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    J'accuse
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    3,7
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    9 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 novembre 2014
    Arte diffuse, je regarde, parce que je sais que jamais de la vie je ne ferai l'effort de voir ce film autrement... Tant mieux à la rigueur... Mais Dieu que c'est long, ça dure presque 3h et c'est pas fameux fameux.

    En fait dès le début, on voit qu'il y a des très bons trucs dans le film et des très vraiment mauvais. Alors oui, faut remettre dans le contexte, sauf que non, si j'aime un film je n'ai pas besoin de le remettre dans son contexte pour l'apprécier... J'adore des tas de films muets, celui-ci, non.

    Alors non, ce n'est pas mauvais... comme je le disais il y a de bonnes idées, j'aime bien l'histoire du hibou à la saint Jean qui porte malheur au début du film et la toute fin, avec quelques fulgurances, genre le fait de se poser la question à la personne à qui on va penser au moment où on mourra et si elle va penser à nous, si elle sera entrain de rire ? de venir accuser ceux qui ont profité de la guerre pour s'enrichir alors que les soldats donnaient leur vie... Ce que fait la guerre aux gens bons... Ce sont de beaux thèmes, de beaux sujets.

    Seulement voilà, c'est très manichéen, du moins au départ, on a un triangle amoureux, oarf... je n'aime pas ça... et ce n'était pas novateur non plus à l'époque, des triangles amoureux la littérature et le théâtre en sont remplis... mais celui-là est vraiment costaud, on a le gentil poète pacifiste amoureux de la gentille demoiselle et le méchant alcoolique, violent, revanchard qui veut récupérer l’Alsace-Lorraine ! Niveau subtilité le film se pose là. Heureusement, il va tenter au travers d'une construction très mélodramatique, de déconstruire ces clichés, mais bon... Le mal est fait, il part d'une réalité qui n'existe pas. Alors oui c'est des symboles, mais quand bien même... Je ne peux pas y croire et si je n'y crois pas je ne suis pas ému.

    Autre chose, le film est long, atrocement long, alors j'aime la durée, la longueur, voir même la lenteur, mais là, ce film-là il s'amuse avec mes nerfs, surtout dans la dernière heure. Recentrer le truc aurait été mille fois plus pertinent, et puis les plans, coupés par un carton, puis on revient sur le même plan, et ça dure, ça dure. Je sais bien que le cinéma a à peine un quart de siècle, mais quand même...

    Après, je trouve que le muet, et j'ai déjà constaté ça chez Griffith qui filme Gish, ça rend magnifiquement bien pour les portraits de femme... ça a une portée et une puissance rare ! Et dans l'introduction, on filme plusieurs visages de femmes, limite j'ai trouvé ça plus beau que tout le reste du film (sauf vers la fin).

    Alors tout ça ne me donne pas envie de me faire Napoléon... encore plus long...
    Peut-être que Gance sert de modèle à tous ceux qui veulent traiter de la première guerre mondiale, voire de la guerre en général, c'est mal, ça déshumanise, etc. Mais ça je l'ai déjà mille fois et parfois en mieux. Du coup je suis vraiment mitigé, partagé entre les bonnes idées et les trucs parfois vraiment longuets ou poussifs. J'avais déjà un film de Gance : La fin du monde, et j'étais mitigé également... Je vais peut-être en rester là avec lui... Même si paradoxalement son autoremake, sorti avec la seconde guerre mondiale m'intéresse...

    Mais comme pamphlet pour la paix, Voyage au bout de la nuit c'est bien plus marquant... plus vrai, plus pur, plus sincère... Même si j'ai aimé dans J'accuse le fait de mettre des extraits de poèmes, d'auteurs connus ou de lettres de poilus...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    224 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2014
    Pionnier du cinéma français, réalisateur inventif, ambitieux voire mégalo, Abel Gance n'a pas fait dans la dentelle pour cette grande saga mélodramatique et morale, où il est question d'amour, de guerre et de fraternité, mais aussi d'honneur, d'héroïsme et de folie. Le lyrisme pathétique est appuyé ; l'idéologie s'avère hétéroclite, entre patriotisme et plaidoyer pacifiste contre la guerre ; le propos est édifiant et démonstratif, notamment via la répétition du titre du film, J'accuse, durant tout le récit. Sorti en France en avril 1919, ce très long métrage n'a pas été bien reçu, peut-être à cause de son dénouement qui interroge la dignité et la moralité de ceux qui ont survécu à la guerre, eu égard au sacrifice des soldats tombés sur les champs de bataille. Et puis les gens n'avaient peut-être pas envie, tout simplement, de revivre à l'écran les souffrances d'un passé encore chaud. Quoi qu'il en soit, le film vaut aujourd'hui essentiellement pour ses qualités cinématographiques et quelques idées particulièrement marquantes. Il y a dans ce cinéma, aussi grandiloquent soit-il parfois, du souffle, de la puissance, de l'ampleur qui s'expriment via la mise en scène des combats, les effets de réalisation (surimpressions, ombres expressionnistes...) et le montage. Certaines scènes témoignent d'une inspiration remarquable : la danse des squelettes pour incarner la mort - une mort à la fête - sur les champs de bataille ; la vision-hallucination du chef gaulois qui mène ses troupes à la victoire ; l'insertion à l'écran d'extraits de lettres de poilus, qui donnent au film son authenticité la plus poignante ; poignante aussi est la scène d'humiliation de la petite Angèle à qui d'autres enfants font porter un casque allemand et simuler une exécution. Et enfin, la grande idée du film se déploie à la fin, dans toute sa fantasmagorie : le réveil des morts qui retournent auprès des vivants pour s'assurer que leur trépas a eu du sens et que les survivants leur font honneur. "Ils avaient la figure terreuse et les orbites pleines d'étoiles. Ils venaient innombrables, au fond de l'horizon, comme des vagues réveillées." Le traitement visuel de cette idée, macabre et spectaculaire, laisse une forte impression.
    À noter qu'Abel Gance a été assisté, pour ce film, par l'écrivain Blaise Cendrars. Le cinéaste imaginera une suite, également intitulée J'accuse, tournée en 1937 et sortie en janvier 1938, en pleine ascension nazie. Comme un avertissement et une vision prémonitoire.
    didbail
    didbail

    21 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2014
    Il y a longtemps que j'avais entendu parler de ce film, réalisé juste à la sortie de la guerre de 14-18. Je l'ai enfin vu. En 2 fois car il dure quand même près de 3 heures. 3 heures d'un film muet, mais il faut être fou ?! Eh bien non. Jamais je n'ai ressenti d'ennui. Ce violent pamphlet contre les guerres et ceux à qui elles profitent nous entraîne au cœur d'une autre époque, d'un autre monde. A la fois si proche (100 ans c'est peu) et si lointain. Les choses ont tant évolué depuis un siècle !!! Le rôle de la femme dans la société y est décrit en quelques scènes marquantes, celui du père aussi (devrais-je dire le patriarche ...). A côté de cela, une histoire d'amour. C'est peut-être le point faible du film avec une rédemption inattendue du mari. Un salaud que la guerre rendrait plus humain au point qu'il en viendrait à accepter que sa femme le quitte pour un autre ? Mouais. Mais les scènes dans les tranchées, les lettres de soldats qui servent d'intertitres, la fin célèbre où les morts se lèvent du champ de bataille pour demander des comptes aux vivants, tout cela est magnifique.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    185 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juillet 2011
    Grand classique du cinéma muet et du cinéma français de cette époque... Abel Gance réalise la une fresque saisissante sur la guerre, mise en scène a la perfection et tres bien mise en musique. Une histoire émouvante racontée avec beaucoup de franchise, parlant des ravages de la guerre avec une justesse particulière. "J'accuse" est un film marquant, offrant certaines scènes d'une intensité vraiment exceptionnelle.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2014
    Une fiction sur les horreurs de la Première Guerre Mondiale qui peut faire lieu de documentaire : tourné quelques mois après la fin des combats, ses acteurs principaux avaient eux-même combattu dans les tranchées il y a peu. La scène finale, au cours de laquelle les morts sortent de leurs tombes pour venir demander des comptes à leurs proches encore vivants est saisissante. Elle a certainement inspiré nombre de cinéastes jusqu'à aujourd'hui. Avec, tel un refrain entêtant tout au long du film, le fameux J'accuse rendu célèbre par Emile Zola quelques années auparavant.
    SociN
    SociN

    8 abonnés 532 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juillet 2015
    Ce film est assez incroyable !
    Il a bientôt 100 ans, donc son rythme nous parait très lent (surtout la première époque). La 3ème époque est assez hallucinée.
    Mais quelle vision ! En 1919, Abel Gance avait déjà tout compris de la "grande guerre" et de ses conséquences. À l'instar d'un Charles Chaplin dans Le Dictateur, c'est un film visionnaire, et il est dommage que ses contemporains ne s'en soient pas plus inspirés pour comprendre (et améliorer) leur époque !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 août 2016
    Un film certes un peu long à démarrer et parfois un peu lourd de symboles, mais il n'en reste pas moins au final une impression d’œuvre grandiose, menée grandement par Abel Gance, qui cherche à révolutionner la manière de filmer (surimpressions, lettres de soldats, symbolique, morale et dénonciation...).
    Un film à voir, sans faute !
    Victor B
    Victor B

    1 abonné 52 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 janvier 2022
    Abel Gance fait ici, plus que le portrait de la guerre, le portrait de la vie. Porté par un immense scénario, le film de 2h40 ne connaît jamais de longueurs. Un très grand film. Magistral.
    L'Arène d'Airain
    L'Arène d'Airain

    33 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 août 2021
    Un grand film pacifiste et accusateur intemporel.
    100 ans après, J'accuse n'a pas pris une ride. Bourré d'idées, de plans remarquables, d'un sens du montage qui n'a rien envié à Griffith ou aux soviétiques, de personnages bien caractérisés, il n'a pas à rougir des films américains sur la Première Guerre mondiale comme Les ailes, il les enterre même. Très audacieux et commencé à être filmé avant même la fin de cette merde de guerre, il contient en plus de vraies scènes avec soldats et équipements.
    Il fallait oser parler du viol d'une française par des soldats allemands et ainsi montré la souffrance d'un enfant qui n'avait rien demandé. Là où le film est très fort c'est surtout qu'il montre que la guerre est aussi ailleurs, derrière les lignes de front et on retiendra de J'accuse les monstrueuses 30 dernières minutes où les morts se relèvent pour demander des comptes aux vivants et les accuser. Une des premières utilisations des zombis, pour un film ô combien brûlant qui su a capter l'esprit de la population au lendemain de la guerre.
    Cette résurrection des morts confère à J'accuse une aura mystique qui le rend contemporain de toutes les guerres. Les plans sont saisissant d'effroi, nul doute qu'à l'époque ça devait être renversant. Rajoutez à cela une iconographie et des lumières empruntées au cinéma expressionniste, le film baigne alors dans une atmosphère rude et prenante. Une dimension fantastique que viendront enrichir d'autres personnages remarquables.
    L'histoire n'est pas en reste et trouve une évolution logique, très bien construite pour une fin pessimiste, voire nihiliste. Beaucoup d'idées que vous retrouverez plus tard ailleurs.
    A voir en complément de Maudite soit la guerre dont j'avais parlé qui fut tourné seulement 2 mois avant la guerre. Un film qui hante, accrochez-vous. Il rappellera que nous sommes d'ailleurs toujours en guerre.
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