Grandiose ! LE film que j’attendais le plus de l’année est le quatrième volet de la saga d’action récente la plus efficace à mes yeux ! Au fur et à mesure des films, il y a de quoi se dire que c’est dingue ce qu’ils ont réussi à faire avec ce monde d’assassins ! Encore une fois avec ce « Chapitre 4 », on est face à un scénario qui arrive à surprendre et qui est dans la parfaite continuité de là où « Parabellum » nous avait laissé. Depuis le début, j’aime vraiment cette histoire où l’on suit un homme qui ne cherche qu’à profiter de sa retraite, mais qui va être directement rattrapé par l’idée de vengeance, de replonger dans un univers (réaliste et crédible) dominé par des tueurs dans le monde entier.
Mais évidemment, l’intérêt et la force principale de la licence « John Wick » résident dans la qualité et dans sa façon de mettre en scène l’action. Et le quatrième opus ne déroge pas à la règle, remplit toutes ses promesses et est de nouveau une claque visuelle ! C’est d’ailleurs le plus beau film de la quadrilogie quand on y réfléchit. Aux côtés d’autres sagas du moment comme « Mission Impossible » par exemple, « John Wick » fait partie du top du cinéma d’action en ce moment. Il y a toujours eu ce soin de filmer avec la manière la plus artistique et la plus belle pour le plus grand plaisir des yeux et l’investissement des spectateurs. Ça a constamment été d’une étonnante lisibilité et clarté à suivre. Dans le « Chapitre 4 », les lumières, les décors et la mise en scène sont plus que jamais au service de l’action. Tellement de plans sont sublimes. On pourrait faire une véritable exposition des images de ce film. En exemple, l’espace de beaucoup de lieux, notamment des salles filmées à Paris sont d’une grandeur impressionnante.
De plus, pour ce qui est du dynamisme et de l’action, le quatrième volet, toujours sous la direction à la maitrise unique de Chad Stahelski, arrive à se renouveler. Et au vu de ce qu’avait offert le troisième ça s’annonçait compliqué. En effet, après l’utilisation des gunfight, du corps à corps, de chiens, de sabres ou encore d’un livre, nous pouvons maintenant admirer des combats avec un nunchaku, des arcs et flèches, ou des haches. Il y a donc encore une fois des façons intéressantes et impressionnantes de tuer (sans parler des nombreux minis plans-séquences ou de la richesse des lieux). C’est hyper satisfaisant et jouissif. Les décors ont tendance à varier également. Après l’Italie dans l’opus de 2017, le Maroc dans celui de 2019, nous voyageons désormais d’abord au Japon, puis en Allemagne et en France pour le final. Toute la séquence dans la discothèque berlinoise était incroyable, peut-être celle que j’ai le plus kiffé. En tout cas, à chaque fois, on peut distinguer une ambiance différente et une identité visuelle. J’ai remarqué que le orange, à l’image de l’affiche principale de « John Wick 4 », est prédominant de bout en bout. Avec le troisième volet, j’avais eu une légère réserve sur le fait que les chorégraphies prenaient trop le dessus sur le réalisme dans les scènes d’action. C’est quelque chose auquel je n’ai pas pensé lors du visionnage du quatrième, bien que l’équipe de cascadeurs et l’implication de l’acteur principal ont montré qu’ils voulaient hausser encore le niveau et mettre le paquet ! Le long métrage regorge de détails intelligents, comme les bruitages qui alimentent le réalisme.
En outre, il y a plein de styles de musique notamment l’électro dans ce film, ce qui aide à ne pas ressentir le sentiment de lassitude et à nous ré impliquer dans l’avancée du film, sachant que celui-ci a une durée de 2h50. Le rythme est formidablement bien dosé. Après « Avatar 2 » et « Babylon », ça vaut vraiment le coup de payer une place de cinéma pour aller voir des œuvres pareilles ! Je ne me suis pas ennuyé une seconde devant « John Wick : Chapitre 4 » ! Petit détail, il m’a été appréciable de constater que les bandes annonces n’ont dévoilé que peu de choses, aussi bien sur l’intrigue que sur les moments d’action, et ça fait plaisir d’avoir des surprises et d’être devant des rebondissements imprévisibles. C’est assez rare dans les films à gros budget aujourd’hui je trouve.
Pour parler des personnages, le nouveau qui arrive le mieux à se démarquer est celui interprété par Donnie Yen, spécialiste du cinéma d’arts martiaux. Il va bien entendu donner du fil à retordre à notre héro en costume tout en élaborant une relation plutôt inédite pour la franchise avec lui. Le personnage joué Laurence Fishburne, qui retrouve Reeves pour la sixième fois devant la caméra, chef des assassins du monde souterrain ici, est malheureusement assez en retrait et pas franchement utile dans cette suite. Lance Reddick, soudainement décédé quelques jours avant la sortie française officielle, a beaucoup moins de présence aussi ici comparé à « Parabellum ». Le personnage du jeune Shamier Anderson apporte une touche de légèreté, un brin d’humour mais n’est pas marquant à mon sens. Bill Skarsgard constitue un méchant assez basique mais nécessaire et qui fait le taf. Enfin, merci Keanu Reeves d’être toujours aussi présent et en forme. J’ai hâte de m’intéresser aux prochaines aventures de sa filmographie, à commencer par « BRZRKR ». J’en profite pour souligner la fidélité de notre doubleur Jean-Pierre Mickaël (faisant la vf de Brad Pitt également), toujours aussi performant.
Bref, j’espère que le succès au box-office sera au rendez-vous et que « John Wick 4 » finira par surpasser le score du 3, qui lui-même avait fait mieux que le 2, qui lui-même avait mieux que le 1er. On va voir ce que vont donner les spin-off et la mini-série sur le Continental, mais j’aimerais que la saga principale s’arrête parce que cette fois je ne vois clairement pas comment ils peuvent faire encore plus fort, alors autant finir avec cette note largement positive. « John Wick » c’est 4 films aussi excellents les uns que les autres. Et je regarderai le « Chapitre 4 » encore de nombreuses fois. Du très grand cinéma d’action !