Avis : Traffic - Page 8

Très bon thriller dramatique sur fond d'affaires de drogue. Un mélange de thème et de sous-intrigues qui trouvent toutes leurs points de ralliement dans la drogue, grande calamité de notre monde. Touchant plusieurs couches de la société, du narcotrafiquant traqué par les policier Mexicain et Américains, à la fille d'un juge expérimentant tous les types de drogues, en passant par la femme d'un célèbre narcotrafiquant faisant tout pour sauver ses acquis. Un enchevêtrement d'intrigues visant à montrer que tout le monde est concerné. L'usage de filtre jaune pour le Mexique et du filtre bleu pour l'Amérique est une bonne façon de soutenir l'atmosphère brutale des cartels du premier et les coups-bas du monde de la drogue dans le second. Le tout mis en scène avec brio et un panel d'acteur incroyable qui est impliqué de A à Z dans leurs rôles respectifs.

Il y a une bonne heure en trop dans cette reconstitution assez datée du trafic de drogue. J’ai souvent eu la sensation de tourner en rond, le récit ne sachant vraiment quelle direction prendre. Ne vous attendez pas à une vraie histoire mais plutôt à une plongée sensorielle dans trois histoires différentes et inégales.

 

L’histoire la plus intéressante, à mon sens, est celle du personnage incarné par Michael Douglas, qui grimpe les échelons de la lutte anti-drogue pour être nommé directeur de la DEA. Il découvre alors l’ampleur du trafic et l’ingéniosité de ses acteurs pour contourner les pièges tendus par les autorités américaines. Son côté volontariste mais pas naïf le rend complexe et intéressant. D’autant plus lorsqu’il est confronté au comportement destructeur de sa propre fille.

En revanche, l’histoire de sa fille ressemble plus aux spots de prévention diffusés dans les lycées qu’à une retranscription réaliste de ce monde, tellement l’escalade est exagérée.

 

La partie avec Benicio del Toro est aussi intéressante, entre ripoux, membres de cartels et politiciens véreux. Toute une intrigue avec des jeux politiques dont on ne perçoit jamais vraiment les ficelles et qui maintient le spectateur en haleine.

 

En revanche, la troisième histoire, celle de la femme d’un membre d’un cartel arrêté et jugé est ennuyeuse car inintéressante. Sa femme semble débarquer et tout semble la dépasser. A tel point qu’elle n’a rien à dire et rien à raconter. Seule la partie avec les policiers qui tentent de faire tomber son mari justifie réellement sa présence dans ce film.

 

Vous l’aurez donc peut-être compris, pour moi l’intérêt majeur du film, ce sont ses personnages.

 

Ce n’est certainement pas sa photographie, Soderbergh a d’ailleurs gardé la main sur cet aspect du film, où on a un filtre bleu quand on est avec Douglas et un filtre jaune quand on est avec Del Toro. Ni subtil, ni esthétique.

 

Ce n’est pas non plus le montage ou l’histoire puisque, comme je l’indiquais, il aurait fallu couper beaucoup plus.

 

Pas inintéressant, pas incontournable non plus, « Traffic » me semble un tantinet surestimé.

Avec beaucoup d'habileté et une petite dose d'humour, le réalisateur nous fait suivre plusieurs histoires simultanément. Le changement de lumière est une idée géniale pour aider au repérage. Ce qui se passe au Mexique est un peu dur à comprendre car la corruption sévit au sein de la police. L'histoire du juge et de sa fille de 16 ans qui se drogue est la plus prenante. Au final, le film ne paraît pas trop long, preuve du savoir-faire de Soderbergh. Par contre, je pensais qu'il y aurait plus d'interactions entre toutes ces histoires.

Scénario intelligent, mise en scène brillante, "Traffic" parvient mêler de front 3 histoires autour du trafic de drogue entre Etats-Unis et Mexique en montrant avec objectivité les enjeux qui se jouent en différents lieux autour de ce problème. Le film se révèle vraiment beaucoup plus subtil que ne le laisserait penser les apparences, alternant les personnages sans perdre le spectateur grâce à un montage très bien construit. Entouré d'une belle brochette d'acteurs, Michael Douglas, Catherine Zeta-Jones et surtout Benicio Del Toro, Soderbergh réalise là, un film majeur de sa carrière.

A mi chemin entre le document réaliste et la fiction, Traffic est criant d'une vérité à la fois sombre et clinquante.

Traffic regroupe plusieurs histoires, tous du même sujet, qui nous font comprendre une chose; le combat de la drogue est long, chers et sans fin... voir inutile. Un grand film basé sur la réflexion. Rien à voir avec un bon Scarface brutal et sanglant. Un petit chef d'oeuvre. -----Août 2014----

Malgré des acteurs très convaincants, que ce soit Mickael Douglas ou Catherine Zeta Jones, je n’ai jamais vraiment réussi à rentrer dans le film. Ceci dit, je doute que ce soit à cause du film en lui-même. Premier point, impossible d’avoir les sous-titres pour les passages made in Mexico, n’ayant jamais fait d’espagnol à part comprendre un mot par-ci par-là, inutile de dire que je n’ai absolument rien compris à ce qui se passait de l’autre côté de la frontière. J’ai donc déjà un personnage, celui interprété par Benicio Del Toro, à rayer de ma liste (puisque je ne sais pas à quoi il sert). En dehors de ça, hormis l’histoire des Ayala qui a un réel intérêt et qui à mon avis donne toute sa dimension au film, les autres histoires n’offrent rien de bien distrayant, mis à part ajouter de la confusion à un scénario qui n’en manquait déjà pas.

Je ne peux donc pas dire que j’ai apprécié ce film, et pourtant je peux comprendre qu’il récolte des louanges, j’ai mis 2/5 tout comme j’aurais pu mettre 4/5, car je reconnais tout de même que l’histoire est travaillée, la réalisation soignée et la documentation béton. Malgré de telles qualités, je n’ai jamais pu rentrer réellement dans le film, j’avais même tendance à faire autre chose durant les scènes sur Douglas et sa fille (et évidemment encore plus durant les scènes au Mexique que je ne comprenais pas) et à revenir devant mon écran pour les scènes sur les Ayala qui elles m’ont ravi.

Un avis très mitigé, pour un film en demi-teinte.

C'est peut-être lorsqu'il s'empare d'un sujet assez lourd, dans sa globalité, que le cinéma de Steven Soderbergh est le plus intéressant. Car il faut le reconnaître, ce cinéaste a tendance à accumuler les films pauvres (Magic Mike, The Informant...). Traffic fait un peu penser à Contagion, un de ses derniers films. Il s'empare d'un thème, ici donc la drogue, est propose un film choral afin de voir toute l'étendue de son thème.
Et c'est bien ça qui est intéressant dans Traffic. Car des films sur la drogue, on en connait. Sur les junkies, sur les dealers, sur les flics etc etc. Mais un film qui traite de tout cet aspect là du thème de la drogue et qui en fait une sorte de nœud complexe et insoluble, on ne l'avait pas vraiment vu.
C'est vraiment là que Soderbergh étonne et intéresse. C'est que chacune des histoires de son film choral proposent une vision particulière du problème mais que toutes ces déclinaisons se rejoignent au final.
Le film s'appui donc sur un scénario bien écrit et bien ficelé qui tient la route sur les 2h20. Il est aidé par des comédiens convaincants, je pense par exemple à Catherine Zeta Jones qui m'a très agréablement surpris dans Traffic.
Après je ne suis pas entièrement fan du film car je le trouve très pesant et très lourd, jusque dans sa mise en scène. Rien que l'idée des filtres est assez mauvaise à mon avis, cela n'apporte rien du tout, enfin disons que certains à la limite apportent quelque chose mais le reste du temps c'est du gadget. De plus, cela ne m'a jamais passionné pour autant, je n'ai pas été pris particulièrement, mais je reconnais les nombreuses qualités de l'oeuvre.

Les métrages traitant de la drogue sont légions : Requiem for a Dream, Trainspotting, How-High, The Basketball Diaries, ... Mais l'approche de Traffic, de Steven Soderbergh, n'avait pas encore été exploitée jusque là. A la manière de l'excellent 21 grammes, les histoires de chacun se croisent et se recroisent, où dangereux cartels côtoient les consommateurs invétérés. D'une bonne longueur puisqu'il avoisine tout de même les 2h30, le film découpe ses trois aventures avec panache pour au final les assembler tel un puzzle scénaristique qui semble cohérent. Le casting cinq étoile qui compose le film reste la cerise sur le gâteau, dont les ingrédients vont du traitement réaliste à la mise en scène terne et non glamour. Bref, Soderbergh façonne son cinéma avec de bons éléments, malgré de petits relâchements.

Un film intelligent qui permet par un subil montage de montrer les ravages de la drogue qui nourrit mensonges et corruption. Le sujet de la drogue a été maintes fois traité mais le montage présenté ici est vraiment original car il permet de suivre à travers la vie de personnes différentes ce que ce "traffic" a détruit, notamment le socle familial ou social. Que l'on soit aux USA ou au Mexique le même fléau pose les mêmes problèmes et ce peu importe le milieu social. Il faut noter l'excellente prestation des acteurs, que ça soit Benicio Del Toro vraiment très bon ou Michael Douglas, Catherine Zeta Jones ou Don Cheadle. Le rythme efficace permet aucun instant d'ennui, accompagné d'une musique grave qui accompagne bien le sujet. Si l'on devait faire un petit reproche c'est qu'on saute parfois trop vite des personnages aux autres ce qui nuit à la fluidité de l'intrigue et que le film n'évite pas certaines facilités scénaristiques mais qu'on pardonne pour les qualités déjà mentionnées. Une réussite.

Je parlais d'ambition dans la critique de "Gibraltar", un film sur le trafique de drogue en Europe. Eh bien voici la version US, tout aussi ambitieuse mais antérieure de près de treize ans à "Gibraltar", j'ai nommé "Traffic". Au vu des critiques élogieuses de la presse et d'une bonne partie des spectateurs, il était à prévoir que ce soit un excellent film... Cela aurait pu être le cas si le film n'était pas aussi long et amorphe. Car à part ça, je ne vois rien à redire à une oeuvre complète (probablement la plus aboutie de son auteur d'ailleurs), possédant une forme très travaillée à l'image des différents tons utilisés pour la photographie (bleu, sépia et neutre), un scénario éminemment conçu et contant quatre histoires différentes avec talent, et enfin un casting de luxe en bonne forme : Michael Douglas, Don Cheadle, Benicio Del Toro, Dennis Quaid, Catherine Zeta-Jones et j'en passe. Dommage donc que le film n'ait pas été amputé de vingt ou trente minutes pour de lui donner plus de peps, sinon le film de Steven Soderbergh demeure un bon moment à passer.

Un film brillant qui dépeint le réseau des stupéfiants, du producteur aux consommateurs. Chacun a son rôle à jouer et s'avère bien plus impliqué qu'il ne le croit. Des interprétations nickelles et malgré un ton très sérieux et informatif, je regarde toujours ce film avec enthousiasme. Ce genre de film repose sur la réalité des évènements exposés, ce qui suppose une connaissance du thème par l'équipe et donc le mérite de s'appliquer et de nous offrir un travail soigné. Néanmoins, l'originalité du scénario en est limitée par la volonté de coller aux faits.

En apportant toute une technique documentaire (caméra à l'épaule ; renseignements filmiques écrits en lettres capitales en bas à droite de l'écran ; teintes picturales de l'écran, toutes différentes, apportant à l'esthétisme de la photo et du montage), Steven Soderbergh, tout juste sorti du tournage de "Erin Brokovich", brode trois histoires en une, celle de la drogue.
La bande-son, très diapositive à l'ancienne, apporte au rendu final de l'esprit documentaire.
Un très bon condensé (le montage) nous rapproche des personnages, tous plus inféodés à ce fléau qui sévissent à l'intérieur d'eux-mêmes et dans leur entourage.
Ajoutons à celà un casting irréprochable rendant toutes ces situations plus réelles qu'il ne le faudrait (Michael Douglas a même été "lâché" par Soderbergh sur une scène qui fait partie du bouclage final).
Douglas (impérial donc), Catherine Zeta-Jones (sublime, qui gagne ses galons de star), Benicio Del Toro (surpuissant, il est apparu 6 ans plus tôt dans "Usual suspects") et Dennis Quaid (très bien. "Wyatt Earp", "Loin du paradis"...) font un sans-faute et ont contribué à mettre ce film dans le must du genre policier.
Soderbegh, ou l'art de nous enfumer les yeux à la... cocaïne !
Attention, accord parental souhaitable.
A noter : "Traffic" (2001) a glâné quelques prestigieuses récompenses : Oscar du meilleur réalisateur, du meilleur second rôle (Del Toro), Ours d'argent du meilleur acteur (toujours pour Benicio !) et le Golden Globe du meilleur acteur (Del Toro, un régal dans ce film !) notamment.
A consommer avec modération.

Drogue et autres (petites) complications. Edifiant, rondement mené, parfois embrouillé mais finalement très efficace.

Un chef d'oeuvre signé Steven Soderbergh. Un film d'une puissance rare, qui laisse le spectateur KO après 2h27 de tension. Un casting sensationnel, une réalisation parfaite, un style visuel unique font de ce drame un incountournable à ne rater sous aucun prétexte.