ; Finot (Louis-Do de Lencquesaing) le propriétaire. Loin des idéaux qu’il avait pu nourrir, Lucien, qui est tombé amoureux de Coralie (Salomé Dewaels), une actrice de boulevard, y découvre un monde cupide et corrompu. Il en adopte pourtant les usages et y connaîtra une gloire éphémère.

    Balzac a décidément la côte. Trois semaines après "Eugénie Grandet" sort cette adaptation d’un autre des volumes, le plus connu peut-être, des "Scènes de la vie de province". Les deux films vont-ils se cannibaliser ? Les amoureux de Balzac ou les parents d’élève qui auront amené leur collégien de quatrième voir "Eugénie Grandet" fin septembre, amèneront-ils leur lycéen de première voir "Illusions perdues" trois semaines plus tard ?

    J’avais eu la dent dure contre "Eugénie Grandet", que j’avais trouvé bien académique. Au contraire, j’ai été enthousiasmé par "Illusions perdues" pour des motifs dont je ne parviens pas avec certitude à déterminer s’ils tiennent de l’oeuvre de Balzac ou de son adaptation par Xavier Giannoli.

    Car, à la différence d’"Eugénie Grandet", Illusions perdues est sacrément moderne. Il présente le monde de la presse, que Balzac connaissait bien pour y avoir longtemps travaillé, avec une acuité qui n’a rien perdu de son actualité. L’action se déroule sous la Restauration. Balzac écrit vingt ans plus tard. La presse est libre. Mais cette liberté est détournée. Des journalistes sans états d’âme vendent leur plume aux plus offrants pour colporter des fausses nouvelles – on ne parlait pas encore de fake news, mais de « canards » – faire l’éloge des spectacles ou des livres pour lesquels ils avaient reçu des pots-de-vin ou, au contraire, quelle qu’en soit la valeur réelle, les exécuter d’une critique assassine.

    Vincent Lacoste, dont la moue molle a normalement le don de m’horripiler (ne manquerait plus qu’il tourne avec Isabelle Huppert), excelle dans le rôle de ce chef de rédaction au cynisme revendiqué. Dans une scène mémorable, Il apprend au jeune Lucien – qui n’est pourtant son cadet que de quelques années et qui pourrait lui ressembler bien vite s’il décidait de suivre la même voie – comment exécuter une oeuvre, même si elle est bonne : « Le récit est parfaitement maîtrisé ? Il est prévisible ! L’intrigue est finement observée ? L’œuvre manque de mystère ! ». La scène a pour moi, qui me pique de rédiger chaque matin une critique, un écho féroce, en me montrant avec quelle facilité on peut écrire tout ou son contraire, faire d’une qualité un défaut et transformer en exercice de style gratuit ce qui devrait toujours être l’expression sincère d’un sentiment authentique.

    D’ailleurs on pourrait utiliser les termes mêmes de cette scène pour instruire le procès du film de Xavier Giannoli : trop long, trop académique, trop prévisible (on sait depuis la Rome antique qu’il n’y a qu’un pas du Capitole à la roche Tarpéienne et que le succès de Lucien annonce sa chute inéluctable)…. mais ce serait se montrer bien injuste avec un réalisateur qui, depuis vingt ans, trace son chemin dans le cinéma français avec de la belle ouvrage, régulièrement salué mais jamais acclamé (il a été nommé trois fois aux Césars pour "Quand j’étais un chanteur", "À l’origine" et "Marguerite", mais n’a jamais décroché de statuette).

    Son film est d’une revigorante énergie. On y découvre, en voisin éclairé, les galeries du Palais-Royal qui, à l’époque étaient le haut lieu de la galanterie parisienne. On y croise des seconds rôles intimidants : Jeanne Balibar, mielleusement aristocrate, Gérard Depardieu, plus obèse que jamais mais moins exubérant qu’il n’en a l’habitude, Xavier Dolan lui aussi admirable de retenue et de profondeur (son personnage, caricature de l’écrivain de Cour, s’avère l’un des plus profonds du film), André Bercon, l’impresario inoubliable de Marguerite, Cécile de France désormais abonnée aux rôles de MILF, Jean-François Stévenin dans son tout dernier rôle, les traits déjà émaciés par la maladie….

    Face à ces statues du Commandeur, Giannoli fait le pari de confier les premiers rôles à deux jeunes inconnus. Benjamin Voisin avait été révélé par François Ozon dans "Été 85" ; il est de tous les plans de ces Illusions perdues qu’il porte sur ses jeunes épaules avec ce mélange de fougue juvénile et de fragilité qui caractérise son jeu. Quant à Salomé Dewaels on ne l’avait jamais vue, mais on fait le pari qu’on la reverra très vite.
    Kiberen
    Kiberen

    15 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2021
    Comment l'ambition et la corruption peut tuer notre art intérieur, comment notre ego peut nous élever vers la destruction, comment nos illusions se révèlent perdues, cela fait des années que Xavier Gianolli souhaite porter le roman de Balzac qui fut visiblement une œuvre charnière dans ce qui a défini son approche du monde. Cette histoire d'un homme qui traverse le film en jouant une funeste comédie, en se demandant comment les autres le voient et en jouant avec ça, ce sont déjà des thèmes distillés dans sa filmographie, que ce soit ce voyou qui veut jouer le rôle d'un samaritain dans "A l'origine", un Gérard Depardieu qui veut communiquer son aura d'artiste dans les bals populaires avec "Quand j'étais chanteur", où encore l'entourage de "Marguerite" qui se prête à jouer une constante comédie.

    Gianolli est un réalisateur qui est finalement peu connu du très grand public, mais qui marque et reçoit du respect de la part de ceux qui le suivent dans ses aventures, et l'engouement de la salle à la fin des "Illusions Perdues" s'est traduite par une véritable standing ovation, des applaudissements à s'en exploser les doigts, engouement auquel j'ai participé avec amour. Car les "Illusions Perdues" c'est du grand Gianolli, et c'est un grand film de cette année 2021.

    En terme déjà de réalisation, c'est au-delà de tout ce que le réalisateur a pu proposer jusqu'ici : une utilisation de lentilles déformantes qui créé un ombrage sur les bords et un flou en lignes absolument magnifique. Une sélection musicale judicieuse. Une caméra constamment en mouvement, multipliant avec générosité les angles parfois pour une action d'à peine 10 secondes (rien que porter une lettre à quelqu'un où filmer un envol de pigeons, ce sont 4 à 6 plans avec diverses échelles de valeur). Un montage éreintant où le rythme s'accélère au fil du récit et que l'opulence rempli le cadre. Tout ça au service d'un casting gigantesque où chacun est à sa place : Benjamin Voisin est encore une fois parfait, Xavier Dolan rentre parfaitement dans le rôle, et je n'ai jamais vu Vincent Lacoste joué aussi bien. Gianolli donne tout, il combine diverses techniques de ses films antérieurs pour que la forme touche au sublime.

    Et le fond n'est pas mis de côté, bien au contraire. Entre la voix off et les dialogues pour la narration audible, et tout ce qui est montré à l'écran, toutes les émotions transmises par un travelling où un décadrage pour la forme visuelle, l'histoire est parfaitement compréhensible et on rentre dedans avec facilité. Bien que ce soit une œuvre importante pour lui, il n'a pas hésité à remodeler le roman pour le rendre entièrement cinématographique, une volonté dont il faut louer la justesse. Et Dieu que cette histoire est passionnante : le film est un grand chemin pour nous montrer comment l'âme de Lucien devient aussi corrompue que le journal pour lequel il travaille, comment la société nous juge, comment nos espoirs sont détruits par l'appât du gain, de la vengeance et la gloire. Lucien veut s'élever, malgré la présence d'un amour qui devrait le maintenir à terre, il n'en est rien, et il prend un tel plaisir à construire sa destruction. Très avare en détails sur la société parisienne de l'époque, le film porte une volonté éducative qui peut sembler scolaire, mais qui rend clair le fait que le pourrissement de cette société n'est jamais mort et qu'il n'a fait qu'évoluer à travers les âges et les technologies.

    spoiler: Un parallèle évident avec notre époque pourrait résider dans cette petite pique consistant à dire que le profit que chacun tire de notre société corrompue sera atteint quand un banquier sera au gouvernement, mais je vois le parallèle ailleurs : dans une courte scène, le personnage incarné par feu Jean-François Stévenin présente une nouvelle technologie : pour remplacer les acteurs employés pour applaudir dans la foule, il a conçu un système en bois permettant de créer de faux applaudissements cachés sous les sièges. Le pourrissement de la société ne se meurt donc pas, il ne fait que prendre d'autres formes, plus modernes, plus simplifiés.


    Ce monde est pourri, et il faut se battre pour faire de belles choses. Un propos hautement universel, ce qui m'a fait prendre conscience d'une des raisons qui définit mon amour pour le travail de Gianolli : ses récits sont très français, on sent tout notre pays au creux de ses œuvres, mais ils sont tous extrêmement universels et compréhensible dans le monde entier. C'est proprement extraordinaire de réussir à chaque fois ce petit tour de force qui bâtit film après film son œuvre. Une œuvre qui peut maintenant compter sur cette adaptation qu'il a tant rêvé de faire. On ne ressent pas la fougue d'un jeune réalisateur qui fait exploser ses émotions dans tout les sens, mais la sagesse et le contrôle d'un réalisateur confirmé, aguerri, qui a connu la gloire et l'échec, qui a construit un style propre à lui, qui a gommé ses fragilités et embellit ses armes de narration, qui a exploré ce monde cruel et insolent, qui s'en est prit plein la gueule avec "Superstar" malgré la confirmation du public et des cérémonies pour "A l'origine", et qui a maintenant une compréhension solide de ce qui l'entoure pour réaliser une adaptation juste tout en se la réappropriant.

    "Illusions Perdues" est un accomplissement. C'est un grand film français, ceux que je pourrais revoir des années après sa sortie avec toujours le même plaisir. Il lui manque juste cette petite étincelle qui a fait que "Onoda 10 000 nuits dans la jungle" où "Julie en 12 chapitres" sont les plus grands films actuellement à mes yeux de l'année 2021. Mais bon sang que c'était bon d'assister à une telle destruction. Que c'était bon de voir un si grand film.
    traversay1
    traversay1

    3 088 abonnés 4 622 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2021
    Doit-on choisir entre l'Eugénie Grandet de Dugain et Les Illusions perdues de Giannoli ? Si oui, alors ce serait peut-être le premier, moins éclatant et plus modeste, plus provincial en somme mais dans lequel la comédie humaine se teinte de couleurs moins tragiques. Quoi qu'il en soit, c'est Balzac le grand triomphateur dans le cinéma français de cette saison, notamment pour son talent à parler d'une époque à laquelle il est aisé de rattacher la notre, pour ses travers, bien entendu. A L'adaptation d'Illusions perdues, brillante, c'est incontestable, le seul reproche possible serait celui d'avoir cherché sans relâche les correspondances entre le libéralisme des XIXe et XXIe siècles. Mais, il faut bien l'avouer, de l'innocence (initiale) de son héros au cynisme de la société, avec l'équivalent des stars, influenceurs et autres réseaux sociaux d'aujourd'hui, la démonstration est passionnante, cinglante et d'une cruauté absolue. Tout se vend et se corrompt dans ce monde fétide de la Restauration, à grands renforts de publicité, de mots d'esprit et d'alliances douteuses. Giannoli, on le sait, est le cinéaste de l'imposture, et ne pouvait que succomber aux attraits de ce roman balzacien, dont il n'a pas atténué la noirceur, bien au contraire. Comédie humaine, les termes collent on ne peut mieux à ce théâtre de la tromperie, de l'ambition et de l'immoralité. Le casting est royal et parfaitement adapté du premier rôle de Benjamin Voisin, à ceux moins au premier plan mais marquants de Depardieu, Dolan, Stévenin, Cécile de France, Balibar, Lacoste, Stévenin, etc. Eh bien, ma foi, comment ne pas espérer très vite voir à nouveau Balzac scénariste mis à contribution avec, au hasard, Le père Goriot, La duchesse de Langeais ou, pourquoi pas, La fausse maîtresse ?
    Jérôme G
    Jérôme G

    85 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2021
    Un film ample et ambitieux, très bien construit avec un casting impeccable mené par Benjamin Voisin, jeune premier sombre et incandescent dont on reparlera. Le cinéma français de grande valeur quand il est bien fait. L'adaptation est très libre mais elle respecte l'atmosphère balzacienne. Grande qualité des décors et des costumes. C'est un spectacle intelligent qui doit séduire un large public. Il est rare que notre production nationale mène à bien une entreprise aussi réussie. J'ai parfois pensé à Visconti, c'est dire qu'on n'est pas dans une œuvre anodine. Les scènes intimes sont aussi réussies que les nombreuses scènes d'ensemble avec une large figuration. Du rythme, une mise en scène fluide et élégante et des dialogues soignés. Le film nous propose en outre une critique féroce du journalisme qui rejoint de manière troublante nos préoccupations contemporaines. Ces "Illusions perdues" devraient attirer l'attention des compétitions comme les César. Et ce film mériterait d'être soumis aux Oscars d'Hollywood. Les Américains adoreront cette production.
    cinono1
    cinono1

    253 abonnés 1 984 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 janvier 2024
    Le beau film de Xavier Giannoli, le cineaste de l'imposture, est gaché par une voix off omniprésente. Un voix off qui rythme le récit, le complexifie, mais aussi l'alourdit, le surligne au point d'empecher de donner de l'élan au récit et aux personnages.A travers l'arrivée d'un jeune provincial, doué mais sans relation, dans la capitale, il dresse un portrait de la flore parisienne, davantage courtisane que courageuse. Arrangements, accomodements, et basse vengeance au programme. Gionnali s'en prend à la presse et tend un miroir. Les renvois à l'époque actuelle sont nombreux, Giannoli montre les mécanismes économiques en place et les intérêts qui corrompt. , mais préfère insister sur l'idée de garder ses idéaux et sa nature, plutôt que se deliter dans le conformisme ambiant et se perdre dans cette faune belliqueuse. Grandeur de la reconstitution du Paris des années 1830, Benjamin Voisin passe avec facilité de l'innocence au cynisme. Vraiment dommage, cette voix off.
    Oliv_78
    Oliv_78

    22 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 octobre 2021
    Un film magistral ! Le défi d’adapter ce monument de Balzac et d’en faire un film passionnant de bout en bout (franchement on ne voit pas passer les 2h30) est totalement réussi. Le film est maîtrisé, formellement c’est un film très soigné, décors, costumes, musique. Mais ce sont les acteurs qui transfigurent le film. A commencer par Benjamin Voisin qui interprète à la perfection le rôle de Rubempré, découvrant peu à peu la cruauté des cercles parisiens. Une mention pour Xavier Dolan, un autre jeune acteur convaincant. Vincent Lacoste est méconnaissable dans son rôle de journaliste cynique et désabusé, Cécile de France et Depardieu sont excellents, ainsi que tous les autres acteurs. L’histoire brasse des thèmes étonnamment actuels, notamment sur le rôle corrosif de la presse, la puissance destructrice de l’argent et la cruauté des rapports sociaux. Dans son chef d’œuvre, Balzac avait tout prédit de notre époque, et c’est tout l’art de ce Giannioli de le mettre en image. En sortant on se dit que c’est rassurant qu’on puisse encore faire de tels films. Bravo !
    Julien D
    Julien D

    2 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2021
    Attention chef d'œuvre! La mise en scène est juste brillante et exceptionnelle. Le beau est partout. Tout est beau : un casting 5 étoiles qui est magique, les décors somptueux, les costumes splendides, les dialogues parfois acides, l'histoire contée et la musique qui nous permet de nous tenir en haleine pendant 2h30. Une reconstitution somptueuse. Ce film m'a redonné envie de relire Balzac. Je conseille très fortement!
    Claudine G
    Claudine G

    180 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2021
    Paris au XIXe siècle, ville qui faisait rêver, pourtant ville de perdition et de magouilles. Ce film, très bien interprété et très bien réalisé m'a à la fois surprise par les méandres de la vie où espoirs, rêves et désespérances se côtoient. Lucien plein d'espoir et surtout qui se voit devenir quelqu'un, apprend qu'en fait il n'en est rien. Sa vie n'est qu'un vaste de champ d'illusions et d'embrouilles. Le domaine de l'écriture a de vastes projections, la poésie, le roman, le journalisme, tout cela évolue dans un monde bien différent et parfois cruel. Je suis sortie de la salle avec des images embrouillées, entre la noblesse et son protocole, les comédiens qui croient en ce qu'ils font et les journalistes qui se déchirent entre eux, nous donnant un aperçu de la société à cette époque et dans la capitale très ambigu et surtout envie d'aller vivre à la campagne. A ne pas rater...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    224 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2021
    Adaptation partielle de l’épais roman de Balzac, centrée sur la satire sociale en général (lutte des classes, jeux de pouvoir, naissance d’un capitalisme tout-puissant…) et sur la critique de la presse critique, en particulier. Le monde du journalisme et des médias prend cher dans ce tableau au vitriol : univers sans foi ni loi, constitué de “marchands de phrases” et de “trafiquants de mots”, qui vendent leur prose fielleuse ou doucereuse au plus offrant, faisant et défaisant les renommées. Un commerce comme un autre, cyniquement populiste. Où le goût de la formule cinglante, de la polémique, l’emporte complètement sur la vérité, la sincérité et le débat d’idées. Toute résonnance contemporaine n’est évidemment pas fortuite. C’est l’axe thématique choisi par Xavier Giannoli. Un peu appuyé peut-être, mais rendu jubilatoire par des dialogues piquants à souhait et servis par un excellent casting. La verve est là. Le souffle romanesque aussi. Les aventures de Lucien de Rubempré, son ascension et sa chute, sont déployées dans un récit au rythme enlevé, par une mise en scène tout en mouvement et en élégance, dans un Paris du 19e siècle fastueusement reconstitué. Une fougue galvanisante le dispute sans cesse à une froideur cruelle dans ce drame de l’arrivisme, qui invite impitoyablement à revenir à soi, à cesser d’espérer pour commencer à vivre. Discours percutant, brillamment illustré.
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