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    T’as pécho ?
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "T’as pécho ?" et de son tournage !

    Une obsession d'ado

    La réalisatrice Adeline Picault a eu l'idée du film à cause d’une obsession qu'elle a depuis l’adolescence. "Je suis humainement fascinée par ceux qui prétendent, sur un sujet aussi mouvant et poétique que l’amour, qu’il n’y a qu’une seule et bonne manière de faire. Comment peut-on être aussi affirmatif alors que l’amour échappe à toute loi ? Pour aborder ce thème sensible, j’ai essayé de trouver une porte d’entrée. J’ai imaginé Arthur, un personnage candide, désireux d’apprendre comment pécho une fille, comment séduire et aimer. Il s’adresse à Ouassima, une fille pour qui il a eu un coup de foudre mais qui l’ignore. Parce qu’elle lui semble pleine d’assurance, Arthur est persuadé que Ouassima sait comment séduire. Il la convainc de dispenser, à lui et trois de ses copains, des cours de pécho. Dès lors Arthur se trouve confronté à un mode d’emploi, comme on en établit pour une machine à laver."

    Dialogues d'ados

    Pour Adeline Picault, l'écriture des dialogues a été la partie intuitive du travail. "Je ne fréquente pas d’ados, mais j’éprouve une affinité particulière pour cette tranche d’âge. J’ai imaginé des répliques poétiques ou drôles, comme lorsque je fais dire à un personnage : « Ça sent le cramé tellement ils sont chauds. » Sur le plateau, certains ados validaient une expression : « Ah oui, c’est exactement ça ! » quand d’autres restaient perplexes : « Ça, je ne comprends pas. »"

    Choisir les premiers rôles

    Paul Kircher (Arthur) a séduit la réalisatrice Adeline Picault par sa singularité. Selon cette dernière, l'acteur est émouvant, presque cartoonesque, et doté d’une poésie qui lui échappe. "Ce n’est pas courant de croiser un garçon de cet âge aussi lunaire, avec un monde intérieur si riche. L’enjeu était de réussir à ancrer Paul dans le sol, et faire en sorte qu’il s’intègre dans une bande. Je l’ai beaucoup cadré. Concernant Inès D'Assomption (Ouassima), j’ai été ébahie par sa cinégénie, son instinct dans le jeu et sa vulnérabilité. J’ai travaillé en casting puis musclé sur le plateau l’autorité qu’elle n’avait pas de manière innée."

    Jeu sans limites

    Adeline Picault souhait que les adolescents jouent sans limites ni blocages. La difficulté pour eux était d’incarner des personnages qui, entre le début et la fin du film, ont pris de l’assurance, alors qu’ils ne tournaient pas les scènes dans l’ordre. "Cela demande une grande discipline. Hormis Renély Alfred (qui interprète Guigui) et Théo Gross (Aubain), tous avaient peu ou pas tourné. Max Fidèle (Samir) a été repéré à la Foire du Trône. Inès D'Assomption a joué dans quelques courts métrages. Paul Kircher vient d’une famille d’acteurs mais n’avait pas de réelle expérience. Le temps de préparation étant relativement court, on a principalement répété les cours de pécho. Sur le plateau, j’ai demandé aux adultes, les acteurs comme l’équipe technique, de les aider à donner le meilleur et de ménager leur pudeur. Cela a nécessité un cadre assez fort et de la rigueur. Tourner en maillot n’est pas facile. Les costumières me remontaient les inquiétudes des uns et des autres. Emmanuel Gomes de Araujo, mon premier assistant, celles des garçons. On s’est en quelque sorte distribué les affects et les confidences pour les rassurer."

    Références

    Adeline Picault aime le cinéma dépouillé, lorsqu’on est au plus près du personnage, comme dans les films de Claude Sautet ou Noah Baumbach dans une veine de comédie. "Je voulais notamment que la caméra soit placée de façon à refléter une certaine délicatesse. Pour l’expliquer à Julien Hirsch, le chef op, j’ai évoqué un oiseau qui, posé sur une branche, observe et peut s’envoler au moindre bruit. La photographie quant à elle a été construite comme une succession de tableaux réalistes, avec des décrochés oniriques et parfois pop dans les couleurs, comme avec le bleu de la piscine dans la scène d’amour."

    Scènes d'amour

    La scène du baiser n’a pas été un grand moment de confort pour les ados, selon Adeline Picault. "Mais ils ont été pros et solidaires. La seconde a été tournée dans une ambiance de cocon, avec une équipe réduite. J’ai expliqué à Paul Kircher et Inès D'Assomption qu’elle ne serait ni crue, ni indécente, que je n’aurais aucun problème à voir de la maladresse dans leur jeu, tant qu’ils y mettaient un peu d’engagement amoureux et de douceur. On a soigné la lumière pour que ce soit gracieux. La musique de Valentin Hadjadj a aussi permis d’injecter du lyrisme dans cette séquence qu’on imaginait comme une bulle. Pour le reste, ce sont surtout les scènes de groupes, avec des déplacements, de nombreux plans et beaucoup d’interactions qui ont été compliquées à mettre en place."

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