Mon compte
    Le Christ s'est arrêté à Eboli
    Note moyenne
    3,8
    57 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Christ s'est arrêté à Eboli ?

    9 critiques spectateurs

    5
    3 critiques
    4
    3 critiques
    3
    1 critique
    2
    2 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 février 2022
    Rosi se passionne pour ce que l’individu révèle de l’Histoire qui virevolte autour de lui. À travers Gian Maria Volontè, il ne fait pas seulement ici le récit d’un exilé politique du temps du Duce, mais aussi celui d’une Lucanie antique qui n’a pas changé beaucoup de visage. Pendant que la société s’écroule autour du fascisme belliqueux et impérialiste, c’est la bourgade de Gagliano qui, dans les yeux de Carlo Levi, l’exilé, s’effrite sur son socle d’argile... comme déjà des siècles auparavant.

    Que cette région d’Italie fût considérée comme une terre d’exil pour les Italiens eux-mêmes, ça en dit déjà long sur le sort vécu par ses habitants. Exilés depuis toujours au point que l’Histoire a fini par les rendre absurdement plus proches de New York que de Rome, ils vivent peut-être dans l’euphémisme d’un enfer terrestre mais surtout en un lieu unique où l’on ne s’étonne pas que des marginaux comme Levi, puis Rosi qui en a fait l’histoire, y puisent en fait davantage d’inspiration que de rancœur. Le premier écrira un roman, le second fera le film : dans ce dernier en tout cas, l’image d’une Gagliano hantée par son passé et isolée du mussolinisme par le mépris dont elle est l’objet est d’un romantisme rare. Perle historique auréolée d’un charme effrayant et surnaturel, l’œuvre pose question : un peu de la Lucanie de Strabon n’est-elle finalement pas parvenue jusqu’à nos jours ?
    Vincent D
    Vincent D

    3 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2019
    le film est lent ,peu événementiel et anti spectaculaire .
    Des défauts qui sont en fait des qualités dans ce film....
    S'interdisant tout effet de dramatisation, le film raconte la lente découverte par un intellectuel exilé politique ( carlo levi ) de ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui les invisibles ou les oubliés ( en l'occurrence des paysans d'une province déshéritée )
    Cette découverte de gens d'un village perdu par un habitué des villes et des conversations intellectuelles ne peut se faire que progressivement et une grande partie du film repose sur des scènes d'exposition montrant le personnage à la découverte de son nouvel environnement sans que cela déclenche des évènements particuliers.
    Cela pourrait être très chiant mais heureusement Francesco Rosi fait partie des grands cinéastes italiens qui nous procure un plaisir d'ordre contemplatif et esthétique notamment avec la superbe scène de l'éclipse ( pour être parfaitement honnête on sent quand même un peu le temps passer même si cela est en raccord avec le temps long que pouvait ressentir un assigné en résidence exilé dans un village du bout du monde )
    Gian Maria Volonté nous offre aussi dans son interprétation une "belle tranquillité" faite d'une écoute sans jugement face à des gens très éloigné de ce qu'il est (lui permettant à terme de nourrir son œuvre future qui n'aurait pu être créée s'il était resté confiné dans son milieu intellectuel)
    A noter aussi la présence du fils de Michel Simon, François Simon qui est un acteur véritablement habité et injustement oublié.
    Un beau film tout simplement qui ne recherche pas l'émotion facile et nous fait revivre un monde révolu..
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    61 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2016
    Un homme, médecin, est exilé dans le sud italien, par les autorités fascistes de l'époque. Il est prisonnier, mais libre d'aller et venir dans le village, mais dans des limites définies. Assez vite, il est accepté par les habitants, et bien qu'intellectuel, il se met à la portée des villageois, et malgré les autorités, il les soigne. Il découvre alors la dure réalité de la vie des ces gens, dans cette région pauvre.

    Beau film de Rosi. Un sujet qui peut paraître ardu : un intellectuel politisé de gauche chez le vrai peuple. Mais ici, pas de manichéisme ni de caricature, et par la force de son acteur principal (Volonte), le film, bien qu'un peu lent, est toujours intéressant, par ses dialogues de qualité, et par une réalisation de très bonne tenue. Une belle oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 octobre 2015
    C'est un très beau film ! Francesco Rosi nous donne un film plein de poésie et de dignité.
    Gian Maria Volonte incarne à merveille Carlo Lévy.
    C'est aussi,outre le récit d'un monde paysan révolu, une critique sociale de la bourgeoisie et de l'Etat central. Car à Ebolie Rome est si loin et Dieu est si haut..
    Carlo Lévy regrette en repartant à Turin, après sa libération, le fait de se séparer de ce peuple oublié de tous. C'est exactement se qu'on éprouve à la fin de ce film.
    Un film attachant et pour plein de bonnes raisons.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 14 juin 2012
    Une belle réalisation avec un Gian Maria Volonte qui assure une véritable présence à peu de frais. Un témoignage autobiographique intéressant mais biensur il manque les développements qui auraient enrichi le scénario si le film avait été une vrai fiction.
    Davidhem
    Davidhem

    88 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2012
    Instructif, le film de Francesco Rosi nous montre à quoi ressemblait l'Italie du sud à l'époque du fascisme contrôlé par Mussolini. Le long-métrage met en avant un homme, Carlo Levi, romancier de profession et possédant des connaissances en médecine. Ce dernier, exilé par le régime à cause de ses actions subversives est transféré à Eboli, village qui semblait encore être resté au stade du progrès du Moyen-Age. On assiste donc à la vie des paysans qui supportent la misère tant bien que mal, le régime de Mussolini les dédaignant, préférant les laisser à leur triste sort. On apprend que ces hommes ne se révoltaient jamais, ils se consolaient avec la religion, pensant qu'il s'avérait normal de souffrir sur Terre pour mieux vivre au paradis. L'archaïsme qui s'étendait dans cette région paraissait tellement énorme que l'on pouvait à peine croire que l'histoire se déroulait bel et bien au vingtième siècle. Le film nous montre également des médecins incompétents et cyniques à tel point que les habitants préféraient tenter de se guérir avec des prières. Carlo Levi ne juge personne bien qu'il pense que ces hommes et ces femmes ne choisissent pas la solution qui pourront les sauver de ce mode de vie qui les condamne à travailler longtemps pour très peu de rendement et à une mort prématurée en raison des maladies qui circulent et qui causent la mort de nombreux d'entre eux. Si les paysans vivaient de façon misérable, les fascistes eux menaient un train de vie très agréable grâce au pouvoir qui leur était conféré. Francesco Rosi montre un peuple soumis qui craint tellement les représailles qu'il accepte ces conditions insupportables. Carlo Levi ne tente pas de réveiller les esprits, il tente de les aider du mieux qu'il peut, lui-même avouant ne pas avoir trouvé le courage de rester dans cette région après sa libération, lui qui était devenu populaire en soignant les personnes gratuitement. Le film montre également que les communistes étaient traités comme des sous-hommes qui devaient se repentir de leurs pensées militantes en étant considérés comme des chiens. On apprend dans le même temps qu'une partie de ces Italiens quittaient le pays par bateau pour rejoindre le rêve américain. Pessimiste, sobre, glaciale, cette fresque historique dénonce le fascisme mais démontre que personne dans le lot ne voulait changer de régime. Un scénario riche, une réalisation sobre, ce film plonge le spectateur dans la mélancolie du début à la fin sans qu'aucun espoir ne semble apparaître. Au final, Francesco Rosi rédige et réalise un long-métrage réaliste, brillant, poignant, affichant la souffrance des hommes et leur résignation. Une grande réussite, un film phare et indispensable du cinéma italien.
    loulou451
    loulou451

    105 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 octobre 2009
    Des longueurs, des longueurs... On s'ennuie ferme...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 juillet 2007
    Assigné à résidence pour ses positions anti-fascistes, l'intellectuel turinois Carlo Levi (Gian Maria Volonté - immense) s'installe dans un village de paysans de l'Italie du Sud. Docteur de son état, Carlo Levi observera et s'attachera aux moeurs et à la terre du pauvre Mezzogiorno, "oublié de Dieu". Une très grande interprétation de Gian Maria Volonté dans un film inoubliable. Une invitation à découvrir l'oeuvre littéraire et picturale de Carlo Levi.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    29 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 juillet 2007
    Magnifique plongée dans l'Italie des années 30. Emmenné par un G.M.Volonte au sommet de son art, le voyage, pourtant si long, laisse briller la maîtrise émotionelle du réalisateur qui laisse son acteur fetiche s'immiscer peu à peu parmi ces gens à priori si étrangers. L'expérience est d'une beauté frappante.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top