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    Crime et Chatiment
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    2,7
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    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 004 abonnés 4 089 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 août 2023
    Quand il entame le tournage de « Crime et Châtiment », Josef Von Sternberg vient de quitter la Paramount. Il rejoint à la Columbia pour deux films, B.P Schulberg producteur tout juste éjecté de la Paramount. Pendant huit ans, le réalisateur autrichien avait été au sommet au sein du studio notamment grâce à sa mythique collaboration avec Marlène Dietrich. « La Femme et le Pantin » (1935), le septième film qu’il tourne avec l’actrice s’est avéré être un échec commercial comme l’avait été juste avant « L’Impératrice Rouge » (1934). L’actrice qui regardait déjà ailleurs vole vers d’autres cieux tout comme la Paramount qui entend se séparer de son réalisateur au caractère entier et ombrageux. Ce dernier qui avait centré toute sa créativité sur Marlène Dietrich, image fantasmée puis sublimée de la femme rêvée pour laquelle il avait nourrit une passion sans doute pas totalement réciproque, avait fini par se comporter en demiurge despotique. Même si trop fier il n’en révéla jamais les raisons profondes, Von Sternberg perdit assez vite sa raison d’être en tant que réalisateur.
    Après une courte mais brillante filmographie muette le montrant déjà à la recherche de celle qui serait sa muse (Georgia Hale, Evelyn Brent, Betty Compson, Fay Wray), l’univers visuel et narratif si particulier et pour tout dire unique qu’il avait su créer tout au long de sept films avec Dietrich, ne pouvait plus trouver sa place au sein du système des studios alors à son apogée. Un système qui rejetait depuis un moment déjà les réalisateurs rois comme David W. Griffith, Charlie Chaplin ou encore Erich von Stroheim dont Von Sternberg et Cecil B. DeMille étaient sans doute les derniers représentants. Il arrive donc sur le projet de « Crime et Châtiment » un peu désœuvré et par voie de conséquence la commande passée par la Columbia avait peu de chance de trouver grâce à ses yeux et encore moins de le passionner.
    La complexité du roman fleuve et foisonnant de Fiodor Dostoïevski est réduite à une intrigue policière aux contours psychologiques un peu binaires misant essentiellement sur l’affrontement entre le jeune Roderick Raskolnikov (Peter Lorre) et l’inspecteur Porfiry (Edward Arnold). La rencontre entre Peter Lorre et Von Sternberg aurait certainement pu être très fructueuse et innovante mais dans un autre contexte. Peter Lorre auréolé de sa prestation hallucinée dans « M le Maudit » de Fritz Lang (1931) est tout juste arrivé à Hollywood après un arrêt à Londres pour y tourner « L’homme qui en savait trop » sous la direction d’Alfred Hitchcock. Amaigri, presque malingre, il livre une interprétation exaltée du brillant étudiant tout d’abord arrogant qui après avoir tué l’usurière qui abusait sans vergogne d’une jeune femme désœuvrée (Marian Marsh) devant nourrir sa famille, toise l’inspecteur chargé de l’enquête qu’il met au défi de pouvoir trouver l’assassin sans l’aide de son esprit supérieur.
    Cherchant à retrouver dans son interprétation habitée de « M », les ingrédients susceptibles de donner corps aux troubles psychiques de celui qui progressivement se laisse envahir par la culpabilité de laisser condamner un innocent à sa place, Peter Lorre se perd un peu dans un surcroît d’émotion surjouée et d’effets de manche peu convaincants (le visage en sueur tout au long du film). Von Sternberg qui n’était visiblement pas très impliqué comme il l’écrira dans ses mémoires (« Souvenirs d’un montreur d’ombres » 1966) laisse Peter Lorre en roue libre, concentrant le peu d’investissement qu’il consent à fournir sur la mise en valeur expressive de la très jolie Marian Marsh qu’il filme par instant comme il filmait Marlène Dietrich dont le fantôme le hante encore. La lente descente dans l’oubli du grand Von Sternberg faite de films de commande et de projets inaboutis n’avait décidément pas tardé à se mettre en marche. Dix ans de créativité intense de 1925 à 1935, lui auront pourtant suffi pour devenir l’un des plus grands réalisateurs de l’histoire du cinéma au style jamais égalé.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 26 avril 2011
    Une réalisation qui a mal vieilli, très classique et sans force.
    Plume231
    Plume231

    3 469 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 juin 2011
    Ouais, ouais, ouais, je suis très loin d'être un grand spécialiste de Dostoïevski mais il ne faut pas forcément avoir un BAC L et 36 années d'études derrière pour voir que son roman a été considérablement javellisé à la sauce hollywoodienne. Et même, si on oublie Dostoïevski, si on oublie que c'est une adaptation, en le prenant en tant que simple film c'est ennuyeux et pas crédible une seconde. On tente de nous faire croire qu'on est dans les bas-fonds de la Russie tsariste avec des costards élégants des années 30 et les décors sont constitués avec le minimum syndical (et même en-dessous!!!). Josef Von Sternberg est particulièrement pas du tout inspiré par le mauvais scénario et n'arrive jamais ne serait-ce à foutre une petite seconde ce qui fait la magnifience de ses grands films. Mais la grosse cata vient surtout des personnages, en particulier celui de Raskolnikov, et ce n'est pas l'interprétation outrée de Peter Lorre (un coup, je suis paniqué, la scène suivante, je suis cool, la scène d'après, je suis paniqué, ensuite je suis à nouveau cool etc..., quelle subtilité!!!) qui arrange l'affaire. Allez j'évite la bulle parce que la photo de Lucien Ballard et la bouille de Marian Marsh sont agréables à regarder, mais c'est vraiment parce que je ne veux pas mettre zéro.
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